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Hagards et affolés

Par 11 juin 2019Alertes

« La vie, c’est une panique dans un théâtre en feu ».

– Jean-Paul Sartre

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Votre correspondante a passé son lundi soir dans les rues alsaciennes, hagarde, affolée, errant sous la pluie à la recherche de son téléphone portable égaré – et contenant, haha, la réservation SNCF nécessaire pour rentrer à Paris.

De leur côté, mes collègues de l’équipe de production ont passé ces derniers jours au bureau, hagards, affolés, tentant de faire fonctionner un système informatique récalcitrant, bloquant les envois et l’accès à nos sites.

Bouton panic
 

J’ai retrouvé mon portable, au passage… oublié sur la table du salon de mes parents. (J’ai aussi manqué mon train, mais c’est une autre histoire).

Pour ce qui est de notre système informatique, il est désormais réparé : toutes nos excuses pour les désagréments que cela vous aura fait subir.

00:45 Il est à noter que les termes « hagards et affolés » pourraient s’appliquer à pas mal de dirigeants politiques ou économiques, ces derniers temps.

Car s’ils affirment en grande majorité que tout va bien… les sourires se crispent, et une certaine nervosité affleure, comme en témoignent par exemple les dernières déclarations de Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne.

Analyse de Philippe Béchade dans la dernière alerte e-mail de la lettre Béchade Confidentiel :

« La BCE estime que le contexte européen tend vers une décrue de la croissance. Elle est ainsi revue de 1,6% à 1,4% en 2020, tandis que le contexte mondial présente de nombreux caractères d’incertitude.

[…] Certes, les taux [de la BCE] vont demeurer comme les investisseurs les aiment, c’est-à-dire à zéro, mais à force de prolongement d’une stratégie d’argent gratuit, cela amène à s’interroger sur la réalité de la sortie de crise, et cela ressemble de plus en plus à un ‘syndrome japonais’ avec 25 ans de taux zéro, et toujours pas d’inflation à l’horizon.

Mario Draghi est revenu à de nombreuses reprises sur cette thématique, ce qui démontre qu’elle constitue bien un élément central des préoccupations de la BCE : tout sera fait pour que les prix ne succombent pas à un processus de déflation.

Mario Draghi a rappelé que ‘l’économie en Europe a besoin d’un haut degré d’accommodation monétaire’.

Et de préciser : ‘si la normalisation de la politique monétaire n’est pas d’actualité, c’est parce que la situation n’est toujours pas normale’. Pour ceux qui se berçaient d’illusions, la mise au point est limpide ».

Les marchés ont fait de ces propos un prétexte à rebondir ; personnellement, je recommanderais un peu plus de prudence et de discernement dans les motifs de réjouissance… et dans toute prise de position actuellement. Il y a de jolies choses à faire en termes de trading, cela dit !

01:45 Jim Rickards, lui aussi, voit arriver de sombres nuages à l’horizon – et même carrément une « tempête du siècle ». Jim voit trois facteurs d’instabilité majeurs actuellement, tous liés à la présidence de Donald Trump : menace de destitution, campagne électorale difficile pour 2020 et affaires de collusion avec la Russie.

Cependant, explique-t-il, il ne faut pas pour autant négliger d’autres éléments qui pourrait faire tout basculer dans les mois qui viennent. Jim précise par exemple :

« Les Etats-Unis se rapprochent d’une date spécifique dite ‘X-Date’.  Il s’agit de la date à laquelle le Trésor va arriver à court d’argent pour payer les factures, notamment les intérêts sur les bons du Trésor américains.

En ce moment, ce jour devrait arriver mi-juillet, mais personne n’en est vraiment sûr. Le plafond de la dette a été atteint il y a plusieurs mois, mais le Trésor s’est appuyé sur ce que l’on qualifie de ‘mesures extraordinaires’ pour payer les factures (comme quand on cherche de la menue monnaie enfouie dans les coussins du canapé pour régler le pourboire du livreur de pizza qui frappe à la porte). Le Trésor US sera donc bientôt fauché« .

La première puissance mondiale a du mal à boucler les fins de mois… Vous je ne sais pas, mais en ce qui me concerne, je ne trouve pas cela franchement rassurant : il est temps de mettre en place un plan de protection efficace pour votre épargne… d’autant que la situation pourrait se compliquer encore un peu plus !

02:30 Jim reprend en effet :

« Les Etats-Unis pourraient s’exposer à un nouveau shutdown [NDLR : blocage budgétaire de l’administration] le 30 septembre prochain (fin de l’exercice budgétaire américain). Le seul remède, ce sont les appropriation bills [NDLR : lois affectant des fonds à des services publics spécifiques] ou une résolution de continuité (mais on peut en douter, sans financement du mur [à la frontière mexicaine]). Attendez-vous à un nouveau shutdown. Imaginez que le gouvernement soit en situation de shutdown alors que le Trésor est fauché. Ce serait également une véritable […] tempête du siècle, en soi.

Bien entendu, ces […] événements sont tous liés. Cette X-Date et la fin de l’exercice budgétaire offrent tous deux un levier à Trump, en vue d’obtenir de l’argent pour financer le mur. Mais cette politique de la corde raide présente un risque de défaut ou de shutdown« .

Tout cela sans compter avec des facteurs externes comme la situation au Proche-Orient, les crises en Turquie ou en Argentine, les tensions avec la Chine ou la Russie…

03:15 … Et bien entendu, les multiples fronts de la guerre commerciale. Si Donald Trump a apaisé les esprits concernant les sanctions douanières contre le Mexique, affirmant être arrivé à un accord avec ce pays, l’Europe reste dans le collimateur, ainsi que la Chine.

Sur ce dernier point, cependant, j’ai une bonne nouvelle : les déboires commerciaux USA/Chine en général et USA/Huawei en particulier ouvrent aussi de belles opportunités.

Voilà ce qu’en dit James Altucher dans le dernier numéro du Top 1% d’Altucher :

« Le 16 mai 2019, l’administration Trump a placé Huawei sur une ‘liste noire’ commerciale ; il est désormais extrêmement difficile pour la société chinoise de faire affaire avec des entreprises américaines quelles qu’elles soient.

Quelques jours après l’ajout de Huawei à cette liste noire, Google a suspendu certaines de ses activités spécifiques avec la société chinoise ; il a également été dit que certains services Android n’étaient plus compatibles avec les smartphones Huawei. Des entreprises de semiconducteurs comme Intel, Qualcomm, Xilinx et Broadcom ont suivi l’exemple de Google et ont réduit leurs expéditions de puces à destination de Huawei jusqu’à nouvel ordre.

Nous attendons encore de voir les suites de la guerre commerciale et ce qu’il arrivera à Huawei. D’ici là, l’incertitude et les retards peuvent coûter aux entreprises des dizaines, voire de centaines de millions de dollars. Les sociétés qui travaillaient auparavant avec Huawei ont donc tout intérêt à trouver de nouveaux partenaires technologiques aussi rapidement que possible« .

Lesdits « nouveaux partenaires » verront s’ouvrir des perspectives spectaculaires – et leurs actionnaires en profiteront, bien entendu. Vous pouvez faire quelques recherches de votre côté, mais James a repéré de son côté une valeur parfaitement positionnée pour récupérer les plus beaux fruits de ce transfert de richesse : pour en savoir plus sur sa recommandation, c’est par ici.

04:15 Avant de vous quitter, quelques nouvelles du GlobalCoin, la cryptomonnaie de Facebook : un dossier dont nous vous parlons depuis quelques temps déjà, et qui se concrétise de plus en plus.

Intéressant, bien entendu – mais pour autant, explique Etienne Henri dans Opportunités Technos, il n’est pas recommandé de vous ruer tout de suite sur ce nouvel actif :

« Pour Barclays, l’activité de paiement en ligne pourrait rapporter à Facebook jusqu’à 19 Mds$ par an si elle se développe – un chiffre tout à fait crédible puisqu’il représente moins de 8 $ par an et par utilisateur actif. A moins d’avoir l’intention d’investir 10 M$ pour acheter un nœud de la blockchain, votre seul moyen de jouer le GlobalCoin est de parier sur Facebook et ses actions cotées sur le NYSE.

Je dois vous dire, cher lecteur, que cette diversification a piqué ma curiosité d’investisseur. Si je vous ai souvent mis en garde contre l’usage abusif de la technologie blockchain pour des raisons marketing, l’euphorie du Bitcoin finalement utilisé au quotidien par peu de personnes, et le côté éphémère des réseaux sociaux, le GlobalCoin pourrait être la variable supplémentaire qui donne un sens à toute cette équation.

L’expérience asiatique montre que les paiements en ligne peuvent rapidement être adoptés par l’ensemble de la population et balayer en quelques mois des habitudes monétaires que l’on pensait immuables.

Le fait que Facebook soit un réseau social considéré comme ringard par les nouvelles générations n’est pas un problème, si elles continuent à l’utiliser pour échanger des messages… et bientôt des paiements.

Tant que la vente de publicités en ligne sera la seule source significative de revenus de Facebook, je resterai à l’écart de l’action qui est très chère pour un titre dont la croissance ne cesse de ralentir (+8% d’utilisateurs actifs entre début 2018 et 2019, contre +17% entre 2016 et 2017 et +13% entre 2017 et 2018).

En revanche, si GlobalCoin voit le jour et que votre épicier préféré commence à l’adopter, n’hésitez plus : ce sera le signe que la révolution du paiement mobile arrive chez nous, et que Facebook a atteint le Panthéon des utilities avec un service indétrônable ».

Un développement intéressant, à surveiller donc… et sur lequel Florian Darras, spécialiste des cryptos, ne manquera pas de garder un œil : pour profiter de son suivi (et des recommandations qui vont avec), cliquez ici.

Sur ce, je vous souhaite une excellente soirée, à demain !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes


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