« Pie dans la ferme, neige à court terme. »
– Proverbe français
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Est-ce parce que la température est idéale ? Parce que les nuages sont bien rebondis dans le ciel d’Ile-de-France ? Parce que deux pies se chamaillent sur le toit d’à côté ? Votre correspondante est en manque d’inspiration financière aujourd’hui… et irait bien s’asseoir sur un banc, quelque part à l’ombre, pour regarder la vie passer.
Pas vous ?
Bah, puisque nous sommes là, regardons les marchés passer : après tout, les bulles boursières valent bien quelques cumulus – quant aux chamailleries, il suffit de regarder Donald Trump et Jerome Powell pour en avoir son content.
(Pour la neige à court terme, en revanche, j’ai bien peur qu’il ne faille repasser.)
00:30 Commençons par un petit passage en revue du CAC 40 – avec l’arrivée des « Trois sorcières » dont nous parlait Philippe Béchade hier, il vaut la peine de faire un petit point sur la question. C’est Gilles Leclerc, complice de Philippe dans la lettre Béchade Confidentiel , qui s’en charge avec, pour commencer, un petit point graphique :
« [En] ce vendredi, à l’ouverture, le CAC 40 a rebondi pile-poil sur le support du canal haussier de court terme (la flèche bleue), mais nous sommes exactement dans les mêmes conditions que celles de la semaine dernière. Des conditions qui débouchent bien entendu sur la même conclusion : un sentiment neutre.
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir
Dans l’intervalle, un flux négatif s’est tout de même matérialisé sur l’On Balance Volume (‘OBV’), ce qui implique que, sous la fameuse résistance, les investisseurs prennent des profits. »
01:30 Gilles fait ensuite un point plus complet sur les éléments susceptibles de faire bouger les cours en ce moment – et livre quelques indications sur les niveaux à surveiller dans les jours qui viennent.
« Sur le plan de l’actualité, la saison des résultats du deuxième trimestre est désormais bien lancée aux Etats-Unis et, pour l’instant, force est d’admettre que les publications sont loin d’être satisfaisantes. Pour autant, les marchés tiennent leurs positions, dans l’espoir que la Fed abaissera ses taux directeurs à la fin du mois, comme l’anticipe une large majorité d’économistes.
Dans l’immédiat, le CAC 40 n’ayant bougé que de quelques points au cours de la semaine, je n’ai, vous l’aurez compris, pas changé d’avis et soutient qu’en l’état, comme je l’écrivais en ces termes vendredi dernier : ‘Il ne faut rien faire, fermer les écrans et tenter de profiter au mieux de ce que le monde nous offre et qui n’est pas (encore) du domaine du virtuel’.
Veillez tout de même à bien suivre les niveaux susmentionnés, alors que nous assistons aujourd’hui à une séance de roulement des marchés futures et options (la séance des ‘Trois sorcières‘). Partant, il est probable que les indices soient ‘tenus’ artificiellement et si tel devait effectivement être le cas, la volatilité devrait faire son retour la semaine prochaine.
D’un côté c’est une bonne nouvelle pour les traders vu que tout le monde temporise depuis environs trois semaines. De l’autre, il faudra quand même rester vigilant, surtout si vous êtes en vacances, car si départ en impulsion il y aura, ce sera après les communiqués de la Fed. »
Pour rappel, la réunion en question se tiendra les 30 et 31 juillet : soyez attentif les jours qui suivront car il pourrait y avoir de belles opportunités, à la hausse… comme à la baisse. Et en attendant, vous pouvez lire l’intégralité de l’analyse de Gilles sur le site de la Bourse au Quotidien en cliquant ici.
02:15 Je ne sais pas ce que décidera la Fed fin juillet, bien entendu. Une baisse de taux est plus que probable… mais je dois dire que je me demande plutôt si ladite baisse sera bien utile.
Les rebonds des marchés à chaque communiqué « favorable » de la part des banques centrales semblent se faire de plus en plus courts… et de moins en moins spectaculaires.
Les remèdes des autorités monétaires perdraient-ils de leur efficacité ? Vont-ils devoir sortir l’artillerie lourde ? Si oui, quelle forme prendra-t-elle ? Les marchés échapperont-ils à une correction majeure ?
Trop de questions pour un seul vendredi ! Revenons-en aux bases avec James Altucher , qui avait d’excellents conseils dans le dernier numéro de ses Investissements, afin de vous aider à surmonter des marchés incertains, voire baissiers – et d’en sortir gagnant une fois la crise passée.
« Il y a deux enseignements à tirer de mes vingt années d’investissement :
1. Prendre des risques identifiés. Il s’agit de risques identifiés par le marché mais qui, d’après vos travaux de recherche, ne sont pas aussi importants que ce que les gens croient.
2. Diversifier les stratégies. Il ne faut pas confondre la diversification des stratégies avec la diversification des titres détenus en portefeuille ou la diversification sectorielle. Il vous faut diversifier vos stratégies d’investissement pour supprimer les risques liés à l’ensemble de vos investissements.
J’ai essayé toutes les stratégies d’investissement qui existent au cours des 20 dernières années. Très sincèrement, je ne crois pas qu’il y ait une seule stratégie que je n’aie pas expérimentée. Pour devenir un investisseur prospère, il faut être complet. Et la meilleure façon d’y parvenir est de diversifier votre portefeuille en utilisant plusieurs stratégies d’investissement. »
Voilà : identifiez les risques pour vous en protéger… et di-ver-si-fiez. Les secteurs dans lesquels vous investissez, les supports que vous utilisez, les méthodes que vous appliquez… Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier, en somme !
03:15 Et puisqu’on parle de diversification… avez-vous en portefeuille quelques technos solides et innovantes ?
Soigneusement sélectionnées, elles constituent un excellent réservoir de potentiel – et si elles connaissent des difficultés en cas de baisse, ce sont bien souvent elles qui connaissent les plus belles hausses une fois la croissance revenue.
En l’occurrence, Ray Blanco, rédacteur en chef de NewTech Insider , attire notre attention sur un secteur qui bouge : l’immobilier ! Eh oui, la bonne vieille pierre n’échappe pas à l’innovation… et cela ouvre des perspectives d’investissement intéressantes :
« Les nouvelles technologies changent fondamentalement la façon dont les gens achètent et vendent des biens immobiliers.
[Aujourd’hui,] des sociétés créent des plateformes de logiciels permettant aux utilisateurs de consulter des listes et de programmer des visites de maisons jusqu’à trois heures à l’avance. Si un accord est conclu, le logiciel fonctionne ensuite comme un courtier : il produit et gère tous les documents administratifs.
Pour la plupart de ceux qui utilisent des applications telles qu’Uber, Airbnb et autres, ce processus devrait être familier.
A présent, d’éventuels propriétaires (ou locataires) peuvent rechercher des annonces sur une zone, programmer une visite et économiser l’argent des commissions. Et tout cela en quelques minutes, confortablement installé chez soi.
[…] L’avènement de cette technologie s’est amorcé il y a deux ou trois ans, et elle n’en est qu’à ses balbutiements. Mais la marge de progression de ce secteur est fantastique…«
De vrais bouleversements sont en marche, explique encore Ray dans la suite de son article : surveillez tout cela de près – et nous y reviendrons sans doute de notre côté si nous identifions de belles opportunités.
04:00 Pour votre lecture du week-end, je vous recommande les deux articles de Bruno Bertez sur la bizarre « nouvelle donne » imposée à notre épargne par les autorités monétaires depuis des années maintenant. Une analyse de fond, à lire et relire… et à méditer sur votre banc ensoleillé :
« Et voilà que l’on nous dit que dans les temps modernes on n’a plus besoin de l’épargne, qu’elle est un mal, qu’elle est inutile et qu’il faut lutter pour la réduire voire la faire disparaître !
L’épargne est le mal économique par excellence car elle ampute la consommation, nous dit-on.
Quand on économise, on ne consomme pas assez, soi-disant. Mais tout en affirmant que l’épargne ne sert à rien et qu’il ne faut pas être prévoyant, qu’il ne faut pas préparer l’avenir, on dit qu’il faut investir. On chante la gloire de l’investissement, moteur de la croissance, de l’emploi et de la distribution de revenus.
Comment investir si on ne met pas de côté les ressources pour le faire ? Comment planter le blé, qui va faire la prochaine récolte si on n’a pas épargné des grains de blé lors de la récolte passée ?
Réponse : pour investir, il faut épargner. Rien ne se perd, rien ne se crée… et si on n’a pas besoin de l’épargne, si on peut s’en passer, c’est parce que l’on a trouvé un stratagème. Ce stratagème, c’est la planche à billets , c’est le crédit tombé du ciel sans contrepartie, c’est l’activité bancaire fractionnaire dérégulée. »
Vous pouvez lire l’intégralité de cet article ici d’abord, puis ici pour la suite.
04:45 Une ultime information avant de vous quitter : surveillez bien votre boîte e-mail demain – vous recevrez une invitation vraiment pas comme les autres… pour un événement absolument exclusif en France. Ouvrez l’œil.
Je vous souhaite un excellent week-end, à lundi !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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