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Comment vous ruiner en 18 étapes

Par 27 mai 2019Alertes

« La France et l’Allemagne sont les deux ailes de l’Occident. Qui brise l’une empêche l’autre de voler ».

– Romain Rolland

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Quoi de neuf ce lundi ? Pas grand’chose – et cela arrange bien votre correspondante, prise par le temps, de sorte que cette édition sera peut-être un peu plus courte qu’à l’accoutumée.

Les élections européennes ont suivi peu ou prou le chemin qu’on leur avait prévu ; pas d’énorme surprise (à part peut-être la hausse des partis écologistes) ni de chocs réellement inattendus.

A voir ce que cela donnera en pratique, bien entendu, le vote de dimanche n’étant pas forcément très « concret » au niveau européen, comme l’expliquait Nicolas Perrin il y a quelques jours.

00:30 Si l’on veut comprendre les vrais enjeux européens de ces prochaines années, plutôt que d’analyser au microscope ce qu’il se passe dans les urnes européennes, il vaut sans doute mieux s’intéresser à l’économie réelle – et notamment à ce que font nos voisins d’outre-Rhin.

Et malheureusement… l’Allemagne ne semble pas dans une forme olympique actuellement, en dépit de ce que disent les chiffres. Nicolas Perrin – encore lui – faisait un constat inquiétant dans La Chronique Agora ce matin :

« La Commission [européenne] ne prévoit-elle pas […] 1,5% de croissance pour l’Allemagne en 2020, après le piteux 0,5% de croissance de 2019 ?

L’année prochaine devrait certes être moins catastrophique sur le plan de l’activité économique en Allemagne, mais peu importe le court terme.

La seule question qui vaille est la suivante : Les causes du déclin de la croissance allemande sont-elles d’ordre conjoncturel ou structurel ?« 

01:15 Or la réponse à cette question est sans appel, explique Nicolas :

« Dans un Flash Eco en date du 27 mars, Natixis relève qu’outre le fait d’avoir une croissance parmi les plus faibles en 2019, l’Allemagne sera la seule grande économie de la [Zone euro] qui enregistrera une croissance inférieure à sa croissance potentielle (que la banque estimait alors à 1,6%).

Parmi la ribambelle de pays européens qui affichent une croissance lamentable, Natixis en conclut que ‘le cas plus inquiétant est celui de l’Allemagne’. ‘C’est donc la faiblesse de l’économie allemande qu’il faut analyser et qui doit inquiéter’, poursuit-elle« .

Les raisons de cette faiblesse ? Nicolas les examine plus en détails dans la suite de son article, disponible ici.

La Zone euro ne sortira pas indemne d’une crise grave en Allemagne – sans parler de la France : en tant qu’investisseur et épargnant, vous pouvez prendre quelques mesures de précaution dès maintenant. Cliquez ici pour une analyse approfondie de la situation européenne… et des risques imminents qui menacent.

02:00 Et qu’en est-il du côté du front commercial ? Les Etats-Unis et la Chine sont-ils en train de se réconcilier… ou au contraire de s’éloigner ?

Les marchés, en tout cas, ne sont guère optimistes, analyse Philippe Béchade dans La Bourse au Quotidien :

« Les marchés ne semblent plus croire à un dénouement heureux concernant le feuilleton Chine/Etats-Unis. 

[…] L’hypothèse d’une rencontre entre Trump et Xi Jinping le 28 et 29 juin au G20 est à relativiser, voire à considérer comme improbable dans les circonstances actuelles d’après des conseillers économiques chinois.

Ces derniers rappellent que lors du dernier sommet du G20 de décembre 2018 en Argentine, Trump en avait profité pour brandir la menace de nouveaux tarifs douaniers.

Elles ont été mises à exécution en début d’année puis aggravées mi-mai, tandis que d’autres plus pénalisantes encore sont programmées pour début juillet : ce n’est pas ainsi que la Chine conçoit de mener des ‘négociations’.

Les conditions sont donc loin d’être remplies pour une rencontre ‘au sommet’ d’ici un mois ».

Les deux dirigeants vont-ils rester sur leur ligne dure ? Ils peuvent compter actuellement sur le soutien de leurs partisans à domicile… mais Donald Trump, du fait des échéances électorales, a plus à perdre que Xi Jinping.

Si les conséquences des taxes douanières – qui ne sont, en fin de compte, qu’une taxe supplémentaire sur le consommateur final – commencent à « faire mal » aux Etats-Unis, il se pourrait que ce soutien s’évapore assez rapidement.

A voir, là encore… et à anticiper, en tant qu’investisseur, en cliquant ici.

03:00 Si ! Tout de même une nouveauté – de taille, même. Cerise sur le gâteau, elle est française !

Préparez-vous, ce qui va suivre ressemble assez nettement à de la science-fiction. Il s’agit pourtant d’une avancée bien réelle… et qui pourrait tout changer dans le domaine des thérapies géniques.

C’est Etienne Henri, grand spécialiste des nouvelles technologies, qui nous en parle dans Opportunités Technos :

« Les scientifiques savent depuis les années 1950 fabriquer en laboratoire des fragments d’ADN totalement artificiels. Ces techniques éprouvées ont permis tous les progrès de la génétique dont nous profitons aujourd’hui.

Seul problème : elles sont lentes, compliquées et donc coûteuses. Pour synthétiser de l’ADN par la méthode dite chimique, l’environnement doit être totalement contrôlé (sans présence d’air ni d’eau).

Impossible donc de produire de l’ADN sur un coin de table entre deux expériences : les chercheurs doivent aujourd’hui compter entre 48h et 72h pour créer un nouveau fragment.

DNA Script, une startup française fondée en 2014, s’attaque à ce problème et est en train de finaliser une machine d’un nouveau genre pour permettre de créer des brins d’ADN rapidement et dans des conditions bien moins draconiennes.

Véritable imprimante à ADN, la machine de DNA Script va rendre la fabrication de notre patrimoine génétique aussi banale que l’impression d’un document papier.« 

Les applications potentielles sont spectaculaires, explique encore Etienne dans la suite de son article, consultable ici (et si vous voulez profiter de recommandations plus détaillées – et des gains qui vont avec – de la part d’Etienne, cliquez ici).

04:45 Pour terminer, un petit rappel des bases de l’investissement avec James Altucher, qui nous donne dans Investissements Personnels la méthode complète pour… faire faillite.

Promis, c’est in-ra-table : appliquez tous ces conseils, vous finirez sur la paille. Par exemple…

« NE PAS COMPRENDRE LE RISQUE
Dans chaque investissement, chaque pari, il y a un avantage déloyal [NDR : élément de différenciation que la concurrence ne détient pas, qui n’est pas facile à dupliquer ou à obtenir].

Même Buffett refuse de parier un dollar sur une partie de golf. Comme il le dit : ‘je ne veux pas déroger à ma discipline’.

Les bons investisseurs et les bons entrepreneurs ne prennent pas de risque. Ils le limitent.

Réussir, c’est aller là où les autres PERҪOIVENT le risque mais où vous apprenez à le réduire.

MANQUE DE DIVERSIFICATION
Diversifiez non seulement vos actions mais aussi tous vos investissements : actions, opérations privées, prêts, etc. Diversifiez même la façon dont vous investissez votre temps (évitez le ‘tout pour le travail, pas de loisirs’).

TAILLE DES POSITIONS
Les gens ne me croient pas lorsque je dis cela : moins on investit, plus on gagne. Bien dormir, avec moins d’anxiété, est le meilleur investissement que vous puissiez faire.

Personnellement, moins j’investis, moins je dois penser à un investissement. Ce qui signifie que je peux le laisser faire son chemin. La clé pour s’enrichir, c’est de laisser les bons investissements se dérouler pendant des années.


Mais vous ne pouvez faire cela que si vous commencez très, très petit
« .

Alternativement… vous pouvez veiller à éviter tous les pièges ainsi détaillés par James, et ainsi vous forger une approche de l’investissement sûre et solide !

Cliquez ici pour lire la suite de ses explications – et si vous avez besoin d’aide supplémentaire, James peut vous guider au quotidien : il suffit de cliquer là.

Rendez-vous demain pour une édition un peu plus posée – et d’ici là, excellente soirée !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

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