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« Plus que 24h à tenir… »

Par 18 juillet 2019Alertes

« L’inflation est une taxation sans législation. »

Milton Friedman

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 « Plus que 24 heures à tenir. »

Non, ce n’est pas le cri du cœur d’un travailleur harassé attendant la fin de la semaine – mais bien celui des marchés boursiers, qui n’en peuvent plus de la situation actuelle, coincés dans un canal dont ils ne peuvent sortir, bloqués entre les publications de résultats et les annonces de la Fed.

Cependant, ils se font peut-être des illusions quant à l’imminence de leur libération, comme l’explique Philippe Béchade dans La Bourse au Quotidien :

« La séance des ‘Trois sorcières’ de demain va peut-être nous délivrer de la camisole algorithmique qui maintient depuis 14 séances le CAC 40 entre 5 560 et 5 620 points, et le CAC 40 Global Return (CAC 40 GR) entre 15 040 et 15 230 points.

[…] Pour le moment, les ‘sherpas’ jouent sur du velours et les vendeurs sont mis totalement hors-jeu, tant les banques centrales se sont montrées déterminées à interdire coûte que coûte la réédition du scénario de l’automne 2018. Le message a été reçu cinq sur cinq… comme autant de records consécutifs du Dow Jones du 11 au 16 juillet ! »

00:45 Ajoutons à cela le fait que les marchés semblent – lentement mais sûrement – accorder de moins en moins de confiance aux diverses décisions et déclarations de la Fed (et des autres banques centrales, d’ailleurs). Philippe continue :

« Wall Street semble cependant tempérer son optimisme quant au degré de soutien que la Fed mettra en oeuvre le 31 juillet, date de sa prochaine (et très attendue) réunion.

Et si la teneur du Beige Book (sa feuille de route pour les six prochains mois) publié hier soir, tout en dressant le tableau général d’une économie américaine en bonne santé, plaide bien pour une réduction des taux, le consensus table désormais à 85% sur un geste symbolique de -0,25% qu’il faudra interpréter comme une précaution dictée par un contexte incertain, sur fond d’inflation évanescente. »

La suite de l’analyse de Philippe est disponible ici.

01:30
« Évanescente », l’inflation ? Tout dépend de laquelle on parle : sur les marchés, elle se porte bien. Les bulles enflent, enflent… et ne se dégonflent pas (pour l’instant). Dans l’économie réelle, en revanche, son absence est criante – et c’est précisément ce à quoi cherchent à remédier les autorités, histoire de relancer une économie mondiale qui commence à sérieusement ralentir.

Hélas, nos dirigeants se mettent le doigt dans l’oeil, nous dit Bill Bonner dans La Chronique Agora, s’ils pensent que leurs mesures serviront à quelque chose :

« Nous avons vu que toutes les formes de ‘relances’ sont des variétés de fraude mutantes. Que l’on parle de baisses d’impôts non-financées, de déficits plus profonds, de chèques d’allocations, d’assouplissement quantitatif (QE), de taux zéro ou de baisse des taux – tout cela fonctionne de la même manière.

C’est-à-dire qu’ils mentent tous. Ils nous disent qu’il y a plus de demande (d’argent) qu’il n’y en a vraiment. Et toutes ces solutions ‘fonctionnent’ en trompant les gens, les poussant à faire des choses qu’ils ne devraient pas faire. Les consommateurs dépensent trop. Les entreprises produisent trop. Et les investisseurs achètent des actions trop chères.

Selon la manière dont elle est administrée, cette inflation de la masse monétaire cause des réactions excessives et opposées que l’on peut facilement confondre avec de la croissance réelle. Encore plus de dépenses de consommation. Encore plus d’expansion des entreprises. Une hausse des cours boursiers.

Tout cela n’est que mensonges. Et à mesure qu’ils se prolongent, l’économie est de plus en plus déséquilibrée… de plus en plus dépendante à l’inflation… tandis que les autorités doivent raconter des bobards de plus en plus gros pour empêcher qu’elle s’effondre. »

Une économie déséquilibrée a généralement la fâcheuse habitude de finir par revenir à la normale… généralement brutalement, et en emportant avec elles une bonne quantité de richesse au moyens de krachs, faillites et chocs boursiers.

Autant vous y préparer d’avance, histoire de continuer à profiter de la hausse tant qu’elle dure… tout en mettant en place les bonnes mesures pour vous protéger !

02:30 C’est d’autant plus important que les signes négatifs s’accumulent, voire s’aggravent – quoi qu’en disent les autorités et les journaux. Dans Intelligence Stratégique, Jim Rickards attire notamment notre attention sur un indicateur « sous-marin » qui se fait de plus en plus inquiétant.

Jim commence par un petit rappel :

« Vous entendez et lisez sans cesse toutes sortes de commentaires concernant l’inversion de la courbe de rendement et le fait que ce serait l’un des principaux indicateurs de récession. Qu’est-ce cela veut dire, exactement ?

La courbe de rendement n’est qu’une question de points reliés sur un graphique, lequel représente des rendements obligataires spécifiques assortis de dates de maturité tout aussi spécifiques.

Par exemple, en ce moment le bon du Trésor américain à 10 ans affiche un rendement à maturité de 2,007% tandis que le bon du Trésor à 30 ans affiche un rendement à maturité de 2,533%. Si vous tracez une ligne entre ces deux rendements, vous obtenez une courbe ascendante de gauche à droite à mesure que vous vous déplacez vers des maturités plus longues.

Normalement, la totalité de la courbe est ascendante de gauche à droite en partant des bons du Trésor à 3 mois vers les bons à 30 ans. C’est logique, car plus la maturité est lointaine, plus il y a de risques de perdre de l’argent en raison de l’inflation ou de défauts. Cela mérite donc un rendement plus élevé (la ‘prime de risque’). »

03:15 Jusque-là tout va bien (enfin… façon de parler), sauf qu’il y a un petit problème. Je repasse la parole à Jim :

« En ce moment, la courbe n’est pas ascendante. Le bon du Trésor à 3 mois rapporte 2,101% alors que le bon à 5 ans rapporte 1,768%. Cela signifie que la courbe de rendement s’incline des bons à 3 mois vers les bons à 5 ans, avant de s’incliner à nouveau vers les bons à 10 ans et au-delà.

Cette inclinaison de la courbe des bons à 3 mois vers ceux à 5 ans est appelée ‘inversion’ de la courbe de rendement, dans la mesure où les rendements chutent au lieu d’augmenter. Une inversion de courbe est considérée comme un signe de récession car le marché exprime que la Fed devra peut-être relever les taux à court terme (pour calmer l’économie), mais que les taux à plus long terme baisseront (une fois que la récession aura frappé).

Mais il est peu probable que cette analyse soit vraie, aujourd’hui, car la Fed a déformé et manipulé la totalité de la courbe de rendement avec ses politiques de QE (assouplissement quantitatif) et de QT (resserrement quantitatif).

Il est difficile de savoir comment interpréter la courbe de rendement, aujourd’hui, si ce n’est pour dire que la Fed l’a dénaturée et qu’elle devrait cesser ses manipulations.

La courbe de rendement nous révèle-t-elle autre chose ?

Selon cet article, la réponse est un ‘oui’ énergique. Non seulement la courbe s’est inversée, mais sa pente s’accentue encore plus (‘bear steepener‘). Cela ne veut pas dire que tous les taux grimpent. Cela veut dire que le ‘différentiel’, ou la différence entre les taux à court terme et ceux à long terme, s’agrandit.

Cela peut être haussier (les investisseurs s’attendent à de la croissance et à une hausse des taux) ou baissier (les investisseurs s’attendent à une récession et se précipitent sur les valeurs refuges).

Nous le découvrirons bien assez tôt. Pour l’instant, l’inversion de la courbe et l’accentuation de la pente sont interprétées par certains comme un signe sûr de récession. »

Quand je vous disais qu’il vaudrait mieux vous préparer dès aujourd’hui (si vous avez besoin d’un plan, d’ailleurs, passez par ici : Jim est là pour vous aider)…

04:15 Tout cela vous inquiète, voire vous déprime ? Changeons de sujet, alors – et terminons par une belle opportunité, loin des marchés actions et de leurs incertitudes. Florian Darras nous parle investissement immobilier dans De Zéro à la liberté financière, et aide à résoudre un dilemme commun dans ce marché :

« Immobilier de rendement ou résidence principale… le dilemme sonne comme une ritournelle pour qui s’intéresse à la pierre.

Dans ces colonnes, nous avons régulièrement eu l’occasion de parler – ici ou  – d’investissements dans l’immobilier à but locatif. Notre position est la suivante : nous considérons que pour se constituer un beau patrimoine immobilier, il est plus judicieux de commencer par investir que d’emprunter la voie de la primo-accession, qui mettra en péril votre capacité d’endettement (nous aurons l’occasion de débattre prochainement du sujet !).

Pour autant, cela ne signifie pas que réaliser de bonnes affaires en faisant de l’achat/revente d’une résidence principale est impossible !

Et tenez-vous bien, celle dont je vais vous parler aujourd’hui se déroule à Paris. Qui a dit qu’il n’y avait pas de bons coups à faire dans la capitale ?

Après tout, un investissement réussi est surtout une affaire d’opportunité. »

Quel est ce mystérieux investissement, et comment l’intégrer à votre propre plan d’épargne ? Toutes les réponses sont dans la suite de l’article, ici même.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une excellente fin de soirée, avant de vous retrouver demain !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

★★★  Le Chiffre du jour  ★★★


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