« La fin du monde n’est pas encore pour demain. »
Tite-Live
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Le CAC 40 va-t-il suivre la même courbe que le mercure parisien ? Pour ce qui est du thermomètre, on nous promet une chute de 10°C entre aujourd’hui et demain (après avoir perdu 10°C– ouf – entre hier et aujourd’hui) : une belle dégringolade, donc, et carrément bienvenue après la fournaise d’hier.
Malheureusement, le même genre de phénomène serait sans doute moins bien accueilli sur les marchés que sur les terrasses parisiennes – les baisses brutales ont tendance à laisser les investisseurs particulièrement grognons.
00:30 Gilles Leclerc se penche sur le cas de l’indice hexagonal dans La Bourse au Quotidien, histoire de voir à quoi s’attendre après le plongeon d’hier :
« Mauvais karma pour le CAC 40, qui s’est brusquement retourné hier, immédiatement après une nouvelle vague de promesses d’une politique monétaire ‘ultra-accommodante’ distillées par la très bienveillante BCE après sa réunion. »
La chute va-t-elle se poursuivre ? Est-on en route pour un krach estival comme les marchés peuvent en avoir le secret ? Gilles se tourne vers l’analyse technique pour obtenir quelques indications :
« Au niveau graphique, on garde certes les mêmes repères (la résistance horizontale ‘R’ et le support du canal haussier de court terme (en vert également) ci-après), mais j’adopte désormais un biais négatif, ce pour diverses raisons.
Tout d’abord, nous sommes peut-être en train d’assister à un changement de psychologie. En effet, depuis quand de mauvaises perspectives économiques (le FMI a encore abaissé ses prévisions cette semaine d’ailleurs) ne font plus monter les marchés boursiers, qui ‘en contrepartie’ spéculent sur toujours plus d’interventionnisme forcené des banques centrales ?! Ce n’est pas ce à quoi nous avons été habitués… »
01:30
Hmmm… se pourrait-il que, quelque part, en leur for intérieur, les intervenants commencent tout doucement à douter de l’utilité et de l’efficacité des « remèdes » appliqués par les banques centrales ? Le vague sentiment que tout ne va pas aussi bien qu’on pourrait le croire cheminerait-il dans l’âme des traders ?
Est-ce… la fin du monde ?!
Gilles reprend :
« Plus sérieusement, le fait que le CAC 40 soit parti pendant quelques minutes en accélération lors de la diffusion du communiqué de la BCE me paraît préoccupant. Plus exactement, l’indice est parvenu brièvement à franchir la zone de résistance ‘R’, mais pour ensuite immédiatement invalider le signal et repasser en dessous.
En termes de trading, cela s’apparente à un breakout fail, c’est-à-dire à un faux signal sur zone clef, avec donc une invalidation rapide.
Par ailleurs, les volumes de la baisse (la pastille orange) ont été importants. Et même particulièrement étoffés si l’on considère que nous sommes fin juillet, en pleine période estivale et qu’en théorie les volumes sont au plus bas à cette période de l’année.
Voilà donc pour le point de cette semaine : toujours neutre entre les bornes graphiques précitées, mais avec introduction d’un biais négatif suite à la suite du déroulement des événements ‘post BCE’. »
Pas la fin du monde tout de suite, donc… mais tout de même, un tournant peu encourageant et un indice de plus de la nervosité des marchés. Pas forcément de bon augure à moyen terme – mais il pourrait tout de même y avoir un avantage : un retour de la volatilité, qui ouvrirait de belles opportunités en termes de trading (et si vous voulez de l’aide pour en profiter, c’est par ici).
02:15 À l’autre extrémité de la gamme financière, on trouve l’or – je vous ai déjà parlé de nombreuses fois de ce dossier ; 2019 est une année plutôt favorable pour le métal jaune, à ce jour… et pourrait le devenir plus encore si les choses tournent vraiment mal sur les marchés actions.
Jim Rickards, grand spécialiste du métal jaune, nous donne quelques nouvelles dans Intelligence Stratégique, en faisant un petit détour du côté de la Russie :
« Ce n’est un secret pour personne : la Russie accumule de l’or dans ses positions de réserves de devises fortes. La banque centrale russe a près de quadruplé ses réserves d’or, en les portant de 600 tonnes en 2009 à environ 2 300 tonnes aujourd’hui. Ces acquisitions d’or ont pour but de diversifier les réserves de la Russie pour qu’elle ne s’appuie plus autant sur le dollar et l’euro, et de la protéger des sanctions économiques américaines fondées sur les systèmes de paiement en dollar.
On sait également très bien que la Russie est l’un des principaux producteurs d’or dans le monde : elle produit environ 255 tonnes par an. Cela classe le pays au troisième rang des plus grands producteurs du monde, derrière la Chine (440 tonnes) et l’Australie (300 tonnes), et devant les États-Unis (245 tonnes).
Ce que l’on ne sait pas précisément, c’est la quantité d’or que la Russie achète à ses propres mines, comparée à celle qu’elle achète à l’étranger via le marché de Londres (spot).
Cet article lève légèrement le voile sur ce mystère. La banque centrale russe recherche le meilleur prix, lorsqu’elle achète de l’or. Elle s’appuie sur les cours de marché de Londres, qu’elle achète à Londres ou auprès de ses producteurs nationaux. À présent, la banque centrale russe annonce aux producteurs du pays qu’elle va appliquer une décote sur les cours de Londres lorsqu’elle leur achètera de l’or.
Cela ne représente pas une diminution des achats de la banque centrale russe. C’est simplement une façon d’encourager les producteurs du pays à exporter (puisqu’ils obtiendront ainsi un prix plus élevé) au lieu de compter sur la banque centrale pour leur acheter leur production.
La banque centrale russe reste un grand acquéreur d’or et va le demeurer. Elle souhaite simplement que les producteurs russes soient plus actifs sur les marchés mondiaux.«
La Russie est un acteur important dans le domaine des alternatives aux monnaies fiduciaires. On peut approuver ou non le rôle que le pays cherche à jouer sur la scène économique et géopolitique mondiale – mais le fait est qu’entre l’or et les cryptomonnaies, la Russie a désormais son mot à dire…
03:15 Allez, prenons un peu de hauteur, et après les profondeurs des mines d’or, voyons si le silence éternel des espaces infinis (un peu de poésie, que diable !) recèle lui aussi de belles opportunités pour investisseurs assoiffés.
Etienne Henri nous parle satellites et Internet ultra-rapide dans Opportunités Technos, et aborde la lutte entre les deux stars (hahaha) du secteur, Starlink et OneWeb : un petit nouveau vient ajouter un peu de sel à la situation – mais sera-t-il de taille suffisante à renverser l’un ou l’autre des deux titans ?
Explications d’Etienne :
« La lutte fratricide entre Starlink et OneWeb aurait été bien ennuyeuse sans l’arrivée inattendue d’un troisième concurrent.
Une jeune entreprise, Kuiper Systems, a déposé auprès de la Federal Communications Commission (FCC) une demande d’autorisation pour la mise en orbite de 3 236 satellites. Vous ne serez pas étonné d’apprendre que cette start-up veut offrir un Internet à haut débit aux zones peu couvertes de la planète, en positionnant sa flotte en orbite basse (entre 590 et 630 km d’altitude). Jusqu’ici, ce projet ressemble à un copier-coller des ambitions de OneWeb et SpaceX. »
Les lecteurs d’Etienne dans NewTech Insider sont déjà positionnés sur une valeur de ce secteur – recommandée par Ray Blanco et qui leur rapporte déjà plus de 26% de gain latent. Qu’en est-il de ce nouveau venu ? Vaut-il la peine qu’on s’y intéresse d’un peu plus près ?
04:00 Etienne reprend :
« Votre intérêt sera éveillé en apprenant que Kuiper Systems est dirigé par Rajeev Badyal, un ancien cadre de chez SpaceX. Rajeev avait été remercié fin 2018 par Elon Musk qui s’impatientait de la lenteur des progrès de Starlink.
L’arrivée de ce nouveau-venu a donc un petit air de revanche et, connaissant l’état d’esprit des entrepreneurs de la Silicon Valley, il y a fort à parier que Kuiper Systems ait directement Starlink dans son viseur.
Trahison, revanches personnelles, et valse des milliards de dollars : vous pensez que l’arrivée de Kuiper Systems va rebattre les cartes ? Vous n’êtes pas au bout de vos surprises… La start-up est possédée à 100 % par un certain… Amazon.
Il faut donc, pour compléter le tableau, ajouter aux rancoeurs personnelles de son P-DG les poches profondes de son actionnaire unique, et son ambition hégémonique.
L’espace semble bien être le nouveau terrain de jeu qu’ont choisi les milliardaires californiens pour mener leur bataille d’égo. Espérons que cet énième affrontement ne fasse pas de notre orbite basse une décharge de satellites inutiles, et que l’humanité profite de ces querelles pour obtenir un accès Internet rapide et mondial.
Autant que le vulgum pecus retire un avantage de cette débauche de moyens ! »
À suivre donc !
04:45 Pour terminer, je vous recommande en lecture du week-end un article de Robert Kiyosaki – vous y découvrirez que tous les revenus ne sont pas égaux… et que certains vous rapportent plus que d’autres !
« Mon père riche passait beaucoup de temps à jouer au Monopoly avec son fils Mike et moi lorsque nous étions enfants. Nous jouions pendant des heures à échanger nos quatre maisons contre un hôtel. Une formidable leçon se terre dans cette formule simple, et elle m’a été bien utile tout au long de ma vie d’adulte.
L’importance du flux de trésorerie (cash-flow), voilà l’une des premières et des plus importantes leçons qui m’ait été donnée d’apprendre en matière d’éducation financière.
Le Monopoly est un jeu qui vous apprend à créer un flux de trésorerie positif. Vous achetez une propriété et percevez des loyers lorsque quelqu’un ‘tombe chez vous’. Tout comme dans la vie réelle, pour gagner de l’argent, vous rehaussez la valeur de vos propriétés et finissez par les vendre. Lorsque vous passez d’une maison individuelle (maisons vertes) à des propriétés plus grandes comme des duplex, des quadruplex et, finalement, des immeubles (hôtels rouges), vous augmentez votre flux de trésorerie.
Par chance, ce jeu m’a permis d’apprendre à un très jeune âge ce que représentait le cash-flow. Malheureusement, pour la plupart d’entre nous, cette leçon reste lettre morte.
Il est important de comprendre que grâce aux leçons prodiguées par mon père riche et grâce au Monopoly, j’ai pu gagner de l’argent d’une façon différente par rapport à la personne qui suit des conseils traditionnels. On conseille souvent d’aller à l’école, d’obtenir un boulot correct et stable, d’investir dans un portefeuille diversifié d’actions, d’obligations et de fonds communs de placement.
Dans cet article, je vais vous montrer que je suis devenu multimillionnaire en passant par des moyens non-conventionnels.
L’une des principales raisons pour lesquelles je suis devenu riche est que je suis conscient qu’il existe trois différentes catégories de revenus. »
Quelles sont ces catégories exactement ? Les explications de Robert sont ici.
Et n’oubliez pas qu’il vous reste encore quelques jours pour vous inscrire à l’événement exclusif du 2 août 2019 : il est entièrement gratuit… et Robert vous y révélera un moyen d’augmenter votre cash-flow – en toute simplicité et que les marchés soient à la hausse ou à la baisse ! Tout est ici.
Je vous souhaite quant à moi une excellente soirée et un très bon week-end…
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
★★★ Le Chiffre du jour ★★★ |
40 $ C’est ce qu’ont dû payer une poignée de fermiers pauvres, au fin fond de la Floride, pour se constituer une fortune de plusieurs millions de dollars.Comment ont-ils fait ? Et surtout… comment faire comme eux ? Plus d’explications par ici.
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