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Cannabis et raisin sec

Par 25 juillet 2019Alertes

« L’aiguillon de la chaleur, comme un trait de guêpe, irrite. »

Jules Michelet

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Votre correspondante, qui a un sens du timing impeccable et peur de rien, a décidé de caler un rendez-vous à l’extérieur aujourd’hui, en plein pic de canicule, au lieu de rester calfeutrée à l’ombre d’un ventilateur.

De quoi vérifier par moi-même le temps d’exposition au soleil nécessaire pour se transformer en raisin sec !

 

Raisins secs

 

Je vous dirai demain les résultats de cette intéressante expérience… mais en attendant, l’édition du jour sera plus concise qu’à l’ordinaire, pour des raisons d’organisation.

00:30 Commençons par un petit état des lieux de la Zone euro, fourni par Philippe Béchade dans La Bourse au Quotidien – et les nouvelles ne sont pas franchement bonnes :

« Selon l’enquête mensuelle d’IHS-Markit, l’indice PMI composite de l’Eurozone se dégrade de 52,2 en juin vers 51,5 au mois de juillet.

Aucun secteur n’est épargné mais le ralentissement le plus brutal se situe au niveau de l’industrie avec un PMI manufacturier en repli de 47,6 vers 46,4.

Le flash PMI des services s’en sort un peu mieux avec un effritement de 53,6 vers 53,3.

La ‘bonne surprise’ est que ces trois replis correspondent très exactement aux anticipations des économistes, une sagacité et un carton plein de bonnes anticipations assez rare pour être souligné. »

Les signaux d’inquiétude se multiplient et s’accélèrent : il est vraiment temps de commencer à envisager de passer en mode « prudent » pour vos investissements – Philippe Béchade et Gilles Leclerc ont des recommandations en la matière dans le dernier numéro de Béchade Confidentiel, disponible ici.

01:15
Et si vous croyez encore à l’efficacité des remèdes des banques centrales pour nous tirer durablement d’affaire… cet article de Bruno Bertez dans La Chronique Agora vous expliquera pourquoi c’est une illusion – et pourquoi il vaut mieux mettre en place dès maintenant des stratégies de couverture efficaces.

Analyse :

« Face aux cycles de baisse des taux et de stimulation du crédit, les réactions sur les marchés sont immédiates et peu nuancées : c’est la hausse.

On se retrouve en raccourci devant le problème de toute la stimulation de la période post-crise – à savoir que les cadeaux monétaires produisent un effet immédiat, puissant, haussier sur les prix des actifs financiers… mais un effet retardé, faible et de courte durée sur les économies réelles.

Cela a pour conséquence d’ancrer la divergence entre d’une part l’évolution des marchés, en hausse rapide et cumulative, et d’autre part l’évolution de la sphère réelle, médiocre, peu vigoureuse.

La surévaluation augmente à chaque fois, et avec la surévaluation augmente aussi la fragilité ! On a beau faire des rachats d’action pour bétonner ‘la valeur’ du capital, le système se fragilise du côté du crédit et du côté des dettes de qualité douteuse.

Bref, les primes de risques comprimées par la création de crédit et le laxisme ne reflètent plus du tout l’état général de l’économie. Ce ne sont plus seulement les taux qui ne sont pas à leur prix, ce sont également les primes de risque.

On peut avancer une image : les marchés prennent l’ascenseur et l’économie réelle prend l’escalier.

Il n’y a jamais rattrapage. »

02:15 Une bonne nouvelle quand même pour terminer ! Nous nous intéressons depuis des mois à un secteur présentant de nombreux atouts qui pourraient lui permettre d’aller loin… voire de sortir gagnant d’une crise, si elle se produit : le cannabis.

Implanté dans l’économie réelle, avec un marché gigantesque et de belles perspectives, le cannabis légal offre un potentiel impressionnant pour les investisseurs – et les choses bougent de plus en plus en sa faveur, avec une nouveauté de taille dont nous parle Ray Blanco dans Opportunités Technos :

« Le 17 juillet, un groupe issu des deux partis de la Chambre des représentants a présenté le Medical Marijuana Research Act de 2019 [NDLR : loi sur le cannabis à des fins de recherche médicale].

Cette loi modifierait le Controlled Substances Act [NDLR : loi américaine sur la drogue, notamment la fabrication, l’importation et la distribution de certaines substances] pour offrir un processus totalement distinct aux scientifiques qui souhaitent mener des recherches médicales sur le cannabis.

En ce moment, seul un site de lUniversité du Mississipi est autorisé, légalement, à fournir le secteur de la recherche.

C’est un problème, car même si l’Université du Mississipi a augmenté sa production, elle est dépassée par la demande (seuls 20 chercheurs ont obtenu du cannabis provenant de ce site l’an dernier), et les 27 souches de cannabis qui y sont cultivées sont limitées, par comparaison à ce qui est commercialisé dans les Etats où le cannabis a été légalisé d’une façon ou d’une autre.

Même si la DEA a déclaré qu’elle allait ouvrir la porte à davantage de cultivateurs autorisés à produire pour la recherche médicale, elle traîne des pieds et n’a accompli aucun progrès en vue d’augmenter les quantités de cannabis destinées à la recherche. »

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

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