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Alerte n°45 – Le papier n’a pas dit son dernier mot face à la digitalisation

Par 29 avril 2019Alertes

Gaël Deballe

Cher lecteur,

Selon le modèle de la Fed de Cleveland, basé sur la courbe de rendement du bond à 10 ans vs bond à 3 mois (l’outil de prévision de récession le plus précis jamais découvert), la probabilité d’une récession commençant en mars 2020 est d’environ 33%.

Pour résister à cet accident potentiel de croissance dont on commence à entendre parler et pour diversifier notre portefeuille intelligemment, je vais vous présenter aujourd’hui un REIT résistant à la récession.

L’entreprise Iron Mountain a été fondée en 1951 (mais est devenue un REIT en 2014) et est le plus important fournisseur mondial de stockage physique de documents. Elle possède près de 1 500 installations dans 54 pays répartis sur six continents et dessert plus de 225 000 entreprises clientes, dont 95% des entreprises du classement Fortune 1 000.

Elle détient 60% de part de marché parmi ces 1 000 entreprises et 80% du marché mondial du stockage de documents.

La majeure partie de ses revenus courants provient du stockage physique dans les pays développés, ce qui offre des conditions économiques extrêmement stables pour la raison suivante.

La clé de la rentabilité du stockage physique réside dans le taux de fidélité de 98% d’IRM auprès de ses entreprises clientes, dont beaucoup l’utilisent depuis des décennies. Pourquoi les entreprises n’arrêtent-elles pas d’entreposer des documents physiques alors qu’on ne cesse de parler de la digitalisation et de ses avantages ?

Tout simplement en raison des contraintes réglementaires qui exigent des copies papier.

Pourquoi les entreprises n’optent-elles pas pour une solution de stockage moins chère ?

Morningstar estime que le coût du changement de fournisseur de stockage est d’environ 103 $ le mètre cube. Le client moyen de Iron Mountain ne paie que 5,6 $ par mois par mètre cube d’entreposage. Cela signifie que le seuil de rentabilité pour arrêter complètement le stockage auprès d’une compagnie extérieure est de 19 mois et le coût de changement de fournisseur est encore plus élevé parce que les concurrents ne peuvent offrir que des rabais, et non un service gratuit.

Grâce à son statut de plus grand fournisseur de stockage de documents au monde, IRM possède des économies d’échelle qu’aucune autre entreprise n’a atteintes. Elle dispose d’un réseau logistique pour récupérer, transporter et stocker les documents à moindre coût unique en son genre, développé et optimisé depuis plus de 68 ans.

Et en raison de sa réputation de service fiable et bon marché et de la grande fidélité de ses clients, la moitié des boîtes entreposées dans ses bâtiments le sont depuis 15 ans et 35% d’entre elles le sont même depuis plus de 22 ans. C’est là l’ingrédient secret d’une machine à cash certes pas très glamour, mais diablement efficace et résistante à la récession.

L’envers de la médaille de cette stabilité un peu ennuyeuse est une relative faiblesse de croissance.

Au cours des cinq derniers trimestres, les volumes nets de documents dans les marchés développés ont diminué, et seule la croissance du REIT à l’étranger a permis au volume total de documents stockés de maintenir sa tendance historique à la hausse (voir graphe ci-dessous).

IRM Portefeuille robuste de stockage physique

Source : présentation lors de la publication des résultats

L’expansion à l’étranger est l’un des deux principaux axes de croissance que poursuit la direction. D’ici 2020, la direction souhaite que 30% de son chiffre d’affaires provienne de son portefeuille de croissance, qui se concentre sur le stockage de documents dans les marchés émergents (et les services auxiliaires comme la destruction sécurisée et le stockage des oeuvres d’art) et les centres de données digitaux. Pour remettre les choses en perspective, 90% des revenus étaient générés par le stockage dans les pays développés il y a seulement cinq ans.

L’autre relais de croissance exploité par la direction est le stockage digital en data centers (nous avons déjà en portefeuille des puts vendus sur un autre REIT spécialisé dans ce domaine : CyrusOne – CONE).

IRM a fait son entrée sur le marché des centres de données à la fin de 2017 et a depuis fait plusieurs acquisitions dans le secteur totalisant plus de 1,5 milliard de dollars. Cela lui a procuré 14 centres de données situés dans 9 des 10 meilleurs marchés d’Amérique et dans 4 des 10 premiers marchés étrangers.

Iron Mountain connaît également une croissance organique de ses propres centres de données, avec 250 millions de dollars en investissements cette année, dans le cadre d’un plan à long terme visant à accroître sa capacité de stockage de données de 250%. D’ici 2020, la direction espère tirer 7% de ses revenus et 10% de son résultat d’exploitation du secteur des centres de données digitaux (un marché en croissance annuelle de 13% à l’heure actuelle).

À plus court terme, pour 2019, la direction prévoit une croissance de seulement 2,6% du FFO par action, soit beaucoup moins que les 8,2% de 2018. Ce taux de croissance plus lent cette année, combiné à un EBITDA de 10 millions de dollars inférieur aux attentes ce dernier trimestre (en grande partie en raison de la hausse des coûts de main-d’oeuvre), est la raison pour laquelle l’action a plongé de près de 10% le jour de la publication des résultats.

Profitons de ce creux passager pour mettre en place notre stratégie avec un timing et un coût optimisé.

Passons maintenant à nos métriques favorites et spécifiques au secteur REIT :

  • Dividende annuel : 2,44 $ / action
  • Rendement d’environ 7,52% (au cours actuel)
  • Multiple P/FFO de 10,5x (contre 16,6 sur le secteur global des REITs).
  • Payout ratio : le dividende ne représente que 78% du FFO en 2019 (prévision) et est donc largement couvert.

Nous allons essayer d’acheter moins cher ce REIT au business model unique, résistant à la récession, et leader sur son marché. Tout en touchant un revenu confortable…

Suivez attentivement mes instructions ci-dessous pour réaliser ce trade de la catégorie « achat moins cher via la vente de puts » (marge requise de 100%).

Suivez attentivement mes instructions ci-dessous.

MON CONSEIL : nous vendons le put suivant sur Iron Mountain (IRM) :

IRM MAY2019 32,5 P (put d’expiration 17 mai 2019 et de strike 32,5 $). La prime de ce put est actuellement aux alentours de 0,58 $ (bid à 0,55 $ et ask à 0,60 $).

Lorsque vous vendez des puts IRM MAY2019 32,5 P, vous acceptez d’acheter des actions IRM à 32,5 $ l’action – mais seulement si IRM se négocie au-dessous de ce niveau lorsque les contrats expireront en mai.

Le put est actuellement à la monnaie (prix d’exercice plus ou moins égal au prix de l’action).

Nous allons vendre 5 contrats puts dans le portefeuille type. Cela représente un revenu de 290 $ (0,58 $ x 500).

L’argent à mettre de côté pour cette transaction est de 3 250 $ par contrat. Avec 5 contrats, cela fait 16 250 $.

Combien de contrats devez-vous vendre en fonction de la taille de votre portefeuille ?

Nous recommandons ici de vendre 5 contrats. Ceci est valable pour un portefeuille d’environ 100 000 $.

Si vous avez une taille de portefeuille différente, appliquez simplement une règle de 3 pour connaître le nombre adéquat de contrats à partir de cette référence.

Ainsi, si votre portefeuille est de 60 000 $ environ, vous allez vendre 3 contrats.

Action à mettre en œuvre via la plateforme de votre courtier :

  • Identifiez les puts IRM MAY2019 32,5 P

Le symbole est IRM190517P00032500, mais vous pouvez aussi passer par la chaîne d’options tel qu’expliqué dans nos guides (clic droit sur la ligne IRM, « option trader », puis choix du bon put dans la chaîne d’options)

  • Assurez-vous de choisir la bonne échéance (17 mai 2019)
  • Choisissez le prix d’exercice de 32,5 $.
  • Sélectionnez options « PUT » (options de vente)
  • Sélectionnez le nombre de contrats à vendre (Pour le PF Loyers Garantis nous vendons 5 contrats)
  • Une fois que vous avez le bon contrat, cliquez sur « vendre »
  • Sélectionnez « ordre à cours limité ». Ceci détermine le prix de la transaction.
  • Mettez un prix entre le bid et le ask en essayant d’optimiser le prix d’entrée en fonction de l’état du marché.
  • Cliquez sur « vendre » pour transmettre l’ordre.

Si vous avez de la difficulté à vendre au prix de 0,58 $ et êtes pressé, vous pouvez choisir d’abaisser graduellement votre limite. Mais ne vendez pas pour moins de 0,45 $.

Si vous n’êtes pas pressé, vous pouvez mettre un ordre limite au niveau de votre choix et régler la validité de l’ordre sur plusieurs jours (GTD = Good Till Date, puis choisir la date).

Bien entendu, si le prix est au-dessus de 0,58 $ lorsque vous lisez cet email (car l’action IRM a baissé entre temps), vendez à ce prix plus élevé.

N’oubliez pas de mettre de côté 3 250 $ pour chaque contrat put que vous vendez.

——

Voici ce qui peut arriver, les différents scénarios possibles :

Lorsque vous vendez ces puts sur IRM, vous recevez 58 $ pour chaque contrat que vous vendez – moins les commissions et les frais. Cet argent sera déposé directement sur votre compte. Les puts expirent le 17 mai 2019.

1 – Si IRM se négocie à moins de 32,5 $ lorsque les options de vente expirent le 17 mai, l’action vous sera « vendue ». Vous devrez acheter 100 actions IRM pour chaque contrat put que vous avez vendu.

Si cela se produit, c’est une excellente nouvelle, vous pourrez percevoir encore plus de revenus grâce aux dividendes versés par IRM (7,52% de rendement annuel) et en vendant des options d’achat (calls) sur IRM. C’est ainsi que notre stratégie fonctionne. Nous continuons à accumuler des revenus mois après mois.

2 – Si IRM se négocie au-dessus de 32,5 $ le 17 mai, vos options de vente expireront sans valeur et c’est aussi une excellente nouvelle ! Cela signifie que vous n’aurez pas à acheter les actions. Vous conserverez bien entendu la prime touchée en totalité.

C’est tout pour aujourd’hui.
Je reviendrai vers vous dans quelques jours.

Rendement vôtre,

Gaël

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