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Asie, cannabis et immobilier

Par 22 mai 2019Alertes

« L’immobilier ne peut pas être perdu ou volé, et il ne peut pas être emporté. Acheté avec bon sens, payé en totalité et géré avec raison, il est le placement le plus sûr du monde. »

Franklin D. Roosevelt

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Les États-Unis, tout le monde en parle – leur président, leur santé économique, leurs enjeux dans la guerre commerciale

… Alors aujourd’hui, commençons par prendre quelques nouvelles de leur adversaire ; parce qu’après tout, l’état de l’économie chinoise influera considérablement sur les décisions du président dans le conflit qui l’oppose aux États-Unis.

00:30
Eric Lewin s’est penché sur la question dans le dernier numéro de La lettre PEA, et ses conclusions sont sans appel :

« Au vu des dernières statistiques disponibles, la santé de l’économie de l’Empire du Milieu pourrait bien être beaucoup plus dégradée que prévu.

La guerre commerciale que se livrent Pékin et Washington depuis une grosse année, un conflit profond et qui n’est pas terminé, même si pléthore d’investisseurs continuent d’espérer un dénouement rapide, commence en effet à peser sérieusement.

En termes chiffrés, elle pourrait amputer la croissance du PIB de 0,8% cette année. Dans l’hypothèse très plausible d’une généralisation des sanctions douanières américaines à l’intégralité des importations chinoises, l’impact pourrait même atteindre 1,3%.

Dans l’immédiat, les indicateurs au titre du mois clos sont inquiétants. La hausse de 7,2% des ventes de détail, une performance très honorable sur le papier (et qui ferait pâlir d’envie tous les pays de l’Eurozone), est par exemple la plus faible depuis mai 2003. Quant à la production industrielle, elle n’a augmenté que de 5,4%, un point de moins qu’attendu par les économistes les plus pessimistes, dont une progression d’à peine 2,5% dans le secteur privé (+6% s’agissant des entreprises d’État).

D’une manière générale, la Chine est de plus en plus tributaire de sa demande intérieure, une mutation ‘pilotée’ par des pouvoirs publics désireux de déplacer le curseur sur les services. Moyennant quoi, la part de la consommation des ménages dans le PIB chinois est passée en dix ans de 45 à 65%, alors que celle des exportations n’est plus que de l’ordre de 18%.

Au bout du compte, il est plus que probable, même si Pékin peut toujours gonfler les chiffres, que la croissance chinoise s’établira en dessous des 6% cette année.« 

Évidemment, du point de vue français (1,1% de croissance depuis le début de l’année) ou même américain (+3,2% pour le PIB actuellement), il y a de quoi être jaloux… mais pour un pays habitué à des 8% voire plus, et qui fonctionne à flux tendus, le moindre fléchissement peut être fatal.

De quoi, peut-être, justifier l’assurance de Donald Trump – qui considèrerait que la Chine a plus à perdre que les États-Unis ? Rien n’est moins sûr pourtant…

01:00 D’autant qu’il n’y a pas que la guerre commerciale, dans la vie. La faiblesse de l’Empire du Milieu a des répercussions dans le reste du monde, à commencer par l’Asie, bien entendu.

Dans La Bourse au Quotidien, Philippe Béchade notait des tendances inquiétantes dans la région :

« Je note que la croissance du PIB singapourien, considéré comme un indicateur avancé de la santé de l’économie mondiale, avait ralenti à +2,2% au troisième trimestre 2018, puis à 1,9% au quatrième… et elle ne serait plus que de +1,2% au 1er trimestre 2019 (le pire score depuis 2009). Un chiffre très en-deçà du bas de la fourchette (fin 2018) de 1,5% à 3,5% anticipé par le ministère du Commerce et de l’Industrie singapourien.

La cité-État est victime d’une chute de la demande en produits électroniques et d’ingénierie bien plus sévère qu’anticipé.

Mais un cas isolé ne fait pas une tendance… alors jetons un oeil sur la croissance en Thaïlande, un marché émergent d’Asie très lié aux exportations vers les États-Unis, avec de faibles coûts de production (inférieurs à la Chine) : son PIB a également ralenti vers 3% en début d’année au lieu des +3,5 à +4,2% anticipé par le gouvernement, la croissance des exportations thaïlandaises devrait atteindre seulement 0,5 à 1% cette année, son taux le plus bas depuis quatre ans. »

Si vous avez des valeurs asiatiques en portefeuille, assurez-vous de leur solidité… et n’hésitez pas à faire un brin de ménage si nécessaire. Philippe peut d’ailleurs vous aider à arbitrer entre vos divers investissements (et vous en recommander de nouveaux, au passage) : tout est là.

02:00 Quittons maintenant les rivages du Pacifique pour nous intéresser à un secteur en pleine explosion… et qui pourrait représenter une belle alternative à des investissements plus traditionnels, en ces temps d’incertitude.

Il s’agit du cannabis légal, que nos spécialistes surveillent de près depuis quelque temps déjà. Les opportunités s’y multiplient ; en gardant fermement en tête qu’il s’agit d’investissements spéculatifs et non de valeurs de « fond de portefeuille », il y a sans doute de beaux coups à jouer.

Ray Blanco nous en dit plus dans Opportunités Technos :

« Le secteur du cannabis légal n’en est qu’à ses débuts. Mais à mesure qu’il acquiert de la maturité, nous allons assister à un certain nombre de changements.

L’une des plus considérables d’entre elles – et que nous constatons dès à présent – est une énorme recrudescence des fusions-acquisitions.


Graphique acquisitions cannabis

Au cours de l’année qui vient de s’écouler, nous avons assisté à un certain nombre de fusions-acquisitions, dans l’univers du cannabis légal. Il s’agit notamment de ces opérations majeures conclues entre Constellation Brands (NYSE : STZ) et Canopy Growth Corp. (NYSE : CGC) ainsi qu’entre Molson Coors (NYSE : TAP) et Hexo Corp. (NYSE : HEXO).

Et plus récemment, l’accord à 1,8 Md$, conclu entre Altria Group (NYSE : MO) et Cronos Group (NASDAQ : CRON) a fait les gros titres.

La démarche d’Altria, l’entreprise derrière Marlboro – qui a accepté de prendre une participation dans Cronos de 45 %, ce qui représente 1,8 Md$ –, prouve d’autant plus que cette tendance aux fusions-acquisitions va être énorme, à l’avenir. L’intérêt du grand public pour les positions axées sur le cannabis légal poursuit sa progression. »

Au passage, les fusions-acquisitions ont le vent en poupe dans d’autres secteurs également – et elles ouvrent des perspectives spectaculaires pour qui sait les détecter à temps : cliquez ici pour découvrir comment les exploiter efficacement.

03:00 Revenons-en au cannabis et aux explications de Ray :

« Et je ne suis pas le seul à voir ce qui s’annonce. En fin d’année dernière, j’ai eu la chance de pouvoir m’entretenir avec Derek Peterson, le P-DG du producteur de cannabis légal Terra Tech.

Peterson remarque que les grands acteurs du secteur du cannabis légal s’orientent principalement vers les acquisitions verticales.

Cela signifie que les sociétés spécialisées dans le cannabis légal prennent des participations dans des entreprises susceptibles d’améliorer l’efficacité de leurs propres processus.

Un grand nombre de producteurs souhaitent racheter une entreprise spécialisée dans les produits comestibles, une des tendances dont les parts de marché ne cessent de gagner du terrain. Un acteur majeur de la commercialisation du cannabis médical souhaite racheter un distributeur, ou bien un cultivateur de fleurs (les fleurs concentrent les principes actifs du cannabis). Et c’est aussi le cas d’un fabricant de CBD.

Ces acquisitions reflètent une démarche intelligente, de la part des sociétés du secteur du cannabis légal. Et ce sont ces entreprises qu’il faut cibler si vous êtes un investisseur.« 

Ray vous donne quelques critères à respecter pour vos investissements dans la suite de son article, que vous pouvez lire ici.

Et si vous voulez pousser vos connaissances un peu plus loin, je vous conseille de suivre les recommandations de Ray – qui a fondé un service complet pour profiter de l’envolée du cannabis légal : cliquez ici pour en savoir plus.

04:00 Terminons avec un petit peu d’immobilier, histoire de varier les plaisirs : aujourd’hui, nous nous intéressons à l’immobilier locatif (une excellente source de revenus complémentaires)… pour tenter d’en déjouer l’un des pièges, le cash squeeze. Explications dans la lettre De zéro à la liberté financière :

« Le point sur lequel il faut faire particulièrement attention, c’est que les intérêts d’emprunt inclus dans le calcul des charges […] ne sont pas stables au cours du temps.

Par exemple, si vous empruntez 100 000 € sur 20 ans pour un taux de 2,20%, assurance comprise, vous aurez des échéances de prêt d’un montant de 515 € par mois.

La première échéance tombe. Elle est constituée de 183 € d’intérêts déductibles du résultat et 332 € de capital remboursé.

À la moitié du prêt, l’échéance sera constituée de 102 € d’intérêts et 413 € de capital.

La dernière échéance sera constituée d’1 € d’intérêt et 514 € de capital.

Vous comprenez qu’au bout d’un moment, vous risquez de vous retrouver avec un cash-flow négatif.

C’est notamment le cas lorsque votre investissement est ‘à l’équilibre’ en début de prêt, c’est-à-dire avec un loyer égal ou proche du montant de votre échéance.

En effet, vous vous acquitterez des impôts fonciers et d’un peu d’impôt sur le résultat. Les années s’écoulant, à mesure que les intérêts d’emprunt déductibles baisseront, votre résultat final (celui qui sera imposé) va croître.

Ainsi, quand bien même les revenus réels de votre bien immobilier n’augmentent pas, la fiscalité, elle, si !

L’étau se resserre donc… Et c’est la catastrophe pour l’investisseur qui n’aurait pas anticipé. Il finit par devoir prendre un crédit pour pouvoir payer ses impôts et peut même en venir à vendre son bien dans la précipitation (ce qui rime généralement avec mauvaise affaire). Ce scénario est malheureusement très courant.

Pour éviter cet écueil, il faut impérativement viser des biens à fort rendement et optimiser sa fiscalité. Dans le prochain article, je vous donnerai trois méthodes pour éviter le cash-squeeze. »

Si vous voulez recevoir le prochain article en question, inscrivez-vous à cette nouvelle lettre simplement en cliquant ici. Elle est entièrement gratuite… et notre spécialiste vous offre en prime un rapport spécial immobilier pour vous souhaiter la bienvenue.

Excellente soirée, et à demain !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

★★★  Le Chiffre du jour  ★★★


24 mai 2019

C’est la date où cette émission financière exclusive, avec Eric Lewin en invité spécial, disparaîtra définitivement.

Ne la manquez pas : Eric vous y dévoile une stratégie inédite qui pourrait vous rapporter des gains à trois chiffres en seulement quelques séances boursières !

Cliquez ici pour la visionner dans son intégralité.

 

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