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Des cygnes noirs porte-bonheur

Par 10 octobre 2023Non classé

Ils boosteront l’adoption des cryptos

« Les cygnes chantent avant de mourir. Certaines personnes feraient bien de mourir avant de chanter. » – Samuel Taylor Coleridge

LES CHIFFRES DU JOUR

CAC40 GR : -0,55% Bund 10 ans : 1,87%
Dow Transports : 0,90% Bitcoin (en €) : 26 136,10 €
VIX : -0,17% Or (once en $) : 1 845,50 $

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OPPORTUNITE

Derrière ces cygnes noirs, des occasions en or !

Les cryptomonnaies ont tout à y gagner

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Sauf à avoir des tendances masochistes ou dépressives, il est assez inhabituel que l’on se demande, sur notre temps libre : « Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ? » Mais quand la réponse à cette question peut vous faire gagner de l’argent, cela vaut le coup d’imaginer le pire des scénarios.

Vendredi, Chris Campbell, analyste principal de Cryptos Incubator, rentrait de Las Vegas : il en a profité pour dresser une liste de huit catalyseurs négatifs susceptibles de favoriser l’adoption des cryptomonnaies par le plus grand nombre. Quels événements catastrophiques seraient, en réalité, de bonnes nouvelles pour les cryptos ? Nous n’allons pas citer ces huit cygnes noirs, ici (il nous faudrait toute une édition !), mais en voici un qui nous a semblé particulièrement intéressant : l’hyperinflation et l’arrivée des MNBC…

« Les pays souffrant d’une inflation élevée auront plus intérêt à s’orienter vers les cryptomonnaies. En théorie, les cryptomonnaies peuvent offrir une stabilité relative, face à l’hyperinflation. Elles peuvent favoriser l’inclusion financière ET attirer des investisseurs du monde entier.

Les citoyens dont les systèmes financiers sont corrompus commenceront à adopter les cryptomonnaies. Lentement, et puis soudainement. Surtout lorsque les MNBC (monnaies numériques de banque centrale) seront lancées.

Au Venezuela, plus de 20 000 entreprises acceptent les paiements en cryptomonnaies. Pourquoi ? Parce que l’hyperinflation vous oblige à chercher d’autres solutions.

Par ailleurs, les MNBC n’offrent aucun nouvel avantage aux consommateurs. Nous le constatons clairement au Nigeria, où la MNBC s’est soldée par un énorme échec, avec un taux d’adoption de 0,5% seulement. Certains disent que c’est parce que le Nigeria ne dispose pas d’infrastructures adaptées aux paiements numériques. Pourtant, environ 50% des Nigérians ont déjà utilisé des cryptomonnaies.

La progression de l’adoption des cryptomonnaies dans des pays confrontés à l’hyperinflation offre aux entreprises de la blockchain et des cryptomonnaies l’opportunité de développer de solides plateformes faciles à utiliser et adaptées à ces marchés.

A mesure que les citoyens rechercheront de nouvelles solutions financières stables, les portefeuilles de cryptomonnaies, plateformes d’échange et services de transfert pourraient devenir florissants. »

Ce qu’il faut retenir

Catastrophes naturelles, conflits mondiaux, cyberattaques contre le monde financier traditionnel… Autant d’autres exemples de ce qui pourrait faire le malheur des uns… MAIS le bonheur des cryptos – d’après Chris ! Selon James Altucher, nous sommes même à l’aube d’une nouvelle ère pour les cryptomonnaies, de nouveaux gagnants tireront leur épingle du jeu : alors si vous voulez être de la partie, cliquez ici !

TRADING

CAC : Y’a du mieux…

Les résultats peuvent tout faire basculer

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Depuis la semaine dernière, quand le CAC40 menaçait de passer sous le seuil des 7 000 points, on a pu observer un sursaut sur l’indice parisien. Pour Mathieu Lebrun, notre expert en trading, cela s’explique surtout par une statistique américaine : la hausse contenue des salaires (+4,2% au lieu des +4,3% attendus) a rassuré Wall Street, qui s’est repris à rêver d’un atterrissage en douceur de la Fed… (Quel enfant incorrigible, ce marché !)

Cela suffira-t-il à propulser le CAC à la hausse et lui éviter cette chute si redoutée en dessous des 7 000 points ? Mathieu émet quelques doutes – d’autant que les résultats d’entreprises auront un rôle crucial à jouer dans le comportement de l’indice… Voici son analyse hebdomadaire, dans La Bourse au Quotidien :

« Outre-Atlantique tout d’abord, les publications de résultats de grands noms comme Coca-Cola, Netflix, Meta, Citigroup et JP Morgan seront à suivre, tout comme celles d’ASML en Europe demain, ou LVMH dans l’Hexagone dès ce soir après-Bourse. Avec, pour simplifier à l’extrême, la question suivante : le gadin d’Alstom la semaine dernière va-t-il rester oui ou non un cas isolé ?

Graphiquement parlant, le CAC40 repasse ce matin au-dessus des 7 100 points.

Deux résistances sont à ce stade clairement identifiables :

  • d’une part, la borne haute d’un petit canal descendant de court terme visible en grisé ci-dessous ;
  • d’autre part, et plus important encore, la zone tampon horizontale des 7 200 points contre laquelle notre indice avait buté à trois reprises depuis la fin septembre (première résistance horizontale visible en jaune ci-dessous).

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Cliquez sur le graphique pour l’agrandir

Un franchissement de ce dernier cap ouvrirait alors la voie à la résistance plus haute des 7 400 points (ce qui me semble toutefois un peu prématuré à envisager dans l’immédiat).

A l’inverse, une rechute sous les 7 000 points relancerait alors la dynamique baissière avec, cette fois, le seuil des 6 800 points en point de mire. »

Ce qu’il faut retenir

Avec la menace de resserrement monétaire qui s’est un peu éloignée (compte tenu des chiffres parus aux Etats-Unis la semaine dernière), il y avait du mieux, sur le CAC… Mais ce n’est pas encore tout à fait ça ! Pour le moment, envisager d’atteindre les 7 400 points semble prématuré. La tendance baissière reprendra-t-elle le dessus ?

CRISE

Une « générosité » étatique encombrante

L’énergie s’accommode mal des « mesures d’urgences »

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Depuis la signature du traité de Lisbonne, en 2007, l’Etat n’a pas manqué une opportunité de se mêler de l’économie – et au diable les principes du libre marché ou de concurrence non faussée ! Crise des subprime, COVID, crise énergétique de 2022… l’Etat s’est insinué dans les rouages de notre économie dès qu’il le pouvait. Si ce sont souvent les contribuables et les citoyens qui doivent régler une addition de plus en plus salée, les mesures interventionnistes ciblent parfois les entreprises privées ; ce sont alors les actionnaires qui paient les pots cassés. Comme le dit Etienne Henri, dans La Chronique Agora :

« Les marchés ne s’y trompent pas, et réagissent brutalement lorsque les Etats décident de jeter leur dévolu sur un secteur jugé trop rentable. Ils savent, en effet, que ces mesures dites d’urgence obèrent dans le meilleur des cas la rentabilité des entreprises, et peuvent dans le pire des cas les pousser à la faillite. »

Alors qui sont les heureux (ou malheureux, devrions-nous plutôt dire !) élus, actuellement ? Quels secteurs font les frais de l’interventionnisme étatique (pardon : bénéficient de la générosité du gouvernement) ? Réponse avec Etienne :

« Chacun se souvient du fiasco boursier d’EDF. Lors de son introduction en Bourse, notre énergéticien national était censé capitaliser sur un parc nucléaire construit et amorti pour fournir à la France et à l’Europe une énergie à coût de production marginal quasi nul.

Las, l’Etat-actionnaire a tué la vache à lait. La mauvaise gestion de l’outil industriel et des ressources humaines a rendu le parc vétuste et a fait exploser les coûts de production. La tarification de l’électricité a été utilisée comme un instrument politique pour financer certains gros consommateurs ; faire naître artificiellement un écosystème de courtiers en énergie ; et augmenter le pouvoir d’achat des ménages en bloquant le prix de l’électricité. Pris entre des coûts de production en hausse et un prix de vente artificiellement bas, le groupe a été poussé à la faillite et a dû être nationalisé en urgence.

Les petits porteurs ont perdu la moitié de leur mise depuis l’IPO, et même nationalisé, EDF reste un outil de politique fiscale comme le prouve la convocation de son P-DG, Luc Rémont, à Matignon fin septembre.

Ce mélange des genres délétères n’est pas limité à la fourniture d’électricité.

A la rentrée, le gouvernement s’est encore essayé à l’ingérence dans les politiques tarifaires des énergéticiens en annonçant la légalisation de la vente à perte sur les carburants. Pour éviter de reproduire le fiasco de la subvention à la pompe, Matignon a voulu permettre aux distributeurs de commercialiser essence sans plomb et gazole en dessous de leur prix d’achat. La mesure, qui aurait pu avoir des conséquences terribles pour les stations indépendantes et qui n’a même pas recueilli l’aval des grands réseaux, n’a finalement jamais vu le jour. Avant même sa présentation en Conseil des ministres, elle a été retirée et qualifiée de simple ‘menace’.

Reste que la mesure s’inscrit dans un tir de barrage de plus en plus nourri envers les énergéticiens, TotalEnergies en tête. Cet été déjà, le gouvernement sommait le groupe de baisser les prix de ses produits. La vente à perte enterrée, Matignon a demandé à la filière ‘de faire un prix coûtant’. En parallèle, il annonce scruter avec attention les marges des raffineurs pour dégainer si besoin une taxe sur les ‘superprofits pétroliers’.

Autant d’éléments de langage qui peuvent devenir, pour TotalEnergies et Esso, des chapes de plomb sur les comptes 2023. Rappelons qu’en 2022, TotalEnergies avait déjà été l’un des énergéticiens à connaître l’une des plus faibles hausses de ses profits par rapport à ses concurrents étrangers.

De leur côté, les producteurs d’énergie renouvelable ont subi un changement de règles du jeu déplafonnant le montant des restitutions à l’Etat en cas de hausse des prix de l’énergie. Résultat des courses, ce secteur encore fragile devient contributeur net et devrait être taxé à hauteur de 13,7 Mds€ cette année encore. »

(Pour savoir quel est le second secteur qui subit les mesures intrusives de l’Etat, nous vous invitons à lire la suite de l’article d’Etienne, disponible ici.)

Ce qu’il faut retenir

Les pouvoirs publics ont le chic pour s’immiscer là où ils ne sont pas du tout les bienvenus – à commencer par la scène économique. Alors que l’interventionnisme était jusqu’ici l’apanage de l’Europe du Sud, désormais l’Europe du Nord – France, Italie et maintenant Pays-Bas – cède aussi à la tentation. Et des mesures invasives et destructrices, ils en ont encore plein en stock…

 

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