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J’y réfléchis déjà

Par 8 juillet 2019Alertes

« La guerre froide est une guerre limitée, limitation qui porte non sur les enjeux mais sur les moyens employés par les belligérants. »

– Raymond Aron

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Signaux négatifs, signaux négatifs, signaux négatifs… C’est à un triste lundi que nous avons eu affaire aujourd’hui.

Il y a la crise Deutsche Bank bien entendu… mais aussi les dernières nouvelles de l’économie française, où le climat économique semble sérieusement se gâter. Philippe Béchade nous donne quelques nouvelles dans La Bourse au Quotidien – et en profite pour voir comment va l’Allemagne (spoiler : pas très bien) :

« En France […] le climat des affaires a chuté de quatre points à 95 au mois de juillet, l’indice mensuel d’activité (ISMA) de la Banque de France est revu à la baisse avec un PIB revu à +0,2% au deuxième trimestre 2019 (troisième estimation), en baisse de 0,1%, suite à une chute de la production industrielle dans l’industrie automobile, le caoutchouc-plastique et l’informatique électronique.

Chez notre principal partenaire économique, l’Allemagne, le ton avait été donné dès vendredi matin (bien avant le NFP américain) puisque les commandes à l’industrie ont été annoncées en fort recul de 2,2% au mois de mai, et il n’y a aucun signe précurseur de rebond au moins de juin. Cela explique que la Bundesbank s’attend désormais à une croissance plus ou moins égale à zéro au deuxième trimestre 2019. »

Mme Lagarde va avoir fort à faire lorsqu’elle prendra son poste cet automne, si elle veut faire repartir ou, au minimum, stabiliser l’économie de la Zone euro.

Dommage pour votre épargne : les taux négatifs sont là pour durer… et je ne peux que vous conseiller de mettre en place dès à présent une stratégie de revenus efficaces pour compenser un peu les effets de la politique monétaire ultra-souple actuelle. Si vous avez besoin d’un peu d’aide en la matière, c’est par ici.

01:00 Une autre analyse a retenu mon attention – elle est un peu plus « de fond », mais je pense qu’il est important de comprendre les enjeux très profonds du sujet : la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine.

Jim Rickards nous explique dans le dernier numéro d’Intelligence Stratégique que les choses ne se limitent pas à quelques taxes douanières imposées de part et d’autre. Non : selon Jim, on se rapproche plus d’une nouvelle guerre froide, de la même espèce que celle qui a opposé les Etats-Unis à l’URSS pendant une bonne partie du siècle dernier.

La parole est à Jim :

« Il est crucial que les investisseurs comprennent que cette guerre commerciale ne se limite pas au commerce. Elle s’inscrit dans une lutte bien plus vaste faisant intervenir la suprématie militaire, l’hégémonie régionale et l’idéologie versus l’humanisme. Cette nouvelle lutte promet d’être plus étendue et peut-être plus longue que la guerre froide, que les États-Unis ont remportée face à l’URSS en 1991. Les investisseurs et les marchés ne sont pas invulnérables aux incertitudes et aux coûts que va générer cette nouvelle guerre. »

Le XXIème siècle sera-t-il chinois… ou restera-t-il américain ? Il faut espérer en tout cas que le conflit restera « froid » – mais même ainsi, les conséquences pourraient être dévastatrices.

01:45 Même si Donald Trump et Xi Jinping s’emploient tous deux à souffler le chaud et le froid, la bataille engagée dépasse de loin les deux dirigeants actuels. Jim explique :

« […] Le conflit n’est pas une gesticulation politique, il est réel et mortel. Tout comme avec la Russie, le conflit entre les Etats-Unis et la Chine durera des dizaines d’années et il est existentiel. L’un des deux camps en sortira victorieux. Les intérêts des entreprises américaines et leurs bénéfices seront subordonnés à des objectifs plus larges visant à contenir les ambitions hégémoniques de la Chine et son pouvoir de domination sur les technologies du XXIème siècle.

Les investisseurs qui ont mal interprété la profondeur de ce conflit risquent d’essuyer des pertes financières à mesure que des sociétés comme Apple déplaceront les chaînes d’approvisionnement, et que Google aura l’interdiction d’aider la Chine à pratiquer ses tactiques de surveillance sur internet. »

Taxes douanières mais aussi autres sanctions commerciales, ventes massives de bons du Trésor US, manipulation de la devise… jusqu’à la tentative de mainmise sur des ressources essentielles, ce nouvel affrontement prend de nombreux aspects : pour mieux le comprendre – et y adapter vos investissements –, rendez-vous dans le dernier numéro d’Intelligence Stratégique, en cliquant ici.

02:30 N’oubliez pas, par ailleurs, que même sans conflit commercial, les Etats-Unis ont fort à faire pour entretenir leur propre croissance. Les mesures de relance se succèdent, Donald Trump en appelle à toujours plus d’assouplissement monétaire mais… est-on bien sûr que tout cela fonctionne, et à quel prix ?

Analyse de Bill Bonner dans La Chronique Agora :

« Les relances peuvent prendre plusieurs aspects. Mais si on leur enlève leur fausse moustache, on trouve toujours l’inflation.

L’argent factice – et le pouvoir de ‘l’imprimer’ – est le seul outil qu’ont les autorités. Inévitablement et invariablement, elles trouvent politiquement utile d’augmenter la masse monétaire disponible.

Cela produit généralement un boom de court terme tandis que les consommateurs, entreprises et investisseurs confondent la nouvelle devise avec de la vraie richesse. De nouvelles voitures quittent les garages des concessionnaires. Les politiciens sont réélus.

Si la ‘relance’ concerne le secteur financier, il y a un boom des actions et des obligations. Si elle concerne le secteur de la consommation, les salaires et les prix à la consommation grimpent.

Mais tout boom construit sur l’inflation se termine par un krach. Les dettes doivent être remboursées. La hausse des prix annule les effets de l’argent supplémentaire. Et les prix gonflés des actifs doivent être corrigés.

Le krach peut être retardé, nié et déguisé. Mais il ne peut être empêché. Et plus l’inflation est grande – que ce soit sur les prix des actifs ou les prix à la consommation –, plus sa mort est douloureuse. »

Ne commettez pas la même erreur : ne confondez pas argent factice et vraie croissance… et investissez plutôt dans les entreprises qui ont les meilleures chances de survie – celles qui participeront à la reprise après l’effondrement, non celles qui seront balayées lors de la crise (et pour vous aider à les sélectionner, faites appel à un spécialiste).

03:30 Terminons par une petite balade du côté des cryptomonnaies – l’arrivée de Libra, la « crypto » de Facebook (qui n’en est d’ailleurs pas vraiment une), fait couler beaucoup d’encre, en bien ou en mal.

Que faut-il en penser exactement ? Voici le point de vue de James Altucher, selon qui ce n’est pas tant à Libra qu’il faut prêter attention mais plutôt à son effet sur le marché dans son ensemble :

« Les cryptomonnaies suscitent énormément d’intérêt. De nombreuses personnes attendent de recevoir une ‘preuve’ de la valeur/puissance durable de Bitcoin.

La semaine dernière nous a peut-être apporté la confirmation la plus convaincante que les crypto-monnaies ne sont pas près de disparaître.

Facebook, avec d’autres grandes sociétés telles que MasterCard, Visa, PayPal et eBay, a annoncé le lancement de sa propre crypto-monnaie, Libra, en 2020.

Libra sera-t-il un succès ? Les paris sont ouverts. Mais une chose est sûre : cette nouvelle a fait parler d’elle. Soudain, tout le monde, des journalistes aux banquiers de Wall Street, en passant par les autorités de régulation à Washington, a de nouveau les yeux rivés sur les cryptomonnaies.

Comme toujours, personne ne veut passer à côté. Pourtant, nombreux sont ceux qui attendent encore d’avoir une preuve. »

04:00 Ladite preuve pourrait bien arriver prochainement – avec une nouvelle qui pourrait faire encore plus de bruit (et aider plus encore la cause des cryptos). James reprend :

« En juillet, la société mère du New York Stock Exchange lancera la phase de test de sa plateforme Bakkt, une solution proposant des contrats à terme (futures) sur les cryptos.

Mais ce n’est pas tout : de grandes institutions financières comme Fidelity et TD Ameritrade ont également prévu de proposer des services de cryptotrading plus tard cette année.

Il est certain que ces différents événements, couplés à l’annonce de Facebook, susciteront encore plus d’enthousiasme pour les cryptos.

De grands établissements bancaires réfléchissent déjà à la façon d’intégrer les cryptomonnaies à leurs business models existants.

Toutefois, personne ne sait quand ces ‘preuves’ suffiront à convaincre les investisseurs traditionnels. La hausse des prix incitera de nombreuses personnes à acheter de peur de rater une occasion en or, mais d’autres préféreront ‘attendre que les prix diminuent’. »

Comme toujours, si vous avez besoin d’aide en la matière, Florian Darras est là pour vous aider – cliquez ici pour en savoir plus.

Sur ce, rendez-vous demain pour une édition plus encourageante, promis (j’y réfléchis déjà) !

Excellente soirée,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 


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