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Activement nuisible

Par 9 mai 2019Alertes

« Se trop ériger en négociateur n’est pas toujours la meilleure qualité pour la négociation ».

– Cardinal de Retz

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Ouille, ouille, ouille… à l’heure où j’écris ces lignes, il y a du rouge partout où je pose les yeux : CAC 40, DAX, FTSE, Eurostoxx, Dow Jones, Nasdaq.

En tout, résume Philippe Béchade dans La Bourse au Quotidien, on a affaire à « un enchaînement de cinq replis en six séances sur le S&P 500 [et] une série de six séances de repli sur sept sur le Nasdaq ».

Alors, vrai retournement ou simple baisse passagère, le temps que Donald Trump mène à bien sa stratégie habituelle : taper du poing sur la table, bomber le torse… puis reculer discrètement, hors caméras, afin de mener des négociations un peu plus subtiles… avant de proclamer une victoire par KO ?

Pas certain que les Chinois se révèlent aussi faciles à manipuler que le voudrait M. Trump… mais pas certain non plus qu’ils mettent en danger leur position : les Etats-Unis restent leur plus gros client, et la Chine a beaucoup à perdre dans une guerre commerciale.

00:45
Autre question : si la baisse se prolonge, les banques centrales vont-elles intervenir à nouveau, comme elles l’avaient fait lors des mois sanglants de la fin 2018 ? Et surtout… si elles interviennent…

… Est-ce que cela fonctionnera ? « Avertissement aux investisseurs : les banques centrales ne pourront pas éternellement soutenir les marchés », titraient ce matin mes collègues britanniques de MoneyMorning.

Non seulement elles ne le pourront pas, mais leurs politiques actuelles nuisent activement à l’économie, rappelle implacablement Olivier Delamarche dans le dernier numéro de sa lettre, Delamarche en Liberté :

« En achetant des obligations, les banques centrales font baisser les taux, les amenant à zéro et même parfois en-dessous. L’idée sous-jacente est que si on baisse les taux, on incite les entreprises à emprunter et à investir.

Cette équation n’est vraie que dans les livres et pour les économistes de salon. Une entreprise n’investit que si elle a de la demande, si des gens achètent ses produits. Elle n’investit pas parce que les taux sont bas.

Le fait d’avoir des taux proches de zéro crée des surcapacités et permet à des entreprises non performantes de se maintenir en vie. Ainsi, la QE est plutôt source de pressions déflationnistes.

D’autre part, le QE va faire augmenter le prix des matières premières, augmentant par conséquence les prix à la production et réduisant les marges des entreprises.

Des entreprises au départ performantes mais n’ayant que peu de capacités à monter leurs prix dans une économie mondialisée vont plutôt choisir d’agir sur leurs coûts pour conserver leurs marges. La première source de coûts ? Les salaires. Elles vont donc licencier pour conserver leurs marges ».

01:30 Oui, la relance nourrie par les banques centrales est factice… mais ses effets sur l’économie sont bel et bien réels, continue Olivier :

« Le QE est donc déflationniste, augmente le chômage, réduit l’activité… En revanche, il augmente les cours des Bourses, le prix des actifs financiarisés (dont l’immobilier et l’énergie), la dette publique… Et comme la dette publique est financée par nos impôts, le QE augmente également la pression fiscale.

L’augmentation des impôts, des taxes en tout genre, des coûts pour se loger, pour se nourrir, pour étudier, pour se chauffer – que ne reflète évidemment pas l’indice d’inflation dont je vous parlerai plus loin – vont finalement étrangler définitivement la moindre possibilité de reprise d’activité ».

Toujours cette obsession du court terme (dont nous parlait Jim Rickards dans Intelligence Stratégique), au mépris de choix plus difficiles, politiquement parlant, mais tellement plus sains pour l’économie et, au final… les citoyens comme vous et moi.

Nous verrons ce qu’il se passera lorsque l’économie réelle finira – un jour peut-être – par reprendre ses droits et corriger tous ces déséquilibres et manipulations. Une chose est certaine : ce jour-là, mieux vaudra avoir une partie de vos actifs hors système, et notamment hors banques.

L’or est bien entendu indiqué pour cela… mais ne négligez pas cette autre solution « anti-système », les cryptomonnaies.

02:15 Ces dernières reprennent en effet sérieusement du poil de la bête depuis le début de l’année. Elles ne sont pas encore tirées d’affaire, certes… mais les choses semblent évoluer dans le bon sens.

Même un recul pourrait être favorable, explique Mathieu Lebrun dans La Bourse au Quotidien, avec une analyse complète du cours du bitcoin :

« En termes de stratégie et de money management, si vous avez suivi mes indications du premier trimestre et bien senti venir le breakout haussier de la fin mars, votre plus-value latente doit être appréciable. Il faut dire qu’après avoir chuté dans la région des 3 000$, la hausse du bitcoin avoisine déjà les +100% depuis les derniers creux.

D’un point de vue graphique, la zone des 6 000/6 500$ n’est d’ailleurs pas anodine. Comme on le constate sur le graphique journalier ci-après, il s’agit en effet du point de départ du sell-off amorcé fin novembre (cf. le cercle noir)« .

graphe - Bitcoin
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
 

03:00 Voici les niveaux à surveiller selon Mathieu :

« Autour grosso modo des 6 250$, il y a selon moi un risque de correction intermédiaire. De fait, je conseillerais plutôt quelques allègements/prises partielles de bénéfices, quitte à revenir sur le bitcoin sous les 5 000$. Ceci dans un mouvement de retour en pullback technique contre l’ancienne résistance descendante de moyen terme franchie le mois dernier.

Ensuite, sans remettre en cause la tendance haussière amorcée depuis un mois, la nouvelle présence d’acheteurs permettrait de donner un certain crédit à l’idée d’une poursuite de la dynamique haussière amorcée depuis un mois« .

Si vous voulez plus de conseils pour naviguer dans cette « nouvelle donne » crypto, c’est par ici.

Et au passage (non, ça n’a rien à voir avec les cryptos… mais ce sont des opportunités de gains : pourquoi ne pas vous en parler ?), Mathieu vient d’aider ses lecteurs à engranger +10% de plus-value sur le palladium et +15% sur le S&P 500, avec deux jolies prises de bénéfice partielles : pour suivre à votre tour ses conseils, cliquez ici.

03:30 Et puis n’oubliez pas – comment le pourriez-vous, je vous le répète à longueur de temps… – que même en cas de retournement boursier, il y a de beaux coups à jouer… à condition de savoir cibler les bons secteurs, les bonnes valeurs, au bon moment.

Voici donc pour conclure l’édition du jour deux investissements que nos rédacteurs surveillent de très près, et qui pourraient avoir toute leur place dans votre portefeuille.

Commençons par Zach Scheidt qui – après Yann Boutaric et James Altucher – se penche sur le secteur ultra-prometteur des jeux vidéo dans Investissements Personnels :

« […] Il est certain que les jeux vidéo sont devenus de plus en plus réalistes et captivants au cours des dernières années.

Il en existe une telle variété, depuis les simulateurs de combats tels que Call of Duty, aux jeux vidéo de sport, tels que Madden NFL et FIFA 18, en passant par les jeux de course automobile tels que Need for Speed et Mario Kart.

Mes enfants s’amusent beaucoup sur Minecraft, un jeu vidéo créatif dans lequel il est possible de construire des maisons et des fermes ou même des refuges souterrains.

Il existe littéralement des jeux vidéo pour tous les goûts, quel que soit l’âge du joueur et ses centres d’intérêt. Et les nouveaux jeux sont tellement captivants que le nombre de joueurs ne cesse d’augmenter à l’heure actuelle.

En tant qu’investisseur, vous devriez porter une attention particulière à cette industrie actuellement.

Non seulement la technologie ne cesse de s’améliorer (ce qui permet d’attirer davantage d’utilisateurs à travers le monde), mais les cartes sont également en train d’être rebattues en ce qui concerne les jeux qui attirent le plus de joueurs ! […]

Regardons comment l’environnement actuel du marché des jeux vidéo évolue et comment vous pourriez en profiter !« 

Je vous recommande la suite de l’article, où Zach vous propose pas moins de quatre recommandations de titres précis pour exploiter pleinement cette tendance : la version intégrale est ici.

Et si vous voulez allez un peu plus loin, le livre de Zach, La Bible des Revenus, est encore accessible dans des conditions exceptionnelles (une formule traditionnelle signifiant qu’il vous est… offert) jusqu’au 14 mai 2019 : cliquez ici pour en savoir plus.

04:30 Enfin, je vous parlais mardi des grandes tendances pour les années à venir – et notamment les éléments démographiques indiquant que la santé aurait le vent en poupe dans nos sociétés.

Etienne Henri  affine cette idée dans Opportunités Technos, en se penchant sur un secteur bien précis de l’industrie de la santé :

« Dans nombre de pays, se faire soigner à domicile n’est pas une évidence et, de fait, une véritable industrie du tourisme médical a vu le jour.

Les patients qui choisissent de voyager à l’étranger pour se faire soigner peuvent le faire pour deux raisons. Ils peuvent prendre cette décision car ils font partie de l’élite riche dans un pays qui ne propose pas de prise en charge de qualité. Ces voyageurs cherchent le meilleur quels que soient le prix et la distance, à l’image du président algérien Abdelaziz Bouteflika récemment hospitalisé en Suisse…

D’autres sont prêts à se déplacer non pas pour la qualité, mais pour le prix. En cas de couverture médicale ne prenant pas en charge 100 % des dépenses, le reste à charge peut s’avérer plus cher que l’ensemble du traitement dans un pays étranger !

Tout un écosystème s’est créé autour de cet arbitrage des dépenses de santé. Il est désormais possible de comparer, en quelques clics, le coût de toutes les opérations courantes parmi tous les pays disposant de systèmes de santé ouverts aux voyageurs étrangers.

Un pontage cardiaque coûte par exemple en moyenne 123 000$ aux Etats-Unis, contre seulement 17 000$ à Singapour – dont le système de santé n’est pourtant pas dix fois moins performant que celui d’oncle Sam. Une couronne dentaire, facturée 2 500$ aux Etats-Unis ne coûte que 1 300$ en Corée du Sud. Dans ces conditions, nombre de patients prennent la peine de traverser la planète pour effectuer leurs interventions non-urgentes. Ils peuvent ainsi économiser l’équivalent d’une vie d’économies !

Au fil de l’amélioration de la qualité des soins dans ses principales métropoles, l’Asie va devenir une véritable plaque tournante du tourisme médical. S’additionnant aux besoins de la population intérieure vieillissante, cet afflux de patients étrangers va faire du secteur de la santé asiatique une référence mondiale.

Deloitte prévoit ainsi que la zone Asie+Australie représentera d’ici trois ans plus de 24 % des dépenses de santé mondiales.

La bonne nouvelle est que nous pouvons en profiter depuis la France« .

Comment cela ? Là aussi, Etienne vous livre une recommandation bien précise dans la suite de son article, que vous pouvez découvrir ici.

Je vous laisse donc en bonne compagnie… et vous donne rendez-vous dès demain

Bonne soirée d’ici là !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

★★★  Le chiffre du jour  ★★★

10 mai 2019

Oui, demain, donc.

Il sera ensuite trop tard pour profiter de la situation anormale que l’un de nos spécialistes vient de détecter… et qui pourrait vous rapporter de très jolis gains : tout est expliqué ici.

Agissez vite, cette fenêtre de tir se refermera rapidement.

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