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Encore un nouvel impôt ?!

Par 12 mars 2019Alertes

« Mieux vaut être riche et bien portant que fauché et mal foutu. »

Titre d’un film de Max Pecas

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 C’est le suspense sur les marchés aujourd’hui ; pas de tendance claire tant que Ms. May et consorts n’auront pas réglé leur(s) différend(s) quant à l’épineux dossier du Brexit. Le vote aura lieu ce soir – nous en saurons donc un peu plus demain… peut-être.

En attendant de savoir à quelle sauce (à la menthe) l’Union européenne sera mangée, penchons-nous brièvement sur LE secteur qui risque de se prendre une volée de bois vert en cas de divorce acrimonieux – sachant qu’il est déjà bien mis à mal par les aventures italiennes et allemandes de ces derniers temps… le secteur bancaire.

00:30 Eh bien figurez-vous qu’en l’occurrence, les choses vont – du point de vue boursier, et pour l’instant en tout cas – plutôt pas mal : anticipant les perturbations, la BCE a volé au secours des banques européennes avant que le moindre soubresaut se produise.

Pour l’instant, le plan fonctionne, explique Gilles Leclerc dans La Bourse au Quotidien :

« Le secteur bancaire est le premier concerné par les annonces ‘particulièrement accommodantes’ faites la semaine dernière par la BCE et dont mon collègue Philipe Béchade vous en a résumé la teneur jeudi dernier.

En théorie, les manœuvres de la BCE devraient permettre à un secteur en grande difficulté d’éviter une nouvelle débâcle. On pense en particulier à la situation des banques italiennes et au probable mariage auquel la Deutsche Bank n’a que peu de chances de réchapper.

Toujours est-il que si l’on s’en réfère au comportement de l’indice du secteur bancaire de l’Eurostoxx 600 (EU 0009658806 – Code SX7P), la bouée de sauvetage lancée par la BCE arrive à point nommé. »

01:15 L’analyse graphique de Gilles vient confirmer son propos :

graphe Eurostoxx 600

Cliquez sur l’image pour agrandir

« Le graphe ci-dessus montre […] qu’un support de (très) long terme vient d’être testé. Ce support (‘S’) étant matérialisé par le rectangle horizontal vert dont on peut constater (petites flèches vertes) qu’il a à maintes reprises occasionné une réponse positive des prix. C’est-à-dire des investisseurs.

Si l’on prend un indicateur d’inertie – comme ici le Stochastique Momentum Index – on s’aperçoit qu’il est en train de se retourner à la hausse (pastille orange) alors que le SX7P vient tester le support graphique.

A priori, une bonne configuration qui intervient sur une zone ‘clé’ – c’est à dire la zone de support.« 

Gilles affine ensuite son analyse, que vous pouvez retrouver ici. Pour l’instant, donc, les cours ne se portent pas trop mal… Mais les fondamentaux étant ce qu’ils sont (fragiles et relativement malsains), nous vous recommandons la plus grande prudence sur les bancaires européennes.

J’en profite pour vous signaler au passage que Gilles a détecté une toute nouvelle opportunité dans le cadre de son Trading Lab : une très belle transaction, sur laquelle vous pouvez vous positionner en cliquant ici.

02:15 Poursuivons sur une autre nouvelle encourageante, qui pourrait donner d’ailleurs naissance à un nouveau proverbe : « Chat échaudé craint l’eau froide… mais se réjouit doublement d’un bain tiède. »

Car oui, échaudés par une fin d’année difficile, les entreprises et les marchés font désormais preuve de prudence dans leurs estimations, annonce Zach Scheidt dans Investissements Personnels. Du coup, les estimations et prévisions sont ultra-conservatrices, ce qui pourrait laisser la place à d’excellentes surprises.

Explication :

« Avec des entreprises qui encouragent les investisseurs à la prudence et une économie aussi solide, l’année s’annonce prometteuse.

Imaginez la réaction des marchés aux second et troisième trimestres quand les entreprises continueront de publier des résultats en hausse et que l’économie se maintiendra sur de bons rails.

Qu’arrivera-t-il lorsqu’un accord sur le budget aura été trouvé ? Ou si un accord avec la Chine était finalement conclu ?

À ce stade, les anticipations des investisseurs restent relativement pessimistes […]. Avec une barre placée aussi bas, il ne sera pas difficile pour les entreprises de faire mieux que ce qui était anticipé.

Les investisseurs qui conservent actuellement des liquidités en dehors du marché boursier vont se ruer pour racheter des actions. Lorsque cela se produira, les cours repartiront naturellement à la hausse. »

Zach vous livre d’ailleurs ses meilleures recommandations dans Le Nouveau Rentier – et termine tout de même sur un précieux conseil :

« Vous devez vous assurer d’investir suffisamment rapidement, avant que les cours ne montent plus haut. »

Sélectionnez bien vos valeurs, cependant : vous devez être suffisamment convaincu de leur potentiel à long terme pour être prêt à traverser quelques tempêtes sans fléchir.

03:15 Passons à complètement autre chose, qui a attiré mon attention dans la revue de presse d’Intelligence Stratégique, le service de Jim Rickards.

Nous nous inquiétons depuis longtemps de l’avancée de la « société sans cash« , qui, sous couvert de progrès technologique, donne en réalité aux banques et aux autorités un plus grand contrôle sur votre argent.

Petit résumé de Jim :

« J’ai évoqué à de nombreuses reprises le fait que nous évoluons vers une société ‘sans cash’, où les espèces deviendront soit obsolètes, soit illégales (probablement les deux) et tous les paiements seront réalisés de façon numérique, via des cartes de crédit, des téléphones et autres types de monnaie électronique. Le but est d’enfermer les consommateurs dans des systèmes de paiement électronique facilement traçables, et que l’on peut geler ou verrouiller en quelques clics en cas de crise financière ou de panique bancaire.

L’argent numérique offre également l’avantage de pouvoir appliquer des taux d’intérêt négatifs, puisqu’on ne peut plus protéger son argent en retirant des espèces à la banque et en les fourrant sous un matelas (ou dans un coffre-fort extérieur à une banque). »

Sinistre, non ?

04:00 Eh bien, bonne nouvelle là encore… Il semblerait que les citoyens ne se laissent pas faire ! Voici ce que Jim nous rapporte des États-Unis :

« Malgré tout, quelque chose d’amusant est en train de se produire, sur la voie de cette société ‘sans cash’ : les espèces opèrent un come-back !

Selon cet article, la quantité de billets de 100 $ en circulation a bondi. À l’heure actuelle, 12 milliards de billets de 100 $ circulent dans le secteur privé, ce qui représente une valeur nominale de 1 200 Mds$. Pour la première fois, le nombre de billets de 100 $ en circulation dépasse celui des billets de 1 $.

Les économistes ne savent pas trop ce qui se cache derrière cette soudaine popularité. La plupart d’entre eux pensent qu’elle est liée à des activités criminelles, notamment le trafic de drogues, l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent. C’est sans nul doute une partie de l’explication.

Mais il en existe une autre, plus forte, et qui n’a peut-être rien à voir avec la criminalité mais plutôt avec le fait que les citoyens ordinaires tentent simplement de protéger leur argent du piratage informatique, de la confiscation numérique, du gel des comptes et des faillites bancaires.

Autre motivation possible : échapper au contrôle des capitaux, qui empêche les citoyens de déplacer des fonds vers l’étranger. Une valise pleine de billets de 100 $, dans un avion, offre une solution toute simple. Un million de dollars en coupures de 100 $ pèse à peu près 10 kg et contient dans une petite valise ou un sac à dos format cabine. (En revanche, un million de dollars en lingots d’or pèserait environ 23 kg, au cours actuel.)

Les États ne vont pas renoncer à leur démarche visant à rendre l’argent entièrement numérique mais, pour l’instant, les citoyens ripostent avec des billets de 100 $ ! »

Décidément, après les cryptos, le retour au cash : se pourrait-il que les citoyens commencent enfin à reprendre le contrôle ?

05:00 Je déborde un peu sur l’horaire, mais je ne résiste pas à la tentation de vous faire partager ce qui a fait rire autour de la machine à café de la rédaction – Simone Wapler, jamais à court d’idées, a une suggestion pour financer les grandes et nobles idées de nos gouvernants, si occupés à modeler notre société à leur image :

« Ce ‘projet de société’ non-dit vous explique pourquoi pas un jour ne se passe sans qu’on vous parle d’impôts et de taxes.

Une proposition inédite pour apporter ma pierre à ce monstrueux édifice

Mais même si la société égalitariste voulue par nos gouvernements se mettait en place pour les revenus, il subsisterait une inégalité insupportable : l’inégalité génétique.

Vous avez peut-être remarqué qu’il existe des gens bien proportionnés, doués d’une vision parfaite, dotés de traits harmonieux, d’un quotient intellectuel supérieur à la moyenne… Ces gens-là ont évidemment bien plus de chances qu’un individu difforme, myope, disgracieux et d’intelligence très en dessous de la moyenne. Comment corriger cela ?

À ce stade, j’ai une idée que je soumets à Monsieur Bruno Lemaire : il faut taxer le patrimoine génétique pour réduire les inégalités physiques et intellectuelles qui nuisent à l’harmonie de notre société.

Déjà, l’État pourrait ausculter le patrimoine génétique de tous les contribuables puis décider des corrections à effectuer en fonction des revenus. Le beau et riche serait à la tranche maximale de 100% et recevrait un RSA.

De cette façon, nous serions certains d’arriver plus vite à l’égalité sociale parfaite, à la mort programmée de la richesse individuelle et donc collective comme semblent le vouloir nos représentants élus. »

Moi qui suis myope, je vais demander une petite réduc’ sur mon imposition 2019, tiens…

(Et la suite de l’article de Simone – qui pose quand même de vraies questions, comme à son habitude – est ici.)

Excellente soirée, à demain !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

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