« Tout nuage n’enfante pas une tempête. »
– William Shakespeare
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Votre correspondante rédige ces lignes dans un climat agité : un vent violent agite les branches des arbres, des rafales de pluie viennent gifler les carreaux, tout l’immeuble craque et grince comme un trois-mâts dans un ouragan (oui, je n’ai qu’une expérience très limitée des trois-mâts – et des ouragans, d’ailleurs – mais vous voyez l’idée).
On se croirait un peu sur les marchés boursiers de ces derniers jours, en fait : tempête, claques et gémissements.
Tempête de neige en mer – J.M.W. Turner
La question est… pendant combien de temps encore vont-ils souffrir ? La panique Covid-19 prendra-t-elle fin d’ici quelques jours ? Ou bien les problèmes sous-jacents dont nous parlons depuis des mois maintenant commencent-ils à prendre le dessus ?
00:30 Bill Bonner a son avis sur la question – et il explique dans La Chronique Agora les vrais dangers que représente le coronavirus :
« Depuis quelques jours, nous examinons de nombreux graphiques… qui montrent tous un schéma familier. Les courbes grimpent et rebondissent… pendant des mois, des années… puis chutent soudain à pic, en ligne droite.
La plupart de ces graphiques proviennent d’Extrême-Orient… où nous voyons que tout semble chuter comme une pierre dans un puits. Or l’Extrême-Orient est désormais le plus grand bloc économique de la planète. Ce qu’il s’y passe a peu de chance de s’arrêter au terminal portuaire de Yangshan. »
J’ajoute au passage que des courbes de ce genre peuvent représenter de très belles opportunités, en termes de trading. Sans vous lancer dans la vente à découvert et autres manœuvres compliquées, vous pouvez transformer les « chutes à pic » en plus-values : plus d’explications par ici.
01:00 Mais revenons-en au coronavirus, et faisons un point sur les risques réels qu’il entraîne. Je repasse la parole à Bill :
« Le coronavirus n’est pas une menace pour la race humaine. Il pourrait se propager partout dans le monde et tuer 2% de la population, quasiment tout fonctionnerait comme si de rien n’était. Deux pourcents, c’est marginal. Le lundi suivant le Super Bowl, par exemple, quelque 11% de la main-d’œuvre américaine ne sont pas venus travailler.
Mais personne ne veut faire partie des 2% qui meurent. Les gens évitent donc les endroits publics. Ils se mettent en congé maladie et ne vont pas travailler. Ils ne font pas de courses.
L’économie américaine ne se développe que de 2% par an environ – quand tout est allumé. Maintenant, imaginez que les centres commerciaux soient barricadés. Imaginez qu’il n’y ait plus de matchs de base-ball. Imaginez que les gens refusent purement et simplement de travailler… ou de monter dans un avion.
… Qu’arriverait-il aux actions des compagnies aériennes ? Aux commerçants ? Aux chaînes de restauration ?
Imaginez que l’économie tout entière soit verrouillée, comme une bonne partie de la Chine. Que se passe-t-il alors ? Les ventes, les profits, les bénéfices – tout s’effondre. Importations, exportations… restaurants, cinémas, stations de bus… tout se vide – y compris les aéroports.
Ce qu’on a alors n’est pas un simple revers ; on dirait plutôt une dépression. »
Et si c’est bien le cas… si l’épidémie de Covid-19 fait effectivement basculer l’économie mondiale dans la dépression… il va falloir remettre en question pas mal de choses dans votre stratégie d’investissement.
01:45 Ceci dit, ce n’est pas une raison pour paniquer ! Zach Scheidt livre un excellent article dans Investissements Personnels, plein à craquer de conseils qui vous aideront à garder la tête froide… et à prendre les bonnes décisions en cas d’aggravation de la crise.
Zach y fait notamment ce rappel salutaire :
« Parfois, nous nous imaginons que le marché boursier est le seul endroit où il est possible d’investir et de développer notre patrimoine. Mais c’est en réalité loin d’être le cas !
Tout comme Billy lorsqu’il a investi dans des maisons pour générer des revenus supplémentaires et développer son patrimoine, vous pouvez encore suivre son exemple sur le marché immobilier actuel.
Je continue de croire que l’immobilier constitue un excellent secteur dans lequel investir votre argent. Vous pouvez acheter des biens d’habitation et profiter de revenus locatifs réguliers.«
Dans le domaine de l’investissement locatif, vous pouvez d’ailleurs commencer avec une longueur d’avance en suivant les conseils de nos spécialistes – ici si vous débutez en la matière… ou là si vous avez déjà des biens en location, mais que vous voulez développer votre patrimoine.
02:30 Il n’y a pas que l’immobilier (et la Bourse) dans la vie, par ailleurs. Vous savez que nous recommandons l’or de longue date – et Zach ne fait pas exception :
« Une autre façon de faire croître votre patrimoine en dehors de la Bourse consiste à investir dans les métaux précieux tels que l’or et l’argent.
En raison des craintes d’un ralentissement économique provoqué par le coronavirus, la Fed (ainsi que toutes les autres banques centrales à travers le monde) envisage de réduire ses taux d’intérêt. Il s’agit d’un levier efficace pour pousser les marchés à la hausse.Le seul problème avec le fait de maintenir les taux d’intérêt à des niveaux exceptionnellement bas, c’est qu’une telle politique pourrait entraîner une accélération de l’inflation.
Dans un contexte de baisse (de nouveau) des taux d’intérêt, les investisseurs chercheront à se protéger contre une accélération potentielle de l’inflation en achetant de l’or et de l’argent.
Nous avons déjà observé une véritable flambée de l’or ce mois-ci. Et je m’attends à ce que cette tendance se poursuive. Alors outre le fait qu’il est toujours judicieux de détenir un peu d’or en tant qu’investissement à long terme, c’est actuellement le bon moment pour augmenter davantage votre exposition à l’or afin de profiter de cette vague de capitaux qui s’oriente vers le marché des métaux précieux. »
Je vous recommande de lire l’intégralité de l’article – il suffit de cliquer ici. Vous pouvez aussi découvrir d’autres conseils de la part de Zach pour diversifier et consolider votre portefeuille même quand les marchés baissent – c’est par ici.
Et si vous n’êtes pas encore positionné sur l’or… surtout, n’en achetez pas avant d’avoir lu ceci !
03:15 Vous aurez remarqué qu’il manque quelqu’un à l’appel, dans ce (bref) paysage des investissements alternatifs : les cryptomonnaies. Malgré tout leur potentiel… elles sont à la peine en ce moment, explique Florian Darras dans sa dernière alerte Cryptos Trading :
« Depuis notre dernière alerte de jeudi dernier, la première cryptomonnaie et ses consœurs poursuivent leur consolidation dans un mouvement que nous avions anticipé.
Comme l’or, le yen ou encore les obligations d’Etat, le bitcoin pourrait jouer le rôle de valeur refuge, en tant que placement alternatif.
Mais compte tenu de la faiblesse relative de son cours depuis la fin de la semaine dernière, cette hypothèse tend, pour l’instant, à avoir du plomb dans l’aile. En effet, les Bourses mondiales ont bien chuté, sans que cela ne soit suffisant pour que le BTC renoue avec les 10 000 $.
Durant les ‘grands épisodes baissiers’ – l’éclatement de la bulle internet au début des années 2000, la crise des subprime en 2008 –, même les actifs les plus robustes peuvent finir par être vendus. Ce fut par exemple le cas de l’or qui avait fini par subir une pression vendeuse pour compenser les moins-values et pertes sur les indices boursiers et actions. Dans cette logique, les investisseurs et autres gérants sont contraints de vendre les lignes qui performent le mieux, afin de dégager de la liquidité et d’équilibrer leurs comptes.
Si nous n’en sommes pas encore là, dans le contexte actuel et avec la vitesse et l’ampleur de la chute des bourses mondiales depuis lundi, la prudence est de mise.«
Si vous avez du Bitcoin et autres, tenez bon… et si ce n’est pas encore le cas, attendez avant de vous positionner : le contexte est trop instable pour pouvoir vous lancer en toute sécurité. Sans oublier que, comme toujours, nos spécialistes sont là pour vous aider dans vos décisions cryptos – juste ici.
04:00 Terminons par un coup d’œil sur un secteur bien spécifique, qui peut sembler très attirant… mais sur lequel la prudence, là encore, est de mise en ce moment.
Ray Blanco nous parle de voyage spatial dans Opportunités Technos :
« Au cas où vous ne l’auriez pas vu, Virgin Galactic (SPCE) a littéralement décollé depuis le début de l’année.
Elle affiche un gain de 300% par rapport à ses plus-bas de décembre 2019. Mais une question demeure : pourquoi ? Personne ne le sait vraiment.
En ce moment, tout est basé sur l’argument théorique suivant : ce que SPCE va peut-être devenir. Or, pour l’instant, l’entreprise n’est pas rentable. Aucun touriste n’est vraiment allé dans l’espace, et l’action n’est cotée en Bourse que depuis moins d’un an.
SPCE a peut-être été aidée par la quête spatiale d’un autre milliardaire…
Le 6 février 2020, Elon Musk a annoncé que SpaceX avait l’intention d’entrer en Bourse via un spin-off (scission d’activités). Cela consiste à créer une société indépendante en vendant ou distribuant de nouvelles actions d’une entreprise existante ou de la division d’une société parente.
En procédant ainsi, Elon Musk a l’intention de fournir d’ici cet été un service Internet venu de l’espace.
Les investisseurs en quête de gains venus de l’espace se sont précipités sur les marchés. Et comme SPCE est la seule carte à jouer sur le ‘tourisme spatial’, le titre s’est emballé.«
Cours de SPCE depuis le 11 février. Une chandelle correspond à une heure.
La journée du 20 est particulièrement impressionnante : l’action a navigué de 42,49 $ à 30,78 $ dans la journée.
Cette hausse est-elle durable – et est-ce le moment de vous positionner ? Ray Blanco regarde cela de plus près dans la suite de son article, disponible ici.
Les pieds sur terre et la tête dans les étoiles : c’est ainsi que je vous laisse pour aujourd’hui, en vous souhaitant une excellente soirée !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
★★★ Le chiffre du jour ★★★ |
| 15 719%
C’est le gain que vous pourriez engranger… à condition d’agir avant ce soir minuit. Incroyable et irréalisable ? Pas si l’on connaît la source de cette plus-value potentielle : tout est expliqué ici. |
