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e-SJP #18 – Confirmation de mon alerte de la semaine dernière : les taux remontent !

Par 13 novembre 2019Alertes

Madame, Monsieur, bien le bonjour !

Une fois de plus, la réalité s’obstine à me donner raison : comme je l’ai déjà écrit précédemment, les taux remontent, et vite !

En effet, les rendements des bons des Trésors sont emmenés par le regain d’optimisme aux Etats-Unis.

La remontée des Treasurys entraîne celle des pays de la vieille Europe continentale au point que les rendements des bons à 10 ans du Trésor français sont maintenant remontés en territoire positif pour atteindre un plus-haut à 0,080 % le vendredi 8 novembre en séance exactement comme je l’ai écrit par anticipation la semaine dernière, ce qui montre une fois de plus la justesse de mes analyses et de leurs conclusions.

Doc. 1 : Rendements des bons à 10 ans du Trésor français


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Les rendements des bons à 10 ans du Trésor français remontent car ils sont arrimés à ceux du Bund qui eux aussi remontent vivement dans le sillage des Treasurys, mais ils restent quand même en territoire négatif (à -0,218 % le 8 novembre) car les bons spéculateurs veulent toujours récupérer de bons deutsche marks lorsque la zone euro éclatera.

Doc. 2 : Rendements du Bund


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Pour rappel : la remontée de ces taux va avoir des conséquences particulièrement graves pour les Français qui ont fait l’erreur monumentale de placer leur épargne dans des assurances-vie.

En effet, les prix des contrats de ces mauvais bons de ces mauvais Trésors qui ont atteint des montants hors normes vont s’effondrer, ce qui provoquera la faillite des entités dans lesquelles les banques logent ces assurances-vie.

Arkéa, filiale du Crédit Mutuel, a déjà dû recapitaliser Suravenir pour que cette entité ne fasse pas faillite tout de suite.

D’autres suivront et c’est tout le secteur de l’assurance-vie qui sera en faillite potentielle, entraînant possiblement de forts risques de faillites des banques qui les géraient.

Telles sont les sanctions que vont subir les épargnants qui manquent de culture économique et financière élémentaire…

Aux Etats-Unis, les banques qui ont des positions créditrices (vis-à-vis de la Fed) refusent de prêter leurs dollars disponibles, même au jour le jour, aux banques qui ont des positions débitrices, ce qui force la Fed à leur prêter une centaine de milliards de dollars chaque jour au jour le jour (dans le cadre de la procédure dite du repo) pour qu’elles puissent ne pas faire faillite d’un jour à l’autre.

Doc. 3  : Repo au 12 novembre 2019


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Pour l’instant, la Fed ne communique pas les noms de ces banques au bord de la faillite mais il est fort possible que ce soient les entités américaines de grandes banques européennes qui seraient en perdition.

Face à cette situation potentiellement létale, les dirigeants de la BCE ont pris des mesures techniques (modulation des taux des dépôts) pour refaire fonctionner le marché interbancaire.

Ainsi, les banques qui ont une position créditrice prêtent leurs disponibilités excédentaires à celles qui ont une position débitrice si bien que les dépôts des banques auprès de la BCE diminuent de presque 50 milliards d’euros d’une semaine à l’autre (rubrique 2 du passif), ce qui permet aux Etats membres de diminuer leurs prêts à la BCE (en baisse de 30 milliards, rubrique 5) et il en est de même pour les non-résidents qui lui prêtent 10 milliards en moins (rubrique 6 du bilan au 8 novembre publié le 12 novembre).

Doc. 4 : Passif de la BCE au 8 novembre 2019


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Et une fois de plus, je constate avec le plus grand plaisir que tous les idiots nuisibles qui conseillaient fin août-début septembre aux épargnants d’investir leur capital dans de l’or sous différentes formes ont perdu près de 7 % à ce jour alors que mes analyses montraient clairement que le cycle américain se retournait, ce qui signifiait que les marchés d’actions allaient repartir vers le haut et l’or vers le bas !

Doc. 5 : Cours de l’or depuis fin août 2019


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La bonne interprétation de mes analyses permettait de gagner au moins 20 % pendant cette période qui a suivi cet été qui a failli être fatal aux banques de la zone euro, ce qui s’est manifesté entre autres par la baisse des taux à des niveaux historiquement bas : en territoire négatif !

L’avenir est par définition incertain, mais une bonne culture monétariste alimente la spéculation gagnante

JEAN-PIERRE CHEVALLIER

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