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Alerte n°50 – Alerte achat : L’impact du coronavirus pourrait faire chuter ce leader des technologies

Par 12 février 2020Alertes

Jim Rickards Cher lecteur,

Un événement occupant une place centrale dans le monde affecte non seulement la survie de millions de personnes, mais également la santé économique des entreprises.

Bien entendu, je parle de l’épidémie de coronavirus qui se déroule actuellement sous nos yeux, en Chine.

A l’automne dernier, l’économie chinoise était déjà en train de ralentir de façon substantielle, avant l’épidémie de ce virus extrêmement contagieux et mortel. Ce ralentissement était le résultat prévisible de niveaux d’endettement excessifs, de la riposte de Trump sur le front des guerres commerciales, et de ce que les économistes appellent le « piège du revenu intermédiaire » dans lequel se trouve la Chine.

Les économies en développement peuvent afficher des taux de croissance à deux chiffres en se hissant d’un revenu bas (environ 3 000 $ de revenu annuel par habitant) à un revenu intermédiaire (environ 10 000 $ de revenu annuel par habitant).

Pour cela, il faut principalement limiter la corruption, disposer d’un vaste bassin de main-d’œuvre et d’un environnement juridique rassurant pour les investissements directs étrangers. Une fois que les investissements sont utilisés en faveur des infrastructures, et que la main-d’œuvre est mobilisée, une activité manufacturière à grande échelle peut s’amorcer. Cela alimente la croissance et l’accumulation de réserves de devises fortes, grâce aux recettes issues des exportations.

Les difficultés commencent lorsque l’économie tente de se hisser d’un revenu intermédiaire à un niveau élevé (environ 18 000 $ de revenu annuel par habitant). Cette évolution exige davantage qu’une main-d’œuvre bon marché et d’investir dans les infrastructures. Elle exige des technologies appliquées permettant de fabriquer des produits à forte valeur ajoutée. Seuls Taïwan, la Corée du Sud et Singapour ont réussi cette transition (et le Japon après la Seconde Guerre mondiale, ainsi que les nations exportatrices de pétrole).

Cela explique pourquoi la Chine se soit tant employée à détourner la propriété intellectuelle américaine. Mais Trump y a mis un terme. Or la Chine ne peut générer la technologie nécessaire via ses propres efforts de recherche et développement (R&D). Elle est engluée dans le piège du revenu intermédiaire et un ralentissement de la croissance en est l’inévitable conséquence.

Mais l’histoire s’aggrave, pour la Chine. Au 12 février 2020, on compte plus de 45 204 cas de contamination au coronavirus et 1 116 morts. Ces chiffres correspondent aux statistiques officielles communiquées par la Chine et d’autres pays dans le monde où le virus s’est propagé.

Toutefois, il existe de nombreux éléments médicaux, anecdotiques et basés sur des modèles, indiquant que les taux réels d’infection et de létalité pourraient être dix à vingt fois supérieurs à ceux des statistiques officielles. Plus de 60 millions de Chinois dans plusieurs grandes villes sont « confinés » dans leurs logements et ne peuvent en sortir qu’une fois tous les trois jours pour acheter de la nourriture. Les rues sont vides, les magasins sont fermés, les trains et les avions sont immobilisés et les usines à l’arrêt. L’économie chinoise est en train de s’arrêter lentement.

Cela n’affecte pas seulement l’ensemble de l’économie chinoise, mais cette contagion s’infiltre dans des entreprises individuelles dont la chaine d’approvisionnement et les ventes finales dépendent de la Chine.

Et voilà pourquoi nous ciblons Seagate Technology PLC (NASDAQ : STX) pour notre recommandation d’aujourd’hui. Seagate, ainsi que Western Digital, dominent le marché des disques durs (HDD) utilisés dans toutes sortes d’ordinateurs et PC portables, iPods, appareils photo et serveurs du cloud.

Seagate

Seagate Technology est basée à Fremont (Californie), mais son siège social est à Dublin, en Irlande. La société a été créée il y a plus de 40 ans, ce qui fait d’elle l’une des plus anciennes entreprises de tout le secteur technologique.

Seagate est l’une des meilleures entreprises exerçant dans le secteur du matériel (hardware) informatique. Elle a conçu ses premiers disques durs en 1980, et a été l’un des principaux fournisseurs d’IBM à l’époque des mini-ordinateurs. A partir de là, la société a évolué en douceur vers les PC, les ordinateurs centraux, le stockage et, au bout du compte, le marché des serveurs du cloud.

Aujourd’hui, ses revenus s’élèvent à 12 Mds$ par an, environ, avec un résultat net annuel d’environ 1 Md$. La société compte plus de 41 000 salariés et ses produits sont intégrés dans des équipements informatiques expédiés dans le monde entier. Seagate fait partie du S&P 500.

Malgré sa dimension et sa longévité, Seagate souffre de deux faiblesses flagrantes. La première, c’est l’absence de diversification au sein de sa ligne de produits. Seagate domine le secteur du Disque dur professionnel (« Enterprise HDD »), mais n’a aucune présence significative dans toutes sortes de secteurs, notamment l’archivage professionnel (dominé par Microsoft et Veritas), le stockage (dominé par Pure Storage), les baies de stockage unifiées (dominées par DellEMC) ainsi que la sauvegarde et la récupération de bases de données (dominé par DellEMC et Veeam).

Seagate aurait pu pénétrer l’un, ou plusieurs, de ces domaines connexes, via sa propre R&D ou des acquisitions, mais l’entreprise n’a fait ni l’un ni l’autre. En fait, l’histoire de Seagate est parsemée de spin-off [NDLR : scissions] d’actifs précieux tels que Veritas et SanDisk. Les principales acquisitions réalisées par Seagate ont été soit relativement modestes, soit ont concerné des entreprises du même secteur que Seagate (Xyratex en 2014 et Dot Hill Systems en 2015).

Seagate est une entreprise mono-produit. Elle domine le secteur des disques durs professionnels mais n’a pas grand-chose d’autre à offrir. Sa croissance va demeurer conforme à celle du secteur des technologies en général, mais elle a un champ limité pour pouvoir le surperformer.

Dans le même temps, Seagate est extrêmement vulnérable aux nouvelles technologies susceptibles d’être « disruptives » pour le secteur du disque dur, et de lui faire mordre la poussière.

L’absence de diversification n’est pas le seul point vulnérable de Seagate. L’entreprise court un autre risque : sa dépendance vis-à-vis de la Chine.

Le choc systémique qu’exerce le coronavirus sur l’économie chinoise affecte Seagate (et beaucoup d’autres entreprises technologiques) de deux façons :

Les fabricants basés en Chine, qui fournissent ses intrants à Seagate, sont en train de fermer, ou bien de ralentir la production et les expéditions.

Les usines d’assemblage en Chine, qui achètent les disques durs de Seagate pour leurs propres produits, ralentissent également leur production.

Ce double coup de malchance, pour les résultats de Seagate, ne se manifeste pas encore dans ses chiffres. Mais l’impact sera visible lors de la publication (le 28 avril 2020) des résultats de Seagate pour le 3e trimestre.

Alors que nous révèlent nos analyses, concernant les perspectives du cours de l’action de Seagate ?

Le Graphique 1 ci-dessous compare la performance de STX (bleu) et celle de l’indice Nasdaq composite (IXIC, orange), qui contient énormément de valeurs technologiques, de février 2018 à février 2020.

STX et IXIC se sont suivis d’assez près entre le mois d’août 2018 et fin janvier 2020, moment auquel l’action STX a plongé de 63,23 $ à 54,10 $, soit une baisse de 14,5%, alors que IXIC a poursuivi son rally.

Le plongeon a été provoqué par ce double impact : les craintes suscitées par le coronavirus et la publication, le 5 février, de résultats négatifs pour STX.

Il n’est pas du tout rare que des entreprises qui publient un résultat négatif continuent d’afficher de médiocres résultats plusieurs trimestre de suite, et parfois plus longtemps. Il est presque certain que cette tendance va s’appliquer à STX, en raison de l’impact supplémentaire que représente le ralentissement économique chinois.

Graphique 1 – Le cours de STX (bleu) comparé à l’indice IXIC (orange)
de février 2018 à février 2020

Cours de STX

L’impact du coronavirus sur Seagate a été générique, dans le sens où la totalité du marché a été affectée fin janvier. Mais son impact spécifique sur Seagate, à titre individuel, n’a pas été encore intégré dans les cours.

L’Indice IXIC semble prêt à chuter en fonction de l’impact du coronavirus. STX chutera encore plus en raison de son manque de diversification et de sa dépendance démesurée à la Chine, aussi bien en tant que fournisseur que client.

Notre analyste, Gaël, vous indique un moyen de profiter de ces résultats décevants attendus.

Lisez la suite pour découvrir ses recommandations.

Bien à vous,

Jim Rickards

 

Nouveau trade sur STX

Gaël Deballe

Cher lecteur,

Avant de passer au trade du jour, voici une courte note sur nos positions ouvertes dans le portefeuille.

Je ne prévois pas de sorties anticipées, pour le moment, sur nos transactions TGT ou BYND. Les deux sont actuellement rentables et rapportent déjà de l’argent.

Nous les surveillerons donc à l’approche de leur date d’expiration, qui approche à grands pas.

Il est maintenant temps d’examiner une autre opportunité à la baisse que nous avons ciblée sur le marché.

Comme Jim l’a mentionné, nous nous intéressons aujourd’hui à Seagate Technology PLC (Nasdaq : STX), car l’économie chinoise, déjà ralentie, a été très affectée par l’épidémie de coronavirus.

Et avec la dépendance excessive de STX vis-à-vis des fournisseurs et des clients chinois, cela présage un ralentissement important de l’activité de STX.

Nous recherchons ces quelques poches de faiblesses, peu nombreuses dans un tel marché haussier, et cette semaine nous avons repéré un bon candidat.

Rappelez-vous que nous offrons deux façons de trader une opportunité dans chaque alerte de Crash Speculator.

La première n’est qu’une simple « spéculation ». Il s’agit simplement d’acheter une option de vente directe et c’est très simple à exécuter. Vous pouvez faire davantage d’argent sur ce trade que sur le deuxième, mais c’est aussi plus risqué.

La deuxième transaction est ce que j’appelle une transaction de niveau « pro », car c’est ainsi que les investisseurs professionnels abordent leurs transactions. Bien qu’elle soit plus compliquée à exécuter, elle a une probabilité de succès beaucoup plus élevée et elle limite également votre risque.

Je vous explique tout ce que vous devez savoir ci-dessous.

Comme toujours, n’oubliez pas de passer en revue si besoin notre série de tutoriels figurant en bas de chacun de nos emails. Et vous pouvez aussi commencer à trader avec un compte virtuel pour vous familiariser avec les montages sur options.

Nous vous conseillons vivement de bien vous informer avant de commencer à trader. Un investissement en vous-même est essentiel à la réussite à long terme de l’exécution de nos opérations.

Voici donc nos deux types de trades baissiers sur STX.

TRADE SIMPLE SPECULATIF

Achetez 1 contrat de l’option de vente STX APR2020 50 P (put sur STX d’expiration 17 avril 2020 et de strike 50 $) à un prix approximatif de 0,96 $ (au moment où j’écris, mais le prix sera différent lorsque vous ouvrirez vos écrans).

Sur votre compte de courtage, trouvez l’option sur sur Seagate Technology PLC (STX) d’expiration le 17 avril 2020 et de strike 50 $ :

  • Pour info, code boursier : STX200417P00050000.
  • Recherchez les options figurant sous le code STX.
  • Sélectionnez la bonne date d’expiration : 17 avril 2020.
  • Choisissez le « strike » de 50$.
  • Sélectionnez option « put » (option de vente).
  • Sélectionnez le nombre de contrats que vous voulez acheter (je recommande un contrat, pour des questions de gestion de risque).
  • Une fois que vous avez sélectionné le bon contrat, cliquez sur « acheter ».
  • Sélectionnez « limit order » (ordre à prix limite). Cela fixe le prix du trade.
  • Utilisez un ordre à cours limité entre le bid (meilleur acheteur) et le ask (meilleur vendeur) du moment.
  • Cliquez sur « Transmettre » pour envoyer l’ordre au marché. Puis modifiez-le si besoin, s’il n’est pas exécuté (relevez la limite).

TRADE PRO

Mon conseil :

Nous ouvrons une position à 4 jambes sur des options d’expiration le 17 avril 2020 (options hebdomadaires) :

1) Achetez 1 contrat put STX APR2020 50 P (prix actuel : 0,96 $) ;

2) Vendez 1 contrat put STX APR2020 47,5 P (prix actuel : 0,54 $) ;

3) Vendez 5 contrats calls STX APR2020 62,50 C (prix actuel : 0,45 $) ;

4) Achetez 5 contrats calls STX APR2020 65 C (prix actuel : 0,22 $).

Note : Ces opérations effectuées ensemble apportent un crédit net total approximatif d’environ 73 $ au moment de l’initiation du montage.

Comme vous pouvez le voir sur le graphe P&L ci-dessous, les gains s’accumuleront (jusqu’à 323 $ au maximum) si l’action STX continue à baisser.

Profil du trade

L' »investissement » ou risque maximum est de 1 177 $ et les probabilités de finir dans la zone de profit sont de 83%.

Informations importantes :

Certaines plateformes de trading ne permettent pas de faire le trade à 4 jambes en une seule fois.

Si c’est votre cas, faites-le en deux fois, les calls, puis les puts (ou inversement).

Je vous rappelle que vous devez ajuster votre entrée en position et vous adapter au prix du marché du moment (entre le bid et le ask) pour les options car l’action bouge constamment et les prix ci-dessus sont de ce fait indicatifs.

C’est pour cela qu’il est fortement recommandé d’avoir l’abonnement aux données de marchés des options en temps réel auprès de votre broker.

Soyez par ailleurs assuré que le marché américain est ouvert au moment où vous placez votre ordre (pour avoir un carnet d’ordres reflétant le marché à ce moment et ne pas risquer de placer un ordre non cohérent par rapport au marché).

Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatils et comportent tous des risques. Bien que cette idée de trade soit bien documentée et que le trade est professionnel et à risque maîtrisé, rien n’est garanti. Ne pariez que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas investir tout votre argent dans un seul trade.

 

Bons trades,

Gaël Deballe

Portefeuille Crash Speculator

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