Cher lecteur,
Lorsque les cours des actions ou des indices restent dans une fourchette étroite, cela signifie soit que rien ne se passe (même si ce n’est pas totalement vrai), soit qu’il y a des effets positifs et négatifs en même temps, ce qui pousse le cours des actions à la hausse et à la baisse, mais jamais trop loin, grâce aux forces compensatoires.
Le principal frein à la hausse d’un indice tel que le S&P 500 est la forte baisse des taux d’intérêt et la probabilité que cette baisse se poursuive.
Les actions sont en concurrence avec les obligations dans la tête des investisseurs. À mesure que les taux baissent, les obligations deviennent relativement moins attrayantes et les actions davantage. Lorsque les seuls dividendes sont supérieurs aux taux d’intérêt, on peut trouver aux actions des arguments convaincants.
Mais loin de moi l’idée de commencer à remercier la Fed dès maintenant. Il y a beaucoup de choses à prendre en compte lorsqu’il s’agit de taux d’intérêt réduits.
Je ne suis pas un spécialiste des actions, mais les membres de mon équipe, à l’instar de Jim, sont des personnes intelligentes qui m’ont appris certaines choses.
Les réductions de taux sont une arme à double tranchant. Bien qu’elles rendent les investissements à revenu fixe moins attrayants en termes de rendement, elles peuvent générer d’importantes plus-values (notamment lorsque les taux sont bas).
Ces gains sont l’une des raisons d’investir dans les obligations dans un contexte de rendements faibles, à condition que ces rendements puissent continuer de baisser. Cette dynamique de vent contraire tend à rendre les actions moins attractives pour les investisseurs.
Il existe d’autres vents contraires pour les actions, notamment les retombées persistantes de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Cela implique non seulement les droits de douane (susceptibles de faire augmenter les coûts de consommation et de la ralentir), mais également des obstacles non tarifaires qui interdisent les ventes de produits high-tech à l’étranger et perturbent les chaînes d’approvisionnement qui mènent à la Chine.
Compte tenu du peu de progrès enregistrés dans les négociations commerciales et des objectifs que semble avoir Trump, les guerres commerciales vont probablement s’étendre à l’Europe dans les semaines à venir. Trump est en train de proposer des tarifs sur les voitures allemandes et pourrait imposer d’autres sanctions sur les ventes d’avions Airbus à des acheteurs américains, sur la base d’une décision récente de l’OMC. Bien sûr, on peut s’attendre à ce que l’Europe exerce des représailles à l’encontre du gouvernement américain si de telles mesures étaient prises.
Avec ou sans guerre commerciale, il est clair que la croissance mondiale et la croissance américaine ralentissent toutes les deux. La Chine a récemment annoncé un ralentissement des investissements dans les secteurs de la fabrication, de la consommation et des infrastructures (à l’exception des projets de construction parrainés par le gouvernement, qui ne sont pas financés durablement et dont les rendements sont négatifs).
Enfin, la hausse des prix du pétrole due au conflit au Moyen-Orient et aux sanctions américaines contre l’Iran constitue un autre frein à la croissance mondiale. Il existe peu de menace immédiate de pénurie de pétrole en raison de l’augmentation de la production américaine et des réserves disponibles, mais la hausse des prix de l’énergie constitue à elle seule un obstacle pour l’économie.
Alors, comment ces vents favorables et défavorables influent-ils sur notre opportunité Cash-Flow hebdomadaire ?
Avant d’aller plus loin, rappelons aux abonnés qui viennent de nous rejoindre sur quoi repose notre stratégie.
Chaque opportunité implique un titre ou un indice boursier majeur.
La stratégie consiste à vendre une option de vente et d’achat sur le titre ou l’indice boursier et de bénéficier ainsi des paiements reçus pour la vente de ces options.
Si l’action ou l’indice boursier se négocie dans la fourchette de prix créée par les options d’achat et de vente, vous gagnez.
Dans le même temps, vous achetez une option de vente et d’achat à un prix plus large afin de vous protéger contre les pertes. Le coût d’achat de cette assurance réduit les gains totaux, mais également le risque final.
Au final, on se retrouve avec une probabilité de gain élevée et une probabilité de perte plus faible.
Vous bénéficiez également d’une protection solide pour limiter les pertes quoi qu’il advienne.
Le montant de l’achat pour limiter les pertes est inférieur à ce que vous gagnez en vendant des options sur une fourchette de négociation plus étroite. Vous conservez donc la différence.
C’est toute la beauté de notre stratégie.
Notre travail consiste à trouver des actions ou des indices susceptibles de rester dans une fourchette de prix étroite et de générer des bénéfices pour vous.
C’est ce qui nous conduit à l’opportunité de la semaine. Je laisse la parole à Jim.
À votre opportunité Cash-Flow !
Robert Kiyosaki
Rédacteur en chef
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Opportunité du jour : SPDR S&P 500 ETF Trust (SPY)
Cette semaine, nous vous recommandons SPDR S&P 500 ETF Trust (NYSE : SPY).
SPY est un ETF (« Exchange Traded Fund« ) qui réplique la performance des cours et des rendements de l’Indice S&P 500.
Vous avez sans doute observé les gros titres, et entendu les chroniqueurs à la télévision, clamer que SPY se négocie tout près de son plus haut historique de 302,01 $ enregistré le 26 juillet 2019.
Aujourd’hui, SPY se négocie aux alentours des 300 $, soit à 0,4% de ce plus haut.
Est-ce impressionnant ? Pas vraiment.
Certes, SPY est proche d’un plus haut historique. Mais il n’a progressé que de 2%, par rapport au cours qu’il a atteint le 20 septembre 2018, il y a un an.
Un gain de 2% sur un an… il n’y a pas de quoi pavoiser.
Ceux qui ont investi dans les Bons du Trésor américain à 10 ans – des valeurs ultra sûres – ont gagné bien plus. (À mesure que les rendements baissent, les cours augmentent. Or, la récente baisse brutale des rendements a généré d’énormes gains, pour les détenteurs de bons du Trésor.)
Par ailleurs, l’or a progressé de plus de 25% au cours de l’année qui vient de s’écouler.
Dans un contexte où des investissements sûrs tels que les bons du Trésor et l’or surperforment les investissements volatils tels que SPY, il est temps de revoir vos hypothèses concernant les paris réalisés à long terme (« acheter pour conserver ») sur les indices boursiers.
Un investissement affichant une volatilité élevée et de faibles rendements devrait se retrouver tout en bas de la liste des compartiments d’un portefeuille.
Bien entendu, l’histoire de SPY ne s’arrête pas à la faible performance qu’il a enregistrée sur l’année écoulée. SPY a énormément fluctué. Les valeurs véritablement fluctuantes finissent par revenir à leur niveau de départ, mais en cours de route, elle peuvent faire excessivement peur.
Or ce comportement correspond tout à fait à SPY.
SPY a atteint un plus haut intermédiaire de 284,68 $ le 29 janvier 2018, avant de plonger à 257,63 $ le 8 février, soit une chute de près de 10% en huit séances seulement.
Ensuite, il a opéré un rally le ramenant à 293,58 $ le 20 septembre 2018, avant de replonger à 234,34 $ le 24 décembre 2018, soit un krach de 20% sur à peine trois mois.
À la suite de ce deuxième krach, SPY s’est à nouveau envolé à ses niveaux actuels, en passant par un plus haut historique enregistré le 26 juillet 2019.
Les rallys ont beau être euphorisants, et les krachs faire l’effet d’un coup de poing, ce qu’il faut retenir, c’est que SPY n’évolue pas. En gros, SPY se négocie au sein d’un range (« fourchette ») relativement serré.
Or ce type de mouvement au sein d’un range est idéal pour notre stratégie Cash-Flow Zone.
Si l’on ne tient pas compte de son extrême plongeon sur cinq jours – entre le 19 et le 24 décembre 2018 (dû au relèvement de taux opéré à tort par la Fed, et rapidement corrigé) – SPY se négocie entre 250 $ et 300 $ depuis ces deux dernières années.
Sur la majeure partie de cette période, le range a été encore plus serré : entre 260 $ et 290 $.
Pour les investisseurs, la question est de savoir si cette évolution au sein d’un range serré va persister, ou si certains facteurs exogènes pourraient propulser SPY à des niveaux bien plus élevés. Tous les éléments tendent à indiquer que SPY va demeurer dans un range.
Comme nous l’indiquons ci-dessus, il semblerait qu’une conjonction de vents favorables – dus aux taux d’intérêt – et de vents contraires – dus aux guerres commerciales et à l’incertitude géopolitique – maintienne probablement SPY au sein d’un range relativement serré.
Or c’est un environnement idéal pour que son cours stagne, ce qui est parfait, pour notre stratégie Cash-Flow Zone.
Nous vous indiquons ci-dessous comment procéder pour vous positionner sur SPY.
Bien à vous,
Jim Rickards
Co-rédacteur
L’opportunité Cash-Flow Zone du jour
Voici comment mettre en place l’Iron Condor sur l’ETF SPDR S&P 500 (SPY).
Notre conseil :
Vendre le CALL strike 314 $ sur SPY échéance 18 octobre 2019
Acheter le CALL strike 317 $ sur SPY échéance 18 octobre 2019
Vendre le PUT strike 278 $ sur SPY échéance 18 octobre 2019
Acheter le PUT strike 275 $ sur SPY échéance 18 octobre 2019
Voici comment faire
Vendre le CALL strike 314 $ sur SPY échéance 18 octobre 2019
Sur votre compte de courtage, trouvez l’option d’achat sur SPDR S&P 500 (SPY) d’expiration le 18 octobre 2019 et de strike 314 $.
- Code boursier : SPY191018C00314000.
- Recherchez les options figurant sous le code SPY.
- Sélectionnez la bonne date d’expiration : 18 octobre 2019.
- Choisissez le strike de 314 $.
- Sélectionnez l’option call (option d’achat).
- Sélectionnez le nombre de contrats que vous voulez vendre.
- Une fois que vous avez sélectionné le bon contrat, cliquez sur « vendre ».
- Sélectionnez « limit order » (ordre à prix limite). Cela fixe le prix du trade.
- Utilisez un ordre à cours limité entre le bid (meilleur acheteur) et le ask (meilleur vendeur) du moment en essayant d’optimiser (i.e vendre le plus cher possible).
Acheter le CALL strike 317 $ sur SPY échéance 18 octobre 2019
Sur votre compte de courtage, trouvez l’option d’achat sur SPDR S&P 500 (SPY) d’expiration le 18 octobre 2019 et de strike 317 $.
- Code boursier : SPY191018C00317000.
- Recherchez les options figurant sous le code SPY.
- Sélectionnez la bonne date d’expiration : 18 octobre 2019.
- Choisissez le strike de 317 $.
- Sélectionnez l’option call (option d’achat).
- Sélectionnez le nombre de contrats que vous voulez acheter.
- Une fois que vous avez sélectionné le bon contrat, cliquez sur « acheter ».
- Sélectionnez « limit order » (ordre à prix limite). Cela fixe le prix du trade.
- Utilisez un ordre à cours limité entre le bid (meilleur acheteur) et le ask (meilleur vendeur) du moment en essayant d’optimiser (i.e acheter le moins cher possible).
Vendre le PUT strike 278 $ sur SPY échéance 18 octobre 2019
Sur votre compte de courtage, trouvez l’option de vente sur SPDR S&P 500 (SPY) d’expiration le 18 octobre 2019 et de strike 278 $.
- Code boursier : SPY191018P00278000.
- Recherchez les options figurant sous le code SPY.
- Sélectionnez la bonne date d’expiration : 18 octobre 2019.
- Choisissez le strike de 278 $.
- Sélectionnez l’option put (option de vente).
- Sélectionnez le nombre de contrats que vous voulez vendre.
- Une fois que vous avez sélectionné le bon contrat, cliquez sur « vendre ».
- Sélectionnez « limit order » (ordre à prix limite). Cela fixe le prix du trade.
- Utilisez un ordre à cours limité entre le bid (meilleur acheteur) et le ask (meilleur vendeur) du moment en essayant d’optimiser (i.e vendre le plus cher possible).
Acheter le PUT strike 275 $ sur SPY échéance 18 octobre 2019
Sur votre compte de courtage, trouvez l’option de vente sur SPDR S&P 500 (SPY) d’expiration le 18 octobre 2019 et de strike 275 $.
- Code boursier : SPY191018P00275000.
- Recherchez les options figurant sous le code SPY.
- Sélectionnez la bonne date d’expiration : 18 octobre 2019.
- Choisissez le strike de 275 $.
- Sélectionnez l’option put (option de vente).
- Sélectionnez le nombre de contrats que vous voulez acheter.
- Une fois que vous avez sélectionné le bon contrat, cliquez sur « acheter ».
- Sélectionnez « limit order » (ordre à prix limite). Cela fixe le prix du trade.
- Utilisez un ordre à cours limité entre le bid (meilleur acheteur) et le ask (meilleur vendeur) du moment en essayant d’optimiser (i.e acheter le moins cher possible).
Visez un crédit d’environ 0,23 $ à 0,26 $ par montage (soit environ 23 à 26 $ pour chaque Iron Condor). Vous choisissez ensuite le nombre de contrats que vous souhaitez placer (par exemple 3 ci-dessous).
Voici ci-dessous représenté le P&L du montage IC avec 3 contrats par jambe :
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir
La stratégie est créditrice d’environ 0,26 $ par contrat. Des frais de 1 $ par contrat option (donc 4 $ par IC) sont inclus dans le graphe ci-dessus, ce qui fait 66 $ de profit avec 3 contrats.
Le risque maximal est de 834 $.
Les probabilités sont fortement de notre côté. Près de 8%de marge à la baisse, et plus de 4% à la hausse.
Si le cours de SPY se rapproche des bornes de la zone de profit, nous ajusterons alors en conséquence pour ne pas nous retrouver dans la zone de pertes.
Remarques importantes
Soyez assuré que le marché US est ouvert au moment où vous placez vos ordres (pour avoir un carnet d’ordres reflétant le marché à ce moment).
Prenez l’abonnement aux données en temps réel de cotation des options chez votre courtier.
Sinon, vous tradez à l’aveugle : le marché bouge chaque seconde et vous ne savez pas où se situe le prix des options avec des cours décalés de 15 minutes, vous risquez donc de placer des ordres hors marché complètement désoptimisés.
Le marché bouge en permanence, donc c’est normal que les prix des options évoluent quand vous ouvrez vos écrans. Même si l’action a un peu bougé depuis l’écriture de ce conseil (300 $), vous pouvez rentrer sans problème sur le montage avec les mêmes strikes d’options, et le crédit global devrait être globalement similaire.
Bons trades !
Robert Kiyosaki
Rédacteur en chef
