« Il y a deux manières de conquérir et asservir une nation. L’une est par l’épée, l’autre par la dette ».
– John Adams
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Nous en parlions hier avec Jim Rickards et les guerres de devises… nous en avons une nouvelle preuve aujourd’hui : l’euro baisse.
Les raisons peuvent être multiples, avec notamment les manipulations de la Banque centrale européenne – qui, comme l’expliquait Jim, verrait d’un bon œil une petite dévaluation, histoire de donner un coup de pouce à une économie européenne en petite forme.
00:30 Philippe Béchade évoquait une autre raison dans La Bourse au Quotidien, qui a plus à voir avec le contexte mondial :
« La chute de l’euro s’accélère face au dollar, sous les 1,1125, et cela ne semble pas avoir grand-chose à voir avec les chiffres US puisque si les commandes de biens durables aux États-Unis rebondissent de 2,7% en mars, en excluant les équipements de transport (bénéficiaires d’un rebond de 7%), le score se limite à un modeste +0,4% (le consensus était de 0,3%).
La raison est plutôt à rechercher du côté du ‘flight to quality‘ (fuite vers la sécurité) qui s’opère en faveur du billet vert, notamment face à la débâcle de la livre turque, qui s’effondre vers 0,17$ pour 1 livre turque (au plus bas depuis le 12 octobre 2018) ou, symétriquement, 5,95 livres turques pour 1$ (soit +1,2% pour le $ ce jeudi). Mais également face au plongeon du peso argentin : -5,5% à 46,3/$, ce qui est bien plus spectaculaire »…
Manifestement, donc, les investisseurs continuent de trouver que les Etats-Unis sont un bien meilleur refuge que l’Europe, face aux vicissitudes monétaires de certains pays.
Cette préférence ne date pas d’hier, et risque de perdurer tant que les Etats-Unis peuvent afficher un taux de croissance supérieur à 2% (là où l’Union européenne doit se contenter des 1,8% de hausse du PIB annoncés par l’OCDE) et un chômage à des planchers record.
01:15 Il n’y a pas que le dollar, d’ailleurs : le marché obligataire américain continue lui aussi d’être considéré comme un abri sûr. Les gens continuent de prêter bien volontiers leur argent à un gouvernement de paniers percés… malgré la dette colossale (22 000 Mds$) – et croissante – du pays, qui ne peut mathématiquement pas rembourser cette somme.
Dans de telles conditions – pour revenir à un autre sujet qui nous est cher – faut-il s’étonner que l’or ait du mal ? Si les investisseurs sont prêts à fermer les yeux sur de telles évidences… le métal jaune a-t-il encore une chance ?
Simone Wapler en parle dans La Chronique Agora, apportant un peu de baume au cœur des aficionados de la « relique barbare » avec son franc-parler habituel :
« Le cours de l’or – la seule monnaie qui ne soit pas la dette de quelqu’un d’autre – a culminé en août 2011 à 1 900$ l’once et à 1 370€ l’once en septembre 2012, avant de redescendre. Pourtant, quiconque jette un œil même rapide sur le cours historique de l’or – la seule monnaie qui ne se multiplie pas à l’infini – peut se rendre compte que l’histoire n’est pas finie, loin de là.
Nous ne sommes pas dans une configuration d’éclatement de bulle, comme le prétendent quelques benêts ».
02:15 Simone termine en posant quelques questions qui devraient vous préoccuper un peu vous aussi, pour le bien de votre épargne et de vos investissements :
« Les bons du Trésor américain iront-ils, eux aussi, explorer le territoire bizarre des taux négatifs ? Le privilège du dollar va-t-il encore durer longtemps ? Le système d’argent facile va-t-il être enfin démystifié ?«
Si selon vous la réponse à cette dernière question est « non », continuez votre lecture sans vous faire plus de souci. Si en revanche vous avez le sentiment que l’échafaudage économique et financier actuel est de plus en plus branlant – et que cela ne saurait durer… cliquez ici.
02:45 Tout de même, il y a de bonnes nouvelles, au milieu de tout cela ! Quand bien même les Etats sont endettés, malades, à bout de souffle… il existe de vraies solutions au niveau individuel. Vous n’êtes pas obligé d’être aussi mauvais gestionnaire que nos dirigeants.
C’est tout l’inverse, même – contrairement à eux, le bon sens ne vous est ni inconnu ni interdit pour raisons électorales… et, à condition de disposer de quelques informations bien ciblées, rien ne vous empêche de viser la parfaite indépendance financière.
Prenez la retraite, par exemple. Zach Scheidt rappelait à ses lecteurs du Nouveau Rentier un principe essentiel :
« Le fait est que vous n’avez nul besoin des versements de l’Etat pour financer votre retraite si vous l’abordez avec un capital suffisant« .
03:30 Oui, l’investissement peut tout à fait être une solution pour compléter et enrichir votre retraite… et oui, c’est parfaitement à votre portée. Zach donnait même à ses lecteurs une stratégie bien précise pour augmenter plus encore vos rendements :
« Un portefeuille d’actions bien diversifiées, rapportant des revenus élevés, est l’une des manières les plus rapides et les plus sûres de construire votre richesse.
Vous pouvez en plus augmenter votre rendement avec un plan de réinvestissement des dividendes (appelé DRIP), qui vous permet de transformer vos dividendes en parts d’entreprises – ce qui engendre des versements de dividendes encore plus élevés.
Certains courtiers offrent gratuitement ces DRIP. En d’autres termes, ils réinvestiront vos dividendes sans vous facturer de commission. Il existe également la possibilité d’acheter uniquement des parts d’actions, qui gagneront donc chacune une part des dividendes.
Tout cela signifie plus d’argent pour vous !«
Tout un chapitre de la Bible des Revenus, de Zach et Yann Boutaric, est d’ailleurs consacré aux DRIP : pour vous procurer votre exemplaire, cliquez ici.
04:15 Pour terminer, un bref passage par les cryptomonnaies… où, pour une fois, l’actualité nous amène en France, où des mesures sont prises pour éclaircir et stabiliser le marché. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Est-ce trop peu, trop tard… ou bien l’Etat aurait-il mieux fait de s’abstenir entièrement ?
Explications de Florian Darras – à la tête du service Cryptos Trading – dans Opportunités Technos :
« Le plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises (PACTE), adopté par le Parlement le 11 avril dernier, entend participer à cet élan en posant notamment un cadre juridique aux célèbres levées de fonds ICO (pour Initial Coin Offerings) et en créant un nouveau statut pour les prestataires de l’écosystème (PSAN pour ‘prestataires de services d’actifs numériques’).
D’une part, le législateur est-il cohérent dans cette démarche ? D’autre part, n’intervient-il pas après la bataille ?
Entre 2017 et 2018, les ICO connaissaient un véritable boom. Des projets potentiellement révolutionnaires côtoyaient alors des projets bidon ou des arnaques. En 2019, sans avoir disparu, ces levées de fonds se font toutefois plus discrètes.
‘La loi Pacte a mis beaucoup de temps à sortir. La France était pionnière. Depuis, elle s’est faite rattraper par d’autres comme Malte, la Suisse ou les Pays-Bas. Ce laps de temps a permis de faire le tri. Les idées folkloriques ne sont plus là. Les projets d’ICOs aujourd’hui ont l’air plus sérieux que par le passé et promettent autre chose que du vent’, rapporte le journal Les Echos.
En somme, la loi du marché a déjà œuvré. Les particuliers, sans attendre de législation, font œuvre de plus de vigilance. Il faut dire aussi que la chute du marché de fin 2017 a pu en refroidir plus d’un. Pour réussir de leur côté, les entrepreneurs sérieux ont dû s’adapter.
L’écosystème lui est revenu sur les fondamentaux en se focalisant sur la construction et les développements« .
Tout de même, il se passe des choses intéressantes en ce moment, explique encore Florian dans son article – comme par exemple la possibilité d’investir en crypto… dans le cadre de votre assurance-vie ?!?
Cliquez ici pour en savoir plus.
Je vous souhaite quant à moi une excellente soirée, et un week-end reposant. A lundi !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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