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Soupe à la grimace

Par 5 mai 2020Alertes

« Je n’aime pas les épinards. Heureusement ! Car si je les aimais, j’en mangerais ; or je les déteste. »

– Joseph Prudhomme

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Aujourd’hui, nous allons nous comporter comme des enfants sages – et manger nos épinards tout de suite, afin de mériter notre dessert.

(Vous pouvez substituer aux épinards tout aliment qu’on vous a forcé à ingérer durant vos jeunes années : personnellement, ils figuraient en deuxième place du palmarès de mes dégoûts culinaires, après les choux de Bruxelles et avant la langue de bœuf.)


Dessin
Giovanni Agostino da Lodi, Etude d’expression
 

Bref, nous allons d’abord nous occuper des mauvaises nouvelles, afin de pouvoir ensuite passer à autre chose – parce que, Dieu merci, il n’y a pas que le coronavirus dans la vie… même s’il va falloir nous habituer à vivre avec pendant encore un petit bout de temps.

00:30 Et donc… pinçons-nous le nez et allons-y direct : la situation n’est pas brillante. Les marchés ont certes repris le chemin de la hausse, après le plongeon d’hier, mais ce n’est pas gagné – notamment au niveau de l’économie réelle.

C’est en tout cas ce qu’explique Eric Lewin dans la dernière alerte e-mail de La lettre PEA :

« [La] pandémie de Covid-19 continue de charrier de nombreuses incertitudes et […] certaines statistiques sont littéralement affolantes. Parmi elles, le plongeon de 5,8% du PIB français au titre du premier trimestre, avec seulement 15 jours de confinement… plongeon qui n’est sans donc qu’un ‘apéritif’ avant une chute historique au deuxième trimestre. Et encore, je n’intègre pas la perspective de stops and go, c’est-à-dire l’alternance de phases de confinement et de déconfinement.

Alors que la France doit progressivement redémarrer à compter de lundi prochain, il est certain que si ce processus d’une rare complexité devait mal se passer, les chiffres seraient encore pires, avec potentiellement un décrochage du PIB de plus de 10%.

A cette crainte d’ordre macroéconomique s’ajoute bien sûr un risque microéconomique majeur, attendu que de nombreux patrons partout dans le monde, quelle que soit la taille de leur société, ont renoncé à leurs objectifs et d’ores et déjà vu leur activité fortement ralentir au premier trimestre. »

01:15 Eh bien, on va croiser les doigts pour que tout se passe bien à partir du 11 mai, hein… parce que ce n’est pas tout ce qui nous attend dans les semaines qui viennent. Eric continue :

« Plus accommodantes que jamais, les banques centrales ont évité la crise financière, mais elles ne peuvent pas faire grand-chose contre la menace bien réelle de faillites en cascade. Aéronautique, banques, distribution (hors alimentaire), immobilier commercial, pétrole, tourisme : la liste des secteurs en grande difficulté est longue….

Last but not least, Donald Trump paraît complètement perdu. Très critiqué pour sa gestion il est vrai très erratique de la crise, désormais largué dans les sondages, qui donnent son concurrent démocrate Joe Biden largement en tête, le locataire de la Maison Blanche cherche de toute évidence un bouc émissaire et vient de relancer la guerre commerciale avec la Chine, qu’il menace de nouvelles mesures de rétorsions.

L’Empire du Milieu n’est sans doute pas irréprochable dans le malheur mondial qui sévit actuellement, mais une reprise de la guerre commerciale dans un tel contexte sanitaire serait dévastatrice pour nos économies et pour les marchés boursiers dans leur ensemble. »

Donald Trump espère-t-il pouvoir recommencer sa stratégie pré-coronavirus, consistant à bomber le torse et multiplier les déclarations belliqueuses… pour ensuite mieux reculer en se vantant d’avoir eu le dessus.

02:00 Pas sûr, cependant, que cette stratégie se révèle encore une fois porteuse : les accusations que le président Trump envoie à la face de la Chine concernant le coronavirus sont autre chose que de simples tarifs douaniers… et l’Empire du Milieu risque de ne plus se laisser impressionner par un adversaire désormais bien affaibli.

Si vous n’avez pas encore mis en place de mesures défensives pour votre épargne, c’est maintenant qu’il faut passer à l’action : Eric vous propose une solution toute simple dans La lettre PEA – que vous pouvez tout à fait mettre en place à côté d’une stratégie aurifère, par exemple. Pour rejoindre les lecteurs d’Eric, c’est par ici !

02:30 Voilà ! Nous avons avalé l’amère potion conjoncturelle – vous voyez, ce n’était pas si difficile ! Et puis prévenir, c’est guérir (comme aurait pu le dire Roselyne Bachelot en 2009…).

En prenant quelques précautions aujourd’hui, vous vous assurez un peu plus de sérénité dans les mois qui viennent : si les choses tournent mal, vous serez prêt… et si elles tournent bien, ma foi, il ne vous restera plus qu’à profiter des bonnes nouvelles.

Et dans tous les cas, nous serons là pour vous aider à bien réagir et à adapter vos investissements – quoi que l’avenir nous réserve.

02:45 Passons donc à toute autre chose, avec Robert Kiyosaki, qui explique dans Investissements Personnels comment augmenter votre patrimoine grâce à… la dette !

Oui, vous avez bien lu – mais attention, continue Robert, il y a bonne et mauvaise dette…

« Les riches se servent des bonnes dettes pour accroître leur valeur, et ils investissent dans des actifs à flux de trésorerie en utilisant l’argent des autres (OPM), à la fois celui de la banque et celui des investisseurs.

L’argent des autres est un concept fondamental pour moi et un signe de haute intelligence financière. En utilisant à la fois les bonnes dettes et l’OPM, vous pouvez augmenter considérablement votre retour sur investissement, et vous pouvez même obtenir des rendements infinis.

Une bonne dette est un type d’OPM. L’inconvénient de l’endettement est que vous ne pouvez généralement emprunter qu’un certain pourcentage du prix d’achat d’un actif. Pour garder l’exemple de l’immobilier, cela représente généralement entre 70 et 80% du prix d’achat.

De ce fait, vous avez deux choix lorsque vous trouvez un investissement valable : utiliser votre propre argent ou utiliser l’argent des autres. A condition de bien structurer la transaction, plus vous pouvez utiliser l’argent des autres, plus votre rendement sera élevé.

Beaucoup de gens pensent qu’un monde dans lequel on vous donnerait de l’argent à investir n’existe pas, mais il n’y a rien de plus faux. La réalité est telle que la plupart des personnes n’ont pas le temps de trouver de bonnes affaires. Au lieu de cela, ils comptent sur des personnes ayant une bonne éducation financière, des compétences et la volonté de leur proposer des offres. »

Par opposition, qu’est-ce que la mauvaise dette et comment l’éviter ? Vous découvrirez tout cela dans la suite de l’article de Robert, accessible en cliquant ici.

03:30 Pour continuer, je vous propose un détour exotique par les chemins des jeux vidéo – où, nous explique Arthur Toce, la réalité a rejoint la fiction : désormais, même les banques centrales virtuelles trafiquent leurs taux !

Explication :

« Quatorze millions de joueurs d’Animal Crossing New Horizons (un des plus grands succès du jeu vidéo pendant cette crise) se sont réveillés avec stupeur en début de semaine dernière : la Bank of Nook (BoN) avait drastiquement réduit le taux d’intérêt payé aux joueurs, le divisant par 10 en passant de 0,5 % à 0,05 %. Pire, les gains possibles grâce aux intérêts fournis par la BoN sont maintenant plafonnés à 9 999 bells (clochettes en français), la monnaie du jeu.

Ces bells ont le même intérêt que la monnaie dans le monde réel : ils facilitent les échanges, permettent d’investir énormément pour gagner du temps, etc.

Nintendo fait donc dans l’assouplissement monétaire non orthodoxe comme toutes les autres banques centrales durant cette crise du Covid-19.

Le bell est achetable en ligne à un ratio de 1 $ pour 1,9 million de bells – un bon moyen pour Nintendo de mettre un peu de beurre dans les épinards. Reconnaissons qu’avec un des meilleurs lancements de l’histoire de Nintendo, supérieur à celui de The Legend of Zelda : Breath of the Wild aux Etats-Unis, il fallait trouver le moyen de gonfler un peu la note.« 

Mais s’agit-il uniquement d’appât du gain ? Entre voyages dans le temps, spéculations sur le navet (?!) et manipulations « boursières »… je vous conseille la suite de l’article qui en dit long, mine de rien, sur les mécanismes de marché dans leur ensemble : ça se passe par là ! (Et si vous voulez plus de conseils sur les nouvelles technologies et toutes leurs implications, attendues ou inattendues – c’est par ici.)

04:15 Nous terminons cette édition en forme de bol d’air (il est vide, puisque nous avons mangé tous les épinards…) avec quelques réflexions de Bill sur des critiques qui lui sont adressées dans La Chronique Agora – et qu’il me semble intéressant de partager, car elles reviennent souvent.

Un peu de courrier des lecteurs, donc, en commençant par une lettre d’un certain Charles H. :

« Il est tracassé par le fait que nous ne restions pas aux Etats-Unis pour aider à régler les problèmes…

Au lieu de se plaindre de ce qui ne va pas à Washington et dans l’administration actuelle, pourquoi ne pas faire campagne et mettre en place des changements positifs qui amélioreront le monde ? A la place, vous êtes tapi dans votre refuge à continuellement critiquer les politiques du gouvernement aux Etats-Unis’.

Gene S. est du même avis :

C’est facile de rester sur le banc à critiquer. Quelle est la SOLUTION du président Bill Bonner pour le problème multi-complexe que nous affrontons ?’

Nous apprécions la confiance de Charles dans notre capacité à résoudre les problèmes. Mais ceux qui nous subissent de longue date savent qu’elle est mal placée… »

05:00 La réponse de Bill est sans ambages :

« Nous avons déjà assez de mal à déterminer comment gérer une exploitation agricole… comment aider nos enfants… ou même comprendre la politique de la Réserve fédérale à l’ère du coronavirus.

N’est-ce pas demander beaucoup à une publication gratuite que de non seulement identifier correctement les problèmes nationaux… mais aussi les résoudre ?

Par ailleurs, nous ne pensons pas que cela fonctionne ainsi.

On améliore le monde simplement en faisant chacun notre propre travail aussi bien que possible… en fournissant aux autres de vrais biens et services, et en prenant soin de ceux qui nous entourent de notre mieux.

Comme l’a dit Johann Wolfgang von Goethe : ‘que chacun balaie devant sa propre porte, et le monde entier sera propre’. Nous nous occupons de notre ménage.

Par contraste, est-ce que les candidats politiques et les beaux parleurs – Donald Trump, Nancy Pelosi, Joe Biden et al. – améliorent le monde ? »

Ce n’est pas la seule question à laquelle Bill répond : la suite est par ici.

Je vous laisse sur cette note, en attendant de vous retrouver dès demain : bonne soirée d’ici là !

Excellente soirée,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 


★★★  Le chiffre du jour  ★★★
 

18h

Retenez bien cette heure – et la date qui va avec : le 8 mai 2020.

En fait, notez-la tout de suite dans votre agenda : vous avez rendez-vous avec une ex-initiée de Goldman Sachs… Elle vous livrera ce soir-là une stratégie exclusive, inédite en France… et qui pourrait vous rapporter des gains ultra-rapides, de plusieurs milliers d’euros.

Vous n’avez plus beaucoup de temps pour vous inscrire : n’attendez pas, il suffit de cliquer ici (c’est gratuit et sans engagement).

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