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Alerte n°91 – D’importantes ventes d’actions par des initiés signalent des problèmes pour ce détaillant automobile

Par 9 septembre 2020Alertes

Jim Rickards Cher lecteur,

La pandémie ayant provoqué un taux d’épargne atteignant des plus hauts historiques et un excédent de voitures d’occasions, les perspectives sont négatives, pour les vendeurs de véhicules d’occasion. Dans un contexte où les consommateurs ne desserrent pas les cordons de la bourse, les difficultés devraient persister, dans ce secteur.

Voilà pourquoi notre recommandation d’aujourd’hui concerne Carvana Co. (NYSE : CVNA), l’un des leaders de la vente de voitures d’occasion établi à Tempe, en Arizona. Cette société est célèbre pour ses distributeurs automatiques, qui livrent à la manière d’un distributeur de sandwichs les voitures choisies par les clients.

Carvana

Carvana, le revendeur de voitures d’occasion est célèbre pour ses sites de stockage de type « distributeurs automatiques » qui livrent aux clients les voitures qu’ils ont choisies. Carvana peut également vous livrer votre voiture à domicile, en une heure. Cette société a créé une bonne marque, mais fait face à des difficultés en raison de la réticence des consommateurs à dépenser.

Carvana a été fondée en 2013. Au départ, elle a été financée par un autre revendeur de voitures d’occasion, DriveTime. Elle est entrée au New York Stock Exchange en avril 2017. Aujourd’hui, Carvana possède un service de livraison en 24 heures disponible sur plus de 260 marchés répartis sur le territoire américain.

La société pratique une politique extrêmement populaire : ses voitures peuvent être retournées sous 7 jours.

En 2019, Carvana a vendu 177 549 voitures et affiché un chiffre d’affaires annuel total de 3,94 Mds$, se plaçant ainsi au troisième rang des principaux vendeurs de voitures d’occasion aux Etats-Unis.

Ses principaux concurrents sont CarGurus, un service en ligne mettant en relation des acheteurs et des vendeurs de voitures d’occasion, et Car.com, qui est plutôt un service d’information pour acquéreurs potentiels d’une voiture, mais offre tout de même des services permettant aux acheteurs et vendeurs d’interagir.

Les véritables concurrents de Carvana ne sont pas les vendeurs de voitures mais les services de VTC tels qu’Uber et Lyft, qui offrent à leurs clients un transport en voiture ne nécessitant pas l’achat d’un véhicule.

Sa capitalisation boursière actuelle s’élève à 33,9 Mds$. Au 2e trimestre 2020, la société a publié un chiffre d’affaires brut de 1,12 Mds$, soit en progression de 13% par rapport au trimestre précédent.

Carvana a également enregistré une progression de 25% sur les ventes de voitures au 2e trimestre. Cette augmentation du chiffre d’affaires et des ventes est attribuée au fait que la pandémie de Covid-19 a provoqué la fermeture des concessionnaires traditionnels. Les personnes en quarantaine ou confinées ont pu acheter des voitures en ligne, via Carvana, et se les faire livrer à domicile sans s’aventurer à l’extérieur, ni se rendre chez un concessionnaire.

La société n’a jamais été rentable. Son résultat net a affiché une perte de 365 M$ en 2019. Ses services ne se limitent pas à l’achat et à la revente. Elle offre également des financements et des couvertures de garantie.

Et surtout, les services de Carvana sont rapides, avec accord le jour-même et livraison le lendemain. C’est bien moins long que les multiples visites chez un concessionnaire traditionnel pour choisir le véhicule, le financer et se le faire livrer.

Malgré une solide année 2019 et un 2e trimestre 2020 tout aussi robuste (le Covid-19 ayant provoqué la fermeture des concessionnaires traditionnels), les perspectives de Carvana se sont heurtées à des obstacles majeurs, ces dernières semaines.

Alors que le nombre de cas de Covid-19 et de décès qu’il provoque commence à diminuer, l’économie « non digitale » rouvre progressivement. Cela signifie que les concessionnaires de voitures d’occasion traditionnels sont à nouveau ouverts, et que certains des clients qui auraient envisagé de recourir à Carvana retournent désormais chez leurs concessionnaires locaux.

L’augmentation colossale du taux d’épargne représente un obstacle plus critique. Avant la pandémie, le taux d’épargne avait grimpé progressivement de 5% à 8%, environ. Au beau milieu de la pandémie, il a flambé aux environs de 33% en avril, de 25% en mai, et se situait encore à 17% en juin. Les revenus stagnent (pour ceux qui ont encore un travail) et sont à zéro (pour ceux qui ont perdu leur emploi, sans tenir compte des indemnités de chômage).

La raison de cette envolée du taux d’épargne est évidente. Ceux qui ont perdu leur emploi doivent économiser tout ce qu’ils peuvent pour régler leurs prêts, loyers, alimentation et autres dépenses essentielles.

Ceux qui ont encore un emploi économisent plus, également, car ils ont peur de perdre leur emploi (les économistes qualifient cela d’épargne de précaution).

L’économie américaine est alimentée par la consommation, laquelle représente près de 70% du PIB. L’épargne peut être source de croissance économique si elle est orientée vers des types d’investissement productifs.

Mais les opportunités d’investissement productif sont limitées, aux Etats-Unis, à l’heure actuelle, en raison de l’absence de projets d’infrastructures majeurs soutenus par l’état, d’un excédent pétrolier et d’une absence de demande des consommateurs se traduisant par une absence d’investissement des entreprises en vue d’une expansion ou dans le domaine de la recherche et du développement.

Par conséquent, l’excédent de l’épargne dort simplement sur des comptes en banques et des fonds monétaires. Une grande partie de cet argent finit par retourner à la Fed, sous forme de réserves excédentaires.

Et même si l’épargne peut être convertie en investissement, il est possible qu’elle ne rapporte rien avant sept à dix ans.

En attendant, chaque dollar épargné ou investi est un dollar qui ne part pas dans la consommation. Or cette baisse de la consommation est dévastatrice, pour une entreprise telle que Carvana, qui prospère en vendant des biens de consommation tels que des voitures.

Par ailleurs, les ventes de voitures neuves ont bondi ces deux derniers mois. Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour les revendeurs de voitures d’occasion, car beaucoup de consommateurs font reprendre leur vieille voiture en contrepartie de l’achat d’un nouveau modèle.

La conjonction de cette augmentation des reprises et de la diminution des ventes de voitures d’occasion a provoqué un excédent de véhicules d’occasion, sur le marché. Il existe généralement une demande à l’étranger en faveur des voitures d’occasion, surtout en Afrique et au Moyen-Orient, mais ce circuit commercial a été perturbé par la pandémie de Covid-19 et les restrictions imposées sur les transports internationaux.

Dans ce contexte d’excédent des voitures d’occasion sur le marché et de consommateurs privilégiant l’épargne par rapport à la consommation, quelles sont les perspectives de l’action CVNA, et que nous révèlent nos analyses en ce qui concerne les perspectives de Carvana pour les semaines et mois à venir ?

Le graphique 1 ci-dessous retrace les mouvements de CVNA (bleu) et de l’indice S&P 500 (orange) depuis le début de l’année 2020.

La figure ressortant du graphique est familière. L’action CVNA et l’indice S&P 500 ont tous deux atteint des plus hauts intermédiaires le 19 février (S&P 500) et le 21 février (CVNA). A partir de là, ils se sont effondrés lorsqu’il est devenu manifeste que le coronavirus ne se cantonnerait pas à la Chine, et qu’il s’agissait d’une pandémie mondiale incontrôlable, en réalité.

L’action Carvana a chuté de 110 $ le 21 février à 29,35 $ le 20 mars, soit un plongeon de 73%. Le S&P 500 a chuté de 3 427 points le 19 février à 2 237 points le 23 mars, soit une chute de 35%.

La chute de l’indice S&P 500 a été brutale, mais pas aussi vertigineuse que celle de Carvana, car l’indice a bénéficié de l’impulsion des géants technologiques qui ont mieux résisté que les valeurs liées à la consommation et à la vente au détail, telles que Carvana.

Graphique 1 – Comparaison de Carvana (bleu) et de l’indice S&P 500 (orange) depuis le début de l’année 2020
Cours de CVNA

A partir de là, l’indice S&P 500 et Carvana se sont envolés tous les deux. L’indice S&P 500 a atteint les 3 580 points le 2 septembre, soit un rally de 60% par rapport à ses plus bas de mars. L’action Carvana a atteint les 227 $ le 1er septembre, soit une hausse spectaculaire de 673% par rapport à ses plus bas de mars, et un nouveau plus haut historique pour le titre.

Puis Carvana s’est heurtée à un mur. L’action a chuté à 187 $ le 4 septembre, soit un effondrement de 17,6% en trois séances, par rapport à ses plus hauts historiques. L’essentiel de cette chute s’est produit vendredi 4 septembre, sur l’annonce que des membres de Carvana se débarrassaient de leurs actions.

Daniel J. Gill, responsable produit de Carvana, s’est débarrassé de 337 500 actions à un cours moyen de 202,38 $. Quant à Ira J. Platt, administrateur de Carvana, il s’est débarrassé de 71 000 actions à un cours moyen de 210,94 $.

Le grand public se retrouve désormais avec une action à 181 $, ce qui est bien inférieur au prix obtenu par ces initiés.

Le fait que des initiés se débarrassent de leurs actions à des niveaux proches du plus haut historique signale une perte de confiance vis-à-vis de Carvana de la part de ceux qui connaissent le mieux l’entreprise. Si l’on ajoute cela aux obstacles décrits plus hauts liés à la consommation, et à l’excédent de voitures d’occasion, les perspectives de Carvana sont nettement négatives.

Notre analyste, Gaël, va vous indiquer comment tirer parti des difficultés prévisibles de CVNA, dans un contexte où les consommateurs ne desserrent pas les cordons de leur bourse.

Lisez la suite pour découvrir ses recommandations.

Bien à vous,

Jim Rickards

 

Nouveau trade sur CVNA

Gaël Deballe

Cher lecteur,

Pour information, nous avons une transaction (sur LYV) qui expire la semaine prochaine, et qui se situe pour l’instant en limite de la zone de gains (qui se situe sous 60$).

Mais nous avons aussi une nouvelle opportunité, qui est une transaction à très forte probabilité avec un très beau potentiel de profit !

Vous pouvez jeter un oeil sur le trade de pure spéculation (pari type casino), mais prêtez une attention particulière à notre approche (particulièrement recommandée) du trade de niveau « Pro ».

Carvana (CVA) est un titre qui présente des faiblesses. Il se situe dans un secteur qui a souffert de la réduction des dépenses des consommateurs, en raison de la pandémie et des pertes d’emplois. Mais il est aussi fragilisé par une perte de confiance au sein même de l’entreprise.

Cela n’augure rien de bon pour le modèle économique de CVNA et nous en profitons (en particulier avec le trade de niveau « Pro ») pour construire cette belle opportunité de trade à forte probabilité de profit.

Rappelez-vous que nous offrons deux façons de trader une opportunité dans chaque alerte de Crash Speculator.

La première n’est qu’une simple « spéculation ». Il s’agit simplement d’acheter une option de vente directe et c’est très simple à exécuter. Vous pouvez faire davantage d’argent sur ce trade que sur le deuxième, mais c’est aussi plus risqué.

La deuxième transaction est ce que j’appelle une transaction de niveau « Pro », car c’est ainsi que les investisseurs professionnels abordent leurs transactions. Bien qu’elle soit plus compliquée à exécuter, elle a une probabilité de succès beaucoup plus élevée et il limite également votre risque.

Je vous explique tout ce que vous devez savoir ci-dessous.

Comme toujours, n’oubliez pas de passer en revue si besoin notre série de tutoriels figurant en bas d’email. Et vous pouvez aussi commencer à trader avec un compte virtuel pour vous familiariser avec les montages sur options.

Nous vous conseillons vivement de bien vous informer avant de commencer à trader. Un investissement en vous-même est essentiel à la réussite à long terme de l’exécution de nos opérations.

Carvana (CVNA) a répondu à nos critères de sélection pour cette alerte.

Voici donc nos deux types de trades baissiers sur CVNA.

TRADE SIMPLE SPECULATIF

Achetez 1 contrat de l’option de vente CVNA OCT2020 140 P (put sur CVNA d’expiration 16 octobre 2020 et de strike 140 $) à un prix approximatif de 4,90 $.

Sur votre compte de courtage, trouvez l’option sur Carvana  (CVNA) d’expiration le 16 octobre 2020 et de strike 140 $ :

  • Pour info, code boursier : CVNA201016P00140000.
  • Recherchez les options figurant sous le code CVNA.
  • Sélectionnez la bonne date d’expiration : 16 octobre 2020.
  • Choisissez le « strike » de 140 $.
  • Sélectionnez option « put » (option de vente).
  • Sélectionnez le nombre de contrats que vous voulez acheter (je recommande 1 contrat, pour des questions de gestion de risque).
  • Une fois que vous avez sélectionné le bon contrat, cliquez sur « acheter ».
  • Sélectionnez « limit order » (ordre à prix limite). Cela fixe le prix du trade.
  • Utilisez un ordre à cours limité entre le bid (meilleur acheteur) et le ask (meilleur vendeur) du moment.

TRADE PRO

Mon conseil :

Nous ouvrons une position à 4 jambes sur des options d’expiration le 16 octobre 2020 (options mensuelles) :

1) Achetez 1 contrat put CVNA OCT2020 140 P (prix actuel : 4,90$) ;

2) Vendez 1 contrat put CVNA OCT2020 135 P (prix actuel : 4$) ;

3) Vendez 3 contrats calls CVNA OCT2020 230 C (prix actuel : 5,10$) ;

4) Achetez 3 contrats calls CVNA OCT2020 240 C (prix actuel : 4,05$).

Note : Ces opérations effectuées ensemble apportent un crédit net total approximatif d’environ 225 $ au moment de l’initiation du montage.

Comme vous pouvez le voir sur le graphe P&L ci-dessous, les gains s’accumuleront (jusqu’à 725 $) si l’action CVNA baisse.

Profil du trade
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir.

Je vous rappelle que vous pouvez tout à fait augmenter votre position en traitant un nombre d’options multiples de ceux présentés ci-dessus (1/1/3/3 sert de référence, mais vous pouvez faire 2/2/6/6, 3/3/9/9, etc).

Le risque à la hausse est de 2 775 $ et les probabilités mathématiques de finir dans la zone de profit sont très élevées : 87% !

Informations importantes :

Certaines plateformes de trading ne permettent pas de faire le trade à 4 jambes en une seule fois.

Si c’est votre cas, faites-le en deux fois, les calls, puis les puts (ou inversement).

Je vous rappelle que vous devez ajuster votre entrée en position et vous adapter au prix du marché du moment (entre le bid et le ask) pour les options car l’action bouge constamment et les prix ci-dessus sont de ce fait indicatifs.

C’est pour cela qu’il est fortement recommandé d’avoir l’abonnement aux données de marchés des options en temps réel auprès de votre broker.

Soyez par ailleurs assuré que le marché américain est ouvert au moment où vous placez votre ordre (pour avoir un carnet d’ordres reflétant le marché à ce moment et ne pas risquer de placer un ordre non cohérent par rapport au marché).

Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatils et comportent tous des risques. Bien que cette idée de trade soit bien documentée et que le trade est professionnel et à risque maîtrisé, rien n’est garanti. Ne pariez que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas investir tout votre argent dans un seul trade.

Bons trades,

Gaël Deballe

Portefeuille Crash Speculator

 

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