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A l’assaut de Nvidia

Par 18 mars 2024IDA Alertes

Ses concurrents dévoilent leurs atouts

« Seul l’arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux, car c’est dans cette lutte que ses racines, mises à l’épreuve, se fortifient. » – Sénèque

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ACTU

Qualcomm vient chahuter Nvidia

Le géant de l’IA devra-t-il revoir ses tarifs à la baisse ?

 

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Depuis que « l’IA-mania » a débuté, dans le sillage du succès planétaire de ChatGPT, Nvidia – le fabricant de puces américain – s’est octroyé un monopole que beaucoup lui envient. Grâce à ses puces dédiées à l’intelligence artificielle, Nvidia a vu ses ventes exploser, tout comme le cours de son action (+491% entre le 3 janvier 2023 et le 15 mars 2024 !). Cela a permis de groupe de « se faire plaisir » avec la grille tarifaire de ses puces IA.

Aujourd’hui, la concurrence se fait de plus en plus rude. Qualcomm vient de dévoiler Snapdragon Elite X, son tout dernier processeur qui allie performance ET prix abordable. Avant lui, c’était Apple qui avait ouvert la brèche des puces dédiées à l’IA et proposées au grand public. Nvidia doit-elle craindre ces nouveaux arrivants sur un marché où la société régnait jusqu’alors en leader incontesté ? Réponse avec Etienne Henri, dans La Bourse au Quotidien :

« Alors que Nvidia ne fait que concevoir ses puces et non les fabriquer, elle est dépendante des performances des fondeurs pour ce qui est de l’efficacité énergétique. Ce n’était qu’une question de temps avant que les autres grands concepteurs de puces comme Apple (avec sa gamme Apple Silicon) et Qualcomm (Snapdragon) développent des produits aussi performants sur ce plan.

[…] Si Nvidia pouvait imposer ses prix pour les processeurs A100 et H100 lorsqu’elle était la seule à proposer des puces suffisamment puissantes pour les besoins modernes, l’arrivée de solutions équivalentes promet de rendre du pouvoir d’achat aux consommateurs.

C’est exactement ce qui est en train de se produire avec l’arrivée du Snapdragon Elite X de Qualcomm.

[…]

Apple avait ouvert la voie à la démocratisation des puces dédiées à l’IA dans les produits grand public avec ses iPhone, puis avec ses premières puces Apple Silicon M1 en novembre 2020. Selon le constructeur, ces dernières mettaient à la disposition des utilisateurs une puissance de calcul de plus de 11 000 000 000 000 d’opérations par seconde (11 TOPS). Trois ans plus tard, les successeurs M3 ont vu leur performance grimper de +60%, à 18 TOPS.

La progression est impressionnante – peu de produits informatiques ont vu leur capacité progresser d’autant depuis trois ans –, mais Qualcomm a frappé fort en annonçant que son Snapdragon Elite X pourrait atteindre les 45 TOPS, et même jusqu’à 75 TOPS dans certaines configurations.

Par rapport au M3 d’Apple, annoncé en novembre 2023, cela représente ainsi une multiplication par 4,2 de la puissance de calcul, pour un tarif commercial équivalent (moins de 2 000 $ pour un ordinateur totalement équipé).

Cette augmentation exponentielle des performances des produits grand public annonce la fin du modèle commercial de Nvidia.

Certes, le Snapdragon Elite X ne développe encore que quelques dizaines de TOPS, là où le A100 de Nvidia fournit entre 600 et 1 200 TOPS. Mais les coûts n’ont rien à voir : un processeur grand public n’est facturé que quelques centaines de dollars, tandis que Nvidia se targue de vendre ses A100 ‘plus de 10 000 $ pièce’. Son nouveau H100 en version PCIe, qui atteint les 3 000 TOPS, coûte pour sa part près de 30 000 $.

Jusqu’ici, Nvidia avait réussi à maintenir un prix par puissance constant sur l’ensemble de sa gamme. En ce début d’année, le rapport performance/prix est en train de basculer en faveur des solutions grand public.

Alors que les progrès des puces d’intelligence artificielle sont exponentiels, avec des modèles qui se font dépasser moins de six mois après leur sortie, il ne fait nul doute que l’avantage concurrentiel des produits de Nvidia est voué à disparaître à court terme.

Or, c’est l’absence de concurrence qui permettait à Nvidia d’avoir une politique tarifaire indécente sur sa gamme dédiée à l’IA. »

Ce qu’il faut retenir

On estime que le marché de l’intelligence artificielle représentera 15 700 000 000 000 $ – rien que ça… (Pour vous donner une idée, c’est 10 fois plus que le marché des cryptos.) C’est un bien joli pactole que convoitent Nvidia, Qualcomm, Apple et tous les grands noms de la tech ! Alors qui décrochera le gros lot ? Découvrez qui seront les grands gagnants de l’IA en cliquant ici…

STRATEGIE

Métaux précieux : le Congrès se tourne vers les profondeurs

Pour y trouver des ressources cachées

 

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Avec l’adoption récente de la loi « Responsible Use of Seafloor Resources Act » (RUSRA), le gouvernement américain s’engage dans l’exploration et l’exploitation des nodules polymétalliques sous-marins – riches en cuivre, nickel et cobalt – situés à plus de 1 000 mètres sous la surface de l’eau. Au coeur de cette aventure, The Metals Company, une société armée d’une technologie d’extraction révolutionnaire. Avec cette plongée audacieuse dans les profondeurs de l’océan, les Etats-Unis espèrent réduire leur dépendance vis-à-vis de puissances étrangères, comme la Chine, pour l’approvisionnement en métaux précieux. Ray Blanco nous en dit un peu plus, dans Alerte Innovations :

« Les Etats-Unis veulent que les métaux importants proviennent de sources locales – qui ne passent pas par la Chine –, même s’il faut aller les chercher à plus de 1 000 mètres au fond de l’océan.

Et c’est ce qui a conduit les législateurs américains à adopter une nouvelle loi, la semaine dernière : le ‘Responsible Use of Seafloor Resources Act’ (‘RUSRA’) [NDLR : utilisation responsable des ressources du plancher océanique].

Cette loi prévoit des financements fédéraux afin de permettre aux Etats-Unis de se passer de sources hostiles telles que la Chine qui – selon cette loi – contrôle ‘environ 60% de la production mondiale de minéraux cruciaux, et plus de 85% des capacités de raffinage mondiales’.

La loi RUSRA est conçue pour affecter des financements à la construction des infrastructures nécessaires à l’extraction et à la transformation des nodules polymétalliques sous-marins, une source riche en métaux tels que le cuivre, le nickel et le cobalt.

C’est une excellente nouvelle pour The Metals Company (NASDAQ : TMC), société pionnière de l’extraction de nodules polymétalliques sous-marins […]. Cette société a conçu un moyen de récupérer sur le plancher océanique ces nodules de la taille d’un oeuf ou d’une pomme de terre, et sans impact considérable sur l’environnement, contrairement aux techniques d’extraction terrestres de ces métaux si importants.

Le fait d’être pionnière dans ce domaine confère à l’entreprise l’avantage du premier arrivé, dans la mesure où elle a conçu une technologie d’extraction et réalisé un énorme travail avec l’ISA [NDLR : l’Autorité internationale des fonds marins, organisation créée en vertu de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982] pour recevoir une autorisation officielle.

La société a déjà réalisé des essais pilotes sur le site de NORI-D (Nauru Ocean Resources Inc.) dans la zone de Clarion-Clipperton, au beau milieu de l’océan Pacifique, sous la surveillance de chercheurs environnementaux, afin de vérifier que l’impact écologique est minime.

Des milliards de dollars de métaux cruciaux reposent sur le plancher océanique, prêts à être récupérés. La société vise l’extraction commerciale en fin d’année prochaine.

Les actions de TMC ont opéré un rally de 26%, ce mois-ci, avec une accélération la semaine dernière à l’annonce de cette nouvelle loi. Bien sûr, depuis, le titre temporise quelque peu. Ce qui est normal. »

Ce qu’il faut retenir

La loi RUSRA est un sérieux coup de pouce pour The Metals Company, le spécialiste de l’extraction de nodules polymétalliques qui tapissent le fin fond des océans ! Pendant ce temps, sur la terre ferme aussi, certains métaux précieux sont très recherchés…

 

 

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