« Il fait un froid extrême ; notre thermomètre est au dernier degré, notre rivière est prise ; il neige, et gèle et regèle en même temps ».
– La Marquise de Sévigné
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Tenez, commençons par une bonne nouvelle, ça nous rafraîchira. Non, que dis-je : trois bonnes nouvelles !
La première nous vient de NewTech Insider, où Etienne Henri a vu juste : sa position sur Altran vient de prendre un tour très intéressant, comme il l’expliquait dans une alerte…
« Capgemini (FR0000125338) a annoncé la nuit dernière un projet d’OPA sur Altran (FR0000034639).
L’opération, qui coûtera au groupe la bagatelle de 5 Mds€, se fera au moyen d’une prise de participation pour 3,6 Mds€ et une reprise de la dette à hauteur de 1,4 Md€.
L’accord a d’ores et déjà été approuvé à l’unanimité par les deux conseils d’administration. Par ailleurs, Capgemini a signé un accord définitif pour l’acquisition d’un bloc de 11 % du capital d’Altran auprès d’actionnaires réunis autour d’Apax Partners.
Il ne reste plus qu’à convaincre les petits porteurs d’apporter leurs titres. Pour ce faire, une offre de rachat des actions au prix de 14€ a été décidée.
La prime est conséquente: elle représente +22% par rapport au cours d’hier.
[…] Pour nous, investisseurs, la partie se termine sur une belle victoire puisque nous allons, après avoir sécurisé +35,22% en avril, céder le reste de nos titres aujourd’hui pour une plus-value de +64,32%.«
Et hop ! Près de 65% de gain pour les lecteurs d’Etienne, que vous pouvez d’ailleurs rejoindre en cliquant ici.
00:45 Les deux autres bonnes nouvelles, quant à elles, sont elles aussi dues à une OPA…
… Et cette fois-ci, c’est Zach Scheidt, dans OPA Business Club, qui avait vu juste : sa recommandation sur Sea Ltd., un spécialiste du divertissement numérique, s’est révélée payante elle aussi !
Grâce à sa stratégie en plusieurs volets, les lecteurs de Zach ont pu engranger deux gains sur cette unique valeur, de 56% et 145% respectivement.
Pour en savoir plus sur la stratégie de Zach, il suffit de cliquer ici.
01:15 Allez, une autre bonne nouvelle… en puissance. Ce pourrait être le début – je dis bien le début – de la fin pour la toute-puissance des banques centrales avec l’arrivée de la cryptomonnaie de Facebok, Libra.
Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs, et voyons plus en détail ce tout petit germe de révolution potentielle dont nous parle Arthur Toce dans Opportunités Technos :
« Plus que les grandes banques centrales, la BCE et la Fed en tête, ce sont les ‘petites’ banques centrales, celles qui gèrent une monnaie sans grande influence, qui sont menacées. En effet, les monnaies des banques centrales qui verront leurs actifs entrer dans la réserve Libra en sortiront renforcées, puisque leur politique influera sur celle de la Libra, dont la vocation est de devenir une monnaie mondiale.
En revanche dans de nombreux pays, les habitants préfèrent, quand ils le peuvent, utiliser une devise étrangère. Mais quatre facteurs principaux empêchent une économie de fonctionner correctement sur un autre actif que celui de sa banque centrale :
– la régulation locale ;
– la capacité à disposer de suffisamment de monnaie étrangère pour remplacer la monnaie locale ;
– le risque de détenir des actifs physiques ;
– la capacité de l’actif qui remplace la monnaie locale à garder sa valeur sans augmenter sa volatilité.Avec la Libra, Facebook fait disparaître les trois derniers risques ».
02:00 Le dollar et le bitcoin sont déjà utilisés dans pas mal de pays en alternative à des devises locales fragiles ou instables – le Venezuela est un exemple qui me vient en tête. Libra pourrait venir appuyer ce genre d’usage, comme l’explique encore Arthur :
« Le problème des variations de valeur (volatilité) est en principe maitrisé grâce au principe du panier de devises qui n’est pas sans rappeler les Droits de tirage spéciaux [NDLR : les fameux DTS si chers à Jim Rickards…] du FMI ou encore le serpent monétaire européen, ancêtre de l’euro. La volatilité proviendra des actifs sous-jacents mais devrait être largement limitée.
D’après la documentation technique, c’est ultra sécurisé et ‘anonyme’ : les risques liés à la détention de Libra sont faibles.
La taille du projet garantit une profondeur importante et diminue donc le problème des besoins en liquidités. Toutefois, la masse monétaire de Libra dépendra de l’argent apporté à la réserve.
Pour les pays avec des monnaies problématiques comme en Afrique ou en Amérique du Sud, beaucoup de personnes pourraient souhaiter être payées plutôt en Libra que dans leur monnaie locale afin de sécuriser la valeur sur la durée !
[…] Ces pays se retrouvent face au choix d’accepter ou de combattre la monnaie qui remplace la leur. Combattre la Libra obligerait un contrôle strict d’Internet ».
Décidément, l’avènement de la crypto de Facebook fait naître des débats extrêmement intéressants – je vous conseille de lire la suite de l’article d’Arthur, disponible ici, pour mieux comprendre les enjeux de cette nouvelles venue sur le marché.
(Et si vous voulez investir dans les cryptomonnaies, vous pouvez faire appel aux conseils de Florian Darras pour vous guider – en cliquant ici.)
03:00 Petit rappel, au passage, sur la véritable « utilité » des banques centrales pour l’économie réelle – Bill Bonner, dans La Chronique Agora, nous explique pourquoi elles ne peuvent ni améliorer la conjoncture, ni augmenter la valeur des actions elles-mêmes (son raisonnement s’appuie sur la Fed, mais il pourrait tout aussi bien s’appliquer à la BCE) :
« La Fed prête de l’argent au jour le jour. Cela n’affecte directement que la partie « courte » de la courbe des rendements… où l’on emprunte de l’argent à court terme.
Prêter à des taux inférieurs à l’inflation a poussé le système financier tout entier à se concentrer sur l’argent de court terme, les investissements de court terme et les résultats de court terme.
Pourquoi emprunter à long terme à un taux d’intérêt réel (même bas) lorsqu’on peut emprunter gratuitement à court terme ? Pourquoi s’inquiéter de la profitabilité de long terme quand on peut empocher l’argent tout de suite ? Pourquoi s’inquiéter des ventes et des profits quand on peut faire grimper le cours de son action avec de la finance bon marché ?
Mais le vrai capitalisme prend du temps. Il faut du temps pour construire des usines et des infrastructures. Il faut du temps pour former les gens. Il faut du temps pour tester des innovations et des inventions. Il faut du temps pour mettre de nouvelles machines en place… et les financer ».
03:45 Or les taux bas voire négatifs ont littéralement torpillé l’épargne sous toutes ses formes, un peu partout dans le monde. Résultat, l’économie réelle manque désormais du carburant nécessaire à une croissance saine. Bill reprend :
« La finance de court terme est excellente pour les spéculateurs de court terme. En revanche, elle est mauvaise pour les affaires. On ne peut pas construire une économie réelle et prospère avec de l’argent au jour le jour. Il faut du financement de long terme.
Avec le déclin du taux d’épargne… et le capital qui glisse vers la partie courte de la courbe des rendements… le peu de capitaux de long terme restants est allé aux emprunteurs les plus sûrs – les grandes entreprises et le gouvernement.Hélas, l’argent n’est pas « investi » par les autorités. Il est gaspillé. Or ce sont les petites entreprises – non pas les gigantesques sociétés compères – qui sont la source principale de croissance économique ».
Bonne chance pour faire repartir la croissance dans de telles conditions…
04:15 Bouclons enfin cette édition par la démolition d’un mythe persistant… mais qui vous empêche peut-être d’accéder à toute une catégorie de revenus potentiellement très lucratifs. Robert Kiyosaki s’attelle à le démolir dans Investissements Personnels :
« Le mythe : vous avez besoin d’argent pour investir dans l’immobilier
L’autre face du mythe qui consiste à épargner pour s’enrichir est que vous devez utiliser votre propre argent (et beaucoup d’argent) afin d’investir. C’est un produit dérivé de l’héritage culturel selon lequel l’endettement est nocif et l’épargne est une bonne chose.
Souvent, les gens diront qu’investir dans l’immobilier est risqué mais que si telle est votre intention, vous devez maintenir votre niveau d’endettement aussi bas que possible. Que vous devez utiliser votre propre argent et rembourser la dette aussi vite que possible. Rien ne saurait être plus faux.
Cette conception découle d’une méprise élémentaire concernant la dette : cette dernière est à la fois bonne et mauvaise.
Prenons un moment pour définir ce que j’entends par mauvaise dette et bonne dette.
Une mauvaise dette vous enlève de l’argent. Elle vous appauvrit. Il peut s’agir d’une dette contractée par carte de crédit lors d’achats de vêtements ou de téléviseurs, par exemple. Et il peut même s’agir de l’hypothèque contractée lors de l’achat de votre propre maison. Bref, si la dette n’est pas contractée pour gagner de l’argent, c’est une mauvaise dette.
Une bonne dette, c’est autre chose, et la plupart des gens ne savent même pas que ça existe. Une bonne dette vous remplit les poches mois après mois« .
Comment cela, et comment appliquer ce concept pour vous lancer dans l’investissement immobilier ? Robert vous explique tout dans la suite de son article, disponible ici.
Enfin, si l’investissement immobilier vous tente, je vous conseille de passer par ici : c’est gratuit… sans engagement… et plein d’informations utiles pour vous accompagner dans votre stratégie.
C’est tout pour aujourd’hui : à demain… très bonne soirée… et restez à l’ombre !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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