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Alerte n°75 – Alerte achat : La disparition des consommateurs est une mauvaise nouvelle, pour cette chaîne de grands magasins

Par 3 juin 2020Alertes

Jim Rickards Cher lecteur,

L’économie américaine a souffert, ces trois derniers mois, d’abord en raison de la pandémie, puis du blocage national qui a provoqué la fermeture de la plupart des entreprises et exigé que tous les Américains se « confinent » chez eux.

Les économistes et les médecins pourront bien débattre des années durant sur le bon sens de ce blocage (selon moi, c’est une énorme erreur : il existait beaucoup d’autres moyens de stopper la propagation du virus sans détruire l’économie américaine), son impact sur le secteur de la vente au détail a été aussi désastreux que l’on pouvait le prévoir.

Beaucoup d’entreprises ayant fermé en raison du blocage ne rouvriront jamais leurs portes. Elles ne disposent tout simplement pas du fonds de roulement leur permettant de résister. Les emplois liés à ces entreprises ne seront jamais rétablis.

Et c’est avec cet horrible scénario pour toile de fond que notre nouvelle recommandation porte sur Burlington Stores, Inc. (NYSE : BURL).

Burlington a bâti sa marque sous la dénomination « Burlington Coat Factory », mais elle l’a raccourcie afin de refléter le fait qu’elle offre toutes sortes de lignes de vêtements, et pas seulement des manteaux (« coat »).

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Burlington Stores, Inc. (autrefois « Burlington Coat Factory ») est une chaîne de grands magasins proposant des vêtements pour hommes, femmes et enfants, ainsi que des articles pour la maison. Elle possède une clientèle fidèle, grâce à ses stocks important et un choix étendu. Mais les Américains épargnant plus et dépensant moins, Burlington va avoir de plus en plus de difficultés financières.

La société a été fondée en 1972 et possède aujourd’hui 592 magasins présents dans 45 Etats américains et à Porto Rico. Elle propose notamment des manteaux, des chaussures, des sacs à main, des accessoires, des produits de beauté, des parfums, des articles pour la maison et des jouets. Elle propose des lignes de vêtements hommes, femmes et enfants.

BURL figure au classement Fortune 500 et sur l’indice S&P 500.

La société compte plus de 40 000 salariés et se classe au 3e rang des plus grands détaillants « discount », derrière TJ Maxx et Ross Stores, aux Etats-Unis.

Sa capitalisation boursière actuelle s’élève à 14 Mds$.

Actuellement, la société détient environ 1,5 Mds$ de trésorerie, mais elle provient surtout de ses émissions d’obligations. Elle affiche un endettement à long terme de 2,3 Mds$, des engagements de 2,4 Mds$ liés à des locations opérationnelles et 702 M$ de dettes fournisseurs.

La plupart de ses actifs, autres que sa trésorerie, sont illiquides : il s’agit notamment de biens immobiliers, d’équipements et de contrats de location. Bien qu’elle ait un bon niveau de trésorerie, la société doit être considérée comme très endettée car ses dettes dépassent de loin ses actifs liquides.

Avec des chiffres économiques aussi mauvais, globalement, et surtout dans le secteur du détail, quelles sont les perspectives de BURL ?

Les premiers signes n’indiquent rien de bon. Plus de 40 millions d’Américains ont perdu leur emploi. La participation à la main-d’œuvre a plongé à son plus bas niveau depuis au moins le début des années 1970. Les faillites personnelles et d’entreprises s’accumulent.

Ce serait encore supportable, pour Burlington, si l’on pouvait compter sur un rebond rapide. Mais ce n’est pas le cas. Beaucoup de chômeurs ne sont pas pressés de retourner travailler car leurs indemnités chômage, chèques de stimulus ponctuels et autres prestations leur suffisent.

La plus grande difficulté, pour Burlington, c’est le taux d’épargne des particuliers. Il a flambé d’environ 5% à 33%. Les chômeurs vont également épargner car ils auront besoin de cet argent pour tenir.

Même ceux qui ont un emploi vont épargner davantage car ils ont peur d’être les prochains à perdre leur emploi. C’est comme si le pays faisait la grève de la consommation, avec ou sans blocage.

Avec un endettement considérable et des consommateurs qui disparaissent, combien de temps Burlington va-t-elle tenir sans subir une correction majeure de son cours, et que nous révèlent nos analyses concernant ses perspectives ?

C’est l’une des grandes entreprises cotées les plus vulnérables que nos modèles aient repérées. La société est dans une configuration idéale pour avoir des difficultés financières.

Le graphique 1 ci-dessous fait ressortir un contexte favorable à une baisse considérable. Il s’agit d’une comparaison sur 6 mois de Burlington (bleu) et de l’indice S&P 500 (orange).

La trajectoire du S&P 500 est bien connue : l’indice a atteint un plus haut historique (3 386 points) le 19 février 2020. Ensuite, il a amorcé un krach en réaction à la propagation de la pandémie de Covid-19, puis opéré un deuxième plongeon (après un léger rebond) le 4 mars en réaction au blocage national et à l’envolée du chômage.

L’indice a atteint un plus bas le 23 mars (2 237 points), soit une baisse de 33%, puis a amorcé un impressionnant rebond vers les 3 009 points jusqu’à vendredi dernier, soit un rally de 48% à partir de ses plus bas.

Burlington a également décrit des montagnes russes. Son titre a enregistré un pic à 248 $ le 19 février, avant de chuter à 120 $ le 18 mars (un plongeon de 52%) puis d’opérer un rally à 213 $ le 28 mai (une hausse de 78% par rapport au plus bas de mars).

Le premier facteur à noter est le niveau de corrélation élevé. Le cours de l’action BURL suit quasiment à l’identique l’indice S&P 500. Pourquoi cela devrait-il être vrai ?

Tous les secteurs ne se ressemblent pas. Le S&P 500 est un indice pondéré des capitalisations, ce qui signifie que les mouvements de cours des plus grandes entreprises ont un impact disproportionné sur l’ensemble de l’indice.

Les poids lourds du S&P 500, en termes de capitalisation boursière, sont les célèbres géants technologiques : Amazon, Apple, Microsoft, Netflix, Facebook et Alphabet (Google). Ces actions ont un point commun : elles dépendent peu de l’univers de la vente au détail « physique ».

Apple possède une chaîne de boutiques, mais ce sont plus des show-rooms et des points d’information qu’autre chose. Amazon est propriétaire de Whole Foods, mais c’est un pari sur la livraison à domicile via le portail d’Amazon.

Sinon, ces sociétés sont pratiquement des entreprises numériques à 100%, offrant des logiciels, des services de streaming, des moteurs de recherche, de la publicité, etc. Etant donné le poids de ces entreprises sur la pondération de l’indice, il serait plus réaliste de l’appeler « S&P 6 », au lieu de S&P 500.

Graphique 1 – Comparaison de Burlington (bleu) et du S&P 500 (orange) du 29 novembre 2019 au 29 mai 2020

Cours de XXXX

Alors, pourquoi Burlington suit-elle toujours le rythme de ces « Big 6 »? Ce ne devrait pas être le cas. Les Big 6 sont des entreprises digitales, Burlington est une entreprise « physique ». Les Big 6 sont à l’avant-garde alors que Burlington est une émanation de la culture du centre commercial des années 1980. Les Big 6 s’appuient sur des consommateurs disposant d’un budget discrétionnaire alors que Burlington s’adresse à une classe moyenne disposant d’un budget serré.

Il existe des scénarios selon lesquels BURL pourrait sous-performer ou surperformer l’indice, mais il n’existe aucune raison fondamentale justifiant que BURL soit corrélée à l’indice.

Si BURL réplique à ce point la performance du S&P, c’est parce que les transactions boursières ne sont plus réalisées par des humains, mais de manière écrasante par des robots. Les robots sont « formés » à lire des gros titres, suivre des ordres et agir instantanément. Les fondamentaux importent peu (du moins à court terme).

Si l’algorithme dit au robot « d’acheter l’indice sur le plan de stimulus », alors chaque fois que Jerome Powell dit quelque chose, les robots achètent l’indice. Si l’algorithme lui dit « d’acheter l’indice sur une augmentation des dépenses financées par le déficit », alors chaque fois que Mitch McConnell et Nancy Pelosi sont d’accord pour signer un nouveau plan de dépenses, le robot achète l’indice.

Les robots ne réfléchissent pas, n’analysent pas et ne sont pas axés sur l’avenir. Ils suivent simplement des instructions.

Et à un moment donné, la réalité finit par être admise. La faillite est un coup de semonce, même pour les robots. Ces dernières semaines, nous avons assisté aux déclarations de faillite de grandes entreprises possédant des marques connues, telles que J. Crew, J.C. Penney, Pier 1 Imports, Neuman-Marcus, Hertz, entre autres.

Beaucoup d’autres prennent le même chemin.

BURL n’est pas une candidate à la faillite (du moins à court terme), mais son action devrait chuter. La société est surendettée et piégée dans la débâcle du modèle des centres commerciaux, presque mort et enterré.

Les consommateurs épargnent au lieu de dépenser. BURL a abandonné sa plateforme de vente en ligne au début de l’année 2020. Les énormes coûts de ses stocks sont difficiles à supporter lorsque les recettes se tarissent.

Burlington est une marque bien connue, mais les barrières à l’entrée sont plutôt faibles, dans son secteur. Son modèle économique ressemble à celui du secteur de la voiture d’occasion, en ce moment : trop de stocks, pas assez de demande et des offres promotionnelles qui cannibalisent les profits.

Notre analyste, Gaël, vous indique comment tirer parti d’un krach imminent de BURL, due aux difficultés frappant actuellement l’univers des grands magasins.

Lisez la suite pour découvrir ses recommandations.

Bien à vous,

Jim Rickards

 

Nouveau trade sur BURL

Gaël Deballe

Cher lecteur,

Nos trois positions ouvertes dans le portefeuille continuent de se comporter correctement, même si nous pourrions apporter quelques modifications à quelques-unes d’entre elles si les conditions le justifient.

Je vous donnerai plus d’informations à ce sujet plus tard.

Pour aujourd’hui, Burlington Stores, Inc. (BURL) est bien positionné pour réaliser un mouvement à la baisse. Le récent rebond nous offre un bon point d’entrée pour miser à la baisse, et de plus les marchés commencent à voir de mauvais chiffres économiques s’accumuler pour les détaillants.

Comme Jim l’a mentionné, les consommateurs se serrent la ceinture et dépensent beaucoup moins, car la crainte d’une hausse du chômage augmente le taux d’épargne des consommateurs.

Ce manque de dépenses touchera durement les magasins, car les acheteurs achètent plus que jamais en ligne.

Ces facteurs exerceront une pression extrême sur le prix des actions BURL et sont de bon augure pour notre modèle Crash Speculator.

Rappelez-vous que nous offrons deux façons de trader une opportunité dans chaque alerte de Crash Speculator.

La première n’est qu’une simple « spéculation ». Il s’agit simplement d’acheter une option de vente directe et c’est très simple à exécuter. Vous pouvez faire davantage d’argent sur ce trade que sur le deuxième, mais c’est aussi plus risqué.

La deuxième transaction est ce que j’appelle une transaction de niveau « Pro », car c’est ainsi que les investisseurs professionnels abordent leurs transactions. Bien qu’elle soit plus compliquée à exécuter, elle a une probabilité de succès beaucoup plus élevée et il limite également votre risque.

Je vous explique tout ce que vous devez savoir ci-dessous.

Comme toujours, n’oubliez pas de passer en revue si besoin notre série de tutoriels figurant en bas d’email. Et vous pouvez aussi commencer à trader avec un compte virtuel pour vous familiariser avec les montages sur options.

Nous vous conseillons vivement de bien vous informer avant de commencer à trader. Un investissement en vous-même est essentiel à la réussite à long terme de l’exécution de nos opérations.

Burlington Stores Inc. (BURL) a répondu à nos critères de sélection pour cette alerte. Nous pensons qu’un pari à la baisse est idéal pour une entreprise qui a trop de stocks, pas assez de demande, et des politiques de rabais agressifs qui nuisent à ses résultats.

Voici donc nos deux types de trades baissiers sur BURL.

TRADE SIMPLE SPECULATIF

Achetez 1 contrat de l’option de vente BURL JUL2020 170 P (put sur BURL d’expiration 17 juillet 2020 et de strike 170 $) à un prix approximatif de 2,45 $.

Sur votre compte de courtage, trouvez l’option sur Burlington Stores (BURL) d’expiration le 17 juillet 2020 et de strike 170 $ :

  • Pour info, code boursier : BURL200717P00170000.
  • Recherchez les options figurant sous le code BURL.
  • Sélectionnez la bonne date d’expiration : 17 juillet 2020.
  • Choisissez le « strike » de 170 $.
  • Sélectionnez option « put » (option de vente).
  • Sélectionnez le nombre de contrats que vous voulez acheter (je recommande 1 contrat, pour des questions de gestion de risque).
  • Une fois que vous avez sélectionné le bon contrat, cliquez sur « acheter ».
  • Sélectionnez « limit order » (ordre à prix limite). Cela fixe le prix du trade.
  • Utilisez un ordre à cours limité entre le bid (meilleur acheteur) et le ask (meilleur vendeur) du moment.

TRADE PRO

Mon conseil :

Nous ouvrons une position à 4 jambes sur des options d’expiration le 17 juillet 2020 (options mensuelles) :

1) Achetez 1 contrat put BURL JUL2020 170 P (prix actuel : 2,45$) ;

2) Vendez 1 contrat put BURL JUL2020 165 P (prix actuel : 1,80$) ;

3) Vendez 2 contrats call BURL JUL2020 230 C (prix actuel : 4,90$) ;

4) Achetez 2 contrats call BURL JUL2020 240 C (prix actuel : 2,80$).

Note : Ces opérations effectuées ensemble apportent un crédit net total approximatif d’environ 355 $ au moment de l’initiation du montage.

Comme vous pouvez le voir sur le graphe P&L ci-dessous, les gains s’accumuleront (jusqu’à 1 355 $) si l’action BURL baisse.

Profil du trade

Je vous rappelle que vous pouvez tout à fait augmenter votre position en traitant un nombre d’options multiples de ceux présentés ci-dessus (1/1/2/2 sert de référence, mais vous pouvez faire 2/2/4/4, 3/3/6/6, etc).

Le risque à la hausse est de 645 $ et les probabilités mathématiques de finir dans la zone de profit sont de 78% !

Informations importantes :

Certaines plateformes de trading ne permettent pas de faire le trade à 4 jambes en une seule fois.

Si c’est votre cas, faites-le en deux fois, les calls, puis les puts (ou inversement).

Je vous rappelle que vous devez ajuster votre entrée en position et vous adapter au prix du marché du moment (entre le bid et le ask) pour les options car l’action bouge constamment et les prix ci-dessus sont de ce fait indicatifs.

C’est pour cela qu’il est fortement recommandé d’avoir l’abonnement aux données de marchés des options en temps réel auprès de votre broker.

Soyez par ailleurs assuré que le marché américain est ouvert au moment où vous placez votre ordre (pour avoir un carnet d’ordres reflétant le marché à ce moment et ne pas risquer de placer un ordre non cohérent par rapport au marché).

Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatils et comportent tous des risques. Bien que cette idée de trade soit bien documentée et que le trade est professionnel et à risque maîtrisé, rien n’est garanti. Ne pariez que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas investir tout votre argent dans un seul trade.

Bons trades,

Gaël Deballe

Portefeuille Crash Speculator

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