« Le mal fait supporter les médicaments. »
– Proverbe maghrébin
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Thé plus musique de circonstance, la petite cérémonie pré-écriture de votre correspondante est immuable depuis le début du confinement : le télétravail permet la musique là où le « présentiel » n’autorise que le thé…
… Et pour aujourd’hui, le Requiem de Fauré semblait s’imposer, en hommage à la fin de la hausse engrangée ces derniers jours. Les marchés sont à nouveau dans le rouge – la faute au pétrole, qui est carrément passé… en négatif.
00:30 Est-ce à dire que l’Arabie saoudite vous paie pour un ou deux barils que vous trouverez bien à caser dans votre garage ?
Pas tout à fait… mais la situation reste totalement inhabituelle, comme l’explique Philippe Béchade dans La Bourse au Quotidien :
« Bientôt, pour un baril de WTI acheté, deux barils de WTI offerts + un plein gratuit et un lavage complet avec cire lustrante !
L’image ci-dessus a été capturée à 12h30 [lundi].
C’était manifestement encore trop cher vu le headline ci-dessous !
BREAKING: Crude oil prices have plunged by over 37% down to $11.3$
Oui, il s’agit bien du contrat à terme échéance mai sur le WTI, coté sur le NYMEX, et qui expire demain : il constitue l’exact reflet du rapport entre l’offre et la demande aux Etats-Unis à la veille de l’expiration de l’échéance mensuelle.
Les détenteurs de ces contrats n’ont d’autre choix que d’encaisser immédiatement une perte abyssale de -10 $ par baril (le spread est parfois nul ou négatif) s’ils veulent ‘rouler’ leur position sur juin, où d’exercer et vendre le physique au prix du marché s’ils trouvent preneur : et non… il n’y en a pas !
Le contrat juin continue de se désintégrer de -13% vers 21,9 $, ce qui constitue non seulement un plancher annuel mais également le plancher de ce XXIème siècle (le précédent test des 22 $ remontant à mars 1999). »
Un peu comme tout le reste de l’économie, le véritable test pour le marché du pétrole sera le déconfinement : le redémarrage de l’activité sera-t-il suffisant pour faire regrimper l’or noir ? Ou bien sera-t-il trop lent et modéré pour que le secteur repasse en territoire sain ?
Nous verrons bien… en attendant, le pétrole reste un investissement vraiment contrarien – ou bien un terrain de jeu pour traders disciplinés, considérant la volatilité sur les cours en ce moment.
Enfin, une chose est sûre : Philippe continuera de suivre ce dossier de près. Si vous voulez accéder à l’ensemble de ses analyses, cliquez ici.
01:30 Entre les difficultés liées au déconfinement, les problèmes d’accès aux masques et les craintes de reprise de l’épidémie une fois que la vie aura repris, petit à petit, la réalité se fait jour : il ne sera sans doute pas question de reprendre une vie entièrement « normale » tant qu’on n’aura pas trouvé de vaccin (prévu pour 2021, au plus tôt…) ou de remède efficace contre le Covid-19.
Sur ce deuxième point, bonne nouvelle, on avance ! Cela a même nourri une envolée spectaculaire des cours la semaine dernière, avec l’avancée des travaux de Gilead sur le remdésivir. Dans sa dernière alerte NewTech Insider, Ray Blanco nous explique les enjeux actuels, qui dépassent de loin le « simple » fait de guérir les gens :
« [Les] premières données montrent que le remdésivir pourrait devenir un traitement qui sauve des vies. Et c’est ce qui a fait bouger les marchés, jeudi soir dernier.
Des chercheurs de l’Université de Chicago, qui surveillent étroitement 125 patients participant à une évaluation clinique de Phase III, ont constaté qu’ils récupéraient rapidement après avoir été traités au remdésivir.
Parmi eux, 113 personnes étaient gravement atteintes. Et, malgré tout, presque tous les patients sont sortis de l’hôpital en une semaine.
D’autres données vont suivre : des données provenant d’un essai sur 400 patients gravement atteints ont été finalisées le 16 avril. Nous aurons encore plus d’informations au cours des jours à venir, concernant l’efficacité de ce médicament expérimental.
Et si le remdésivir continue de fonctionner aussi bien que jusqu’à maintenant, il pourrait réellement transformer le traitement des personnes les plus gravement atteintes de Covid-19. »
02:15 Le nombre de décès s’en trouverait réduit, bien entendu, mais cela ne s’arrête pas là :
« [En] permettant une guérison rapide, [le remdésivir] contribuerait à accélérer le traitement des patients gravement atteints séjournant dans nos hôpitaux. Et un traitement efficace signifierait que les patients n’aient pas à séjourner aussi longtemps à l’hôpital.
Et si les symptômes du Covid-19 sont mieux contrôlés en utilisant le remdésivir, il sera plus facile de mettre les équipements vitaux, tels que les respirateurs, à la disposition de ceux qui en ont besoin. Un plus grand nombre de lits sera disponible dans les hôpitaux. Idem pour les lits en service de réanimation.
Mais ce médicament recèle peut-être encore plus de choses…
S’il s’avère que le remdésivir agit sur les formes modérées et graves du Covid-19 exigeant une hospitalisation, on peut parier qu’il pourrait permettre aux personnes à risque, atteintes de formes plus modérées, de ne pas aller à l’hôpital, dès le départ.
Autrement dit, le remdésivir pourrait devenir le moyen nous permettant de commencer à redémarrer les activités […] sans submerger les capacités des hôpitaux ni faire augmenter le nombre de décès.«
Voilà pourquoi les marchés sont « suspendus » aux dernières nouvelles en provenance des divers laboratoires et pharma mobilisés sur le Covid-19… et pourquoi de belles opportunités sont encore possibles dans le secteur, comme l’explique encore Ray : cliquez ici pour en savoir plus.
03:00 Ah, une odeur caractéristique entre par ma fenêtre ouverte : depuis le début du confinement, l’un des voisins du quartier est visiblement très anxieux… ou très désœuvré… et profite de ses après-midi pour se détendre d’une manière bien spécifique.
Il n’est visiblement pas le seul, comme l’explique Ray Blanco (oui, encore lui – mais dans le cadre du service Cannabis Investors Club, cette fois-ci), et un secteur en profite à fond :
« Mercredi, une grande entreprise canadienne du secteur du cannabis a été forcée d’annuler ses prévisions de chiffre d’affaires et de bénéfices pour le reste de l’année…
C’est très important – et rarement une bonne chose –, surtout dans le contexte actuel.
Pourtant, les actions de cette entreprise ont grimpé d’environ 4% à cette nouvelle, sur une journée de baisse du marché.
Alors comment cela se fait-il ?
Contrairement à la plupart des entreprises en 2020, cette société a dû revoir ses prévisions car ses ventes de cannabis sont montées en flèche, ces deux derniers mois.
Un peu partout en Amérique du Nord, les ventes de cannabis se sont envolées dans la mesure où les gens ont stocké des médicaments à base de cannabidoïdes, expérimenté les médicaments à base de cannabis pour tenter d’atténuer leur stress, et recherché le cannabis récréatif pour passer le temps pendant leur confinement.
De plus en plus d’Etats annoncent les pics de vente de cannabis dont nous avions parlé au début de la pandémie… «
03:45 Un peu partout aux Etats-Unis, les ventes de cannabis accélèrent : c’est bon signe pour les distributeurs et producteurs de cet « or vert » — et pour leurs actionnaires !
Comme l’explique encore Ray :
« Parallèlement, certaines sociétés du secteur font une chose encore plus choquante, à l’heure actuelle, aux yeux des entreprises évoluant dans d’autres secteurs : elles publient des bénéfices.
Valens GroWorks (OTCBB : VLNCF), autre position de notre portefeuille, a déclaré avoir réalisé 2,5 MC$ de profits, au 1er trimestre, soit son troisième trimestre consécutif de rentabilité.
C’est un résultat stupéfiant, dans l’un des contextes les plus difficiles de notre Histoire.
Et à mesure que Wall Street se rendra compte que les valeurs du cannabis sont à la fois saines sur le plan opérationnel, et très décotées en ce moment, cela devrait doper d’autant plus le rallydont notre portefeuille tire parti.«
Intéressé ? Les cours sont encore à des niveaux très attractifs en ce moment – mais cela pourrait ne pas durer : positionnez-vous sans attendre en suivant les conseils de Ray, disponibles juste ici.
04:30 Après tout, c’est le moment ou jamais d’investir dans des secteurs et des actifs « alternatifs », maintenant que la donne boursière et économique est bouleversée… pour longtemps.
Robert Kiyosaki ne dit pas autre chose, dans Investissements Personnels :
« Aujourd’hui, les actifs traditionnels ne vous rendent pas riche ou ne garantissent pas votre sécurité financière. Demandez à tous ces ‘investisseurs’ qui ont tout perdu au cours de la dernière Grande Récession, lorsque la valeur de leurs biens mobiliers et de leurs plans d’épargne retraite a chuté. Aujourd’hui, vous pouvez perdre de l’argent en affaires, en immobilier, en actions, en obligations et en marchandises. Toute catégorie d’actif peut s’effondrer à tout moment.
Mais cela n’a pas toujours été le cas. La génération de mes parents, par exemple, pouvait compter sur les anciennes règles de l’argent pour réussir. Dans la plupart des cas, le dollar était stable et épargner prenait tout son sens. La valeur des maisons augmentait modestement chaque année, et les employeurs prenaient soin de vous à la retraite. A toutes fins utiles, l’argent était de l’argent, et vous pouviez compter sur lui.
Ce n’est plus le cas désormais. Si vous croyez en ces choses, vous risquez de vous retrouver en difficulté une fois à la retraite. »
Une seule chose peut vous aider à mettre vraiment toutes les chances de votre côté, en matière de richesse et de construction de patrimoine… et elle est vraiment à la portée de tout le monde, comme l’explique Robert dans la suite de son article, juste ici.
Je vous laisse sur ces sages paroles – et je vous souhaite une excellente soirée !
Excellente soirée,
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
★★★ Le chiffre du jour ★★★ |
| 10 000 $
C’est le prix que pourrait atteindre une once d’or si les autorités mondiales ne parviennent pas à redresser rapidement la situation. Comment faire pour profiter de cette envolée – tout en protégeant votre patrimoine ? Jim Rickards vous donne toutes les réponses ici même. |
