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Alerte n°9 – Nouveau signal du Moniteur de Krach : Pariez contre ce prestataire de soins de santé en difficulté

Par 17 juillet 2019Alertes

Jim Rickards

Cher lecteur,

Nous sommes heureux que vous suiviez ce service pour vous guider et saisir les meilleures opportunités de gain sur les marchés actuels.

Nous utilisons nos méthodes statistiques et analyses prédictives rigoureuses pour vous offrir des recommandations sur les actions, indices et ETF les plus susceptibles de surprendre les investisseurs par un krach soudain et apparemment imprévisible. Et nous vous indiquons de quelle façon, exactement, tirer parti de ces krachs surprises qui menacent toujours d’arriver.

Aujourd’hui, nous vous proposons une opportunité sur Tenet Healthcare Corporation (NYSE : THC).

THC est pris sous le feu d’un surendettement, d’incertitudes concernant les remboursements au titre de Medicare et Medicaid, et de la disparition probable de l’Obamacare. Ses faiblesses dépassant ses forces, l’action THC affiche un « encéphalogramme plat » et son cours pourrait chuter brutalement.

Barack Obama
Après avoir été adoptée en 2010, la loi dite « Obamacare » (Patient Protection and Affordable Care Act ou « ACA ») a été introduite progressivement, certaines dispositions devenant effectives en 2014 et d’autres en 2020. Toutefois, de récentes décisions et appels en justice ont soulevé la possibilité que l’Obamacare soit inconstitutionnelle et supprimée. Un appel en instance auprès de la cour d’appel des Etats-Unis pour le cinquième circuit (Fifth Circuit Court) pourrait statuer bientôt sur cette question.

THC est un fournisseur de soins de santé basé à Dallas. La société propose des hôpitaux, de l’imagerie médicale en soins externes et autres services, ainsi qu’un réseau de médecins. Elle exploite 68 hôpitaux et 165 sites ambulatoires.

THC prend en charge 690 000 patients admis [dans ses hôpitaux], réalise plus de 7 millions de consultations externes chaque année et le plus grand nombre d’actes de chirurgie ambulatoire du pays.

THC a beaucoup de problèmes (détaillés plus bas), mais le plus important de tous est le suivant : ses revenus dépendent des prestations accordées par le gouvernement, notamment au titre de Medicare et Medicaid, et des subventions relatives à l’Obamacare.

Cette dépendance n’a rien de nouveau, dans le secteur de la santé, mais THC est particulièrement vulnérable en raison des marchés et des patients dont elle s’occupe.

Le problème est le suivant : ces sources de revenu sont attaquées par Washington. D’énormes efforts ont été déployés pour réduire les coûts de Medicare, avec un certain succès. Ces réductions de coût sont réalisées aux frais des fournisseurs de soins de santé, et non des patients. Et quels que soient les bienfaits et les justifications de ces réductions de coût, ils menacent directement les revenus de THC.

Et une autre menace, encore plus forte, plane également : la légalité de l’Obamacare.

L’Obamacare a été adoptée en 2010 de justesse (sans aucun soutien républicain), à l’aide d’une procédure très technique, appelée « reconciliation », qui a nié l’obstruction parlementaire (« filibuster ») menée par les républicains.

Pour y parvenir, les démocrates ont dû faire passer l’Obamacare sous forme de « loi fiscale » (éligible à la procédure de « reconciliation »). C’est ce qui est à l’origine de l’obligation de souscrire une assurance-maladie pour les jeunes qui ne le souhaitaient pas. Une amende fiscale était infligée à ceux qui n’en souscrivaient pas.

En 2012, la Cour suprême des Etats-Unis a validé l’Obamacare en statuant à 5 voix contre 4 (National Federation of Independent Business v. Sebelius) qu’elle relevait bien de l’exercice légitime du pouvoir fiscal du Congrès, mais également que certains de ses aspects violaient la clause commerciale (« Commerce Clause ») de la Constitution.

Globalement, l’Obamacare a été préservée, mais la Cour suprême a clairement indiqué que sa légalité dépendait des dispositions fiscales figurant dans la loi initiale.

En décembre 2017, le Congrès a supprimé cette amende fiscale. L’Obamacare est largement demeurée intacte. Mais une fois cette amende supprimée, le raisonnement fondé sur l’exercice légitime du pouvoir fiscal, clé de voûte de la décision de la Cour suprême en 2012, a également disparu. Et donc, la loi est devenue vulnérable car la Cour suprême l’avait déjà remise en question au titre de la clause commerciale.

En février 2018, le Texas ainsi qu’un groupe de 19 autres Etats ont entamé une action en justice visant à déclarer l’Obamacare inconstitutionnelle sur la base de la suppression de l’obligation de souscrire une assurance-maladie et de tout fondement lié à la fiscalité. En décembre 2018, le juge de district Reed O’Connor a déclaré que l’Obamacare était inconstitutionnelle, mais a suspendu l’application de sa décision en attente de l’appel.

L’audience d’appel a eu lieu devant la cour d’appel du cinquième circuit le 9 juillet dernier. Une décision est en instance. On ignore ce que décidera la cour, mais les questions posées lors des plaidoiries suggèrent qu’elle serait favorable à la décision de la cour de district. Dans tous les cas, la décision de la cour d’appel du cinquième circuit devrait faire l’objet d’un appel devant la Cour suprême, où la première décision de 2012 sera à nouveau sous les feux de la rampe.

Le graphique ci-dessous indique la répartition de la couverture-maladie aux Etats-Unis.
Ce graphique révèle que via Medicare (53 millions de personnes), Medicaid (57 millions de personnes) et l’Obamacare (23 millions de personnes comprenant les extensions ACA de Medicaid et les plateformes ACA), 133 millions d’Américains, donc plus de 40% de la population totale, s’appuient sur un programme gouvernemental ou un autre pour leur couverture médicale.

THC gère un nombre disproportionné de patients provenant de cette population dépendante de la couverture de l’Etat. Toute réduction des prestations, que ce soit en raison de la réforme de Medicare ou de l’annulation de l’Obamacare, serait dévastatrice pour THC.

Or ces deux possibilités sont envisageables, actuellement.

Répartition des sources d'assurance-maladie parmi les Américains

Les analystes de Wall Street ont tendance à ne pas tenir compte d’événements tels que l’action en justice en cours contre l’Obamacare. Ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas au courant, mais parce que le résultat est incertain et, par conséquent, ne cadre pas bien avec leurs modèles d’évaluation. C’est une erreur. Le résultat de cette action en justice sera historique, quelle que soit la façon dont la cour d’appel et la Cour suprême statueront.

Si l’Obamacare est annulée, 23 millions de personnes perdront leur couverture maladie (et leur capacité de payer les hôpitaux de THC). Si l’Obamacare est maintenue, les républicains reprendront leurs démarches pour la modifier après les élections de 2020. Or toute modification pénalisera également les revenus de THC.

L’urgence de la situation, et la probabilité qu’une loi sur les soins de santé soit présentée avant même les élections de 2020, sont manifestes dans cet article de The Hill, publié le 14 juillet 2019 :

« Les républicains du Sénat ont changé de cap et se penchent résolument sur une loi sur la santé susceptible de remplacer l’Affordable Care Actde 2010 au cas où les tribunaux annuleraient le texte signé par l’ex-président Obama.

Il y a un sentiment d’urgence, parmi les législateurs du parti conservateur, en vue d’élaborer un plan destiné à remplacer les composantes les plus populaires de l’Obamacare après qu’un collège de juges d’une cour d’appel a violemment remis en question, mardi, la légalité de la loi suivant la suppression de l’amende fiscale infligée en cas de non souscription d’assurance.

Une annulation ordonnée par les tribunaux laisserait des millions de personnes souffrant déjà de maladies sans aucune assurance, et bouleverserait la couverture maladie des autres. (…)

Le président de la majorité, Mitch McConnell (républicain, Kentucky) a déclaré que les républicains du Sénat ne présenteraient aucune loi remplaçant l’Obamacare avant l’élection de 2020, avançant qu’elle n’aurait aucune chance de passer au Congrès, notamment avec une Chambre des représentants contrôlée par les démocrates. 

Lamar Alexander (républicain, Tennessee), président du comité sénatorial pour la santé, l’éducation, le travail et les retraites, a même écarté les débats épineux sur la façon de réformer l’assurance-maladie – composante centrale de l’Obamacare – pour se concentrer plutôt sur les moyens de réduire les coûts de santé.

Mais mardi, McConnell a promis que le Sénat agirait promptement pour protéger les personnes déjà atteintes de maladies, si l’action en justice menée par le parti conservateur parvenait à annuler l’Obamacare.

‘’Je pense qu’il est important que le public sache que personne, au Sénat, n’est contre le fait de couvrir ceux qui souffrent déjà de maladies‘’, a déclaré McConnell. 

‘’Nous agirions rapidement, sur une base bipartite, pour rétablir les couvertures si elles étaient annulées par les tribunaux‘’, a-t-il ajouté. »

Dans un contexte où l’économie ralentit et où l’avenir de l’Obamacare tient à un fil, quelles sont les perspectives, pour THC ?

Les points négatifs pour THC vont bien au-delà des perspectives d’annulation de l’Obamacare et de la réduction des subventions de l’Etat pour la santé.

THC est lourdement endettée. Cela réduit sa capacité à réaliser des acquisitions stratégiques qui pourraient l’aider à réaliser des économies d’échelle. THC pourrait également faire face à une hausse du coût des salaires en raison des tensions existant sur le marché de l’emploi américain, notamment dans le secteur des professionnels de santé.

Tenet souffre également d’une baisse de trésorerie en raison des restrictions gouvernementales et de l’extension des cycles de paiement qui lui sont dus. En raison de son endettement élevé et de la faiblesse de sa trésorerie, l’entreprise a encore plus de mal à investir dans la maintenance et l’amélioration de ses sites. Cela place également THC dans une position désavantageuse par rapport à ses concurrents.

Tenet doit également endurer une série de problèmes réglementaires et d’enquêtes qui pourraient aboutir au paiement d’amendes et de pénalités considérables. La nature récurrente de ces problèmes réglementaires suggère une faille dans la gouvernance et la conformité [de l’entreprise]. Les salaires des dirigeants sont également trop élevés par rapport aux performances de la société, autre source de critique et d’inquiétude chez les investisseurs.

Bref, le cours de THC devrait considérablement chuter en raison d’une convergence de facteurs internes (trésorerie, conformité) et externes (subventions du gouvernement).

Lisez la suite pour découvrir comment Gaël, notre analyste, vous propose de tirer partir de cette recommandation de Crash Speculator sur THC.

Bien à vous,

Jim Rickards

 

Gaël Deballe

Cher lecteur,

Mon conseil :

Achetez 1 contrat put THC AUG2019 27 P (put sur THC de strike 27$ et d’échéance le 16 août 2019, prix actuel : 7,90$).

Cette position est spéculative, à effet de levier, mais plus efficace que de rentrer short sur l’action. L’objectif est au minimum de 30% si THC retourne à court terme sur son support de 16$.

Je vous rappelle que vous devez ajuster votre entrée en position et vous adapter au prix du marché du moment (entre le bid et le ask) pour l’option car l’action bouge constamment et le prix ci-dessus est de ce fait indicatif.

N’achetez pas le put plus cher que 8,40$.

Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatils et comportent tous des risques. Bien que cette idée de trade soit bien documentée, rien n’est garanti. Ne pariez que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre ici. Et n’oubliez pas que c’est à vous de décider du montant que vous aimeriez mettre dans chaque trade. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas investir tout votre argent dans un seul trade.

Bons trades,

Gaël Deballe

Portefeuille Crash Speculator au 17/07/2019

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