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2020, risques et opportunités

Par 11 décembre 2019Alertes

« La chance ne sourit qu’aux esprits bien préparés. »

– Louis Pasteur

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Il ne va pas se passer grand’chose sur les cours tant que la Fed et la BCE n’auront pas rendu leur verdict (c’est le premier exercice de ce genre pour Christine Lagarde, au passage)…

… Donc, en attendant d’être fixés, examinons l’état actuel des marchés, et tentons de voir ce qu’ils pourraient nous réserver dans les mois qui viennent. Après tout, 2020 n’est pas loin, le moment est bien choisi pour réfléchir à votre stratégie d’épargne et d’investissement, et l’adapter aux possibilités et opportunités qui pourraient se présenter l’an prochain.

00:30 Voyons par exemple ce qu’Antoine Quesada nous dit du CAC 40 dans sa dernière alerte Quitte ou Double : l’indice hexagonal a manqué son rendez-vous avec les 6 000 points… mais l’analyse de son évolution ces dernières semaines permet de tirer de précieux enseignements sur le fonctionnement du marché :

« [Lorsqu’une] solide résistance est franchie (à la hausse donc), elle devient support dans l’hypothèse d’un retracement baissier.

En clair la ‘grosse’ résistance des 5 700 points, une fois cassée, avait toutes les chances de devenir un support qui, comme son nom l’indique, pouvait mettre un terme à un retracement baissier. Voire permettre au CAC 40 de rebondir sur ce niveau. »

01:00 C’est bien ce qu’il s’est passé, explique Antoine, avant de poursuivre son explication sur le pourquoi de ce rebond, alors que nombre de personnes attendaient plutôt une baisse :

« Eh bien imaginez que vous ayez vendu à découvert (spéculé à la baisse) le CAC 40 autour des 5 700 points fin octobre. Les chances que le CAC descende au contact de ce niveau de résistance étaient fortes puisqu’il butait sur cette zone depuis plusieurs semaines.

Seulement voilà, cette fois non seulement il ne descend pas mais il se met à monter, aggravant ainsi votre perte si vous n’avez pas de stratégie de money management visant à la limiter.

Il y a fort à parier que désormais vous rentriez dans ce qu’il est convenu d’appeler dans le milieu du trading le ‘mode espoir’.

Non plus l’espoir de faire des plus-values mais bien l’espoir de voir le marché effacer vos pertes ou autrement dit vous ‘rendre votre argent’ !

Eh bien, si cette opportunité à laquelle vous aviez peut-être cessé de rêver s’offrait à vous, il y a fort à parier que vous la saisiriez sans hésiter une seule seconde.

Cela signifie que vous passeriez acheteur pour solder votre position vendeuse qui vous a tant fait souffrir. En faisant cela (n’oublions pas que vous êtes nombreux dans la même situation et donc à faire la même chose), vous contribuez au rebond du marché.

Rebond amplifié par les traders initiés qui se sont postés à l’achat sur ce niveau de support facilement identifiable.

Voilà comment un graphique boursier qui s’apparente à de la géométrie peut traduire bel et bien les biais psychologiques des humains que nous sommes. Bluffant, non ? »

Tout à fait bluffant – et générateur de très belles opportunités pour qui sait comprendre et anticiper de tels mouvements : Antoine vous explique comment juste ici.

02:00 L’année 2020 ne sera – de loin – pas exempte de risques, par ailleurs. Il y a évidemment les problèmes bien identifiés (fragilité de l’économie américaine derrière la façade triomphante, faiblesse de la Zone euro notamment en Allemagne, Brexit, guerre commerciale et j’en passe…).

Il faudra aussi surveiller des crises potentielles plus « discrètes », si l’on peut dire – ou en tout cas faisant moins les gros titres. Parmi elles, l’extrême fragilité du secteur bancaire chinois, où les incendies se multiplient.

Arthur Toce en fait une analyse approfondie dans Opportunités Technos :

« [La] cascade des faillites [bancaires chinoises] semble bien en cours. Au début, l’Etat a pris les devants et a nationalisé Anbang Insurance Group et Baoshang Bank, mais depuis, comme je vous l’ai rapporté hier, il y a eu la recapitalisation en catastrophe de la Yichuan Rural Commercial Bank. Mais il y a également eu la Hengfeng Bank et la Bank of Jinzhou…

Comme souvent à l’approche du précipice, les banquiers inventent des stratégies désespérées pour conserver des liquidités. Selon le Wall Street Journal, la Henan Yichuan Rural Bank propose aujourd’hui des rendements mirifiques pour que les épargnants ne retirent pas leurs liquidités. Voici ce que rapporte le journal au sujet d’une cliente de cette banque :

‘Les managers de la banque ont essayé de la convaincre de laisser son argent dans la banque jusqu’en mars, date à laquelle le dépôt de trois ans effectué par sa mère arriverait à maturité, lui offrant un rendement de plus de 10 000 yuans. Ensuite, comme dans toute pyramide de Ponzi, les responsables ont ajouté des produits avec un rendement encore plus élevé et même des bons d’achat au supermarché. Tout cela pour conserver son argent.’

C’est clairement le stade final. On est sur la planche et chaque jour, on fait un pas de plus vers le vide !« 

02:45 Vous vous dites que la Chine est bien loin et que les problèmes des banques chinoises, franchement, ça ne vous concerne pas (on a déjà assez de problèmes avec les nôtres, merci) ?

Malheureusement, comme l’explique encore Arthur :

« Nous sommes en vérité face à un risque global basé sur la confiance envers le système monétaire et bancaire chinois. Dans le Henan, 42 établissements dépassent la cote d’alerte de 5 % de prêts non-performants dans leurs comptes. Certains ont même des ratios de crédit non-performants qui montent à plus de 40% !

Les analystes de la China Construction Bank expliquent dans une note que ‘le risque de crédit est plus important que les données ne le suggèrent, notamment à la périphérie du système bancaire chinois’.

A titre de comparaison, en Italie, durant la crise de 2010-2014 (voir notamment des données ici), le taux de crédits non-performants était de 11,4%. Ce taux correspond aux emprunteurs en retard sur leurs échéances de plus 90 jours !

Ces problèmes – sérieux – dans le secteur bancaire chinois ne doivent pas être pris à la légère. Ce dernier pèse plus de 40 000 Mds$ et est deux fois plus important que celui des Etats-Unis. »

Vous pouvez lire la suite de son article en cliquant ici (il est en deux volets, ne manquez pas la première, qui se trouve quant à elle ici).

Et si vous voulez une stratégie de protection efficace pour votre épargne – c’est par là.

03:30 Donnons maintenant un petit coup de projecteur sur un segment du marché qui pourrait lui aussi connaître des semaines difficiles, après avoir fait des étincelles ces dernières années.

Il s’agit des biotech, dont Gilles Leclerc nous parle dans La Bourse au Quotidien, en se concentrant sur le principal indice en la matière, le bien nommé Nasdaq Biotechnology Index (NBI) :

« Depuis que les actions composant cet indice ont connu des déboires, les médias sont devenus plus tarissables à son propos, mais si vous vous remettez dans l’esprit qui régnait sur les marchés l’an passé, ce secteur des biotechs était promis à un bel avenir.

Je me suis exprimé sur ce sujet dans ces colonnes en août 2018. Le NBI était alors en pleine ascension et je m’attendais à ce qu’il sorte de sa tendance haussière. Et d’ajouter qu’une consolidation ‘vers les 3 200 points (était) à envisager’.

Au moment de la rédaction de cette analyse (la flèche bleue), l’indice testait une zone de résistance de moyen terme (la résistance ‘R’) sur laquelle il a ensuite durement chuté, jusqu’à revenir sur le support ciblé, celui des 3 200 points
.

graph 1
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Ce support a fonctionné et les cours sont depuis remontés, pour de nouveau venir tester la résistance ‘R’ susmentionnée. Et comme cette zone de résistance graphique se conjugue avec un pullback sur l’ancien support devenu résistance du canal haussier de l’époque, il me semble opportun de tirer à nouveau le signal d’alarme.« 

Quels niveaux surveiller – et comment jouer éventuellement ce mouvement en termes de trading ? Gilles poursuit son analyse juste ici.

04:30 Tout n’est pas noir, cependant ! Nous terminons en effet sur une opportunité extrêmement prometteuse pour les mois qui viennent – et un favori de longue date de nombre de nos spécialistes : l’or, qui donne de nombreux signes encourageants depuis quelques temps.

E.B. Tucker, spécialiste en la matière, nous donne son avis dans La Chronique Agora :

« [La] barre des 1 500 $ constituait un objectif important pour l’or cette année. Si ce niveau était atteint, ce qui s’est produit, j’avais la conviction que cela constituerait un signal pour investir de façon plus agressive en prévision d’une hausse des prix.

Le graphique du prix de l’or ci-dessous remonte à 2014. Remarquez qu’après avoir atteint un plus bas (entouré en rouge) à la fin de l’année 2015, chaque mouvement de hausse qui a suivi a été marqué par des plus bas de plus en plus hauts. Les mouvements de correction en 2016 et 2018 (que j’ai également entourés en rouge) se terminent chacun à un niveau plus élevé que le précédent. Pour nous, c’était le signal que ce n’était qu’une question de temps avant que l’or explose à la hausse.


Lingot

Casser la barre des 1 500 $ était un premier test. Le prochain mouvement sur l’or prendra par surprise les gestionnaires d’actifs traditionnels.

Comme je l’ai écrit plus haut, je m’attends à ce que le prix de l’or finisse par dépasser son plus haut de 2011. C’est la raison pour laquelle la correction sur l’or constitue l’opportunité idéale pour vous positionner en prévision de ce qui va se produire par la suite. »

Vous retrouverez l’intégralité de cette analyse juste ici – et si vous voulez appliquer les conseils d’E.B. Tucker pour non seulement profiter de toute hausse de l’or, mais la démultiplier, c’est par là !

Je vous souhaite une très bonne soirée.

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes


★★★  Le chiffre du jour  ★★★
1 890 $

C’est le gain dégagé par les lecteurs de Kiyosaki Tradingen un seul trade… et ce n’est pas la seule position soldée dans le vert cette semaine !

Pour profiter des prochains conseils de Robert Kiyosaki, c’est par ici.

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