Skip to main content

C’est pas du gâteau

Par 20 mai 2019Alertes

« Du pain en temps de paix est meilleur que du gâteau en temps de guerre ».

– Proverbe slovaque

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 « Ben non mais là… Huawei… ils sont en train de se faire démolir, hein ».

Le constat que faisait mon collègue Edern Rio lors d’une réunion de la rédaction aujourd’hui était implacable ; il reflète cependant assez bien la réalité que doit affronter le géant chinois depuis que Trump l’a dans le collimateur.

Personnellement, je suis d’avis que la Chine n’a pas dit son dernier mot en la matière… mais il est vraiment difficile de voir comment elle va pouvoir retourner la situation.

Il faut dire aussi que les enjeux sont de taille. La « sécurité » n’est que la pointe de l’iceberg ; sous la surface se livre une sanglante bataille pour la domination de LA révolution technologique qui s’annonce, la 5G ?

00:45 Etienne Henri fait un petit coup de projecteur sur la question dans Opportunités Technos, détaillant la stratégie américaine… qui semble pour l’instant porter ses fruits :

« Dans un premier temps, les équipementiers chinois ont été désignés comme étant à la solde de Pékin, et l’administration [américaine] n’a eu de cesse de multiplier les obstacles législatifs pour empêcher les opérateurs de télécommunication américains d’acheter leurs appareils.

A l’international, ce lobbying anxiogène s’est avéré efficace puisque même l’Europe exprime désormais sa méfiance face aux solutions asiatiques. Il semblerait que le Vieux Continent s’oriente vers des règlementations sévères plutôt que vers une interdiction totale, mais le mal est fait : grâce à Washington, la confiance envers Huawei et ZTE est définitivement brisée« .

01:30 Résultat : le gâteau de la 5G, qui semblait coupé, arrangé et distribué… est en train de connaître en réalité de profonds bouleversements – au bénéfice (pour l’instant) des entreprises européennes. Etienne continue :

« […] Au niveau économique, les enjeux sont clairs. Avant la passe d’armes entre l’administration américaine et les constructeurs chinois, les opérateurs téléphoniques occidentaux (aux Etats-Unis comme en France) penchaient pour les équipements asiatiques. Huawei devait être le grand gagnant de la course à la 5G avec ses offres clé en main, couvrant l’ensemble des besoins en infrastructures terrestres.

Nokia (FI0009000681 – NOKIA) et Ericsson (US2948216088 – ERIC) semblaient contraints à jouer un rôle secondaire et à grappiller des miettes de marché sur quelques équipements de niche. Les choses ont bien changé, et les contrats pleuvent désormais sur les entreprises européennes.

En Italie, Wind-Tre a écarté ZTE et a signé un contrat de 600 M€ avec Ericsson. Aux Etats-Unis, Ericsson et Nokia ont signé conjointement un contrat de 3,5 Mds$ avec T-Mobile. D’autres pays leur emboîteront le pas : l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Japon ont annoncé leur intention d’écarter les constructeurs chinois de leurs appels d’offres ».

Pour lire l’intégralité de l’analyse d’Etienne, c’est par ici.

La 5G est l’un des secteurs que nous suivons de très longue date… et nous allons continuer de le faire, parce que les perspectives de gain sont spectaculaires, si la technologie se révèle à la hauteur des attentes.

Les lecteurs de NewTech Insider ont d’ailleurs plusieurs positions 5G en portefeuille, avec déjà des gains latents de 14,11% ou encore 52,79% : si vous voulez plus d’informations, cliquez ici.

02:30 Tout de même, le sort de Huawei est à prendre au sérieux, au-delà de ses conséquences sur le seul secteur de la 5G. La politique commerciale américaine de ces derniers mois marque un virage important, à surveiller de très près… car même les alliés « traditionnels » des Etats-Unis ne sont pas à l’abri.

Bill Bonner dans La Chronique Agora :

« La Chine fournit aux Américains des produits bon marché depuis près de 40 ans… alors que les barrières commerciales baissent progressivement. Soudain, le commerce avec la Chine est inacceptable… et partout dans le monde, les Etats-Unis jouent des coudes.

Foreign Policy rapporte :

‘Dans une nouvelle hausse des tensions transatlantiques, les navires européens impliqués dans la construction d’un pipeline de gaz controversé, allant de la Russie à l’Allemagne, pourraient être soumis à des sanctions américaines selon une nouvelle loi bipartisane qui sera présentée au Sénat US dès lundi’.

Jusqu’alors, l’Allemagne pouvait décider par elle-même où elle achèterait son carburant. Qu’est-ce qui a changé ? Est-ce encore Trump qui ‘fait du Trump’ ? Non.

Foreign Policy à nouveau : ‘Si Trump s’est heurté aux démocrates comme aux républicains sur la gestion des relations avec la Russie, il y a à Washington une considérable opposition bipartisane au projet Nord Stream 2’. »

Trump a eu beau reporter les sanctions promises au secteur automobile européen… les relations transatlantiques ne sont pas au beau fixe. Restons attentifs

03:30 Enfin, me direz-vous, il y en a au moins un qui est content, là-dedans, c’est le peuple américain (oui, je sais, cela fait plus qu’un – cela fait 327 millions et des poussières, plus précisément, mais on va dire qu’il s’agit là d’une licence poétique).

Philippe Béchade  nous apprend en effet dans La Bourse au Quotidien que les ménages américains ont le moral au beau fixe :

« L’indice de confiance des consommateurs de l’université du Michigan (Index of Consumer Sentiment) se réveille brutalement d’une longue léthargie au mois de mai, passant de 97 (sa moyenne sur les 28 précédents mois écoulés depuis l’investiture de Donald Trump) à un spectaculaire score de 102, contre 99 anticipé.

Pour rappel, l’ICS (Index of Consumer Sentiment) était resté figé entre 95 et 99 durant 21 des 28 derniers mois écoulés« .

Avec des consommateurs aussi fermement confiants… il se pourrait que l’activité se maintienne… et que les marchés boursiers en profitent : la hausse est-elle en fait partie pour durer pendant encore quelques temps ?

04:30 Pour vous aider à en profiter pleinement, en tout cas, je vous conseille le dernier numéro des Dossiers d’Altucher – où James Altucher vous livre son « kit de l’investisseur » complet.

Petit extrait :

« La plus grande erreur commise par les investisseurs consiste à brader des actions d’excellentes sociétés. J’ai vu ce genre de choses se produire en période de marché baissier en 2000, 2001-2002 et en 2008-2009.

Rappelez-vous, le cours de fabuleuses entreprises peut chuter de 30%, 40%, voire 50%, parfois, lors de ces terribles phases baissières. Et ces chutes de cours se produisent souvent alors que les entreprises continuent de faire progresser leurs bénéfices, et qu’elles vous versent toujours un gros dividende pour vous en distribuer une partie.

Rappelez-vous :  les cours décrivent des hauts et des bas, et non des hauts ou des bas. L’astuce consiste à profiter des accès de volatilité et à ne pas avoir peur au point de brader vos actions.

Imaginez qu’en déambulant dans un magasin d’alimentation vous constatiez que les pommes Gala coûtent 10 $ la livre, alors qu’elles valaient 1,19 $ la livre une semaine plus tôt. Est-ce que vous achèteriez ces pommes à 10 $ aujourd’hui ? NON ! Vous attendriez que le prix retombe à un niveau plus raisonnable, avant d’en acheter.

A présent, imaginez que le directeur du magasin a également fait baisser le prix d’un filet de bœuf de qualité supérieure à 1,50 $ la livre alors qu’il était à 22,50 $ la semaine précédente.

Est-ce que vous rempliriez votre caddie avec cette viande ? Bien évidemment ! Car vous êtes un consommateur avisé qui a compris la valeur d’un dollar, et vous savez à quel point il est important d’acheter des produits de qualité lorsqu’ils sont en promotion !« 

Ajoutez à cela la meilleure stratégie d’investissement que vous puissiez mettre en place, une liste de recommandations d’ouvrages indispensables et d’autres conseils affûtés… et vous aurez tous les atouts en main pour rendre votre investissement boursier plus intéressant, plus sûr – et bien entendu plus profitable !

Pour recevoir ce numéro d’anthologie (que je vous recommande franchement), cliquez ici.

Excellente soirée, et à demain.

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

★★★  Le chiffre du jour  ★★★

100 €
… En à peine trois heures : c’est ce que vous auriez pu engranger grâce à la recommandation de Mathieu Lebrun sur le Nasdaq 100 !Pas mal, non ? Et si vous aviez misé un peu plus – disons 3 000 € au lieu de 1 000… ce sont 300 € qui seraient venus enrichir votre portefeuille.

Ne manquez pas la prochaine alerte de Mathieu — et les gains potentiels qui vont avec : tout est expliqué ici.

FERMER