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Début de la fin pour l’assurance-vie

Par 18 octobre 2019Alertes

« Celui qui a des ennuis ne peut pas perpétuellement les prendre au sérieux. »

– Charlie Chaplin

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Il n’y a pas que les marchés du crédit américain qui ont besoin de liquidités en urgence

… Dans un autre registre, plus inquiétant, certaines institutions bancaires européennes ont elles aussi du mal à joindre les deux bouts.

Jean-Pierre Chevallier tire la sonnette d’alarme dans la dernière alerte de sa Stratégie :

« [Il y a un] risque d’exacerbation de la crise larvée qui sévit dans la vieille Europe continentale du fait de l’adoption de cette monnaie unique contre nature qu’est l’euro (et non de la guerre commerciale lancée par Donald Trump contre la Chine !).

Cette €-crise va s’accentuer en dégénérant peut-être en €-crash, ce qui aura des répercussions négatives aux Etats-Unis sous la forme d’une courte récession… après la réélection de Donald Trump.

Autre conséquence de cette €-crise pour les investisseurs européens et en particulier français : le désordre y est tellement élevé que toutes les issues sont perdantes, surtout pour les épargnants qui ont imprudemment investi dans l’assurance-vie qui est leur placement privilégié.

En effet, avec des taux négatifs, ce type de placements n’est évidemment pas rentable.

Ainsi par exemple, le journal financier Les Echos a rapporté le 9 octobre que la filiale d’assurance-vie Suravenir du Crédit Mutuel Arkéa a dû être recapitalisée dans l’urgence pour… 540 millions d’euros avant la fin de ce troisième trimestre ! »


Extrait Echos
Extrait de l’article des Echos du 9 octobre 2019 sur un premier sauvetage
d’assurance-vie

 

01:00 Ce n’est que le début des ennuis, continue Jean-Pierre – il faut vous attendre à de nombreuses difficultés dans les mois qui viennent :

« C’est la première manifestation du naufrage de l’assurance-vie française et des épargnants qui ont fait confiance aux banksters et aux hommes politiques qu’ils ont élus, comme l’a rapporté Pierre Jovanovicdans sa revue de presse.

Cependant, le pire est à venir, car avec la remontée des taux provoquée par la baisse des prix des contrats de ces mauvais bons de ce mauvais Trésor, les pertes seront vertigineuses et elles seront supportées par les seuls pauvres épargnants comme le prévoit… la loi dite Sapin II ! »

L’année 2020 s’annonce délicate pour votre épargne : si ce n’est pas encore fait, mettez en place une stratégie adéquate, bien adaptée à cette période d’incertitude – Jean-Pierre a d’ailleurs quelques conseils en la matière, que vous pouvez retrouver ici.

01:45 Puisqu’on parle d’incertitude, revenons-en brièvement à la guerre commerciale, ou peut-être à la fin de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis. En dépit des avancées claironnées par le gouvernement Trump, la situation n’est pas débloquée… et ne le sera sans doute pas avant plusieurs mois. C’est en tout cas l’avis de Dan Amoss, collaborateur de longue date de Jim Rickards.

Voici ce que Dan expliquait dans son dernier e-mail Intelligence Stratégique :

« Je pense que les annonces relatives aux commerce ont très peu de substance, vu le gouffre encore énorme qui sépare les deux camps, sur les questions les plus épineuses.

Les investisseurs semblent toujours se satisfaire de l’idée que ces tarifs douaniers ne sont qu’une tactique de négociation, et qu’ils seront bientôt levés. Mais il semble plus probable qu’ils resteront effectifs pendant plusieurs mois, ou peut-être même plusieurs années. A mesure que le coût de ces tarifs douaniers affectera les chaînes d’approvisionnement, les attentes relatives à la croissance mondiale et aux bénéfices des entreprises vont chuter. »

Attendez-vous donc à une décélération – peut-être brusque, peut-être progressive – de la croissance mondiale (déjà pas franchement flambante) dans les prochains mois. Là encore, il vaut peut-être la peine de vous intéresser à des investissements solides et fiables, plutôt qu’à la dernière IPO trop-magnifique-pour-passer-à-côté

02:30 La rivalité Chine/Etats-Unis n’est pas le seul facteur qui pèse sur l’humeur générale. Les banques centrales, certains de nos spécialistes le disent souvent, semblent arriver au bout de leur caisse à outils… et les marchés paraissent décidément blasés des tours de passe-passe lexicaux et monétaires de nos grands argentiers.

Dan reprend avec un conseil à garder en tête pour votre portefeuille :

« Parallèlement, la réaction aux nouvelles mesures de ‘stimulus’ prises par la Fed et la BCE semble décevante. Ces deux banques centrales sont officiellement repassées ‘en mode élargissement’ de leur bilan, et pourtant, les actifs risqués n’ont pas réagi de manière aussi haussière que par le passé.

Peut-être les investisseurs anticipent-ils que les émissions monétaires opérées par les banques centrales, au cours des prochaines années, seront davantage orientées vers le financement des budgets publics que destinées à doper les cours des actions et des obligations.

Si d’autres investisseurs adoptent cette opinion, alors les cours de l’or vont grimper bien plus haut.

[Notre recommandation] s’applique toujours : envisagez de renforcer nos recommandations sur l’or en période de correction de ses cours.

Depuis son plus bas du 10 septembre 2018, l’indice [aurifère] HUI a progressé de près de 50% alors que le S&P 500 a progressé de 3%. Cet écart de performance s’est agrandi de façon spectaculaire fin mai, lorsque les traders du secteur de l’or ont commencé à intégrer dans les cours le cycle d’assouplissement de la Fed. Nous pensons que cet écart va encore grandir en 2019 car, dans ce contexte, les actions liées à l’or ont prouvé qu’elles offraient d’excellentes couvertures (hedges), pour les portefeuilles.

Nous continuons de recommander une position défensive, notamment avec de solides compartiments or, bons du Trésor et liquidités. »

A bon entendeur…

03:30 Ne désespérons pas, cependant – à court/moyen terme, nous dit Gilles Leclerc dans La Bourse au Quotidien, il y a bel et bien de l’espoir, notamment pour le CAC 40… mais la vigilance reste le mot d’ordre, car la situation est très volatile.

Voici l’analyse actuelle de Gilles :

« A la clôture de cette semaine, le CAC se trouve dans une zone d’indécision particulièrement piégeuse, que je vais essayer de vous résumer en deux graphiques.

Le principal élément à retenir à court terme est que la résistance (rectangle rouge horizontal) a été débordée. Elle est devenue support.

Cependant, en vue hebdomadaire, nous devrions avoir à la clôture de ce soir un gros doji d’hésitation (voir zoom bougie hebdomadaire) qui intervient en plein milieu de cette zone. Ce qui n’est pas très encourageant, mais pas forcément anormal en période de publications de résultats.

A plus court terme, le dernier canal haussier (en vert) a été réintégré, donc la dynamique est positive.

Quadrature du cercle : entre la dynamique positive de ce canal (de court terme) et la résistance de moyen terme (segment violet) qui maintient les cours sous 5 750 points, ainsi que le support de l’ancienne résistance horizontale (‘R’) de long terme, qui est devenue support… On se retrouve dans un no man’s land ultra-piégeux.


Graphique CAC 40
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir

 

Dans ces conditions, et dans un marché balloté au grés des rumeurs (Brexit, négociations commerciales US-Chine), le mieux est à mon humble avis de ne pas rendre d’initiative tout en agissant avec discipline et sans hésitation. En clair et en décodé : dans ce genre de configuration, on ne cherche pas à gagner. On cherche juste à protéger ses positions et à ne pas perdre. »

L’intégralité de cette analyse se trouve ici.

Notons aussi qu’en matière de valeurs françaises, la discipline et le discernement se sont révélés payants pour certains : les lecteurs de La lettre PEA viennent de clôturer leur position sur un spécialiste de l’immobilier… avec un joli gain de +11%, débouclé hier en fin d’après-midi. Pour les rejoindre, c’est par ici.

04:45 Nous terminerons avec une autre injection d’optimisme, pour votre lecture du week-end. Elle nous vient de James Altucher – suite à son entretien avec un entrepreneur légendaire, le fondateur et PDG de Home Depot.

C’est une personnalité hors du commun, et dont tout le monde – entrepreneur ou non – peut s’inspirer au quotidien :

« Ken Langone a 84 ans, il est milliardaire. Il travaille tous les jours (encore). Il a réussi son mariage (61 ans). Ses enfants l’adorent. Ils sont heureux. Il est heureux. Alors quand il me dit de ‘réfléchir’, j’écoute.

‘Réfléchissez, de temps en temps, les gens ont besoin d’un meneur, vous êtes d’accord ? Vous exercez votre leadership et vous leur dites ce qu’il faut faire’.

J’ai compris pourquoi il a tant de succès.

Voici les cinq leçons que j’ai tirées de mon entretien avec Ken Langone sur la création de richesse, le succès et la valeur, mais aussi sur l’honnêteté, l’intégrité et le fait de ‘joindre l’acte à la parole’. »

Cliquez ici pour lire la suite

… Et ensuite, passez une bonne soirée, ainsi qu’un week-end serein !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

★★★  Le chiffre du jour  ★★★


4

C’est le nombre de « fausses idées » qui vous empêchent d’investir profitablement dans l’immobilier locatif. Le premier de ces préjugés est d’ailleurs sans doute en train de vous traverser l’esprit en ce moment même :« Oh là là, trop compliqué pour moi. »

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