Skip to main content

Cette algue va vous sauver la vie

Par 27 mars 2019Alertes

« L’inflation est une maladie dangereuse et parfois fatale. »

Milton Friedman

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 La citation du jour n’a pas été difficile à trouver – l’inflation a fait (et fera) couler beaucoup d’encre… mais on s’accorde généralement à dire que, si un peu d’inflation ne nuit pas, trop d’inflation peut se révéler fatal.

Pas pour tout le monde, cependant, explique Bill Bonner dans La Chronique Agora. Lorsque les gouvernements ont trop fait marcher la planche à billets et que leurs excès les rattrapent, ce sont généralement toujours les mêmes qui écopent… et autant vous dire que ce ne sont pas ceux qui hantent les couloirs du pouvoir.

Bill nous donne l’exemple de l’Argentine, notant que bon nombre des économies occidentales pourraient subir le même destin dans les années qui viennent :

« L’inflation atteindrait jusqu’à 100% [en Argentine] selon l’estimation de Steve Hanke [les chiffres officiels la mettent à 50% environ, ndlr.]. Le PIB devrait chuter de 6% environ cette année. C’est une catastrophe économique et financière.

Graphe Taux d'inflation en Argentine

Taux d’inflation en Argentine

Qui paie ? Pas les riches… qui mènent encore grand train à Buenos Aires. Pas les pauvres – ils n’ont rien à perdre. Pas les initiés, escrocs et compères qui vivent aux crochets du gouvernement ; les autorités dépensent encore de l’argent.

Qui est-ce qui reste après ça ?

Les retraités, les consommateurs, les contribuables, les commerçants – et tous les gens qui font tourner l’économie gagnant-gagnant. En fin de compte, la dette gouvernementale est toujours, dans les faits, un transfert de l’économie réelle gagnant-gagnant vers le système gouvernemental gagnant-perdant.

Même lorsque les autorités promettent d’indexer les salaires et les allocations à l’inflation… il y a toujours un délai, sans parler de la comptabilité factice. Il en résulte exactement ce à quoi on pouvait s’attendre : c’est le travailleur moyen qui paie. »

Si vous nous lisez, il y a de fortes chances que vous ne fassiez pas partie des initiés et compères… et donc que vous soyez parmi les victimes potentielles du délitement du système.

Heureusement, vous pouvez tout à fait prendre les choses en main à votre niveau, et assurer votre épargne et vos investissements contre les mauvaises décisions gouvernementales : quelques mesures simples et concrètes vous aideront à vous protéger, comme vous le verrez ici.

01:00 Inflation, dette… ces dangers ne concernent pas uniquement les continents américain et européen. Comme l’explique Jim Rickards dans la dernière alerte d’Intelligence Stratégique, la Chine est tout aussi concernée :

« Alors que les inquiétudes concernant un futur défaut sur la dette américaine grandissent, les Chinois s’embarquent dans des défauts massifs à l’heure actuelle.

Cet article indique que les défauts s’accélèrent en Chine. Ils proviennent du secteur des entreprises et concernent aussi bien des obligations libellées en dollar qu’en monnaie nationale. Mais, aussi considérables soient-ils, ces défauts ne représentent que la partie visible de l’iceberg, par rapport à ce qui va arriver.

La dette chinoise est structurée comme un colossal système de Ponzi selon lequel une société émet une obligation, puis prête cet argent à une filiale, laquelle le prête à une autre filiale, et ainsi de suite, dans une démarche de ‘cavalerie’. Cela signifie que si une seule de ces sociétés fait défaut, tout le reste de la chaîne fait défaut, car les filiales seront incapables de rembourser leurs prêts aux sociétés mères tout en haut de la chaîne alimentaire.

La Chine est prise entre le marteau et l’enclume.

D’un côté, Pékin doit resserrer sa politique monétaire et restreindre le crédit afin d’éviter que ne s’emballent ses bulles d’actifs et les défauts sur dette potentiels.

D’un autre côté, la Chine a besoin de nouvelles dettes pour refinancer celles qui sont anciennes, et soutenir la valeur des actifs qui dépend de l’effet de levier.

Si l’Empire du Milieu resserre trop, cela provoquera une vague de défauts. Mais si la Chine ne resserre pas assez, elle laissera les bulles boursières et immobilières gonfler au point que des effondrements de marché seront inévitables. La banque centrale chinoise a peut-être suffisamment d’actifs pour renflouer les banques prêteuses, mais ce sauvetage videra sérieusement ses réserves de devises fortes, lui laissant peu de munitions pour défendre le cours croisé du yuan par rapport au dollar. »

02:00 L’erreur, à ce stade, serait de se dire : « Oui, bon… la Chine, c’est loin… quoi qu’il y arrive, ça ne changera pas grand’chose pour la France. » Sauf que…

Jim continue :

« La Chine s’oriente vers une crise du crédit, des valeurs de marché ou du marché des changes, ou peut-être bien des trois.

Étant donné la dimension de l’économie chinoise (deuxième au rang mondial, avec environ 15% du PIB mondial), un désastre survenant en Chine se propagerait inévitablement partout dans le monde, sous forme de nouvelle crise financière mondiale.

Si l’on se fie aux gros titres actuels, la crise est bien plus proche qu’on ne le pense. »

États-Unis, Argentine, Chine, Europe… décidément, les signes de faiblesse se multiplient partout dans le monde. Adaptez votre stratégie d’investissement et votre épargne en conséquence !

02:45 En l’occurrence, il ne serait sans doute pas une mauvaise idée de concentrer votre portefeuille sur quelques secteurs triés sur le volet, dont les perspectives à long terme sont intéressantes malgré un avenir boursier plutôt bouché.

Ainsi, vous ne détiendrez que des valeurs prometteuses, qui pourront certes connaître un recul en cas de débâcle boursière… mais dont les fondamentaux, le marché et les produits sont suffisamment solides pour leur permettre de reprendre leur envolée dès que les conditions le permettent.

Zach Scheidt nous parlait d’un tel secteur dans Investissement Personnels – une thématique d’investissement à laquelle nombre de nos spécialistes s’intéressent depuis quelque temps : les voitures sans chauffeur.

Zach explique :

« Il n’y a pas si longtemps, l’idée d’une voiture autonome ressemblait à de la science-fiction.

Pourtant, de nombreux véhicules lancés sur le marché à l’heure actuelle sont capables de fonctionner avec une intervention minimale du conducteur. Et d’ici à peine quelques années, nous allons voir arriver sur le marché des véhicules capables de se conduire de façon entièrement autonome, sans aucune intervention du chauffeur !

Voiture autonome en train de conduire

Bien sûr, ce type de technologie nécessite un peu de temps pour être développée.

Il a fallu mobiliser de vastes ressources technologiques, d’innombrables heures de programmation et de nombreux tests avant de réussir à mettre au point des voitures autonomes capables de circuler sur les routes. Et au cours des prochaines années, les investissements dans ce domaine vont encore continuer d’augmenter.

On estime que le fonctionnement d’une voiture autonome nécessitera la programmation de plus de 300 millions de lignes de code afin d’être capable de traiter l’ensemble des variables liées à la conduite et à l’environnement routier. Et il faudra des systèmes informatiques capables de traiter plus d’un téraoctet de données par seconde afin d’assurer la sécurité des passagers.

(Pour mettre ce chiffre en perspective, il y a encore peu de temps il était impossible de trouver un ordinateur personnel capable de stocker un téraoctet, sans même parler d’un ordinateur capable de traiter une telle quantité de données sur une période de temps aussi courte). »

03:45 Zach donne quelques pistes pour orienter vos choix en la matière – car il ne suffira pas d’investir dans le premier constructeur automobile venu. Il existe des moyens « détournés » de se positionner sur le secteur :

« Compte tenu de ce nouveau besoin en systèmes informatiques à forte puissance de calcul, la demande en semi-conducteurs et cartes à puce devrait augmenter rapidement au cours des deux prochaines années. Les sociétés capables de transmettre instantanément des données relatives aux conditions de circulation et à l’état des routes à travers le pays devraient également en tirer profit.

Des entreprises telles que Broadcom (AVGO), Micron Technology (MU), Verizon Communications (VZ) et beaucoup d’autres vont bientôt créer de nouvelles filiales spécialisées dans les technologies relatives à la conduite autonome. »

Zach continuera de suivre ce secteur – et bien d’autres encore – dans sa lettre, Le Nouveau Rentier : pour vous abonner et profiter de tous ses conseils, c’est par ici.

04:15 Edern Rio nous donnait une autre idée d’investissement extrêmement porteuse dans Opportunités Technos. Il s’agit cette fois-ci de contribuer à sauver nos poumons de la pollution atmosphérique, grâce… aux algues. Cerise sur le gâteau (algue-griotte, nous voilà en pleine gastronomie moléculaire…), l’entreprise en question est française.

Explication :

« Suez défend son concept de puit de carbone depuis plusieurs années maintenant. Il s’agit d’un tube contenant des micro-algues. Elles captent l’air et transforment le CO2 en oxygène par photosynthèse et permettent dans le même temps de réduire la pollution (PM10, PM 2.5 et dioxyde d’azote). Notre géant de la gestion de l’eau et des déchets avance qu’un puit d’un mètre cube remplace 100 arbres, soit une tonne de CO2 par an.

Au sein du puits, les micro-algues sont éclairées par des LED. Elles se multiplient et forment ainsi une biomasse qui sera évacuée par le réseau d’assainissement jusqu’à la station d’épuration. Magie du cycle de traitement des déchets, ils pourraient alors être transformés en méthane et donc utilisés comme source de chauffage dans le réseau de gaz urbain.

Quatre prototypes sont déjà installés en région parisienne. Le dernier en date a été révélé le 20 mars sur le site de traitement des déchets Valo’Marne de Créteil. Un autre de ces puits de carbone est également installé au carrefour Alésia à Paris.

Pour l’industriel, soumis au protocole de Kyoto sur les émissions de carbone, l’enjeu est également de réduire sa facture. Si Suez communique sur la possibilité d’installer ces biofiltres dans les villes, c’est pour l’instant sur les sites industriels qu’elle se concentre. »

Ne vous ruez pas forcément sur Suez : comme avec les voitures autonomes, c’est en coulisses que les plus beaux profits se feront – notamment grâce à la valeur détectée par Edern, que vous pouvez retrouver dans la suite de son article, ici même.

Et, accessoirement, si vous voulez plus d’opportunités technologiques pour votre portefeuille, c’est par ici ! (Avec en portefeuille des plus-values latentes de 68% ou 117%, entre autres… je dirais qu’il y a pire, comme choix d’investissement.)

Sur ce, je vous souhaite une très bonne soirée, à demain !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

★★★ Le Chiffre du jour ★★

1

C’est le nombre de chances qu’il vous reste de vous inscrire à l’événement exclusif organisé par Mathieu Lebrun le 29 mars 2019 : les inscriptions seront closes ce soir… alors si ce n’est déjà fait, inscrivez-vous vite en cliquant ici.

Il n’y a pas à hésiter : c’est gratuit et sans engagement !

FERMER