Cher lecteur,
Lorsque des catastrophes naturelles se produisent, les sociétés dont les activités présentent un risque de perturbation élevé peuvent être pénalisées tant sur le plan de leur exploitation quotidienne, que sur le cours de leurs actions.
Parfois, les conséquences peuvent aller bien au-delà de la catastrophe naturelle initiale.
Et voilà pourquoi la recommandation de cette semaine est une entreprise sur laquelle nous nous sommes déjà positionnés dans le passé : Edison International (NYSE : EIX).
Edison est une entreprise de services aux collectivités (« utility »), propriétaire de Southern California Edison Co., principal fournisseur d’électricité en Californie du Sud.
Nous avons recommandé l’action EIX le 23 octobre dernier, alors que l’action se négociait à 72,19 $. EIX a rapidement chuté à 62,20 $ dès le 30 octobre (pour les raisons que nous avions indiquées), nous permettant ainsi de réaliser des gains importants.
Depuis, l’action a opéré un rally qui l’a ramenée à 71,74 $. A ce niveau, elle demeure vulnérable à une nouvelle chute. Cette nouvelle opportunité sur EIX devrait nous permettre de réaliser un gain pour la deuxième fois en trois mois.
Comme nous l’avons indiqué en octobre, Southern California Edison est l’un des deux principaux fournisseurs d’électricité de Californie. L’autre, c’est Pacific Gas & Electricity (PG&E).
En gros, la filiale d’EIX fournit l’électricité à la Californie du Sud, notamment Los Angeles, alors que PG&E fournit l’électricité à la Californie du Nord, notamment San Francisco.
Ces deux fournisseurs d’énergie opèrent dans des contextes similaires, dans la mesure où ils desservent de grandes zones métropolitaines mais possèdent de vastes sites d’exploitation dans des zones difficiles, notamment les montagnes, les déserts et certains endroits reculés du littoral, vulnérables aux glissements de terrain. Ce climat implique des températures extrêmes pouvant être très négatives en haute altitude et grimper à plus de 37°C dans les déserts.
Les inquiétudes portent surtout sur les forêts recouvrant les montagnes de moyenne altitude situées entre la côte et le désert intérieur. Ces forêts deviennent extrêmement sèches au cours des périodes de sècheresse qui frappent régulièrement la Californie. La moindre étincelle ou le montre résidu de feu de camp peut provoquer des incendies incontrôlables qui ravagent des millions d’hectares, des maisons et des petites villes, et peuvent s’avérer meurtriers.
La saison des incendies de 2018 a été la plus meurtrière jamais enregistrée en Californie. Plus de 8 500 incendies ont été répertoriés, qui ont détruit près de 769 000 hectares et tué 97 civils et 6 pompiers. Au total, les dégâts ont été estimés à plus de 3,5 Mds$.
En Californie, les incendies de forêt de 2018 ont provoqué plus de 11 Mds$ de dégâts, au total.
Même si les incendies les plus importants ont frappé la Californie du Nord, les régions du sud de l’Etat n’ont pas été épargnées. Le « Cranston Fire », qui a sévi de fin juillet à début août 2018, s’est produit dans le comté de Riverside, à l’est de Los Angeles et a détruit plus de 5 000 hectares. Et un autre incendie, le « Holy Fire », dans le même comté, a détruit plus de 9 000 hectares entre début août et mi-septembre 2018.
La saison des incendies de 2019 a été modérée jusqu’à fin septembre, mais plusieurs grands incendies se sont déclenchés courant octobre et novembre.
En Californie du Sud, « le Maria Fire » a ravagé 4 000 hectares à partir du 31 octobre, et le « Tick Fire » a ravagé 1 800 hectares à partir du 24 octobre. Plusieurs autres incendies ont été déclenchés dans les zones desservies par EIX, entre le 23 octobre et le 25 novembre.
Ces incendies de forêt pénalisent les fournisseurs d’électricité de trois manières.
D’abord, il y a les dégâts que subissent directement certaines infrastructures cruciales. Les lignes à haute tension, les tours, les relais, les transformateurs et les centres de contrôle informatiques sont tous détruits lors de ces incendies. Les coûts et les difficultés liés à la reconstruction et au remplacement de ces infrastructures est énorme.
Le deuxième type de dégâts provient de la perte de revenus engendrée, lorsque le service est perturbé sur des zones étendues. Les fournisseurs d’électricité dépensent de l’argent pour réparer les dégâts et ne gagnent aucun revenu sur les zones touchées.
Le troisième impact et le plus coûteux, ce sont les dommages-intérêts liés aux incendies eux-mêmes. Certains incendies ont été provoqués par des pyromanes ou des randonneurs négligents. Mais certaines preuves démontrent que beaucoup d’entre eux ont été provoqués par des équipements d’alimentation électrique mal entretenus, appartenant aux fournisseurs d’électricité ou bien exploités par ces derniers. Des étincelles provenant de lignes basse tension ou de transformateurs défectueux ont provoqué certains des incendies les plus importants. Dans d’autres cas, les incendies ont peut-être été provoqués par des campeurs mais amplifiés, en cours de route, par les équipements électriques défectueux.
Face à ces responsabilités potentielles et à ces incendies, l’une des réactions consiste à interrompre le service dans les zones vulnérables en période de risque élevé. C’est une politique sensée, et qui peut même sauver des vies, mais elle exacerbe la colère et la frustration des clients, tout en réduisant les recettes pendant la période d’interruption.
Edison International ne s’est pas en encore remis des dégâts provoqués par les récents incendies qui ont ravagé la Californie. Pour Edison, il s’agit notamment de coûts d’infrastructure, d’amendes réglementaires et de responsabilités légales vis-à-vis des victimes. Rien ne suggère que les incendies et les pertes qui en résultent ne vont pas se poursuivre à l’avenir.
Considérant que d’autres incendies peuvent se produire, que les coûts de reconstruction sont énormes et les responsabilités éventuelles incalculables, quelles sont les perspectives de l’action EIX, au cours des mois à venir ?
Le graphique 1, ci-dessous, illustre le comportement récent du cours de l’action EIX, notamment le rally opéré depuis le 30 octobre. En la revisitant, nous espérons tirer à nouveau profit de cette opportunité dans la mesure où le rally marque le pas et la réalité s’impose.
Après un plus haut intermédiaire à 76,36 $ le 26 septembre, l’action a légèrement reculé à 69,84 $ le 16 octobre, avant de rebondir à 71,50 $ le 22 octobre. C’est à ce moment-là que nous avons émis le signal d’achat sur EIX, lors de notre première recommandation. Cette opportunité nous a rapporté un gain lorsque l’action a chuté brutalement à 62,20 $ le 30 octobre.
Graphique 1 – Cours de l’action Edison International (EIX) du 29 mai au 29 novembre 2019
Comme je l’ai indiqué plus haut, l’action a opéré un rally la ramenant à son niveau actuel de 69,10 $ et s’inscrivant dans un rally de marché plus général dans le sillage de la baisse des taux de la Fed le 30 octobre, et sur la perspective que la Fed poursuive son assouplissement monétaire en 2020.
Mais selon nous, l’assouplissement mené par la Fed n’est pas un antidote aux facteurs propres à EIX et qui affectent le cours de son action.
L’assouplissement mené par la Fed ne stoppera pas les incendies qui ravagent la Californie et promettent de s’aggraver au cours des années à venir. Les incendies de forêt sont le résultat d’une mauvaise gestion des forêts, d’une sècheresse persistante, d’un excès de construction dans des endroits reculés, de la propre négligence d’EIX concernant la maintenance nécessaire, et de sa mauvaise gestion du réseau. Aucun de ces facteurs ne devrait se mitiger à court terme.
Au-delà de ces facteurs suggérant que le cours de l’action EIX va de nouveau être pénalisé, pèse la menace existentielle provenant des dommages et intérêts éventuels, et d’une faillite potentielle.
La société jumelle d’Edison en Californie du Nord, Pacific Gas and Electric, s’est déclarée en faillite le 29 janvier 2019. (PG&E s’est également déclarée en faillite en 2001, mais à l’époque c’était surtout en raison d’une réglementation tarifaire erronée, d’une grave carence de capacité et de manipulations de marché frauduleuses orchestrées par Enron).
PG&E s’expose à 30 Mds$ de dommages-intérêts pour avoir provoqué ou exacerbé les incendies de forêts en raison d’infrastructures et de sites d’exploitation défaillants. Par rapport à EIX, la gestion de PG&E a été encore pire, et les incendies plus étendus, en 2017 et 2018.
Mais les incendies ne se limitent pas à une partie de l’Etat, et la mauvaise gestion des risques liés aux services publics semble endémique, en Californie.
EIX semble être condamnée à subir le même sort que PG&E (voire pire), ou bien à être aspirée dans une spirale infernale de procès, d’amendes, et d’envolée de ses coûts (au mieux). L’euphorie des marchés et la baisse des taux de la Fed ne vont pas faire disparaître ces risques.
Notre analyste, Gaël, vous indique le meilleur moyen de tirer parti de cette baisse prévisible du cours d’EIX.
Lisez la suite pour la découvrir.
Bien à vous,
Jim Rickards
Nouveau trade sur EIX
Cher lecteur,
Le marché commence enfin à « craquer » et c’est très bien pour notre stratégie Crash Speculator.
Nos positions actuelles se portent bien (sauf TGT mais nous avons encore du temps devant nous) et pour notre nouvelle prise de position, nous revenons vers un vieil ami !
EIX s’est avéré être un trade très profitable, par le passé. En effet, le trade spéculatif simple nous a rapporté 209% en six jours, et nous sommes maintenant en mesure d’en profiter, une fois de plus.
Une reprise générale du marché due à l’assouplissement de la Fed a fait grimper le cours de l’action EIX, mais nous pensons qu’une nouvelle baisse est imminente en raison des menaces continues de responsabilité que Jim a décrites.
C’est donc un candidat parfait pour notre stratégie.
Nous sommes revenus sur l’entreprise EIX parce que nous pensons qu’elle subira le même sort qu’une de nos transactions antérieures : PG&E, que nous avions eue en juin dernier. Notre trade « pro » sur PG&E avait atteint un niveau de profit maximum (601 $).
Rappelez-vous que nous offrons deux façons de trader une opportunité dans chaque alerte de Crash Speculator.
La première n’est qu’une simple « spéculation ». Il s’agit simplement d’acheter une option de vente directe et est facile d’exécution. Vous pouvez faire davantage d’argent sur ce trade que sur le deuxième, mais c’est aussi plus risqué.
La deuxième transaction est ce que j’appelle une transaction de niveau « Pro », car c’est ainsi que les investisseurs professionnels abordent leurs transactions. Bien qu’elle soit plus compliquée à exécuter, elle a une probabilité de succès beaucoup plus élevée et elle limite également votre risque.
Je vous explique tout ce que vous devez savoir ci-dessous.
Comme toujours, n’oubliez pas de passer en revue si besoin notre série de tutoriels figurant en bas de chacun de nos emails. Vous pouvez aussi commencer à trader avec un compte virtuel pour vous familiariser avec les montages sur options.
Nous vous conseillons vivement de bien vous informer avant de commencer à trader. Un investissement en vous-même est essentiel à la réussite à long terme de l’exécution de nos opérations.
Nos scans ont trouvé une très belle opportunité de trading à la baisse sur EIX. Voici ce qu’il vous reste à faire.
TRADE SIMPLE SPECULATIF
Achetez 1 contrat de l’option de vente EIX JAN2020 65 P (put sur EIX d’expiration 17 janvier 2020 et de strike 65$) à un prix approximatif de 1,15$.
Sur votre compte de courtage, trouvez l’option sur Edison International (EIX) d’expiration le 17 janvier 2020 et de strike 65$ :
- Pour info, code boursier : EIX200117P00065000.
- Recherchez les options figurant sous le code EIX.
- Sélectionnez la bonne date d’expiration : 17 janvier 2020.
- Choisissez le « strike » de 65$.
- Sélectionnez option « put » (option de vente).
- Sélectionnez le nombre de contrats que vous voulez acheter (je recommande un contrat, pour des questions de gestion de risque).
- Une fois que vous avez sélectionné le bon contrat, cliquez sur « acheter ».
- Sélectionnez « limit order » (ordre à prix limite). Cela fixe le prix du trade.
- Utilisez un ordre à cours limité entre le bid (meilleur acheteur) et le ask (meilleur vendeur) du moment.
TRADE PRO
Mon conseil :
Nous ouvrons une position à 4 jambes sur des options d’expiration le 17 janvier 2020 (options mensuelles) :
1) Achetez 1 contrat put EIX JAN2020 65 P (prix actuel : 1,15$) ;
2) Vendez 1 contrat put EIX JAN2020 62,5 P (prix actuel : 0,75$) ;
3) Vendez 5 contrats call EIX JAN2020 75 C (prix actuel : 1,20$) ;
4) Achetez 5 contrats call EIX JAN2020 77,5 C (prix actuel : 0,70$).
Note : ces opérations effectuées ensemble apportent un crédit net total approximatif d’environ 210 $ au moment de l’initiation du montage.
Comme vous pouvez le voir sur le graphique P&L ci-dessous, les gains s’accumuleront si l’action EIX baisse.
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir.
Je vous rappelle que vous devez ajuster votre entrée en position et vous adapter au prix du marché du moment (entre le bid et le ask) pour les options car l’action bouge constamment et les prix ci-dessus sont de ce fait indicatifs.
C’est pour cela qu’il est fortement recommandé d’avoir l’abonnement aux données de marchés des options en temps réel auprès de votre broker.
Soyez par ailleurs assuré que le marché américain est ouvert au moment où vous placez votre ordre (pour avoir un carnet d’ordres reflétant le marché à ce moment et ne pas risquer de placer un ordre non cohérent par rapport au marché).
Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatils et comportent tous des risques. Bien que cette idée de trade soit bien documentée et que le trade est professionnel et à risque maîtrisé, rien n’est garanti. Ne pariez que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas investir tout votre argent dans un seul trade.
Bons trades,
Gaël Deballe
