« Les larmes valent mieux que le rire, car l’adversité améliore le coeur. »
– Proverbe français
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Après une journée de vendredi étincelante, les marchés ont un début de semaine plutôt laborieux. L’épidémie de coronavirus s’installe aux Etats-Unis : jusque-là – relativement – épargnés, les Américains prennent-ils désormais vraiment conscience de la situation ?
Et puisqu’il n’y a pas d’amélioration… ou en tout cas pas d’amélioration visible… en Europe, difficile pour les intervenants de se raccrocher à une bonne nouvelle, maintenant que les plans de relance ont été « digérés », intégrés dans les cours.
Résultat, une baisse de plus, pour une évolution qui rappelle vraiment celle de la crise de 2008-2009 : à l’époque déjà, les marchés avaient enregistré un beau rebond avant de reprendre leur dégringolade.
Réservons notre jugement pour l’instant : nous verrons bien ce qu’il se passera quand le « déconfinement » arrivera… mais restons réalistes quant aux dégâts énormes déjà commis par cette crise.
00:45 Eric Lewin dresse un rapide portrait de la situation dans La Bourse au Quotidien :
« Au chapitre microéconomique, la liste des entreprises qui renoncent à leurs objectifs annuels s’allonge. Parmi elles, le géant du luxe LVMH, sur lequel nous venons paradoxalement de réaliser une plus-value de 15% dans mon service La Lettre PEA la semaine dernière, mais qui s’attend à une baisse de 10 à 20% de son chiffre d’affaires au titre du premier trimestre de son exercice.
Au niveau macroéconomique, on assiste par ailleurs à une accumulation de chiffres alarmistes concernant la croissance mondiale, tandis que le secteur pétrolier reste plus que jamais dans l’œil du cyclone. Le baril de WTI cote ainsi autour de 20 $ et les spécialistes redoutent une crise majeure.
Il faut en effet savoir que les entreprises américaines dédiées au pétrole de schiste sont rentables autour de… 40 $ le baril. Au surplus, un grand nombre de banques se sont endettées pour les financer, d’où des risques de faillites nombreuses outre-Atlantique… »
Oui, comme si la situation économique générale n’était pas assez compliquée, le pétrole s’en mêle… et pour le coup, le coronavirus n’est pas entièrement responsable de la crise.
01:30 Philippe Béchade creuse le sujet dans la dernière alerte de sa lettre, Béchade Confidentiel – et démontre que le problème est désormais profondément enraciné, pour le secteur pétrolier :
« [En] dépit de la tenue d’un G20 extraordinaire où il n’a été question que de coopération internationale en matière de lutte contre le Covid-19, Trump n’a pas réussi à renouer le dialogue avec MBS – le prince héritier saoudien – sur la question de la guerre des prix pétroliers qui continue donc à l’initiative de l’Arabie saoudite.
Pour ne rien arranger, l’IEA (l’Institut américain de l’énergie), qui compile notamment l’état des stocks de pétrole aux Etats-Unis, constate que la demande de pétrole interne est ‘en chute libre’ dans le pays, avec la mise à l’arrêt de pans entiers de l’industrie et des ménages américains qui cessent subitement de circuler, que ce soit pour se rendre, justement, à leur travail ou dans leur résidence secondaire le week-end. »
02:00 Tant que le confinement dure, la demande d’or noir a peu de chances de repartir. Pour vous en tant qu’investisseur, continue Philippe, la conclusion est très claire, notamment en ce qui concerne le secteur pétrolier US :
« [Restez] à l’écart du secteur pétrolier et des exploitants de pétrole de schiste : ils sont environ 65 répartis entre le Texas et le Dakota du Nord, les deux tiers sont cotés en Bourse.
D’après le patron d’un des leaders de ce secteur (Scott Sheffield de Pioneer Natural Ressources), il pourrait n’en rester qu’une dizaine ou une douzaine d’ici un an.
Non pas par le jeu de la concentration du secteur, comme ce fut le cas des banques en 2008 via les mariages forcés imposés ou supervisés par la Fed… mais tout simplement parce qu’une cinquantaine pourraient faire faillite et n’intéressent aucun repreneur.
Là encore, un bon schéma vaut mieux qu’une longue démonstration – voici donc le coût de revient d’un baril de pétrole [brut] dans plusieurs régions du Texas. »
A l’heure où je vous écris, le baril de Brent (brut, donc), est à 22 $ : je vous laisse mesurer la distance à parcourir par rapport aux seuils de rentabilité indiqués ci-dessus…
Ceci dit, la situation n’empêche pas Philippe et son acolyte Gilles Leclerc de proposer plusieurs conseils et recommandations à leurs lecteurs (dont le débouclage d’une position sur un gain de 21%) – et vous pouvez les rejoindre sans délai en cliquant ici.
03:00 James Altucher est lui aussi d’avis que des opportunités commencent à apparaître, comme il l’explique dans Investissements Personnels – en recommandant toutefois la prudence :
« Tant que la folie règne, cela peut encore baisser. Je le répète, si vous êtes un investisseur long terme, j’attendrais à votre place jusqu’à ce que certains éléments incertains […] deviennent un peu plus certains.
C’est aujourd’hui le moment de commencer à se mettre à la recherche d’opportunités. Mais restez prudent. »
03:30 Il y a un moyen de détecter les opportunités les plus prometteuses, explique encore James – tout simplement en regardant la Chine. On peut voir ce qui a fonctionné (ou pas), et ainsi obtenir quelques indications des secteurs potentiellement intéressants du côté des économies occidentales :
« Penchons-nous sur d’autres secteurs, en particulier ceux qui ont été utilisés en Chine pour aider les Chinois à contenir ce virus.
La Chine, avec deux milliards d’habitants, a enregistré plus de 3 000 morts et plus de 80 000 cas.
Supposons que ces chiffres sont faux. Supposons que les Chinois ont menti. Ce n’est malgré tout qu’une petite portion d’une population de deux milliards d’habitants et aujourd’hui, en Chine, la pandémie est contenue.
Quelles technologies ont-ils utilisées pour y parvenir ? (Je me base sur un article écrit récemment par le dernier invité de mon podcast, Peter Diamandis.)
– Des drones ont été envoyés pour désinfecter les surfaces mais aussi pour faire parvenir des prélèvements aux hôpitaux.
– Des robots ont été utilisés pour créer des environnements sans aucun contact avec les patients atteints du virus.
– La biotechnologie pour les médicaments et les vaccins (mais, selon moi, beaucoup de ces actions ont déjà augmenté).
– Des classes virtuelles : cela marque, selon moi, un tournant culturel dans notre comportement vis-à-vis de l’enseignement.
– Le télétravail : plus de personnes que jamais continueront de travailler de chez elles.Ce sont là les quelques secteurs qui seront impactés de manière permanente (et positive).
Il est temps de se lancer à la recherche des entreprises qui en bénéficieront. »
James vous donne quelques pistes dans la suite de son article, juste ici – et n’oubliez pas que vous pouvez profiter de ses conseils au quotidien dans son service, Revenus Secrets, accessible par là.
04:15 Et puis nous terminons avec une revenante – non, l’épidémie n’est pas encore au stade des zombies et morts-vivants… simplement, Simone Wapler a accepté de venir nous donner quelques nouvelles du marché de l’or dans La Chronique Agora.
Et, fidèle à elle-même, elle nous livre une analyse au rasoir – se penchant notamment sur la pénurie d’or physique (les lingots s’arrachent désormais au prix des pâtes… à moins que ce ne soit l’inverse), une anomalie liée à l’état du marché :
« Sur le marché de l’or, il se négocie beaucoup d’or papier, à savoir des contrats négociables à Londres (London Bullion Market Association) et au Comex (Chicago Mercantile Exchange) américain.
Ces deux places ne négocient que des produits dérivés, sans véritable connexion avec l’or physique. Peu de clients réclament à l’échéance livraison effective de leurs contrats à terme. Ils se contentent d’en reprendre un autre à échéance plus lointaine.
Sur le marché de l’or physique, la prime a explosé. Autrement dit, pour avoir de l’or dans le creux de leur main, les acheteurs sont prêts à payer plus cher que le prix de l’once spot cotée par le LBMA ou le Comex.
C’est vrai en Asie, c’est aussi vrai en France où même le cours du napoléon a été suspendu faute de vendeurs ainsi que la pièce suisse la plus courante, le vreneli. En revanche, les marchés belge et suisse fonctionnaient. La pénurie ne s’arrange pas car les principaux fondeurs et négociants (en Suisse) ne travaillent plus pour cause de coronavirus.
Du coup, les contrats à terme d’échéance proche s’écartent violemment du cours comptant. Les investisseurs en quête d’or, n’en trouvant pas, se rabattent sur ces contrats. »
Cela fait naître un risque de krach sur l’or papier, comme l’explique encore Simone dans la suite de son article : je vous en recommande vraiment la lecture – et si vous avez besoin d’aide en ce qui concerne vos propres achats d’or, c’est par ici !
05:00 Enfin, on me signale une autre revenante – une vidéo, cette fois-ci, tournée en 2017 et qui, mystères de la Toile, remonte des profondeurs du contenu Internet. Elle réunit deux pointures des Publications Agora, Bill Bonner et Jim Rickards, et son contenu, déjà explosif à l’époque, est plus brûlant que jamais.
Pour la voir (ce que je vous recommande, étant donné que vous y trouverez de précieuses informations pour orienter vos investissements aujourd’hui), cliquez simplement ici.
Bon visionnage, bonne soirée… et à demain !
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
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