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Vieille chouette !

Par 13 février 2020Alertes

« Tous les animaux connaissent ce qui leur est nécessaire, excepté l’homme. »

– Pline l’Ancien

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Après les cygnes noirs, les rhinocéros gris, les colombes, les faucons, les licornes, les cafards… nous ajoutons aujourd’hui un animal de plus à notre bestiaire financier : la chouette.


Jérôme Bosch, Le nid de chouettes
Jérôme Bosch, Le nid de chouettes

Elle est incarnée, en l’occurrence, par la nouvelle présidente de la BCE, Christine Lagarde – dont le récent discours sur l’avenir de l’Europe n’a pas laissé Bruno Bertez indifférent :

« Christine Lagarde n’est ni colombe, ni faucon, elle est une chouette ; elle porte une broche de chouette pour le rappeler. Hélas, elle n’en n’a pas les qualités. »

00:30 Accumulation de platitudes, manque de vision, idées dépassées… Si c’est ça, la « nouvelle » BCE, explique Bruno dans La Chronique Agora, l’Europe n’est pas sortie de l’auberge. Christine Lagarde semble même vouloir revenir à une vieille lune – les euro-obligations, qui permettraient de mutualiser la dette européenne.

Une fausse bonne idée, selon Bruno, qui continue :

« L’eurobond, c’est le regain d’un vieux mythe – lequel est maintenant dépassé, archi-dépassé comme toujours s’agissant de l’Europe. On a un train de retard, on résout les problèmes d’hier :

– le mythe de la convergence a cessé de produire effet. Ce qui compte, au contraire, c’est la diversité des solutions proposées/inventées pour l’adaptation au nouveau monde ;

l’Allemagne n’est plus une locomotive ou un modèle, c’est l’homme malade de l’Europe, à nouveau ;

– l’eurobond existe déjà, dans les faits : c’est le portefeuille de la BCE, laquelle a prêté l’actif de son bilan pour créer un eurobond synthétique. On ne peut faire mieux sauf à changer l’étiquette sur le flacon.

Le problème que devrait affronter l’Europe, c’est la modification radicale de son environnement et sa conception de sa place dans la globalisation chancelante, stratégiquement belliqueuse. »

Il y a du pain sur la planche, donc… et nos autorités sont occupées à regarder ailleurs en se gargarisant de grands mots : l’euro risque d’avoir du mal dans les années qui viennent !

01:15 Une autre économie majeure est en train de souffrir : la Chine, qui allait mal bien avant le début de l’épidémie de coronavirus. Jim Rickards livre à ses lecteurs une analyse très intéressante du « piège » dans lequel l’Empire du Milieu se débat actuellement :

« A l’automne dernier, l’économie chinoise était déjà en train de ralentir de façon substantielle, avant l’épidémie de ce virus extrêmement contagieux et mortel. Ce ralentissement était le résultat prévisible de niveaux d’endettement excessifs, de la riposte de Trump sur le front des guerres commerciales, et de ce que les économistes appellent le ‘piège du revenu intermédiaire’ dans lequel se trouve la Chine.

Les économies en développement peuvent afficher des taux de croissance à deux chiffres en se hissant d’un revenu bas (environ 3 000 $ de revenu annuel par habitant) à un revenu intermédiaire (environ 10 000 $ de revenu annuel par habitant).

Pour cela, il faut principalement limiter la corruption, disposer d’un vaste bassin de main-d’œuvre et d’un environnement juridique rassurant pour les investissements directs étrangers. Une fois que les investissements sont utilisés en faveur des infrastructures, et que la main-d’oeuvre est mobilisée, une activité manufacturière à grande échelle peut s’amorcer. Cela alimente la croissance et l’accumulation de réserves de devises fortes, grâce aux recettes issues des exportations.

Les difficultés commencent lorsque l’économie tente de se hisser d’un revenu intermédiaire à un niveau élevé (environ 18 000 $ de revenu annuel par habitant). Cette évolution exige davantage qu’une main-d’oeuvre bon marché et d’investir dans les infrastructures. Elle exige des technologies appliquées permettant de fabriquer des produits à forte valeur ajoutée. Seuls Taïwan, la Corée du Sud et Singapour ont réussi cette transition (et le Japon après la Seconde Guerre mondiale, ainsi que les nations exportatrices de pétrole).

Cela explique pourquoi la Chine se soit tant employée à détourner la propriété intellectuelle américaine. Mais Trump y a mis un terme. Or la Chine ne peut générer la technologie nécessaire via ses propres efforts de recherche et développement (R&D). Elle est engluée dans le piège du revenu intermédiaire et un ralentissement de la croissance en est l’inévitable conséquence. »

02:00 Si l’on ajoute à cela les effets délétères du Covid-19, on se trouve face à un tableau bien morose, que Jim décrit en ces termes :

« Au 12 février 2020, on compte plus de 45 204 cas de contamination au coronavirus et 1 116 morts. Ces chiffres correspondent aux statistiques officielles communiquées par la Chine et d’autres pays dans le monde où le virus s’est propagé.

Toutefois, il existe de nombreux éléments médicaux, anecdotiques et basés sur des modèles, indiquant que les taux réels d’infection et de létalité pourraient être dix à vingt fois supérieurs à ceux des statistiques officielles. Plus de 60 millions de Chinois dans plusieurs grandes villes sont ‘confinés’ dans leurs logements et ne peuvent en sortir qu’une fois tous les trois jours pour acheter de la nourriture. Les rues sont vides, les magasins sont fermés, les trains et les avions sont immobilisés et les usines à l’arrêt. L’économie chinoise est en train de s’arrêter lentement.

Cela n’affecte pas seulement l’ensemble de l’économie chinoise, mais cette contagion s’infiltre dans des entreprises individuelles dont la chaîne d’approvisionnement et les ventes finales dépendent de la Chine. »

C’est très précisément le cas d’une société bien précise, qui risque d’être heurtée de plein fouet par le ralentissement chinois. Ce qui est… une excellente nouvelle, puisque Jim a élaboré une méthode de trading permettant de transformer ce genre de dégringolade boursière en gains, tout à fait simplement et sans passer par la vente à découvert : pour profiter de cette opportunité, c’est par ici.

02:45 Dans ce contexte incertain, il vaut la peine de continuer à s’intéresser aux investissements alternatifs – l’or, qu’on ne présente plus, évidemment, mais aussi l’immobilier, par exemple…

… Ou, comme le recommandent nos spécialistes depuis quelque temps maintenant, les cryptomonnaies, le Bitcoin plus précisément.

Arthur Toce nous donne son point de vue dans un article très complet :

« La grande différence entre l’or et le Bitcoin, c’est que le stock d’or continue d’augmenter doucement alors que celui de Bitcoin est programmatiquement fini ! La capacité maximale d’unités en circulation est de 21 millions. Il n’y en aura pas une de plus, sauf modification du programme. Et de manière régulière, il devient plus difficile de miner le bitcoin qui se fait de plus en plus rare. […] C’est une part importante du Bitcoin, dénommée halving. A des moments donnés à l’avance, il devient plus difficile de miner.

[…] Un des principes de base du Bitcoin est que la création monétaire se fait en minant, c’est-à-dire en faisant tourner le réseau des échanges. Ceux qui assurent cette tâche sont rémunérés en bitcoins. La rémunération des mineurs baisse de moitié à chaque halving. »

Le prochain halving aura lieu ce printemps – et c’est important à savoir, explique encore Arthur, parce qu’à chaque fois que cet événement s’est produit, le cours du bitcoin a grimpé. La question, désormais, est de déterminer la hausse à laquelle s’attendre…

03:30 Arthur reprend, en s’interrogeant sur ce qui fait la valeur de Bitcoin : sa rareté ? Sa flexibilité ? Autre chose ?

« […] 23 millions d’entités possédant du bitcoin, c’est un peu moins de 0,3% de la population mondiale. Le pourcentage de personnes détenant de l’or est plutôt de 3%, soit 10 fois le taux actuel.

D’autre part, l’or tout comme l’argent ont un coût de stockage important qui rend leur transport complexe. Le Bitcoin a l’avantage de pouvoir être envoyé par Internet, par onde radio, etc. et de ne pas prendre de place. Il est rare mais bien plus transférable que l’or et l’argent. Quelle est la valeur de cette facilité de transaction ?

Selon le modèle du StF, la valeur cible post halving de mai 2020 est de 55 000 $. Je ne pense pas qu’on atteindra cette valorisation. Il faudrait un afflux fort de capital. En revanche, la barre des 20 000 $ me semble parfaitement réaliste. »

Cela représente un doublement par rapport aux niveaux actuels : pas mal du tout, considérant les perspectives d’autres actifs comme les actions ! La suite de l’article d’Arthur – que je vous recommande vraiment, même si vous n’êtes pas investisseur cryptos – est par ici.

Et si vous voulez vous positionner, vous trouverez quelques conseils en cliquant ici.

04:15 Terminons sur une petite note pratique, qui démontre que le meilleur moyen de s’enrichir est encore… de ne rien faire du tout !

C’est Alexandre Lauzier qui est parvenu à cette conclusion apparemment surprenante, mais qui est en réalité d’une logique implacable, comme il l’explique dans De Zéro à la Liberté Financière :

« Dans l’imaginaire collectif, le chirurgien, l’artisan ou encore le politicien à succès sont considérés comme ayant atteint le summum de la pyramide sociale et de la richesse.

Pourtant, la plupart d’entre eux sont en fait totalement dépendants de leurs revenus professionnels et seraient incapables de maintenir leur niveau de vie en cas d’interruption de travail. A l’opposé, de nombreuses personnes au profil moins tape-à-l’œil s’enrichissent au jour le jour sans avoir à travailler.

Selon leur préférence, elles profitent de ces flux réguliers pour régler leurs dépenses courantes ou augmenter leur patrimoine. Dans tous les cas, leurs revenus ne dépendant pas du temps qu’elles y consacrent : il leur est par conséquent possible de les démultiplier sans être interrompues dans leur quête par le plafond de verre de l’épuisement.

Cette notion absolument vitale mérite une illustration : un neurochirurgien peut facilement facturer 10 000 à 15 000 € par mois. A près de huit fois le revenus médian, la somme est coquette – mais n’oubliez pas que ses heures de travail sont bien souvent à l’image de ces chiffres mirobolants.

S’il travaille déjà 10 heures par jour, notre docteur n’a aucun moyen de doubler ses revenus sauf à changer totalement de positionnement tarifaire (avec tous les risques que cela comporte). Il sera par conséquent limité, au mieux, à un enrichissement linéaire et dans tous les cas dépendant de sa capacité à exercer son métier au jour le jour. »

Pour savoir comment ne pas devenir neurochirurgien – tout en profitant de revenus équivalents voire supérieurs… c’est par ici.

Et si vous voulez approfondir cette notion de revenus indépendants et « automatiques », fiez-vous aux conseils de Robert Kiyosaki, qui a élaboré des principes concrets, facilement applicables dans votre vie de tous les jours, et qui vous permettront de viser l’indépendance financière totale : tout est ici.

Je vous souhaite une très bonne soirée,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

★★★  Le chiffre du jour  ★★★


1 410 Mds$

C’est le montant d’un scandale pharmaceutique monumental : il pourrait remettre en question l’intégralité du secteur…… Alors qu’une entreprise bien précise a toutes les cartes en mains pour sortir gagnante de cette révolution médicale – on parle là de profits à trois ou quatre chiffres.

Quelle est cette société et comment vous positionner ? Cliquez ici pour en savoir plus.

 

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