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En route pour l’espace

Par 5 décembre 2019Alertes

« Si les astres étaient immobiles, le temps et l’espace n’existeraient plus. »

– Maurice Maeterlinck

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Reculera ? Reculera pas ? Face à la mobilisation, qui cèdera en premier ?

Je parle bien entendu du chat sur le toit d’en face, qui a fort à faire face à deux pies particulièrement pugnaces : le télétravail a cela d’utile qu’il permet une observation attentive de la faune urbaine…


peinture
 

… Entre deux observations tout aussi attentives de l’actualité économique et financière.

Cette dernière n’est pas exactement passionnante aujourd’hui. Il ne se passe pas grand’chose sur les marchés, où le calme semble être revenu après les turbulences de début de semaine.

00:30 Prenons donc quelques chemins de traverse aujourd’hui, et aventurons-nous dans des secteurs généralement méconnus… histoire de voir s’il n’y aurait pas moyens d’y dénicher quelques opportunités de gains.

C’est Jim Rickards qui ouvre le bal dans Intelligence Stratégique, et nous emmène… dans l’espace – pour un voyage assez peu rassurant mais potentiellement très profitable :

« L’histoire de la guerre est faite d’avancées technologiques surpassant à chaque fois les précédentes techniques de combat.

L’étrier a stimulé la création de la cavalerie. Les navires équipés de canons ont eu le dessus sur les navires non armés. Les mitrailleuses ont eu raison des charges d’infanterie. Les armes nucléaires ont donné lieu à de longues périodes ‘d’équilibre de la terreur’ (‘Mutual Assured Destruction’, ou ‘MAD’) et empêché l’escalade entre les Etats-Unis et l’URSS pendant la guerre froide (1946-1991).

A présent, cette histoire se poursuit dans l’espace. Un réseau dense de communications militaires, de guidages de missiles, d’interceptions anti-missiles et de GPS, s’appuie sur tout un réseau de satellites. »

01:15 La menace est sérieuse, car elle a des conséquences de taille – et les Etats-Unis tout comme la Chine et d’autres s’y préparent très concrètement :

« Que se passerait-il si des armes antisatellite (ASAT) étaient déployées en vue de détruire des satellites américains dans l’espace ?

Cela neutraliserait les systèmes offensifs et défensifs, et obligerait les navires à recourir à la navigation astronomique. Signe avant-coureur, depuis peu l’école navale américaine (U.S. Naval Academy) d’Annapolis impose de nouveau – après les avoir supprimés il y a des années – des cours de navigation astronomique aux aspirants.

En fait, les Chinois ont déjà détruit un satellite avec un missile, bien qu’ils aient visé l’un des leurs afin de démontrer leur capacité, sans pour autant déclencher des hostilités.

Selon cet article, les projets d’expansion géopolitique et militaire dans l’espace ne se limitent pas à cibler des satellites. Ils vont bien au-delà. Il s’agit notamment de dominer la zone se situant entre la Terre et la Lune (la zone cis-lunaire) et de coloniser la Lune elle-même. Les défis sont surtout lancés par la Chine, mais la Russie est également active. Et, à présent, les Etats-Unis accélèrent leur réponse.

L’espace est le nouveau champ de bataille. Pour les investisseurs, les entreprises technologiques et de la défense américaines – qui bénéficieront le plus des énormes marchés publics liés à ces efforts – pourraient offrir des opportunités.« 

Si l’aventure spatiale vous tente – pas forcément sous son seul aspect militaire, d’ailleurs –, vous pouvez suivre le secteur régulièrement dans Opportunités Technos, par ici.

02:15 Restons dans les nouvelles technologies avec l’article le plus étonnant du jour ; je ne m’attendais pas à être fascinée par… les semi-conducteurs, et pourtant !

Etienne Henri nous dévoile une facette extrêmement discrète de cette industrie – et pour cause, puisqu’elle est plus petite qu’une bactérie – mais essentielle pour son progrès : la gravure.


gravure
L’incroyable évolution de la finesse de gravure de 1970 à 2017, comparé à des éléments biologiques (Source : Wikipedia). Cliquez sur l’image pour l’afficher en grand.
 

02:45 Plus on peut graver finement, plus on peut améliorer les capacités des puces équipant nos smartphones, ordinateurs et des myriades d’autres biens équipant nos sociétés.

Et la bataille est rude sur ce front, explique Etienne :

« L’industrie du semi-conducteur semble progresser linéairement, mais abandonne en réalité ses techniques de production à chaque cycle et doit se réinventer en permanence. C’est pour cette raison que des grands noms comme Intel peuvent se retrouver bloqués des années durant sur des méthodes qui semblent en retard sur le reste de l’industrie : ils ont simplement fait, il y a dix ans de cela, un mauvais virage technologique.

Leur seule chance de revenir dans la course est d’attendre le cycle suivant – en espérant cette fois-ci avoir misé sur le bon cheval.

Imaginez un instant qu’une Clio de 1990 roule au charbon, sa déclinaison des années 2000 au pétrole, et la version actuelle à l’uranium, le tout sous un simple vernis marketing vantant des ‘performances améliorées’. Ce type de bond technologique est monnaie courante chez les fondeurs : les techniques utilisées pour graver en 90nm (la norme de gravure dans les années 2000) sont aussi différentes de celles utilisées pour la gravure en 7nm (gravure la plus fine disponible aujourd’hui) que l’est un moteur à vapeur d’un moteur à explosion.

Chaque saut en termes de finesse de gravure ouvre donc son champ de perspectives autant que d’incertitudes.

Aujourd’hui, l’industrie du semi-conducteur a les yeux rivés sur la gravure utilisant les UV extrêmes (EUV). Comme prévu, les premiers processeurs utilisant ce procédé ont été commercialisés cette année par Samsung et TSMC. Ce dernier prévoit même de faire progresser la technologie jusqu’aux 5nm, voire aux 3nm dans un second temps.

L’avenir du semi est-il tout tracé pour les dix prochaines années ? Avant de crier victoire, il faudra tout de même franchir une étape cruciale : celle de la rentabilité.« 

Pour découvrir l’intégralité de cette analyse fascinante – et les perspectives du secteur, cliquez ici.

03:45 Après les vertus du progrès, passons à celles de la persévérance – une qualité indispensable pour un investisseur… mais aussi dans la vie au sens plus large.

Robert Kiyosaki est bien placé pour en parler, comme il le relate dans Investissements Personnels :

« Bon nombre de personnes l’ignorent, mais quand j’ai écrit Père riche, Père pauvre, personne ne voulait le publier. En 1997, j’ai présenté le livre à plusieurs agents et éditeurs, mais ils m’ont tous dit de passer à autre chose, que le livre ne serait jamais vendu.

Au lieu d’écouter ces pessimistes, j’ai cru en mon idée et en mon rêve d’aider les gens à acquérir une indépendance financière, à tel point que j’ai pris les choses en main. J’ai donné autant d’interviews que possible et j’ai fait appel aux médias pour bénéficier de publicité gratuite, et c’est comme ça que j’ai pu vendre suffisamment de livres pour figurer sur la liste des best-sellers du New York Times.

J’ai été repéré en 2000, lors de ma participation au show télévisé d’Oprah et j’ai vendu mon livre à Warner Business Books. Le livre s’est vendu à plus de 30 millions d’exemplaires et a été publié en 51 langues. À l’origine, je n’avais fait imprimer que 1 000 exemplaires.

J’évoque cette histoire […] parce [qu’elle illustre] une leçon importante que tout futur entrepreneur, et même un entrepreneur chevronné, doit connaître : vous ne devez pas laisser les autres vous dire non. Vous seul savez à quel moment il est temps de passer à autre chose. Si les gens n’ont pas la même vision que vous, continuez à travailler. Si vous vous accrochez, la plupart du temps, votre tour viendra.« 

N’oubliez pas, au passage, que Robert met sa stratégie de richesse personnelle à votre disposition : il suffit de cliquer ici !

04:30 Terminons sur du concret avec Alexandre Lauzier, spécialiste de l’immobilier, qui vous donne quelques conseils pour négocier correctement votre prêt auprès de votre banque en tant qu’investisseur immobilier :

« Lorsque vous êtes face à un banquier, ne tentez pas d’être créatif. Expliquez clairement votre situation personnelle et vos objectifs, mais n’oubliez pas que les dossiers qu’il traite au quotidien sont à 90% ceux de mono-propriétaires qui achètent leur résidence principale.

En tant qu’investisseur immobilier, vous avez la lourde tâche de rendre votre profil financier similaire à celui – j’exagère à peine – d’un fonctionnaire de 30 ans en CDI qui achète son second appartement, après un premier crédit sans incident.

Entre vos objectifs atypiques et la peur viscérale des établissements bancaires pour tout ce qui sort de l’ordinaire, vendre votre projet n’est pas une mince affaire.

Vous avez toutefois un levier sur lequel vous pouvez jouer facilement pour augmenter votre solvabilité apparente : le remboursement de vos crédits.

Si j’insiste sur la notion de solvabilité apparente, c’est parce que rembourser par anticipation un crédit ne vous rend pas plus riche. Au contraire, cela diminue d’autant votre épargne à un instant t.

Pourtant, aussi étonnant que cela puisse paraître, vos actifs nets ne sont que rarement regardés par les banques pour déterminer votre capacité d’endettement supplémentaire. Ce sont votre effort mensuel de remboursement et la présence de prêts à la consommation qui seront scrutés avec attention.« 

Alexandre vous révèle aussi la première chose à faire avant d’aller voir votre banquier – tout est dans la suite de son article, ici même. (Et si l’investissement immobilier vous tente, vous pouvez accéder à votre « Kit de Démarrage » dès aujourd’hui, en cliquant ici.)

05:15 Au fait, c’est finalement la cause aviaire qui l’a emporté : à peu près au moment où j’entamais cette édition, le chat a tourné les talons (mais les chats ont-ils des talons, et si oui, combien ?), en quête d’une proie plus facile.

Excellente soirée, à demain !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes


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C’est le nombre de minutes nécessaires pour… sauver votre retraite.

Comment ça ?

Tout est là !

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