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Deux métaux, trois gains

Par 29 mars 2019Alertes

« Il n’est métal si dur que le feu n’amollisse, ni affaire si mauvaise que l’argent n’accommode. »

Proverbe chinois

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Avant tout, mes plus plates excuses pour l’interruption d’hier : à cause d’un problème technique bien indépendant de notre volonté, vous n’avez pas reçu Les Marchés en 5 Minutes. Tout est rétabli (enfin… a priori !), si bien que nous reprenons désormais le cours normal des choses.

00:15 Pour nous distraire – et nous protéger – des folies de plus en plus dangereuses des banques centrales, qui sont en train de perdre tout lien avec la réalité, nous allons enraciner l’édition d’aujourd’hui dans un secteur au plus proche de l’économie réelle et tangible : les métaux.

 C’est Mathieu Lebrun qui donne le coup d’envoi, en s’intéressant au cas du palladium. Les tendances de fond sont plutôt haussières pour ce dernier, mais il a subi un petit « coup de mou » cette semaine, expliquait Mathieu dans La Bourse au Quotidien :

« D’une façon générale, depuis l’éclatement du scandale dit ‘Dieselgate’ et étant donné les pressions écologiques fortes d’un point de vue politique, le palladium voit la vie en rose. Il faut dire que de par sa position de catalyseur utilisé dans les pots automobiles à essence, il bénéficie de la désaffection grandissante envers le diesel, à la différence par exemple du platine.

Exemple parlant : Fiat Chrysler a rappelé mi-mars un million de véhicules essence (ne passant pas les tests d’émissions polluantes outre-Atlantique), d’où un besoin supplémentaire de 100 000 onces de palladium pour rectifier le tir

 Bref, alors que le cas du constructeur italo-américain n’est pas isolé, cette annonce a constitué un nouveau facteur de soutien, à l’instar des réductions d’exportations de ce métal annoncées par la Russie. Or, nous sommes ici sur un marché enclavé, avec une offre globalement contrôlée par la Russie et l’Afrique du Sud.« 

00:45 Tout cela était peut-être un peu trop beau, continue Mathieu – et les graphiques ne le contredisent pas :

« Très haussier, le newsflow l’était même un peu trop à en croire mes indicateurs...

 Regardez maintenant le graphique (en base hebdomadaire) que je transmettais à mes abonnés ce mardi :

Graphique palladium 1

Divergences baissières sur indicateur, mèche haute d’essoufflement laissée la semaine dernière ou encore proximité d’un beau support bien identifiable (bas de biseau ascendant visible en pointillés noirs)… Bref, un cocktail détonnant s’est mis en place en vue de l’émergence d’un trou d’air qui s’est bel et bien produit.

Observez mon second graphique (journalier celui-ci) ci-après (cf. le rectangle noir) :

Graphique palladium 2

Les cours ont littéralement plongé.« 

01:45 Une très belle opportunité de jouer la baisse… pour qui aura su l’anticiper ! C’est le cas de Mathieu – et ses lecteurs de SMS Cash Alert ont ainsi pu engranger 350 € de gain (sur la base d’une mise initiale de 1 000 €) en à peine 48 heures et un put.

Au passage, cette plus-value suit un très beau gain de 27% sur le CAC 40 pris mardi… et précède un autre gain de 10%, sur l’or cette fois-ci, engrangé hier matin. « Ce n’est qu’une prise de bénéfice partielle », me précise Mathieu, donc… à suivre.

+27%, +35%, +10%… pas mal pour une seule semaine de trading ! Si vous voulez profiter à votre tour des prochaines recommandations de Mathieu, c’est par ici.

02:30 Passons maintenant à un autre métal, tout aussi lié à l’économie réelle… voire plus : l’or. Nous avons déjà parlé du cours du métal lui-même, voyons ce qu’il en est du côté de ceux qui l’extraient – les minières.

Simone Wapler fait un point sur la situation dans sa Stratégie – et en déduit que le secteur est mûr pour un retournement à la hausse :

« La croissance du stock d’or du fait de l’extraction minière est faible : 1,6% par an l’année dernière. Depuis 1900, la ‘production monétaire’ (masse monétaire M2 pour les spécialistes) est 180 fois plus rapide que la production d’or.

Les minières semblent désormais avoir bien touché le fond.

Ces deux graphes expriment le cours de deux indices miniers aurifères comparés au cours de l’or. Ils expriment que les minières ne sont pas suffisamment valorisées par rapport au stock d’or en terre qu’elles détiennent.

Graphique cours des indices miniers aurifères et de l'or

 Pour agrandir l’image, cliquez ici

La méga fusion Barrick-Randgold est également un signal de fin de consolidation.« 

03:15 Tout cela semble indiquer que l’avenir sera beaucoup plus favorable aux minières, explique encore Simone :

« Les banquiers centraux sont discrédités et les discours sceptiques commencent à envahir des médias jusque-là ralliés aux inepties keynésiennes consensuelles.

Le nouveau sujet d’inquiétude chez les investisseurs professionnels est le niveau d’endettement des entreprises américaines. Ils estiment que c’est là que se situe la bulle la plus fragile (avant la bulle du crédit étudiant ou la bulle du crédit automobile subprime).

Pour l’or, le potentiel de baisse semble être de 100 $ tandis que le potentiel de hausse devrait être 10 fois supérieur.

Les minières ont l’air de vouloir enfin sortir de l’ornière. Notre portefeuille est construit pour profiter à plein de tout cela. »

Marge de baisse limitée, marge de hausse spectaculaire… Décidément, il est temps d’alourdir un peu votre portefeuille avec quelques métaux bien choisis !

04:00 Changeons complètement de sujet et passons à un thème qui est passé relativement inaperçu dans la presse grand public, entre tumulte Brexiteux et agitation giletsjaunesque – on pouvait donc faire confiance à Philippe Béchade pour s’y intéresser :

« Ça couine un peu du côté de Bruxelles depuis le jeudi 21 mars : l’Italie a reçu la visite de Xi Jinping qui est venu concrétiser un vaste programme d’investissement (jusqu’à 20Mds€) en Italie.

Ce pays est devenu le samedi 23 mars le premier membre du G7 à s’associer au projet d’interconnexion commerciale planétaire baptisé par la Chine les ‘nouvelles routes de la soie’. Une route en l’occurrence maritime, et pour laquelle la Grèce (et le port du Pirée) en faillite avait servi de premier point d’attache européen dans le cadre des visées expansionnistes chinoises.« 

Oui, lentement mais sûrement, en toute discrétion, l’empire du Milieu avance ses pions sur le Vieux Continent, comme le rappelle Philippe dans le dernier numéro de Béchade Confidentiel :

« Les entreprises chinoises ont également beaucoup investi au Portugal, mais aussi en France (1,6Mds€ en 2018). Nous connaissons tous le basculement sous pavillon chinois du Club Med, de la chaîne de parfumerie Marionnaud, du couturier Lanvin, de la moitié de l’aéroport de Toulouse (vendu par l’État français lui-même) et, cela se sait un peu moins, de grandes exploitations agricoles et céréalières ainsi que, enfin, des vignobles (3% des surfaces dans le bordelais, via une bonne centaine d’acquisitions), avec une prédilection pour des seconds crus classés.

La réciproque est totalement impossible : un étranger ne peut détenir ou administrer un mètre carré de terre ou de vigne chinoise. Encore une asymétrie très révélatrice de notre faiblesse – assumée – au nom du respect des règles de transparence et d’ouverture commerciale que nous nous sommes fixées… unilatéralement.« 

04:45 L’Union européenne victime de sa propre « honnêteté » (si tant est que l’on puisse appeler cela ainsi) ? Ma foi, face à un adversaire décidé à ne pas jouer selon les règles… c’était inévitable. Et la Chine a les dents vraiment longues – ce qui fait grincer celles de Bruxelles :

« La Chine ne se contente pas d’être devenue la première puissance industrielle au monde – à nos dépens –, elle vise également la première place mondiale dans l’intelligence artificielle, dans la biotechnologie, la production de voitures électriques… et même la production viticole, au détriment de la France et de l’Italie !

Les Chinois respecteront-ils nos us et coutume viticoles ? Feront-ils longtemps de bons vins ou espèrent-ils faire très vite beaucoup d’argent ? Après le siphonage de tous les profits de l’aéroport de Toulouse-Blagnac durant trois ans par ses actionnaires chinois (à 49,9% du capital) et qui souhaitent maintenant se désengager (avant que ‘ça leur coûte’ ?) : les investissements chinois n’ont pas bonne presse en Europe. C’est pourquoi Bruxelles réprouve ouvertement l’ouverture du gouvernement italien en faveur de l’empire du Milieu, sans concertation avec ses alliés européens.« 

Et si le véritable ennemi, contrairement à ce qu’on entend souvent dire, ce n’était pas « l’ultra-libéralisme débridé » prétendument pratiqué par l’UE mais bel et bien l’économie d’Etat… chinoise ?

Excellente soirée, excellent week-end… et à lundi !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

 


★★★  Le Chiffre du jour  ★★★


04/19

Avril 2019 : c’est le mois où se déroulera ce qui promet d’être l’une des IPO les plus importantes du 21e siècle. Normalement, de telles opérations sont inaccessibles au grand public – mais nous avons trouvé le moyen de vous positionner « en coulisses », pour en profiter à plein.

Tout est expliqué ici : attention, gains à trois ou quatre chiffres en vue… à condition d’agir à temps !

 

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