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15 risques boursiers à surveiller aujourd’hui

Par 26 mars 2019Alertes

« La machine à laver c’est bien pratique, mais quand on la vide, le problème c’est de retrouver quelles chaussettes sont de la même ethnie. »

Marc Escayrol

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Après l’édition d’hier, bien sombre, vous méritiez une petite bonne nouvelle pour commencer celle-ci.

Je me suis dit que le fait – pourtant crucial – que mon lave-linge remarche enfin suite à mon déménagement (il suffisait de changer de tuyau !) ne vous suffirait probablement pas. Je me suis donc tournée vers Philippe Béchade, qui s’intéressait à du positif dans La Bourse au Quotidien ce matin :

« Le climat des affaires calculé par l’INSEE s’est légèrement amélioré ce mois-ci en France, de +1 point à 104, et enregistre sa troisième (petite) hausse mensuelle consécutive après un recul continu au cours de l’année 2018.

Il est vrai que depuis début décembre, nos chefs d’entreprises peuvent compter sur 10 Mds€ de pouvoir d’achat supplémentaire, car contrairement aux sommes restituées via la suppression de l’ISF, cet argent sera intégralement dépensé en France par ceux qui ont du mal à finir le mois, et non pas stocké dans des produits financiers offshore et qui ne transiteront plus jamais par l’Hexagone. »

Les 10 Mds€ en question concernent bien entendu les diverses mesures décidées par Emmanuel Macron face au mouvement des gilets jaunes, qui aura donc ainsi eu au moins quelques retombées positives à court terme. À plus long terme… eh bien, il va falloir attendre encore un peu pour le savoir !

00:45 En continuant de fureter dans nos publications du jour, je suis tombée sur l’excellent récapitulatif – toujours signé Philippe – ci-dessous, issu de la lettre Béchade Confidentiel : une liste qui reprend tous les risques qui pèsent sur les marchés actuellement et qui pourrait provoquer une correction de forte amplitude.

Les investisseurs, nous dit Philippe, doivent ainsi compter avec :

« – Des marchés passant de ‘full risk-on‘ à ‘full risk-off‘ ;
– une hausse funiculaire malgré des flux négatifs ;
– la chute de 3,6% du Russell 2000, de très mauvais augure pour les valeurs peu liquides ;
– une soudaine fuite vers la sécurité provoquant l’effondrement des rendements obligataires ;
– l’inversion complète de la courbe des taux américains (du jamais vu depuis l’automne 2017) ;
– des rendements négatifs en Allemagne, des fonds de retraite à l’agonie ;
la dissipation des illusions en matière d’embellie conjoncturelle en Europe au premier semestre ;
– la résurgence des craintes de récession ;
les problèmes du système bancaire italien pas résolus ;
– la montée de l’euroscepticisme ouvertement encouragé par Donald Trump ;
– les dissensions entre Européens sur l’immigration ;
– le
hard Brexit et chaos outre-Manche, la City privée d’accès à la BCE ;
– la panne de
leadership franco-allemand, Merkel rejette la plupart des propositions euro-fédérales de Macron ;
– la hausse du pétrole qui risque de peser sur la consommation ;
– la question de la succession de Mario Draghi à la BCE : les marchés n’aiment pas l’incertitude ;
– et j’en oublie sûrement une demi-douzaine. »

Autant de points noirs à l’horizon qui pourraient faire basculer les marchés en mode sauve-qui-peut – individuellement ou dans un intéressant cocktail de catastrophes en série.

01:45 Ceci étant dit, ne gémissez pas de désespoir tout de suite ! Philippe complète ses informations avec une autre liste, détaillant les raisons pour lesquelles les marchés pourraient au contraire échapper à une correction :

« – Beaucoup de gérants sous-investis vont enfin pouvoir profiter d’une fenêtre de tir (après avoir raté la hausse) ;
– les
buybacks vont reprendre de plus belle fin avril ;
– le put Fed et le put BCE sont de nouveau d’actualité ;
– la ‘prime de risque’ en faveur des actions/bons du Trésor vient de progresser de 20 points en un mois ;
– les banques centrales restent optimistes sur la croissance ;
– le cycle d’expansion plafonne mais ne se retourne pas ;
– les actions restent la meilleure classe d’actifs à moyen terme ;

– Donald Trump va pouvoir se consacrer entièrement aux négociations commerciales et terminer son mandat sans avoir à mener une bataille judiciaire face à un Congrès hostile.

Enfin, ma préférée :

– les sherpas viennent de secouer les indices pour faire tomber le bois mort : ils les feront remonter au zénith pour piéger tout le monde, et c’est là qu’il faudra véritablement se méfier. »

Il pourrait donc y avoir quelques pourcents de plus à encaisser… en restant tout de même extrêmement vigilant et réactif.

02:30 Philippe termine d’ailleurs en recommandant à ses lecteurs (que vous pouvez rejoindre en cliquant ici) de se méfier d’un secteur en particulier :

« Pour l’heure, nous nous méfions beaucoup du secteur financier en général et des banques en particulier. Les voici plus que jamais plombées par l’écrasement de leurs marges, tandis que leurs activités de trading seront durablement laminées par des marchés administrés à la soviétique. »

Sans oublier que pas mal des risques listés par Philippe – banques italiennes, problèmes sur l’obligataire, succession de la BCE… – concernent directement le secteur financier, qui est donc particulièrement exposé en ce moment.

03:00 À ce sujet, Simone Wapler faisait un rappel utile, dans La Chronique Agora, à la fois sur l’histoire des banques, et sur leur utilité actuelle… qui, contrairement à ce qu’on pourrait penser, n’est pas de garder votre argent en sécurité :

« La seule raison d’être de nos dépôts bancaires est de nous rendre otages. C’est en raison des dépôts clientèles qu’une banque sera considérée comme trop grosse-pour-faire-faillite par son gouvernement et sa banque centrale. Car les déposants votent… et un déposant dont l’argent serait englouti par la faillite de sa banque serait tenté de mal voter.

Voici mon conseil gratuit du jour : si vous recherchez une banque sûre pour vos dépôts, choisissez une banque qui a de nombreux déposants et qui prête peu. C’est-à-dire une banque dont le ratio dépôts sur engagements est le plus gros possible.

Quant aux systèmes de paiements et de transferts, ce n’est plus depuis belle lurette un monopole bancaire. La concurrence fait rage et c’est une bonne nouvelle car cela va faire baisser les coûts de ces services. »

Bon, en termes de « bonnes nouvelles », celle-ci est plus que mitigée… mais tout de même, une petite réduction des frais bancaires est toujours bonne à prendre !

03:45 Dernière petite chose que je voudrais aborder avec vous, le suivi du dossier Boeing/Airbus, dont nous avons parlé il y a quelques jours. Etienne Henri est venu ajouter sa contribution dans Opportunités Technos, indiquant que la situation n’est pas « tout noir/tout blanc » pour chaque avionneur :

« Avec l’A320neo, dont je vous parlais l’été dernier, Airbus dispose d’un modèle idéal pour remplacer les 737 MAX chez les compagnies les plus prudentes. Ses A330neo et A350 viennent compléter la gamme et permettent de couvrir tous les besoins, en capacité d’emport comme en autonomie, avec une consommation aussi réduite que les 737 MAX.

La compagnie indonésienne Garuda a déjà annoncé qu’elle annulait sa commande de 49 avions, arguant que le public avait déjà perdu toute confiance en cet appareil. Selon Bloomberg, de nombreuses compagnies songeraient actuellement à annuler leurs commandes auprès de Boeing : Lion Air (201 appareils), VietJet (200 appareils) et UTair (30 appareils)… Elles attendraient les conclusions de l’enquête en cours pour prendre une décision définitive. Selon le South China Morning Post, la totalité des commandes de 737 MAX en attente se chiffrerait aujourd’hui à plus de 630 Mds$ (559 Mds€).

Nul doute que l’avionneur européen bénéficiera, au moins à court terme, d’un certain report de commandes. À 100 M€ (prix catalogue) par A320neo, le constructeur européen devrait effectuer un bel exercice 2019.

Faut-il vendre Boeing pour acheter Airbus ? Le pari semble évident, mais ne sera peut-être pas aussi rentable qu’il y paraît. C’est ce que nous verrons dès demain ! »

Vous pouvez vous inscrire à Opportunités Technos (si ce n’est pas déjà fait) en cliquant ici, si vous le souhaitez : il y a un formulaire dans la colonne de droite. C’est gratuit, et vous recevrez l’article d’Etienne directement dans votre boîte e-mail.

Enfin, si vous voulez aller plus loin, vous pouvez aussi retrouver les conseils d’Etienne dans le cadre de NewTech Insider, où il est en charge des recommandations France/Europe. Plus d’informations ici !

04:30 Non, quand même, je ne peux pas vous quitter sans vous signaler les 270 € que les abonnés de Mathieu Lebrun ont pu engranger en ce début de semaine, grâce à un trade bien équilibré sur le CAC 40. Pour les rejoindre, c’est par ici…

… Et si vous n’êtes pas tout à fait prêt à sauter le pas, pourquoi ne pas vous inscrire simplement au tutoriel exclusif de Mathieu ? Il ne vous coûtera rien, et aura lieu le 29 mars : pour en savoir plus, cliquez ici.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne soirée… et à aller étendre mon linge, tout frais lavé !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

★★★ Le Chiffre du jour ★★

588 000 €

Telle est la somme que pourrait rapporter cette IPO incroyable. Normalement, de telles opérations sont inaccessibles aux investisseurs individuels… mais nous avons trouvé un moyen d’y participer « par la petite porte » – en conservant tout le potentiel de gains !

Tout est réuni pour en faire l’opération financière la plus dingue de ces prochaines années, mais attention : elle aura lieu en avril, il faut donc agir maintenant.

Tout est expliqué ici.

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