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Alerte n°12 – Nouveau signal du Moniteur de Krach : D’énormes obstacles surgissent à l’horizon, pour ce loueur de voitures surendetté

Par 1 août 2019Alertes

Jim Rickards

Cher lecteur,

Nous sommes heureux que vous suiviez ce service pour vous guider et saisir les meilleures opportunités de gain sur les marchés actuels.

Nous utilisons nos méthodes statistiques et analyses prédictives rigoureuses pour vous offrir des recommandations sur les actions, indices et ETF les plus susceptibles de surprendre les investisseurs par un krach soudain et apparemment imprévisible. Et nous vous indiquons de quelle façon, exactement, tirer parti de ces krachs surprises qui menacent toujours d’arriver.

Aujourd’hui, nous vous proposons une nouvelle opportunité sur Avis Budget Group, Inc. (NASDAQ : CAR).

Avis Budget Group est issu de plusieurs sociétés de location de voiture établies depuis longtemps, notamment Avis (fondée en 1946) et Budget (fondée en 1958). Aujourd’hui, Avis Budget Group compte ces deux enseignes historiques ainsi que Zipcar et Payless Car Rental.

La société génère un revenu de plus de 9 Mds$ par an et compte plus de 30 000 employés. Ses activités s’étendent sur plus de 11 000 sites répartis dans 180 pays, avec une concentration en Amérique du Nord, Australie, Nouvelle-Zélande et Italie.

Logo et slogan AVIS
La campagne marketing « We try harder » [NDLR : en France, « Nous sommes seulement n° 2. Décidés à faire mille fois plus »] d’Avis, qui a débuté en 1962, fait partie des plus belles réussites de l’histoire du marketing. Cette campagne appartient au passé. Aujourd’hui, Avis redouble ses efforts pour gérer une montagne de dettes.

En 1962, Avis est entré dans l’histoire de la publicité avec l’introduction de son slogan « We try harder » [NDLR : adapté en « Nous sommes seulement n° 2. Décidés à faire mille fois plus » en France]. La société admettait franchement qu’elle était le n°2 de la location de véhicules et qu’elle lambinait depuis longtemps derrière Hertz, le n°1. Ce slogan s’inscrivait dans ce qui s’est ensuite appelé une campagne de « challenger », où une société se présente comme le perdant dans un combat de type David contre Goliath.

Cette campagne a connu un énorme succès et Avis a gagné l’affection des clients, malgré son incapacité à détrôner Hertz. Avis a utilisé ce slogan de diverses façons pendant cinquante ans, avant de l’abandonner en 2012.

Aujourd’hui, le problème d’Avis est que, peu importe les efforts déployés, la société ne parvient pas à surmonter un excès de dettes contractées par le passé (le ratio dette/fonds propre d’Avis est de 70/1), et des pertes nettes dépassant les 400 M$ par an durant les périodes creuses de son activité de location de véhicules.

Le problème d’Avis n’est pas cet état constant dans lequel évolue l’économie depuis ces dix dernières années, sur fond de faibles taux d’intérêt et de faible croissance. La société n’a pas grand-chose à gagner, dans cet environnement, mais elle pourrait probablement y survivre dans la mesure où sa montagne de dettes ne lui coûterait pas trop cher. Le danger, pour Avis, serait que l’économie ralentisse un peu plus et glisse vers une récession.

Dans le cas d’un ralentissement de croissance, ses revenus se tariront et Avis ne pourra pas couvrir ses frais d’exploitation, ni même de modestes coûts d’intérêts. Or nous pensons qu’un ralentissement économique commence à se manifester et qu’Avis n’est qu’à deux doigts de la faillite.

Quelles seraient les perspectives de l’action CAR, considérant le lourd endettement d’Avis, dans le contexte d’un ralentissement économique ?

Le graphique ci-dessous retrace l’historique du cours de l’action Avis Budget Group (CAR) sur 5 ans.

Deux caractéristiques ressortent.

La première, c’est une forte reprise à partir des plus bas enregistrés lors de la crise financière, lesquels sont conformes aux mouvements décrits par l’ensemble des actions. Les actions Avis cotaient 4,50$ en juin 2009, au début de la reprise actuelle. Elles ont flambé à 69,52$ en août 2014, période à laquelle la Réserve fédérale a maintenu les taux d’intérêt à zéro.

Cours de l'action AVIS depuis juillet 2014

Au moment où la Fed a achevé l’arrêt progressif (« taper ») de l’assouplissement quantitatif, fin 2014, et a commencé à relever les taux, en décembre 2015, les actions Avis ont dévissé pour atteindre les 30$ en janvier 2016.

Depuis, Avis subit un phénomène que nous appelons « l’encéphalogramme plat ». Cela signifie que l’action stagne, malgré quelques pics et creux en cours de route. Aujourd’hui, l’action Avis cote environ 36$, soit presque la même chose qu’en décembre 2015, il y a près de quatre ans de cela.

L’encéphalogramme plat est un indicateur extrêmement négatif. Il signifie que l’action n’a pas participé au rally qui a suivi l’élection de Donald Trump, en novembre 2016.

En fait, l’action Avis a chuté à des plus bas intermédiaires de 23$ en avril 2017, 21,50$ en juin 2017 et 21,75$ en janvier 2019. L’action ne s’échappe pas de sa fourchette (« range »), malgré de puissantes tendances à la hausse enregistrées sur l’ensemble du marché.

Alors quelles sont les perspectives d’Avis, à partir de là ?

Les derniers indicateurs économiques ne sont pas très prometteurs. Les chiffres du PIB américain pour le 2e trimestre, publiés la semaine dernière, affichent un taux de croissance annualisé de 2,1%. A Wall Street, certains ont aussitôt déclaré que cela « surpassait les attentes », lesquelles tablaient sur un taux se situant entre 1,3% et 1,9%.

Mais cette analyse pose un problème : l’économie américaine n’est pas une action. Les « attentes » ne signifient rien, en matière de prévision du PIB, si ce n’est le résultat d’une devinette. Ce qui compte, ce sont la performance réelle, les composantes de cette performance, et où se situent les résultats dans le contexte de tendances plus vastes.

La croissance annuelle moyenne est de 2,3% depuis le début de la phase d’expansion actuelle, en juin 2009. Donc, la croissance enregistrée au 2e trimestre se situe en-dessous de la moyenne, tout en gardant à l’esprit que la moyenne sur dix ans représente la pire reprise économique de l’histoire des Etats-Unis, et qu’il n’y a pas de quoi se vanter.

Réunis, les taux de croissance annualisés des 1er et 2e trimestres 2019 représentent environ 2,6%, jusqu’à présent, cette année : ce n’est pas beaucoup mieux que la tendance sur dix ans. Dans le même temps, la performance du PIB de l’année 2018 a été revue à la baisse, à 2,5%, ce qui renvoie le taux de croissance annualisé de 2018 au-dessous des 3% annoncés, et fait s’envoler l’un des sujets de conversation préférés de Donald Trump.

tats-Unis n’ont pas produit une croissance supérieure ou égale à 3% sur la totalité d’un exercice depuis 2005. Les premiers taux de croissance annoncés pour l’année 2018 avaient mis un terme à cette période de vaches maigres mais les dernières révisions effacent cela.

Nous sommes toujours englués dans une croissance inférieure à 3% et cela va probablement persister. La situation économique, sous le mandat de Trump, est identique à celle du mandat d’Obama. Et c’est dangereux, pour les entreprises endettées dépendant de la croissance pour rembourser leurs dettes.

On pourrait s’attendre à ce que les abaissements de taux de la Fed, programmés pour demain, et la perspective de nouveaux abaissement, dans le courant de l’année, pourraient donner un coup de pouce à Avis, étant donné son niveau d’endettement élevé. Mais la plupart des dettes d’Avis sont verrouillées et ne profiteront pas immédiatement d’un abaissement des taux.

Mais surtout, la Fed abaisse les taux car l’économie ralentit. C’est un énorme point négatif, pour Avis, dont la croissance dépend des déplacements professionnels et des vacanciers. La hausse des prix de l’énergie due à l’incertitude géopolitique dans le golfe Persique et aux sanctions économiques prises à l’encontre l’Iran représentent un obstacle de plus, pour Avis.

Lisez la suite pour découvrir comment Gaël, notre analyste, vous propose de tirer partir de la recommandation de Crash Speculator sur CAR.

Bien à vous,

Jim Rickards

Gaël Deballe

Cher lecteur,

Mon conseil :

Achetez 1 contrat put CAR SEP2019 40 P (put sur CAR de strike 40$ et d’échéance le 20 septembre 2019, prix actuel : 4,70$).

Cette position est spéculative, à effet de levier, mais plus efficace que de rentrer short sur l’action. L’objectif est au minimum de 100% si CAR retourne à court terme vers la zone support de 30$.

Je vous rappelle que vous devez ajuster votre entrée en position et vous adapter au prix du marché du moment (entre le bid et le ask) pour l’option car l’action bouge constamment et le prix ci-dessus est de ce fait indicatif.

N’achetez pas ce put plus cher que 5$.

Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatils et comportent tous des risques. Bien que cette idée de trade soit bien documentée, rien n’est garanti. Ne pariez que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre ici. Et n’oubliez pas que c’est à vous de décider du montant que vous aimeriez mettre dans chaque trade. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas investir tout votre argent dans un seul trade.

Bons trades,

Gaël Deballe

Portefeuille Crash Speculator au 01/08/2019

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