Yeti s’envole sur la publication de résultats surpassant les attentes
Cher lecteur de The Oxford Communiqué,
L’indice S&P 500 a cédé du terrain au cours de quatre des six dernières semaines, dans un contexte où les investisseurs s’inquiètent des hausses de taux d’intérêt et d’un affaiblissement économique en Europe et en Chine.
Pourtant, la tendance primaire du marché reste haussière, dans la mesure où il a progressé de 17% depuis le début de l’année.
Pourquoi ?
L’inflation est en baisse. La récession de 2023 tant annoncée n’est toujours pas là. La croissance économique est plus vigoureuse que prévu. Et les profits des entreprises se sont révélés meilleurs que prévu, eux aussi.
À présent, les analystes s’empressent de relever les prévisions de bénéfices concernant ce trimestre et le suivant. (Mieux vaut tard que jamais.)
Dans le même temps, 10 des 12 positions de notre Portefeuille de Trading Oxford sont dans le vert. Et il s’agit pour beaucoup de gains à deux chiffres.
Ces entreprises ont pulvérisé les attentes.
Yeti Holdings (US98585X1046 – NYSE : YETI) l’illustre bien. J’ai intégré cette action à notre portefeuille dans notre numéro du mois d’août, au cours de 41,32 $. Et bien qu’elle ait légèrement reculé par rapport à son récent plus haut de 51 $, elle a tout de même progressé de plus de 15% en quelques semaines.
Regardons de plus près pourquoi…
Basée à Austin au Texas, Yeti conçoit et commercialise des équipements de loisirs et de plein-air sous sa marque du même nom.
Il s’agit notamment de glacières souples et rigides, sacs, contenants pour boissons (tasses, verres et bouteilles) et de sacs à dos, chapeaux, chemises, ouvre-bouteilles, et substituts de pain de glace.
Ses produits sont vendus via des détaillants indépendants, des magasins de bricolage, des magasins spécialisés, des points de vente directs et sur son site de vente en ligne.
Vous les trouverez aussi bien chez Bass Pro Shops et Dick’s Sporting Goods que sur Amazon.
La société a été fondée en 2006 par deux frères : Roy et Ryan Seiders.
Passionnés de loisirs de plein-air – surtout la chasse et la pêche – ils avaient été déçus par la qualité de la plupart des glacières.
Les poignées cassaient. Les verrous s’ouvraient tout seul. Les couvercles s’enfonçaient, et leurs boissons ne pouvaient pas rester fraîches toute la journée.
Ils ont réglé ce problème en créant des glacières conçues pour les vrais adeptes du plein-air.
La société a accompli un travail remarquable, pour transformer les clients en fan absolus.
Alors pourquoi la plupart des gens n’achètent-ils pas des produits Yeti ? Parce qu’ils sont chers, il faut bien le reconnaître. La plupart des gens ne déboursent pas 275 $ pour s’offrir une glacière, ou 38 $ pour un verre en inox.
Les produits Yeti sont haut de gamme et destinés à une clientèle exigeante et riche. À l’image de Whole Foods, Mercedes-Benz et Giorgio Armani, Yeti offre des produits très haut de gamme à une clientèle aisée.
Ce marché n’est pas insignifiant. Ces cinq dernières années, le chiffre d’affaires annuel de Yeti a progressé de 639 M$ à plus de 1,6 Md$.
Le mois dernier, nos actions ont flambé de 17% sur une seule séance, après la publication de résultats qui ont pulvérisé les attentes de Wall Street concernant les bénéfices réalisés au deuxième trimestre.
Le bénéfice ajusté par action a atteint 0,57 $ pour un chiffre d’affaires trimestriel de 402,6 M$.
Comme l’a souligné Matt Reintjes lors d’une conférence téléphonique commentant les résultats…
« Nous restons focalisés sur les nombreuses opportunités de croissance à venir alors que nous constatons l’effet de l’expansion de nos produits, de notre marque et de nos canaux… Yeti est bien placé pour être gagnant dans toutes ses catégories de produits, et nous nous concentrons sur le développement de nos produits et sur notre marketing afin de tirer parti des tendances que nous considérons comme se déroulant sur le long terme. »
En ce qui concerne l’avenir, je pense que le chiffre d’affaires devrait atteindre 1,7 Md$ cette année et dépasser 2 Mds$ l’an prochain.
Le bénéfice par action va probablement flamber de 45% et passer de 2,20 $ cette année à près de 3,20 $ l’an prochain.
Pourquoi est-ce que j’anticipe une telle envolée du chiffre d’affaires et des bénéfices ?
La société profite de la publicité par le bouche-à-oreille.
Elle ouvre de nouveaux points de vente directs. Elle possède déjà 14 magasins au Texas, dans les Grandes Plaines et dans le Sud-Est.
Elle se développe rapidement sur les marchés internationaux, où la croissance du chiffre d’affaires est particulièrement dynamique.
Ses ventes directes (qui représentent environ 55% du chiffre d’affaires) permettent de réaliser des marges plus importantes, et elles progressent trois fois plus vite que les autres revenus de l’entreprise.
La société se diversifie sur d’autres lignes de produits, dont des fauteuils et du matériel de camping. (Au 4e trimestre, Yeti va lancer trois nouvelles éditions de ces sacs : le sac-à-dos M20, le fourre-tout M30 et le SideKick Dry. La marque va également proposer un format plus petit dans toutes ses lignes de glacières souples).
Elle se spécialise dans la personnalisation, de nouveaux coloris, et des éditions limitées de produits, afin de favoriser les premiers achats et les achats renouvelés.
Et cette marque a le pouvoir de fixer ses prix.
Pour toutes ces raisons, Yeti – qui a atteint un nouveau plus-haut sur 52 semaines lors du récent repli du marché – demeure un investissement attractif.
Je vous souhaite de bons investissements,
Alex