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Vaccin, cryptos, or : ça bouge vite…

Par 12 novembre 2020Alertes

« Les ours se suivent et ne se ressemblent pas. »

– Pierre Perret

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Eh bien, je devrais prendre des congés plus souvent : depuis que nous nous sommes quittés, le prochain président américain a été déterminé (enfin, si l’actuel accepte le résultat des élections, évidemment…) et un vaccin contre le Covid-19 semble donner des résultats prometteurs (enfin, si la suite des tests se montre probante…).

Oui, je prends des précautions : on est en 2020, après tout, et si cette année nous a enseigné quelque chose, c’est bien de ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

00:30 Tenez, concentrons-nous plutôt sur une vraie certitude électorale – parce que la présidentielle n’était pas le seul point sur lequel les Américains devaient se décider ce mois-ci. Dans de nombreux Etats américains, il était aussi question de cannabis… et les résultats, pour le coup, sont incontestables, comme l’explique Ray Blanco dans Alerte Innovations :

« Les électeurs sont peut-être divisés sur beaucoup de points, mais en ce qui concerne le cannabis, la majorité a été écrasante !

Les derniers sondages Gallup indiquent que la légalisation est plus populaire que jamais dans la mesure où plus de la moitié du pays (68 %) – nouveau plus-haut – la soutient.

Et ce soutien s’est manifesté dans l’isoloir : le cannabis est passé dans tous les Etats où il était soumis au scrutin.

– Le New Jersey, avec ses 8,9 millions d’habitants, a voté ‘oui’ lors d’un référendum concernant la légalisation du cannabis à usage récréatif réservé aux adultes.

– L’Arizona, avec sa population de 7,8 millions d’habitants, a également voté en faveur du cannabis à usage récréatif.

– Le Mississipi, avec sa population de 3 millions d’habitants, a voté en faveur du cannabis à usage médical.

– Et, enfin, le Dakota du Sud – Etat comptant 900 000 habitants – est passé directement de 0 à 100 km/h en approuvant la légalisation du cannabis à usage récréatif et à usage médical.

Collectivement (avec la récente légalisation du cannabis à usage récréatif dans le Montana), plus de 20 millions d’Américains vont avoir accès au cannabis, que ce soit à usage récréatif ou médical, à la suite de ces scrutins. »

01:15
Voilà pour l’avis des consommateurs/citoyens. Qu’en est-il des investisseurs ? Cela aura-t-il une répercussion sur les marchés ?

Oui, évidemment. Ray continue :

« Ce raz-de-marée électoral pourrait augmenter de 9 Mds$ la dimension du marché du cannabis américain, selon New Frontier Data, firme spécialisée dans l’analyse de données.

Les activités vont être florissantes, dans ces Etats, pour les opérateurs existants. Le marché du cannabis récréatif représente plusieurs fois la taille de celui du cannabis à usage médical, dans n’importe quel Etat.

Lorsqu’un Etat ayant déjà légalisé le cannabis à usage médical passe à la légalisation du cannabis à usage récréatif, la dimension du marché peut être multipliée. Certains acteurs du secteur m’ont indiqué que ce ratio pouvait aller jusqu’à 4 pour 1. »

En d’autres termes, « l’or vert » continue de bien mériter son nom… et son envolée pourrait n’en être qu’à ses débuts : il est encore temps de vous positionner, si vous n’avez pas déjà quelques valeurs en portefeuille – vous pouvez, bien entendu, faire quelques recherches de votre côté, mais Ray sera de bon conseil en la matière, au cas où vous auriez besoin d’un peu d’aide !

02:00 Revenons-en au vaccin et aux marchés : ces derniers enregistrent un net essoufflement actuellement. C’est bien normal, après l’envolée de ces derniers jours – quelques prises de bénéfices étaient à prévoir… mais il faut tout de même rester vigilant à plus long terme. Philippe Béchade attire notre attention sur quelques indices significatifs, dans La Bourse au Quotidien :

« La brutalité de la réponse algorithmique au communiqué de Pfizer n’a cependant pas suffi à assurer – à l’issue de la séance épique de lundi – le franchissement des résistances historiques du 2 septembre puis des 12 et 13 octobre.

Le S&P 500 a ainsi échoué pour la troisième fois en neuf semaines (et en trois séances !) à franchir l’obstacle, lundi, avant-hier et hier, avec une clôture à 3 574 points ce mercredi, soit six points en dessous du record des 3 580 points inscrit début septembre. »

02:30 Si les résistances sont franchies, en revanche, on peut s’attendre à une fin d’année en feu d’artifice. Philippe reprend :

« Une sortie par le haut du corridor compris entre 3 230 et 3 580 points induit un objectif de 3 930 points par ‘report d’amplitude’, mais Goldman Sachs voit beaucoup plus loin et table désormais sur 4 300 points à fin 2021, ce qui représenterait une progression de 20% de l’indice élargi américain.

Deux fois plus que ce que la plupart des brokers nous rabâchent pour les 12 prochains mois chaque jour de l’An, mais une estimation d’autant plus plausible que le S&P 500 affiche très exactement +15% depuis le 11 novembre 2019… et peut-être bientôt, qui sait, +20% d’ici la prochaine séance des Trois sorcières du 20 novembre. »

Allez, encore un petit effort : quelques bonnes nouvelles du côté de la pandémie… un ou deux chiffres « meilleurs que prévu »… et zou, on les fait, ces +20% !

03:00 Bon, c’est sans doute à prendre avec un grain de sel – n’oubliez jamais que, derrière les performances ahurissantes des marchés, il y a une Fed qui veille au grain, la main sur le levier de la planche à billets.

Bruno Bertez nous remet les pieds sur terre dans La Chronique Agora, rappelant qui fait quoi sur les marchés actuels… et pourquoi :

« Le blocage politique [aux Etats-Unis, entre un président démocrate et un Sénat républicain] fait anticiper une poursuite du gonflement de la hernie financière : voilà le fond de la situation.

La communauté spéculative apprécie les résultats d’un scrutin qui paralysera Joe Biden ; elle fait confiance à Jerome Powell, à la Fed, pour créer la monnaie qu’il faudra afin de compenser la modicité des stimuli fiscaux.

Comme je l’avais anticipé, on peut envisager que les projets fiscaux de Biden seront largement amputés – voire divisés par deux. La bipolarisation a en effet peu de chances de se réduire.

La Fed va être mise à contribution, cela semble évident pour la communauté spéculative mondiale. Cette dernière joue sur du velours ; elle tient les autorités monétaires et fiscales en otage et elle les cornaque en leur disant : ‘C’est marche ou crève !’

Le mois d’octobre va dans le sens d’un net ralentissement du rebond économique et le regain du Covid-19 ne peut qu’accentuer la tendance à la morosité. Une nouvelle relance est nécessaire.

C’est la raison pour laquelle les gouverneurs de la Fed sont en campagne depuis plusieurs semaines pour forcer la main des politiciens et obtenir un plan budgétaire. »

Bruno poursuit ses explications par ici. De votre côté, retenez surtout que si les marchés offrent de très belles possibilités en ce moment – et ne vous privez pas d’en profiter –, leur hausse repose sur du sable… et de la fausse monnaie : soyez prêt aussi au niveau de vos stratégies de protection, à long terme aussi bien qu’à court terme, en cas de retournement brutal des marchés.

03:50 Pour terminer, jetons un oeil sur un dossier que nous suivons depuis quelque temps maintenant – celui des cryptomonnaies. Non pas les cryptos libres et indépendantes, mais une tendance plus inquiétante, celle des cryptomonnaies d’Etat (nous en avons parlé ici et , pour rappel).

C’est au tour de Jim Rickards de se pencher sur le phénomène, dans Intelligence Stratégique, et il n’a pas grand’chose de positif à en dire :

« Au fil des ans, nous avons souvent abordé les dangers que posaient un système monétaire entièrement numérique.

Il ne s’agit pas du Bitcoin, ou d’autres cryptomonnaies, comme on les appelle, mais de monnaies majeures – telles que le dollar américain, l’euro, le yen, la livre sterling et le yuan chinois – créées et détenues sous une forme numérique uniquement, sans aucun papier-monnaie en circulation.

Cela forcerait les citoyens à passer au tout-numérique – comptes en banque, cartes de crédit et de paiement, virements, et peut-être nouveaux types de portefeuilles – pour pouvoir détenir et utiliser de l’argent. »

04:30 Evidemment, une bonne partie des transactions monétaires sont déjà numériques, déclare Jim, mais certains pays envisagent d’aller encore plus loin – avec des répercussions assez sinistres au niveau de la liberté individuelle :

« Selon cet article, la Chine a l’intention d’exiger que tout le monde utilise une version numérique de sa monnaie, le yuan. La Chine est déjà l’un des Etats-policiers les plus invasifs au monde. Le pays emploie des millions de caméras numériques, contrôle internet, traque les déplacements, utilise des logiciels de reconnaissance faciale et autres moyens permettant de surveiller plus d’un milliard de citoyens.

A présent, avec une monnaie numérique, la Chine pourrait enregistrer en temps réel vos achats ainsi que l’endroit où vous vous trouvez à ce moment-là. Ces informations viendraient s’ajouter à celles que l’Etat possède déjà (grâce à la géolocalisation des téléphones et du réseau de caméras) pour savoir tout ce que vous faites, y compris si vous allez manger des légumes au dîner.

Toutes ces informations servent à attribuer une note dans le cadre de ce que la Chine qualifie de ‘crédit social’. Les citoyens ayant une note élevée (ce qui veut dire qu’ils se conforment à la ligne du parti, ne tiennent aucun discours politique controversé et vont faire leurs achats dans les bons magasins) peuvent vivre leur vie.

En revanche, ceux dont la note est faible découvrent qu’ils ne peuvent pas prendre l’avion ou le train, n’ont pas accès à certains emplois, et que leurs enfants ne sont pas admis dans les meilleures écoles, indépendamment de leurs résultats scolaires.

Bien entendu, ces punitions sont toutes conçues pour que le comportement des individus rentre dans les clous définis par le Parti communiste.

La monnaie numérique ne tourne plus uniquement autour des taux d’intérêt négatifs. Elle constitue l’une des formes de surveillance sociale les plus invasives jamais imaginées.

[…] Si l’argent devient numérique, il restera une forme de monnaie, non numérique, que le gouvernement ne sait pas encore comment traquer : l’or. »

La Chine n’est de loin pas le seul pays à envisager le recours à une monnaie numérique : des Etats-Unis à la BCE, partout, nos dirigeants méditent sur les nombreux usages bien pratiques qu’ils pourraient faire d’une monnaie dématérialisée.

Ce seul fait devrait vous pousser à vous intéresser de très près aux « vraies » cryptomonnaies… ou à LA monnaie décentralisée par excellence – le métal jaune.

Excellente soirée et à demain,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

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