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« Je ne pardonnerai jamais à M. Bonner »

Par 16 janvier 2020Alertes

« Ni la contradiction n’est marque de fausseté, ni l’incontradiction n’est marque de vérité. »

– Blaise Pascal

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 « On ne peut pas plaire à tout le monde, on n’est pas écu d’or », disait souvent ma grand’mère… et c’est particulièrement vrai de nos spécialistes lorsqu’ils abordent des questions délicates.

Nos lecteurs – et je vous remercie d’en faire partie – sont des gens exigeants, qui ne laissent rien passer (à raison), et n’hésitent pas à se lancer dans le débat lorsqu’une chose leur tient à coeur.

00:30 C’est visiblement le cas pour l’article de Bill Bonner diffusé ce mardi dans La Chronique Agora, et qui livre l’analyse très personnelle de Bill sur la crise Etats-Unis/Iran de ce début d’année et l’assassinat très controversé du général Soleimani :

« Tuer des gens est une affaire sérieuse. La Constitution américaine exige l’approbation officielle du Congrès avant que les Etats-Unis entrent guerre. Les politiciens doivent aussi trouver un vrai financement. Si l’on part en guerre, après tout, on va devoir faire des sacrifices.

Dans un contexte civil, tuer des gens n’est pas facile non plus. Un accusé a généralement droit à un procès avant d’être condamné à mort. On fait appel à des témoins. Les preuves sont examinées par un jury. Souvent, un verdict qui semblait certain au début du procès est renversé avant la fin.

La Théorie du Méchant, en revanche, affirme qu’il n’y a pas besoin de déclaration de guerre. Ni de procès. Pas besoin qu’un jury délibère. Pas besoin de présenter de témoins. Pas besoin de juge pour présider.

Si le président pense que vous êtes ‘un méchant’, vous êtes fini. Pas de pitié. Pas d’appel. Pas de pardon. »

01:15 Bill continue en imaginant le « plaidoyer » du général Soleimani devant les portes du paradis… et cela n’est pas du goût de tous. Un lecteur fidèle depuis des années, V.G., nous écrit ceci :

« On sait de longue date que Bill Bonner est un contempteur de Trump. Je pense que ce n’est pas une raison suffisante pour faire du criminel Soleimani un quasi-saint, une quasi-victime des errements des différents gouvernements américains, un vaillant combattant luttant pour la défense de son pays injustement attaqué de toutes parts, un simple soldat exécutant les ordres de ses supérieurs […].

Certes on sait que chacun est capable du meilleur (rarement) et du pire (plus facilement). Ce n’est pas une raison pour quasiment absoudre ceux qui ont FAIT ce qu’ils ont FAIT.

On est aussi d’accord que chacun a normalement droit à la présomption d’innocence, à un procès équitable, etc. mais il faut quitter le terrain de l’angélisme et de la bien-pensance quand veut aborder les enjeux géostratégiques.

[…] En résumé, je suis choqué et ne pardonnerai jamais à M. Bonner – même s’il n’en a rien à faire – son plaidoyer pour Soleimani, le bras armé des mollahs de Téhéran, la plus dangereuse bande de crapules (oui, pire que ceux du ‘marécage’ de Washington) qui sévit dans monde d’aujourd’hui.

Les Publications Agora feraient beaucoup mieux de se concentrer sur leur job qui est de conseiller les investisseurs que de se mêler de politique internationale. »

02:00 D’autres au contraire ont été enthousiasmés par le « changement d’angle » adopté par Bill – comme par exemple A.L., qui nous a envoyé ceci :

« Votre lettre d’aujourd’hui me ravit car elle témoigne de votre sagesse que j’admire. Le général Soleimani a été assassiné alors qu’il était en mission diplomatique entre l’Iran et l’Arabie et Trump en avait connaissance. Il était filé par les agents du Mossad. C’est un assassinat d’une personnalité exceptionnelle, dans un pays étranger et par l’occupant de ce pays. C’est un acte inqualifiable. L’Iran se devait de réagir […]. »

02:30 Ce « choc des réactions » illustre à merveille ce que disait Bill dans sa chronique – à savoir que les choses ne sont que très rarement toutes noires ou toutes blanches, dans la vie… et il faut se méfier des déclarations définitives et des certitudes inébranlables :

« […] Comment Donald J. Trump – ancien spéculateur immobilier endetté et star de la téléréalité – pouvait-il savoir que le général Soleimani était ‘un méchant’ ? Comment peut-il – lui ou qui que ce soit – séparer les saints des pécheurs ? N’est-ce pas un rôle réservé aux dieux ? »

Il ajoute, répondant un peu au reproche adressé par V.G. de ne pas nous concentrer sur notre job de conseil aux investisseurs :

« A la Chronique, nous parlons d’argent… pas de politique étrangère. Mais rien ne nous semble ‘très clair’. Le mieux que nous puissions faire, c’est ‘flou’. Mais comme nous le disons souvent, lorsque la monnaie tourne mal, tout le reste ou presque tourne mal aussi – y compris la politique étrangère. »

03:15 Nos rédacteurs ont parfois des opinions très tranchées… et très différentes de celles que vous trouverez dans la presse financière grand public. Nous nous revendiquons « contrariens » et fiers de l’être.

De Bill Bonner à Olivier Delamarche en passant par Philippe Béchade, Jim Rickards, James Altucher et tous les autres, nos opinions diffèrent et détonnent parfois. Nous assumons ; j’irai jusqu’à dire que c’est ce qui nous rend intéressants à lire.

N’oublions pas que c’est aussi ce qui nous permet de dénicher des opportunités méconnues, qui échappent souvent à bon nombre d’autres commentateurs et analystes financiers…

Autre point important : nous ne prétendons pas – et n’avons jamais prétendu – détenir la vérité ultime. La prévision économique n’est pas une science exacte et s’il y a une formule magique permettant de ne jamais se tromper… nous ne l’avons pas encore trouvée !

Simplement, nous cherchons à vous avertir des risques existants. Force est de constater qu’ils se multiplient en ce moment. Les autorités pourront-elles éviter encore le krach en 2020, en utilisant les mêmes expédients que ces dernières années ? P’t-êt’ ben qu’oui, p’t-êt’ ben qu’non. Il y a de réelles possibilités qu’elles y parviennent, en tout cas.

Et si oui, pendant combien de temps encore réussiront-elles à tenir à bout de bras une crise inévitable, qui aurait été une correction naturelle et passagère il y a quelques années – mais qui, à force d’être retardée et « bidouillée », s’est muée en menace colossale qui corrompt déjà nos sociétés à des niveaux dépassant de loin les simples domaines boursier et financier ?

Nous n’affirmons pas avoir les réponses à ces questions : nous les explorons avec vous, jour après jour… en tentant de déterminer comment vous en protéger… et comment profiter, en chemin, des opportunités qui ne manquent pas de se présenter, à court terme ou à long terme.

04:15 Au passage, puisque l’on parle de retours lecteurs, sachez que vous pouvez, si le coeur vous en dit, passer sur le site TrustPilot pour y laisser votre avis – bon ou mauvais ! (Enfin… nous préférerions qu’il soit bon, évidemment – mais dans le cas contraire, eh bien… cela nous encouragera à travailler plus dur encore.)

En tout cas, je remercie en toute sincérité V.G. et A.L. d’avoir pris le temps de nous écrire – et de nous envoyer des contributions aussi intéressantes.

C’est ainsi que nous pouvons adapter nos publications à vos besoins… et rectifier le tir si nécessaire. Cela nourrit aussi notre réflexion, et nous pousse à aller plus loin.

J’espère que vous continuerez à nous accompagner encore longtemps sur cette voie.

Excellente soirée,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

★★★  Le chiffre du jour  ★★★


6e

C’est le chiffre de cette nouvelle « tornade » – qui va faire s’envoler un segment bien précis du marché.Des gains à quatre chiffres sont entièrement possibles… à condition de vous positionner à temps. Tout est expliqué ici !

 

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