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Allez, on oublie l’Iran !

Par 13 janvier 2020Alertes

« Rien n’est jamais sans conséquences,
En conséquence, rien n’est jamais gratuit. »

– Confucius

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Eh bien, on dirait que les marchés sont revenus en mode « business as usual », en ce début de semaine – avec le retour d’un grand classique : la guerre commerciale sino-américaine…

… Ou plutôt la résolution de ce conflit, avec la signature mercredi d’un accord annoncé à grand bruit. Nous verrons bien si la Chine remplira ses engagements à l’avenir : pour l’instant, les marchés se contentent de grimper, en attente également de la saison des résultats du quatrième trimestre 2019.

00:30 Comment ? Que dites-vous ? « Et la crise iranienne » ?

Oh, ça… Une fois encore, la méthode trumpiste a fait ses preuves : on frappe fort, sans se soucier des conséquences… et puis on recule bien vite.

Philippe Béchade analyse le mécanisme de tout cela dans le dernier numéro de Bechade Confidentiel :

« Une heure après les frappes iraniennes, la Maison Blanche bruissait d’une ‘adresse à la nation’ imminente de Donald Trump, qui venait de convoquer tous ses conseillers militaires.

La majorité des commentateurs – observant la flambée du pétrole au-delà de 65 $ sur le NYMEX et un VIX qui bondissait de 25% – estimaient que ça ‘allait barder’ au cours des prochaines heures et que Téhéran et les mollahs allaient payer très cher ce défi lancé aux Etats-Unis, ce camouflet infligé à Donald Trump, qui les avait pourtant bien avertis des ‘terribles conséquences’.

Mais, au lieu de riposter, Donald Trump a expliqué que les Etats-Unis étaient tellement puissants militairement que la meilleure arme dans la circonstance était… économique.

Cela a grandement réjoui Wall Street qui s’est empressé de battre de nouveaux records absolus, tandis que le baril dévissait de 5,5% à New York, sous les 60 $, moins de 24 heures après avoir fusé au-delà de 65 $.« 

01:15 Si la « raison d’Etat » vous inquiétait, rassurez-vous : désormais, c’est la « raison des marchés » qui prime – et elle garantit que les Etats-Unis… ou en tout cas les Etats-Unis de Trump… n’iront jamais trop loin… ou en tout cas pas volontairement.

Philippe reprend :

« Peut-être que quelques ‘adultes’ présents dans la situation room – d’où Trump suivait en direct l’offensive iranienne – lui ont glissé qu’en cas d’embrasement du Proche-Orient, c’est surtout Wall Street qui risquait de ne pas lui pardonner une initiative désapprouvée par 53% des Américains et 95% des autres pays de la planète. Une perspective bien plus redoutable que la vengeance de Téhéran !

La désescalade des tensions ne se lit pas que dans la prose des commentateurs : Wall Street nous [gratifiait jeudi] d’un nouveau carton plein de records, avec de nouveaux zéniths historiques : 28 988 points pour le Dow Jones – qui tutoie les 29 000 et n’est plus qu’à 3,3% près des 30 000 –, 3 274 pour le S&P 500 et 9 218 pour le Nasdaq, alors que le titre Apple bat un nouveau record absolu à 310,5 $.

Le VIX continue de se détendre fortement, de 6,8%, pour atteindre 12,5, c’est-à-dire son meilleur niveau (plus il est bas, mieux c’est) depuis le 2 janvier ou le 27 décembre 2019. »

L’or a baissé symétriquement, bien entendu… mais pas de panique si vous en avez en portefeuille, bien au contraire. Je dirais que vous pouvez même renforcer vos positions, si le cœur vous en dit : vu le contexte au Proche-Orient et ailleurs, de nouveaux soubresauts sont à prévoir.

Et la prochaine fois, la situation ne sera peut-être pas désamorcée aussi « facilement ».

02:15 Du point de vue du CAC 40, en tout cas, tout cela ne donne pas – pour l’instant – des conditions extrêmement passionnantes, comme l’analyse Gilles Leclerc dans La Bourse au Quotidien :

« [J’en] j’en suis réduit à vous répéter d’une part qu’il n’y a aucune tendance à court terme, et d’autre part qu’il n’y a pas d’inquiétudes à avoir tant que le cap rond des 6 000 points tient.

En revanche, je me dois ici de réitérer l’importance du signal (potentiel et qui n’est pas encore validé) délivré par l’indicateur de tendance MACD. En cas de retournement baissier sur son axe de propagation (la pastille orange sur le graphique ci-après), mieux vaudra couvrir ses positions, quitte à relâcher la couverture au cas où la consolidation ne ‘prendrait’ pas. En tout état de cause, en termes de money management et de trading, cela ne coûte rien de neutraliser son portefeuille dans l’hypothèse de l’apparition d’un signal négatif.« 


CAC40 hebdomadaire
Cliquez sur l’image pour l’afficher en grand.
 

Gilles approfondit l’analyse dans la suite de son article, que vous pouvez retrouver en cliquant juste ici (et si vous avez besoin d’un peu d’aide pour votre trading, c’est par là !).

03:15 Changeons un peu de sujet avec un article que j’ai trouvé fascinant – sans doute à cause de ma formation de traductrice : signé Arthur Toce, il vous explique comment Baidu a pris le dessus sur Google, en matière d’intelligence artificielle, grâce à… la linguistique !

Explication dans Opportunités Technos :

« Google Bert [le langage open source de Google] a un gros défaut. Il ne savait pas lire le mandarin. C’est la raison pour laquelle Baidu a développé ERNIE. Sauf qu’en le développant, ils sont parvenus à rendre ERNIE meilleur que BERT… y compris en anglais !

C’est finalement la complexité du mandarin qui a permis à ERNIE de devenir meilleur que BERT. En chinois, le même idéogramme peut avoir plusieurs sens suivant la manière dont il est associé à un autre. Par exemple l’idéogramme 灵 (líng) peut vouloir dire 灵魂 (línghún), l’âme, ou 机灵 (jīlíng), l’ingéniosité.

Pour parvenir à améliorer cet algorithme, Baidu a masqué aléatoirement 15 % du texte et entraîné l’IA à combler les trous. Grace à ce système d’apprentissage et de compréhension du sens du texte, le labo OpenAI était par exemple arrivé à produire des textes très convaincants.

Baidu est passé de l’idée de masquer 15% des mots aléatoirement à celui de masquer plusieurs mots à la suite et cela a permis d’entraîner l’algorithme au fait de savoir si masquer cette suite de mots avait une importance ou non. C’est ainsi que l’innovation est apparue.« 

Cela ouvre des perspectives vraiment passionnantes, comme l’explique Arthur par la suite – cliquez ici pour en savoir plus.

N’oubliez pas, par ailleurs, que si l’investissement dans les nouvelles technologies vous intéresse, Ray Blanco détecte les meilleures opportunités en la matière dans son service Alerte Innovations : pour le rejoindre, c’est par ici.

04:00 Et puisqu’on en est encore à l’époque des bonnes résolutions… vous avez peut-être résolu, comme beaucoup de monde, de faire un grand rangement pour 2020, histoire d’aborder l’année l’esprit dégagé, dans un cadre de vie net et dépouillé ?

Eh bien, dans Investissements Personnels, Robert Kiyosaki explique que les minimalistes et autres adeptes de la méthode de Mari Kondo n’ont pas forcément raison – surtout en matière financière…

« L’idée selon laquelle les gens pensent que le minimalisme les aidera financièrement est peut-être plus préoccupante.

Un article récent paru dans le U.S. News and World Report évoque ce sujet : ‘par exemple, se débarrasser d’une voiture supplémentaire inutile dans le cadre d’un style de vie minimaliste peut avoir de réels avantages financiers. Non seulement vous n’avez pas à rembourser de prêts automobiles ni à payer de frais d’assurance, mais vous réduisez vos coûts d’entretien, de réparation et de garage’.

En outre, l’auteur suggère d’associer le minimalisme aux principes suivants :

– ‘adopter le minimalisme tout en faisant appel à de bonnes stratégies budgétaires’ (c’est-à-dire réduire les dépenses inutiles) ;
– ‘faire concorder le minimalisme avec vos objectifs à long terme’ (c’est-à-dire épargner et investir dans un plan épargne retraite) ;
– ‘être conscient de ‒ et non terrifié par ‒ l’endettement’ (c’est-à-dire ne pas avoir peur des prêts étudiants et des hypothèques) ;
– ‘appliquer ce même niveau d’attention à votre vie financière’ (c’est-à-dire veiller à bien s’entendre avec son conseiller financier et à gérer correctement ses comptes de placement).

Personnellement, je pense que rien n’est plus déprimant que de réduire les dépenses sur des choses qu’on aime, simplement pour faire des économies. C’est logique pour ceux qui veulent réellement vivre simplement, mais lorsque vous adoptez une philosophie qui ne correspond pas vraiment à ce que vous êtes dans l’espoir d’économiser de l’argent à long terme, ce ne sera que source de souffrance pour vous.« 

Robert vous propose une autre approche du minimalisme et de l’auto-discipline – sans doute plus gratifiante… et plus profitable sur le long terme : tout est expliqué dans la suite de son article.

Sur ce, je vous laisse, je dois aller ranger les placards de la cuisine.



Non, bien sûr – dans ma cuisine, les pulls sont séparés des t-shirts…
 

Excellente soirée, à demain !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes


★★★  Le chiffre du jour  ★★★
32%

C’est le cumul des plus-values engrangées par les lecteurs d’Eric Lewin et de Mes Valeurs de Croissance – en deux positions seulement… et depuis le début de l’année : +21% et +11% ont été débouclés vendredi dernier.

Ce n’est sans doute qu’un début : pour rejoindre Eric sans plus attendre, et profiter de ses prochaines recommandations, cliquez ici !

 

 

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