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Retour aux bases de l’investissement

Par 25 juin 2020Alertes

« Ah ! On parle des liens du mariage ! Mais les liens du divorce sont encore plus indissolubles ! »

Alfred Capus

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Il fait trop chaud pour travailler, se dit votre correspondante devant son ventilateur, d’autant que les marchés ne font pas grand’chose d’intéressant aujourd’hui, après les montagnes russes des deux derniers jours.

hamac

00:15
Et donc, au lieu de nous plonger dans les dernières décisions de la BCE, les statistiques américaines et autres rebond de l’épidémie… pour aujourd’hui, commençons par réviser les classiques – et notamment une chose qui fait beaucoup parler d’elle en ce moment : l’inflation.

Les planches à billets tournent à plein régime un peu partout dans le monde ; se pose donc la question de savoir où iront tous ces billets frais encrés une fois la crise apaisée. Faut-il s’attendre à de nouveaux Weimar ?

Notre fondateur Bill Bonner a son avis sur la question, bien entendu… mais le sujet ne fait pas l’unanimité parmi nos spécialistes. James Altucher, notamment, fait entendre un autre son de cloche dans le dernier numéro de ses Dossiers :

« On me dit souvent : ‘On ne peut pas se contenter de faire marcher la planche à billets ! Cela va provoquer une hyperinflation !’

L’inflation est un concept qui fait peur et qui est difficile à appréhender dans sa globalité pour beaucoup de gens (y compris pour moi. Pour tout le monde, en fait. Personne n’y comprend rien.) Mais voici quelques pistes de réflexion…

Nous sommes actuellement en période de déflation.

‘Réductions spéciales pour les soldes : tout à -60% !’ Ce genre d’e-mail, ça vous dit quelque chose ? Eh bien, sachez que c’est le VRAI prix. Actuellement, dans la plupart des secteurs, les prix sont en forte baisse. La déflation est dangereuse, car elle incite les gens à reporter leurs décisions d’achat. Ils se disent : ‘Je vais attendre que ce soit encore moins cher.’ C’est ce qui s’est passé au Japon dans les années 1990.

[Par ailleurs], une légère inflation, c’est une bonne chose. Cela veut dire que la société ne parvient pas à suivre le rythme de l’innovation. Une légère inflation stimule l’ensemble du système : cela favorise la création d’emplois, les gens ont l’impression d’être riches, la demande augmente, la consommation aussi, ce qui encourage l’innovation… et rebelote. »

Tant qu’elle reste légère… mais gare à l’accident si les autorités perdent le contrôle de la machine !

01:00 Par ailleurs, n’oubliez pas que nous sommes dans une situation particulière, du fait du statut de réserve mondiale attribué au dollar, qui lui confère une certaine immunité. James continue ses explications :

« On me dit aussi : ‘Si le gouvernement fait marcher la planche à billets, la valeur du dollar va s’effondrer.’ C’est peut-être vrai… mais pas forcément.

N’oublions pas que la valeur de n’importe quel bien dépend de l’offre… et de la demande. J’en ai justement discuté avec des gouverneurs de la Réserve fédérale américaine il y a quelques semaines.

En ce moment, la demande pour le dollar US est si forte qu’il est difficile de produire de l’inflation. Les autres pays continuent d’acheter de la dette américaine, ce qui fait baisser les taux d’intérêt et diminue la valeur du dollar.

Je parie que les Etats-Unis pourraient pousser cette logique à l’extrême. Si l’on émettait des bons du Trésor à 100 ans à un taux d’intérêt négatif, on arriverait sans doute quand même à en écouler à hauteur de plusieurs milliers de milliards de dollars, car les gens veulent désespérément investir en titres américains. »

Cela ne fait aucun doute. Il ne fait aucun doute non plus, à mon avis, que les Etats-Unis en arriveront bien aux taux négatifs… mais je ne suis pas sûre qu’il faille s’en féliciter.

Parce qu’il faut se rappeler une autre chose : le statut du dollar dépend aussi en grande partie de la confiance que lui accorde le reste du monde. Et la confiance, c’est immatériel… et ça peut vite se dissiper, surtout dans des périodes de crise comme celle que nous traversons en ce moment.

Bref, James a raison : pas de quoi paniquer pour l’instant… mais tout de même, la prudence s’impose sur les titres américains et la solidité du dollar à long terme.

01:45 Elle s’impose d’autant plus qu’un changement de fond est en train d’avoir lieu – et que ses répercussions pourraient être extrêmement profondes, notamment pour le billet vert. Explications de Bruno Bertez dans La Chronique Agora :

« Trump et ses amis se sont engagés dans la voie de ce qu’ils croient être le MAGA, ‘make America great again‘. Ils envisagent désormais le découplage d’avec la Chine et tentent de rallier leurs alliés de l’OTAN dans la constitution d’une alliance anti-chinoise.

Ils sont persuadés que le grand bénéficiaire du système Bretton Woods II et de la ‘Chinamérique’, ce sont les Chinois. Les Chinois auraient en quelque sorte bénéficié des courtes vues des responsables américains qui ont précédé Trump.

Bien sûr que les Chinois ont pu émerger, augmenter leur niveau de vie, former leur population, s’armer, acquérir du poids international, constituer un trésor de réserves de change, initier la nouvelle route de la soie, etc. : cela ne fait aucun doute. Mais ce qui ne fait aucun doute non plus, c’est le fait que cela a constitué un système d’équilibres et de réciprocités.

Dans un système, tout s’emboîte ; il n’est pas possible de modifier un des éléments qui le constituent sans provoquer un réaménagement ailleurs. »

Oui, les Etats-Unis cherchent à acter le divorce, arguant du fait que les Chinois « profitent d’eux » – mais ils ne sont peut-être pas conscients de ce que cela implique réellement pour l’Amérique : Bruno décortique tout cela dans son passionnant article, que je vous recommande de lire en intégralité, en cliquant ici.

Jim Rickards a lui aussi son avis sur la question, au passage, et recommande une stratégie d’investissement adaptée : si vous voulez recevoir ses analyses directement dans votre boîte e-mail, cliquez ici.

Mais pardon – je disais en début de message que nous allions réviser les bases, et nous voilà en plein bouleversement géopolitique : on s’éloigne, on s’éloigne… Même s’il est important d’en parler, parce que, comme le conclut Bruno, ne croyez pas que l’Europe sera épargnée.

C’est donc une tendance de plus à surveiller de près, pour mieux anticiper et adapter votre stratégie à cette nouvelle donne – de préférence avant qu’elle soit mise en place sans que vous ayez rien pu faire.

02:45 Ceci posé, revenons-en aux bases, avec Robert Kiyosaki cette fois-ci, qui continue sa série sur les Impostures financières dans Investissements Personnels.

Aujourd’hui, il se pose une question cruciale pour quiconque souhaite améliorer son avenir financier :

« Qu’est-ce qu’un rendement réaliste ?

Au cours de ces 30 dernières années, environ, les taux d’intérêt sur les comptes à terme rémunérés n’ont atteint 12% qu’une seule fois. C’était en 1984, pour les comptes à terme rémunérés à cinq ans.

Au cours de ces dix dernières années, le S&P 500 n’a rapporté que 8,65%, en moyenne. Au cours de la même période, le bon du Trésor à 3 mois a rapporté 0,74%, et le bon du Trésor à 10 ans, 5,03%. En fait, si vous observez ce tableau, vous constaterez que depuis 1928, on a du mal à identifier un placement standard quelconque, ou un support d’épargne, qui ait rapporté 12% sur une période prolongée.

Vous concèderez volontiers, peut-être, que 12% est une hypothèse de rendement élevée, mais peut-être que le principe de rendements de 10%, 8%, voire même 6%, vous suffirait.

Voici le problème : […] la plupart des gens n’obtiendront jamais [un tel taux de rendement], [et il faut également tenir compte de] la fiscalité, laquelle peut substantiellement entamer vos rendements.

Par exemple, les intérêts des comptes épargne sont imposés selon un taux marginal. Cela signifie qu’ils sont imposés selon votre tranche de revenus. Donc, si votre taux d’imposition sur le revenu est de 25%, et que ce revenu est de 65 000 $ par an, ce même taux est appliqué à votre compte épargne. »

Robert règle leur compte à quelques autres « principes » gravés dans le marbre… mais qui mériteraient plutôt de disparaître comme un château de sable à marée haute : tout est dans la suite de son article, juste ici.

03:30 Nous terminerons avec Ray Blanco – et un secteur plein d’opportunités, dont nous vous parlons depuis longtemps déjà : le cannabis…

… Pour lequel les choses continuent de bouger, progressivement, régulièrement… et dans le bon sens.

Ray nous donne les dernières nouvelles dans Opportunités Technos :

« ‘Le marché américain du cannabis va s’ouvrir en 2022, peu importe qui sera installé à la Maison Blanche…’

En tout cas, c’est ce que pense David Klein, le P-DG de Canopy Growth (NYSE : CGC).

Klein a été pris dans un ‘blitz médiatique’ après la publication des résultats de Canopy, le 29 mai dernier. Lorsqu’il est arrivé à la tête de Canopy Growth, Klein venait de Constellation Brands – géant du secteur des boissons alcoolisées qui détient 38,6 % des actions de Canopy Growth (et des bons de souscription en vue d’en acheter d’autres) – dont il a également été le P-DG.

J’apprécie le fait que Klein ne vienne pas de l’univers du cannabis.

Il a fait un pari, en faisant le grand saut, en janvier dernier : il a quitté une situation confortable au sein de ce géant des boissons alcoolisées pour devenir le ‘big boss‘ d’une entreprise du cannabis enregistrant une forte croissance.

Ce pari repose probablement en grande partie sur ce qu’il entrevoit concernant la légalisation du cannabis aux Etats-Unis au niveau fédéral.

‘Selon moi, nous aurons quelque chose de comparable à une autorisation fédérale en 2022, peut-être, ou 2025 au grand maximum. Et ce quel que soit l’occupant de la Maison Blanche’, a-t-il déclaré sur Yahoo! Finance lors d’une interview.

Canopy Growth est bien placée dans cette perspective… »

La suite de l’article est juste ici, si vous voulez tout savoir sur Canopy et ses atouts… et si vous voulez approfondir le secteur du cannabis et les façons d’y investir, nous avons ce qu’il vous faut : c’est par là !

04:15 Pour terminer, un petit rappel : n’oubliez pas votre rendez-vous avec Olivier Delamarche demain soir. Vous n’avez rien à faire – il suffit de surveiller votre boîte e-mail aux alentours de 18h… et de suivre les conseils d’Olivier ensuite !

Excellente soirée et à demain,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

 

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