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Alerte n°70 – Alerte achat : La trésorerie qu’il « brûle » aura raison de ce site de vente en ligne

Par 6 mai 2020Alertes

Jim Rickards Cher lecteur,

La crise pandémique en cours aux Etats-Unis est dévastatrice, tant pour les citoyens que pour l’économie.

Plus de 30 millions d’Américains ont été licenciés, ces six dernières semaines.

En raison des retards intervenus dans le traitement des premières inscriptions au chômage, au niveau des Etats, on estime qu’il y aurait, en fait à ce jour, cinq autres millions de chômeurs. Des millions d’autres personnes subissent des baisses de salaire ou une réduction du temps de travail.

On estime que le chômage devrait augmenter de 20%, voire plus, lorsque les chiffres du mois d’avril seront publiés le 8 mai. Ce sont des niveaux jamais enregistrés depuis la Grande Dépression. Beaucoup d’analystes pensent que le taux de chômage va dépasser celui de la Grande Dépression, une fois que toutes les décisions de licenciement auront été prises.

Non seulement les familles sont mises en difficulté, mais une barrière psychologique affecte les dépenses, en cette période inquiétante, et en particulier celles qui concernent les produits discrétionnaires.

Aujourd’hui, nous ciblons Wayfair Inc. (NYSE : W), un site de vente en ligne spécialisé dans l’ameublement et les articles pour la maison.

Le portail Wayfair propose plus de 14 millions d’articles fournis par plus de 11 000 fournisseurs à travers le monde. Au départ, ce site s’appelait CSN Stores. Il a modifié son nom en 2011, pour devenir Wayfair.

Wayfair
Wayfair est un site de vente au détail concurrent d’Amazon.com, dans l’univers du commerce en ligne, et de chaînes de magasins spécialisés telles que Bed, Bad & Beyond, sur son cœur de métier, les produits pour la maison et l’ameublement. Wayfair a réussi à faire progresser son chiffre d’affaires, mais pas ses profits. Et à présent, son chiffre d’affaires est menacé par la pandémie et l’effondrement économique.

Wayfair englobe d’autres sites spécialisés, notamment Joss & Main, AllModern, Birch Lane et Perigold.

Les produits proposés sur ce portail numérique sont notamment des articles de décoration intérieure, du mobilier de bureau, de cuisine et de salon, des articles de literie et de salle de bain, de la bagagerie, de l’éclairage, des décorations et toutes sortes de matériaux de rénovation. Le mobilier et les articles d’extérieur font également partie des offres les plus populaires de Wayfair.

La société Wayfair a été créée en 2002 et introduite sur le New York Stock Exchange en 2014, où elle a levé 300 M$.

Wayfair fait partie de l’indice Russell 1000 et a été intégrée au classement Fortune 500 en mai 2019 (où elle occupe la 446e place).

Aujourd’hui, Wayfair est le plus grand revendeur américain proposant des articles d’ameublement uniquement en ligne, et occupe la 33e place au classement des plus grands sites d’e-commerce.

Wayfair exploite des centres de distribution aux Etats-Unis, au Canada, en Allemagne, en Irlande et au Royaume-Uni, gérés depuis son siège social de Boston. Sa capitalisation boursière actuelle s’élève à 15,5 Mds$.

Wayfair est souvent décrite comme le « parent pauvre » d’Amazon en raison de la grande quantité d’articles que l’on peut commander en ligne, et de ses livraisons rapides. C’est un peu injuste.

Amazon est peut-être le géant de l’univers de la vente en ligne, mais il n’est pas le seul. Certains revendeurs majeurs, tels que Walmart, The Home Depot et Lowes vendent également en ligne, et concurrencent directement Amazon.

Wayfair, et les entreprises de ce type, devraient être jugées sur la qualité de leurs produits, la facilité d’utilisation et le traitement rapide, et pas uniquement parce qu’elles appliquent un modèle d’e-commerce très répandu à ce stade.

Le problème de Wayfair n’est pas son modèle de commerce en ligne, mais le fait que la société n’arrive pas à être rentable.

A la fin des années 1990, Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, est entré dans la légende en faisant fi de la rentabilité. Au contraire, il augmentait le chiffre d’affaires et le réinjectait dans l’entreprise.

Ce qui était au départ une « librairie en ligne » s’est rapidement développée pour recouvrir 50 grandes catégories de produits allant de l’électroménager aux jeux vidéo en passant par des milliers de sous-catégories, et des centaines de milliers de fournisseurs y proposent des millions de produits. A présent, les profits sont énormes et les années de non rentabilité ne sont plus qu’un vieux souvenir.

Wayfair (et d’autres revendeurs en ligne du début des années 2000) ont tenté d’imiter le modèle d’Amazon, mais il existe d’importantes différences, en termes de timing et d’opportunités commerciales.

Amazon a eu l’avantage d’être un précurseur dans bon nombre de ses catégories de produits, et de les développer rapidement.

En revanche, Wayfair est arrivé assez tardivement, et la société s’en est tenue à sa niche de produits pour la maison et l’extérieur. Wayfair a parié qu’elle pourrait réaliser des profits dans cette niche, mais ce pari n’a pas été payant.

La question de savoir si Wayfair pourrait ou non devenir rentable demeurait ouverte.

Mais, à présent, cette question a été aspirée dans une autre, bien plus vaste : est-ce que la vente au détail en général, et les meubles haut de gamme en particulier, vont résister à l’effondrement économique qui a frappé les économies développées dans le sillage de la pandémie de Covid-19 ?

Il y a de bonnes raisons de penser que cela ne va pas bien se passer, pour Wayfair.

Pour évaluer Wayfair (et d’autres revendeurs), il est crucial de comprendre la profondeur du choc économique qui s’est produit ces deux derniers mois. Le PIB américain a chuté de 4,8% en rythme annuel, au 1er trimestre. Cet effondrement trimestriel (le plus vaste depuis 2008) intègre les mois de janvier et février qui sont relativement forts.

C’est au mois de mars que s’est fait ressentir de plein fouet l’impact du confinement, des quarantaines et de la distanciation sociale. La chute de la composante « consommation des ménages » du PIB (la plus pertinente en ce qui concerne Wayfair) a été encore plus forte au 1er trimestre : 5,3% en rythme annuel.

Ces chutes frôlant un record ne sont qu’un avant-goût de ce qui nous attend au 2e trimestre 2020. Les chiffres du PIB du 2e trimestre ne seront pas publiés avant fin juillet. Mais, déjà, la plupart des estimations situent la chute enregistrée au 2e trimestre entre 30 et 40%, soit encore plus forte que celle qui s’est produite pendant la Grande Dépression (1929-1940).

Il est important de noter que ces ravages économiques se sont déroulés sur trois mois. Lors de la Grande Dépression, il a fallu trois ans pour atteindre ce même niveau de déclin. Nous vivons l’effondrement économique le plus vaste et plus rapide de toute l’histoire des Etats-Unis. En fait, nous sommes face à une Nouvelle Grande Dépression.

Et dans ce contexte de Nouvelle Grande Dépression, l’épargne l’emporte et les dépenses passent à la trappe.

Alors, que nous révèlent nos analyses concernant les perspectives du cours de l’action Wayfair ?

Le graphique 1 ci-dessous révèle que l’action Wayfair pourrait chuter rapidement. Le cours de l’action a chuté de 97,50 $ le 3 février à 23,50 $ le 19 mars.

Cet effondrement de 79% s’est produit à peu près au moment où l’indice S&P 500 a chuté de 3 386 points le 19 février à 2 237 points le 23 mars, soit une chute de 34%. L’action et l’indice ont opéré une chute vertigineuse.

La différence de pourcentage (79% pour Wayfair contre 34% pour le S&P 500) est due au fait que le S&P a été soutenu par des géants technologiques tels qu’Amazon, Google et Netflix, alors que la performance de Wayfair a été presque exclusivement motivée par l’anticipation d’une baisse des achats des consommateurs.

Graphique 1 :
Comparaison sur 3 mois de Wayfair (bleu) et de l’indice S&P 500 (orange)

Cours de Wayfair

Depuis le plus bas intermédiaire enregistré en mars, Wayfair a sensiblement surperformé le S&P 500. Wayfair a opéré un rally de 23,50 $ à 165,88 $, soit une hausse de 617%.

Le rally opéré par le S&P 500 sur la même période n’a été que de 28,2%.

Cette surperformance a été motivée par la conviction que la « demande refoulée » pendant le confinement s’exprimera lorsque les Etats-Unis sortiront de cette phase et que les consommateurs se précipiteront pour acheter les produits dont ils ont reporté l’achat pendant le confinement.

Est-ce que ces attentes sont réalistes ? En un mot : « non ».

Les données indiquent que les consommateurs ayant perçu des aides fiscales, des prêts dans le cadre du PPP (« Paycheck Protection Program » : plan de sauvegarde de l’emploi) et des versements provenant d’autres programmes d’aide du gouvernement, ne vont pas dépenser cet argent.

Au contraire, les consommateurs vont rembourser leurs dettes existantes (crédit-auto, prêts étudiants, relevés de carte de crédit et factures à payer) et épargner ce qu’il restera.

Cette « grève des dépenses » représente un changement majeur, dans le comportement des consommateurs américains, à la suite de ce choc économique. Même les consommateurs ne faisant pas partie des millions de personnes licenciées ont peur d’être les prochains sur la liste. Le taux d’épargne des citoyens américains, récemment publié, atteint des plus hauts jamais enregistrés depuis des dizaines d’années.

Les économistes qualifient ce type d’épargne de « préventif ». Même les consommateurs ayant des revenus importants décident de ne pas dépenser car ils ignorent ce qui va se passer par la suite.

Ils économisent dans la perspective d’une période de « vaches maigres », alors que les mauvaises nouvelles pleuvent, sur le plan économique.

Les évolutions de comportement de ce type ne se produisent pas du jour au lendemain. L’écho de la Grande Dépression des années 1930 a résonné jusque dans les années 1950 et au début des années 1960, sous forme de prudence et d’un taux d’épargne élevé.

Il a fallu attendre la fin des années 1960, et que la génération du baby-boom devienne adulte, pour qu’apparaisse la culture des dépenses et de l’endettement élevés. Mais à présent, cette culture est révolue.

Les sociétés telles que Wayfair – qui proposent des achats discrétionnaires – compteront parmi les plus durement touchées. Tout le monde achètera encore du pain et du beurre, mais l’achat de meubles de salon coûteux sera facilement reporté.

Or Wayfair aborde cette phase en étant surendettée et en affichant des pertes d’exploitation. Sa situation ne va qu’empirer, à partir de maintenant, et le cours de l’action va chuter en conséquence.

Notre analyste, Gaël, vous indique une façon de tirer parti d’une chute prévisible de l’action Wayfair, à mesure que la dépression s’installera et que les Américains dépenseront de moins en moins.

Lisez la suite pour découvrir ses recommandations.

Bien à vous,

Jim Rickards

 

Nouveau trade sur W

Gaël Deballe

Cher lecteur,

Comme Jim l’a mentionné, avec la baisse des dépenses de consommation, de nombreux achats discrétionnaires sont retardés, voire éliminés, car les craintes de pertes d’emplois s’accentuent.

Au regarde de cette situation, nous avons trouvé une nouvelle belle opportunité de tirer parti des faiblesses de l’économie. Et notre cible du jour se nomme Wayfair Inc. (W).

Wayfair a publié ses résultats hier.

Les recettes ont augmenté comme nous l’avions prévu, mais les bénéfices ne sont toujours pas au rendez-vous. Ce titre a été multiplié par six en 20 jours et continue de brûler 500 millions de dollars en pertes par an !

Ce rebond exagéré nous donne un bon point d’entrée pour profiter d’un recul à venir.

Avec une telle consommation de liquidités et des pertes d’exploitation aussi élevées, la pression va être extrême sur le cours de l’action et c’est de bon augure pour notre modèle Crash Speculator.

Rappelez-vous que nous offrons deux façons de trader une opportunité dans chaque alerte de Crash Speculator.

La première n’est qu’une simple « spéculation ». Il s’agit simplement d’acheter une option de vente directe et c’est très simple à exécuter. Vous pouvez faire davantage d’argent sur ce trade que sur le deuxième, mais c’est aussi plus risqué.

La deuxième transaction est ce que j’appelle une transaction de niveau « Pro », car c’est ainsi que les investisseurs professionnels abordent leurs transactions. Bien qu’elle soit plus compliquée à exécuter, elle a une probabilité de succès beaucoup plus élevée et il limite également votre risque.

Je vous explique tout ce que vous devez savoir ci-dessous.

Comme toujours, n’oubliez pas de passer en revue si besoin notre série de tutoriels figurant en bas d’email. Et vous pouvez aussi commencer à trader avec un compte virtuel pour vous familiariser avec les montages sur options.

Nous vous conseillons vivement de bien vous informer avant de commencer à trader. Un investissement en vous-même est essentiel à la réussite à long terme de l’exécution de nos opérations.

Wayfair Inc. (W) a répondu à nos critères de baisse. Nous pensons qu’un pari à la baisse est idéal pour ce titre car les consommateurs économisent leur argent et reportent les achats discrétionnaires du catalogue de Wayfair.

Voici donc nos deux types de trades baissiers sur W.

TRADE SIMPLE SPECULATIF

Achetez 1 contrat de l’option de vente W JUN2020 120 P (put sur W d’expiration 19 juin 2020 et de strike 120 $) à un prix approximatif de 5,5 à 6 $.

Sur votre compte de courtage, trouvez l’option sur W Technologies (W) d’expiration le 19 juin 2020 et de strike 120 $ :

  • Pour info, code boursier : W200619P00120000.
  • Recherchez les options figurant sous le code W.
  • Sélectionnez la bonne date d’expiration : 19 juin 2020.
  • Choisissez le « strike » de 120 $.
  • Sélectionnez option « put » (option de vente).
  • Sélectionnez le nombre de contrats que vous voulez acheter (je recommande 1 contrat, pour des questions de gestion de risque).
  • Une fois que vous avez sélectionné le bon contrat, cliquez sur « acheter ».
  • Sélectionnez « limit order » (ordre à prix limite). Cela fixe le prix du trade.
  • Utilisez un ordre à cours limité entre le bid (meilleur acheteur) et le ask (meilleur vendeur) du moment.

TRADE PRO

Mon conseil :

Nous ouvrons une position à 4 jambes sur des options d’expiration le 19 juin 2020 (options mensuelles) :

1) Achetez 1 contrat put W JUN2020 120 P (prix actuel : 6,05 $) ;

2) Vendez 1 contrat put W JUN2020 115 P (prix actuel : 4,70 $) ;

3) Vendez 3 contrats call W JUN2020 185 C (prix actuel : 12,75 $) ;

4) Achetez 3 contrats call W JUN2020 190 C (prix actuel : 11,50 $).

Note : Ces opérations effectuées ensemble apportent un crédit net total approximatif d’environ 240 $ au moment de l’initiation du montage.

Comme vous pouvez le voir sur le graphe P&L ci-dessous, les gains s’accumuleront (jusqu’à plus de 700 $) si l’action W baisse.

Profil du trade

L’« investissement » ou risque maximum est de 1 260 $ et les probabilités mathématiques de finir dans la zone de profit sont de 70%.

Informations importantes :

Certaines plateformes de trading ne permettent pas de faire le trade à 4 jambes en une seule fois.

Si c’est votre cas, faites-le en deux fois, les calls, puis les puts (ou inversement).

Je vous rappelle que vous devez ajuster votre entrée en position et vous adapter au prix du marché du moment (entre le bid et le ask) pour les options car l’action bouge constamment et les prix ci-dessus sont de ce fait indicatifs.

C’est pour cela qu’il est fortement recommandé d’avoir l’abonnement aux données de marchés des options en temps réel auprès de votre broker.

Soyez par ailleurs assuré que le marché américain est ouvert au moment où vous placez votre ordre (pour avoir un carnet d’ordres reflétant le marché à ce moment et ne pas risquer de placer un ordre non cohérent par rapport au marché).

Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatils et comportent tous des risques. Bien que cette idée de trade soit bien documentée et que le trade est professionnel et à risque maîtrisé, rien n’est garanti. Ne pariez que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas investir tout votre argent dans un seul trade.

Bons trades,

Gaël Deballe

Portefeuille Crash Speculator

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