Cher Lecteur,
« Combien en voulez-vous ? » Je contemplais une Honda Civic de 1988 en songeant qu’elle pourrait être ma toute première voiture. « 1 500 $ », a répondu le propriétaire.
Eh bien à ce prix-là, ce ne serait pas ma toute première voiture. « Vous accepteriez 1 200 $ ? », lui ai-je demandé. « J’en veux 1 350 $ », a-t-il répondu.
Alors j’ai suivi le conseil que m’avait donné mon père. Je l’ai remercié poliment et j’ai tourné les talons. Comme mon père me l’avait dit, si une transaction n’est pas correcte, alors il faut savoir tourner les talons.
L’homme m’a suivi dans l’allée et a fini par accepter ma première offre. Je l’ai payé et je suis parti au volant de la voiture, fier de ne pas avoir dépensé un cent de plus que je ne l’avais prévu.
Comme je l’ai déjà indiqué, j’avais encore cette voiture deux ans après la fin de mes études universitaires.
Merci Papa !
Netflix, Inc. (NFLX) a également appliqué la méthode de mon père, cette semaine, en cessant de négocier un accord potentiel avec Apple Inc. (AAPL).
Non, techniquement, il ne s’agissait pas d’une offre de rachat. Mais Apple veut réellement Netflix, ainsi que les contenus que la plateforme propose. Ce n’est qu’une question de prix.
Car Apple se prépare à lancer son propre service de vidéo en streaming. Mais il y a un problème : la société ne possède qu’une petite quantité de contenus ciblés, en ce moment.
Chez Apple, les professionnels du marketing s’inquiètent d’avoir du mal à convaincre les clients de s’abonner à ce nouveau service. Pourquoi payer un service de vidéo en streaming sur Apple quand on a accès à tellement plus de contenus sur Netflix ?
Pour Apple, la solution consiste donc à demander à Netflix si la plateforme souhaiterait que ses contenus soient intégrés dans le service d’Apple.
Je me demande bien pourquoi Netflix accepterait cela. Outre les modestes revenus supplémentaires que cela engendrerait, Netflix n’en tirerait absolument aucun avantage.
Pourquoi s’entendre avec un nouveau concurrent ? Et voilà pourquoi les dirigeants de Netflix ont tourné les talons.
Pas question !
Alors que va faire Apple, à présent ?
Peut-être la société va-t-elle faire une meilleure proposition. Peut-être va-t-elle tenter de créer une joint-venture… Ou peut-être simplement racheter Netflix pour utiliser sa plateforme afin de générer ses propres recettes.
Les consommateurs seraient gagnants, Apple également, de même que notre position sur Netflix !
Le temps nous dira de quelle façon, exactement, cet accord pourrait être structuré. Mais pour l’instant, le premier round de négociations s’est achevé, ce qui ouvre la voie à une nouvelle offre de rachat à tout moment !
Je vous tiendrai au courant, s’il se passe quelque chose.
En attendant, jetons un coup d’oeil sur les positions que nous avons ouvertes dans le cadre d’OPA Business Club.
Mise à jour du portefeuille
Sleep Number Corp. (SNBR)
L’action Sleep Number est en hausse grâce à un optimisme grandissant concernant ses perspectives de résultats. Après la diffusion de notre alerte, vendredi, nos options de Niveau 2 et 3 ont toutes les deux bondi au-dessus de la limite que j’avais établie. Mais utilisez toujours des ordres limites lorsque vous réalisez des trades sur options, afin d’éviter de courir après la performance. Si vous n’avez pas encore réussi à ouvrir une position, maintenez vos ordres limites ! Je vous communiquerai de nouvelles instructions concernant ces trades.
Conservez.
Netflix, Inc. (NFLX)
Netflix s’expose à une sérieuse concurrence sur le front de ce que certains nomment « les guerres du streaming« . De nouveaux acteurs tels que Disney ou Apple vont-ils détrôner Netflix ? Disney a racheté 20th Century Fox et considérablement musclé son catalogue de contenus. Il est donc possible que Netflix ne puisse survivre grâce à son seul catalogue de contenus. La société pourrait bien n’avoir d’autre choix qu’envisager une fusion stratégique. Or Apple dispose de la trésorerie lui permettant de conclure un accord.
Conservez.
LivePerson, Inc. (LPSN)
La demande en faveur des solutions d’IA (intelligence artificielle) de LivePerson est impressionnante : le trimestre dernier, la société a enregistré un nouveau record de chiffre d’affaires moyen par utilisateur. Par ailleurs, la société élargit le socle de sa clientèle, ce qui devrait continuer d’alimenter son impressionnante croissance. C’est exactement ce que veulent les investisseurs ! Considérant l’augmentation du cours de l’action LPSN, nous devrions rapidement avoir une chance d’encaisser une part de nos gains sur notre position de Niveau 2.
Conservez.
Marathon Oil Corp. (MRO)
Dans son dernier rapport, l’Agence Internationale de l’Énergie prédit que la demande en faveur du pétrole devrait poursuivre sa progression au cours des cinq prochaines années. Et les cours du pétrole étant en hausse, MRO est une véritable machine à réaliser des gains. Lorsque le pétrole se négociait à un plus bas d’environ 45 $ le baril, MRO a financé de nouveaux puits, considérablement augmenté sa production, et largement réglé ses dividendes. À présent, la société espère générer plus de 2,2 Mds$ de trésorerie disponible, avec un baril de pétrole à 60 $ au cours des deux années à venir. Alors que les craintes liées à la demande s’estompent, d’autres acteurs du secteur vont envisager de racheter des sociétés telles que MRO afin de doper leurs propres marges bénéficiaires.
Conservez.
Boston Scientific Corp. (BSX)
Boston Scientific a obtenu un marquage CE pour son nouveau dispositif anti AVC déjà implanté sur plus de 75 000 patients dans le monde. Bien que la distribution soit encore limitée, le lancement de produits fortement demandés dope le sentiment des investisseurs. C’est une excellente nouvelle pour notre position. De plus, la commercialisation du nouveau dispositif de BSX va attirer l’attention de grandes entreprises à l’affût des meilleurs candidats au rachat. Alors je vais guetter la moindre activité !
Conservez.
Discovery, Inc. (DISCA)
L’action DISCA a eu son compte de hauts et de bas, cette année. Mais Discovery continue de produire d’excellents contenus et d’avoir une clientèle gigantesque et fidèle, même si la concurrence visant à capter l’intérêt des spectateurs est de plus en plus rude. Si DISCA était rachetée, cela permettrait à l’acquéreur de développer rapidement son socle de clientèle. Dans le secteur des médias, la situation s’est un peu calmée sur le front des acquisitions, mais DISCA demeure en haut de la liste des candidats au rachat.
Conservez.
Pour que toujours vos revenus croissent !
Zach Scheidt
Rédacteur en Chef, OPA Business Club
