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« C’est pas nous, c’est les Chinois »

Par 6 mai 2019Alertes

« Il faut commencer par se corriger soi-même avant de vouloir corriger les autres. »
Proverbe chinois

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Mauvaise journée pour les marchés boursiers aujourd’hui, suite à un tweet dont « le Donald » a le secret : la guerre commerciale avec la Chine pourrait reprendre. Le secrétaire américain au Trésor Steve Mnuchin a beau avoir déclaré que les entretiens avaient été fructueux, Donald Trump s’est plaint que les choses vont trop lentement, les Chinois cherchant à « renégocier ».

Résultat, une hausse des taxes douanières à venir sur certains produits chinois… et des marchés en berne, évidemment.

Qu’ils se consolent : cela fait un prétexte tout trouvé pour la Fed – déjà franchement peu sûre d’elle –, lui permettant de garder la face (« c’est pas nous, c’est les Chinois ! ») tandis qu’elle plie face au président américain.

Il n’y aura pas de resserrement monétaire cette année : tant pis pour l’économie réelle… et tant mieux pour les 1%.

00:30
Bill Bonner en parle mieux que moi dans La Chronique Agora :

« Le ‘Pivot Powell’ a mis fin au programme de pseudo-resserrement de la Fed. Le président de la Fed, paniqué par le déclin du marché fin 2018, a annoncé qu’il n’y aurait pas de hausses de taux cette année.

Normalement, la politique de la Fed laisse les marchés corriger. À présent, il ne fait aucun doute que la Fed ne permettra pas une correction boursière.« 

 

Allez, ayons une petite pensée apitoyée pour Jerome Powell qui, il faut l’admettre, est en fâcheuse posture, pris qu’il est entre le marteau d’un président américain qui sait ce qu’il veut… et l’enclume de conditions économiques bien contrariantes.

Bill Bonner poursuit :

« [Donald Trump] est déjà au travail, à l’avant-garde… préparant le public à accuser la Fed de l’inévitable explosion… et poussant la Réserve fédérale vers des politiques monétaires encore plus insensées […].

Voici un tweet récent de la Maison Blanche :

‘La Chine relance beaucoup son économie tout en maintenant les taux d’intérêts bas. Notre Réserve fédérale n’a pas arrêté d’augmenter les taux alors que l’inflation est très basse, et a institué une très grosse dose de resserrement quantitatif. Nous pourrions nous envoler comme une fusée si on baissait les taux, genre d’un point, et qu’on faisait de l’assouplissement quantitatif. Oui, on s’en sort très bien avec les 3,2% de PIB, mais avec notre inflation magnifiquement basse, nous pourrions battre des records majeurs &, en même temps, faire que notre Dette Nationale commence à paraître petite !’

Bref, le président pense qu’il faut plus de relance ! ‘Genre d’un point’…

Une chose devient claire. En dépit des efforts de Donald Trump pour paraître spontané et erratique, il est en fait très prévisible.

En matière de finances, il préférera toujours de l’argent plus facile, des taux plus bas, des dépenses plus folles et des déficits plus profonds.« 

 

01:30 Une telle politique est sans doute idéale lorsque l’objectif est d’être réélu à horizon d’un an ou deux. Lorsqu’il s’agit du bien de l’économie, en revanche… peut mieux faire.

Jim Rickards aborde tout cela dans le dernier numéro de sa lettre, Intelligence Stratégique :

« Des abaissements de taux sont peu probables, mais même une pause prolongée sur la voie du relèvement, associée à la fin du QT, pourrait suffire à empêcher l’économie d’entrer en récession. Les marchés actions devraient continuer à opérer leur rally malgré des valorisations historiquement élevées. Avec cette dynamique à l’oeuvre, la voie vers une réélection de Trump en 2020 semble dégagée… mais il y a un problème.

Les conséquences à long terme sont plus perturbantes. Une politique monétaire accommodante ne contribuera en rien à ce que la Fed sorte de ses perpétuelles manipulations de marché. La hausse de l’évaluation des actifs peut se transformer en bulles d’actifs, lesquelles peuvent éclater et provoquer une récession ou une crise, indépendamment des fondamentaux économiques.

Même si la Fed mène une politique accommodante, ce ne sera pas suffisant pour compenser les tendances mondiales à la désinflation ou à la déflation provoquées par la démographie, l’endettement et les technologies. Si une récession survenait, la Fed serait incapable d’aider l’économie à en sortir car elle n’aurait pas suffisamment relevé les taux, ou réduit son bilan, pour faire comme en 2008.

En attendant, Trump obtiendra peut-être les cours et la croissance qu’il souhaite, mais cela ne fera que poser d’autres problèmes à l’avenir. »

 

02:15 Mais Donald Trump l’a dit lui-même : « [lorsque la crise de dette éclatera], je ne serai pas là. » Les conséquences à long terme lui importent peu ; l’essentiel, c’est de tenir jusqu’en 2024 !

Malheureusement, n’étant pas un milliardaire à la tête de la plus grande puissance mondiale, vous n’avez pas tout à fait les mêmes options de repli que M. Trump. Jim termine donc en donnant quelques recommandations pour la protection de vos actifs – une protection qui pourrait se transformer en jolis gains alors même que les choses s’enveniment :

« Nous recommandons toujours d’allouer des compartiments de votre portefeuille aux liquidités, aux bons du Trésor américains, à l’or et à des actions soigneusement sélectionnées. En cas de récession, il est probable que les leaders politiques (y compris Trump) exerceront encore plus de pression sur la Fed pour qu’elle stimule l’économie.

L’idée répandue, chez les investisseurs et détenteurs de dollars du monde entier, selon laquelle la Fed est indépendante du Trésor américain, serait [alors] remise en question. La demande en faveur de l’or et des actions liées à l’or augmenterait considérablement.« 

 

Quelles actions précisément… et quel or ? Jim vous donne les réponses ici.

03:00 Allez, ne voyons pas tout en noir : si Donald Trump réussit son pari… si tout tient jusqu’en 2024 (voire au-delà)… il y aura encore de nombreux « jolis coups » à jouer pour un investisseur individuel. Des coups assez jolis, même, pour vous aider à voir venir lorsque la situation se gâtera.

Zach Scheidt abordait l’un d’entre eux dans Investissements Personnels :

« En 2017, les casinos américains ont gagné 40 Mds$, grâce aux joueurs… C’est le record absolu sur un an. Les chiffres de 2018, encore inconnus, seront probablement encore plus élevés.

Mais vous savez probablement pourquoi, désormais : c’est ce que l’on appelle ‘l’effet de richesse’.

Les Américains profitent d’un contexte où le taux d’emploi et les salaires sont élevés, alors que la fiscalité et les prix sont bas. Alors ils sont plus enclins à dépenser un peu plus pour gagner le jackpot.

Et ceux qui ne jouent pas veulent bien dépenser un peu plus en produits de luxe, expériences et divertissements.

Aujourd’hui, les casinos offrent largement tout cela : le jeu, les boutiques de luxe, la gastronomie, des spectacles exceptionnels, des spas luxueux, des attractions high-tech, etc.

Vous pouvez donc passer un super moment en famille, dans l’un des multiples casinos existant dans tous les États-Unis, sans parier un seul cent.

En fait, il y a une telle concurrence que les casinos doivent travailler dur pour attirer les clients. »

 

03:45 Or il existe un moyen détourné de profiter de cette manne – sans avoir besoin d’aller risquer votre argent aux tables de black jack ou de roulette ! Il s’agit d’investir, non pas dans les actions de sociétés cotées en Bourse, mais bel et bien de devenir « propriétaire » d’un casino – ou plutôt d’une petite part des murs d’un casino, par le biais d’un REIT.

Zach Scheidt explique cela en détails dans son article – vous pouvez le retrouver ici. Je voudrais juste vous livrer la conclusion, afin que vous vous rendiez compte de tout l’intérêt de ce placement :

« Bien entendu, le REIT [et ses investisseurs] perçoit régulièrement les loyers du casino. Le bail triple net diminue les coûts. La seule chose que font les REIT, pour la plupart, consiste à encaisser des loyers et à rechercher de nouveaux casinos avec qui faire affaire.

Pourtant, très peu de REIT se spécialisent dans les casinos.

J’ai sélectionné pour vous les trois meilleurs d’entre eux, qui ont récemment conclu des accords impressionnants en très peu de temps. Et ils offrent le type de redistribution devant lequel les investisseurs en quête de rendement peuvent se pâmer.

Je les révèle en exclusivité dans le Rapport spécial offert actuellement dans le cadre de la lettre confidentielle Le Nouveau Rentier, que je coécris avec Yann Boutaric. »

Le rapport en question est offert… et ce n’est pas tout : cliquez ici pour plus d’explications.

04:30 Pour terminer, changeons complètement de domaine : je vous invite à petite séance de révision avec Florian Darras, dans Opportunités Technos.

Pour pas mal de monde, les termes « Bitcoin » et « blockchain » semblent interchangeables… or ce n’est pas vraiment le cas ! Florian revient sur ces notions clés, histoire de mieux comprendre à quoi vous avez affaire, si d’aventure vous vous intéressez aux cryptomonnaies :

« La blockchain est comme une sorte de grand registre dans lequel des informations sont inscrites dans des blocs se succédant. Chaque bloc contient des données qui y sont regroupées et vérifiées. Une fois validés, ils sont ensuite reliés à la chaîne de transactions des blocs précédents.

Cette base de données est enregistrée de façon permanente et distribuée avec transparence sur un réseau. Elle peut être utilisée en logistique, pour la traçabilité de produits (aliments, produits de luxe pour lutter contre la contrefaçon, etc.). Attention par contre : ce réseau peut être privé. La transparence est alors limitée aux acteurs ayant la permission d’y accéder (on parle de réseau permissioned).

Une blockchain peut exister sans cryptomonnaie. C’est alors une base de données ‘qui à strictement parler ne désigne rien de plus qu’un format de fichier informatique popularisé par le système Bitcoin, mais n’est qu’un modèle abstrait capable d’être utilisé par une multitude d’applications dans n’importe quel environnement, au service de n’importe quelle idéologie’, précise Gérard Dréan, spécialiste de la question.

L’aboutissement de certaines caractéristiques capitales sont permises grâce à une crypto. Le principe d’infalsifiabilité, de non double-dépense, de décentralisation, d’anonymisation par exemple, sont des apports majeurs rendus possibles par les cryptomonnaies. La cryptomonnaie est indispensable pour inciter à œuvrer positivement au réseau (mineurs rétribués pour leur activité de validation des transactions, etc.).

Au surplus, un réseau comme celui du Bitcoin ne nécessite pas de permission – permissionless dans le jargon – ainsi, n’importe quel être humain sur Terre qui dispose d’un ordinateur et d’une connexion Internet peut y accéder et l’utiliser ! »

 

Un article d’utilité publique, à découvrir juste ici.

Très bonne soirée, à demain !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

★★★  Le Chiffre du jour  ★★★


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