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Aïe !

Par 21 août 2019Alertes

« Faute de pommes, contente-toi d’une carotte. »

– Proverbe russe

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Zach Scheidt, rédacteur du Nouveau Rentier et d’OPA Business Club, continue sa croisade pour le bon sens et le pragmatisme.

Dans un contexte financier où l’on a souvent l’impression que le monde marche sur la tête et qu’il n’y a pas d’autre solution que de s’en aller vivre sur île déserte pour cultiver ses propres carottes, c’est assez rafraîchissant…

…et surtout très utile si vous hésitez quant à vos prochaines décisions d’investissement : conserver ou vendre ? Rester sur les actions ou tout miser sur l’or ? Convertir l’intégralité de vos avoirs en cryptomonnaies à l’issue de la prochaine grand’messe de la Fed, ce vendredi à Jackson Hole ?

00:30 Avant d’en arriver là, voyons un peu ce que Zach a à dire sur LE grand événement de ces derniers jours – l’inversion de la courbe des rendements, dont nous avons déjà parlé. Il commence par un petit rappel dans sa dernière alerte du Nouveau Rentier :

« [Il s’agit d’une] situation dans laquelle le fait de détenir des bons du Trésor à maturité longue rapporte moins que détenir des bons du Trésor à maturité courte. C’est le signe que les investisseurs sont très pessimistes concernant l’avenir immédiat des marchés.

Cela ne s’est produit qu’à quelques reprises ces 50 dernières années. A chaque fois, l’économie américaine a ensuite plongé dans une récession.

Regardez :

Une inversion de la courbe des rendements précède toujours une récession
Rendement à 10 ans moins rendement à 2 ans (%)

Aïe !« 

01:30 Il est vrai que ce signe n’est de loin pas encourageant ; les précédents historiques ne sont pas très favorables… et il serait dangereux de prendre cet événement à la légère. Pour autant, Zach conseille très fermement de ne pas paniquer :

« J’aimerais bien vous dire que ce sera différent, cette fois, et qu’il y a une bonne raison de croire que cet indicateur envoie un faux signal.

Et, à vrai dire, une grande partie des problèmes économiques du monde semble très artificielle, à l’heure actuelle.

Par exemple, la ligne dure adoptée par le président Trump, dans le domaine du commerce, a d’abord provoqué de l’incertitude, puis carrément de la misère, dans certaines régions du monde. En concluant des accords avec nos partenaires commerciaux, on pourrait fortement améliorer la situation.

Mais il est également probable que ces problèmes ont désormais franchi le seuil de l’irréparable.

Alors, pour nous protéger, nous devons envisager ce qui se produira si le monde s’oriente vers une récession.

La bonne nouvelle, c’est que nous avons un peu de temps. Regardons à nouveau le graphique.

Oui, une récession suit toujours une inversion, mais pas immédiatement. Souvent, une récession n’apparaît pas avant des mois – voire des années, parfois – suivant l’inversion de la courbe des rendements. Alors il n’y a aucune raison de réfléchir dans la précipitation.

Nous savons également que notre portefeuille est garni d’entreprises assez solides pour survivre à une récession. La panique peut faire baisser les cours de leurs actions mais elles continueront à fonctionner et à gagner de l’argent, tout en nous versant un dividende au passage.

Bien entendu, nous allons également surveiller de près la moindre position susceptible de rencontrer des difficultés. La question clé ne sera pas de savoir jusqu’où une action peut baisser mais plutôt si le versement de nos dividendes reste assuré. »

Tout est dit : flexibilité, réflexion et surtout absence de précipitation sont vos meilleurs atouts dans ces temps d’incertitude.

Les lecteurs du Nouveau Rentier peuvent en outre compter sur le fait que les recommandations de Zach sont solides et basées sur des recherches approfondies… appuyées par une stratégie de dividendes plutôt que de parier uniquement sur la hausse ou la baisse d’un titre. Pour les rejoindre, c’est par ici !

02:30 Certes, la modération et la sagesse vont être difficiles à maintenir, dans un monde qui semble parfois avoir complètement perdu la tête… mais c’est précisément pour cela que nous sommes là ! Pour vous aider à y voir clair parmi les idées fausses, clichés et mensonges purs et durs qui circulent trop souvent dans la presse économique et financière grand public.

Bill Bonner, par exemple, est tombé sur une perle  assez spectaculaire, provenant d’un certain Joe Weisenthal, intervenant sur Bloomberg Television. Voyons ce que Joe a à dire :

« […] Il y a plein d’argent disponible alors que la capacité de stockage est limitée. Ainsi, de plus en plus, les épargnants vont devoir payer pour les services d’entreposage d’argent. […] Qu’il s’agisse de frais pour les cuves de pétrole, les coffres-forts, les agents de sécurité, l’assurance ou les gestionnaires de fonds, il n’est absolument pas contre nature de devoir payer pour préserver votre richesse.« 

03:00 Oui, prenez le temps d’aller chercher un mouchoir pour essuyer vos larmes – de rire ou de consternation, je ne sais pas trop… et passons la parole à Bill pour une mise au point salutaire :

« Qui est ce type, nous sommes-nous demandé ? A-t-il le droit de sortir en public ? Est-il naïf ? Mentalement déficient ?

Si vous voulez que quelqu’un garde votre Corvette, vous devrez payer. L’entrepôt vous fournit un service que vous payez.

Si vous prêtez votre Corvette à un autre pour qu’il l’utilise, en revanche, il n’y aurait aucun sens à ce que ce soit vous qui payez. C’est vous qu’il faudrait rémunérer.

De même, vous devriez tout à fait payer quelqu’un qui stocke votre argent. Mais si une personne veut utiliser votre argent – comme lorsque vous déposez de l’argent en banque ou achetez une obligation d’entreprise – c’est clairement l’utilisateur qui devrait payer, non le prêteur.

Il y a une différence entre stocker et prêter.

Dans une économie capitaliste, l’argenterie familiale est stockée, mais le capital est prêté… pour que les entrepreneurs et les entreprises puissent le faire fructifier.

Le prêteur sait qu’il pourrait ne jamais revoir son argent ; il mérite d’être compensé pour ce risque. »

Vous pouvez lire la suite de l’article de Bill en cliquant ici – et si vous n’êtes pas encore tout à fait prêt à payer votre banque pour la remercier de l’honneur qu’elle vous fait en utilisant votre épargne pour spéculer sur des positions à risque

… Il existe des stratégies qui vous permettront de faire fructifier votre argent tout en le mettant à l’abri de futures turbulences : pour en savoir plus, cliquez ici.

03:45 Un complet changement de sujet, maintenant – mais il me semblait intéressant d’en parler, étant donné que cela a fait couler pas mal d’encre ces derniers temps : la fameuse taxe que la France va appliquer au GAFAM… et dont le contrecoup se fait déjà sentir.

La légendaire inventivité fiscale de l’Etat français s’est en effet bien vite retournée contre lui, explique Etienne Henri dans Opportunités Technos :

« Comme souvent lorsque des mesures sont conçues à la va-vite et que la morale et la justice sont utilisées pour étouffer tout débat, la réalité économique n’a pas tardé à appliquer son cinglant démenti.

Une semaine à peine après la promulgation de la loi au Journal Officiel, Amazon a annoncé augmenter ses tarifs de 3% pour compenser la nouvelle taxe.

En pratique, la place de marché augmentera les commissions facturées aux vendeurs externes de 3%. Ces anonymes, qui remplissent le catalogue virtuel d’Amazon de leurs produits, représentent l’écrasante majorité de l’offre disponible.

Ces entreprises disposent bien souvent de moyens de commercialisation propres (boutiques physiques, site Internet dédié), mais ont choisi au fil des ans de proposer également leurs produits sur Amazon. Les consommateurs étant de plus en plus nombreux à utiliser Amazon comme ‘le Google du shopping’, TPE et PME ne peuvent se permettre d’être invisibles aux yeux des internautes.

Le coût de cette mise en avant est loin d’être négligeable. Pour toute vente effectuée par son intermédiaire, Amazon facture jusqu’à 15% du montant TTC aux entreprises. Ce montant peut facilement représenter la majorité de la marge des vendeurs qui se retrouvent pris entre le marteau du besoin de rentabilité et l’enclume d’une nécessaire visibilité sur Internet.

Avec la nouvelle taxe GAFAM, et sa répercussion sur la commission facturée par Amazon, les PME se retrouvent à payer pour renflouer les caisses de l’Etat. »

04:30 Tout cela fait naître un intéressant débat sur le pouvoir des géants de la technologie face aux Etats… la fiscalité des entreprises d’une manière générale… et le fait que ce sont toujours les « petits » qui finissent par payer. Etienne conclut :

« […] Deux scénarios sont désormais possibles : soit ces entreprises absorbent cette hausse des frais de fonctionnement, et l’Etat perdra en impôt sur les sociétés des PME ce qu’il gagnera en taxe Amazon ; soit ces entreprises répercutent à leur tour cette taxe sur le prix de vente TTC, et le client final se retrouvera à régler l’addition.

Dans tous les cas, le grand gagnant sera l’Etat, et le perdant soit le citoyen-contribuable, soit le citoyen-client des PME. Le coût de massue de la ‘justice fiscale’ n’aura pas coûté cher à Amazon. »

Et, pour terminer, je vous souhaite une belle soirée, en attendant de vous retrouver demain !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes


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28 août 2019

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