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La cravate de Xi Jinping

Par 10 mai 2019Alertes

« N’offre pas une cravate à qui a besoin d’une chemise ».

– Proverbe anglais

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Il l’a fait ! Les sanctions commerciales promises par Donald Trump – les taxes douanières passent de 10% à 25% sur 200 Mds$ de produits chinois – ont été appliquées…

…Et les marchés se demandent maintenant que sera le prochain épisode. Escalade ? Lutte frontale  ? Ou au contraire recul et compromis ?

00:15
Mathieu Lebrun a son avis sur la question, qu’il expose dans la dernière alerte de son service, SMS Cash Alert :

« Pékin ayant d’ores et déjà promis une ‘réponse’, la perspective d’un accord commercial à brève échéance entre les Etats-Unis et la Chine s’éloigne. Pour autant, ne vendons pas la peau de l’ours trop vite, car les négociations se poursuivent tout de même et on connaît bien désormais la manière de procéder de Donald Trump pour parvenir à ses fins. En toute franchise, je continue de croire que les discussions finiront par aboutir.

En termes d’implications de marché, une éventualité est que la pression baissière demeure demain dans le gros de la séance. Avant un possible apaisement ensuite sur des propos chinois ? C’est une éventualité que j’ai en tête…

Maintenant quand pour le très sérieux quotidien chinois Global Times ‘il n’y a quasiment aucune chance qu’un accord soit trouvé d’ici demain’, cela ne semble pas gagné d’avance ».

Les turbulences boursières qui ont accompagné les négociations ces derniers jours n’ont pas empêché Mathieu et ses lecteurs de faire des gains – bien au contraire : « Ce sont désormais trois PBP qui sont sécurisées sur les puts CAC, palladium et S&P 500 pour plus de 50% de cumuls depuis lundi« , rappelle-t-il.

Si vous voulez rejoindre les heureux bénéficiaires de ses conseils, c’est tout simple : il suffit de cliquer !

01:00 Les débats font rage à la rédaction entre les partisans du « il ira jusqu’au bout, il n’y aura pas d’accord » et ceux du « il va reculer comme toujours ». Les deux camps ont beaucoup à perdre en tout cas : nous verrons bien ce que les prochains jours nous réservent… mais il ne faut pas pour autant en oublier ce qui nous attend après.

Car, selon Bruno Bertez, Donald Trump ne va pas en rester là :

« Une fois réglé le cas de la Chine, il s’attachera à cibler le déséquilibre commercial énorme en faveur de l’Allemagne.

Toute l’opinion publique américaine et toute la presse l’attend.

Le fait que le secrétaire d’Etat Pompeo ait annulé une visite prévue en Allemagne mardi vient conforter mon point de vue. Les Allemands devraient être dans leurs petits souliers. S’ils ne le sont pas c’est parce qu’ils sont idiots, aussi idiots que les marchés financiers.

De nombreux politiciens allemands s’inquiètent des menaces de Trump contre les constructeurs automobiles. La force de l’automobile allemande – que dis-je, sa domination – fait de l’Europe une cible aussi attrayante pour le président Trump que la Chine ».

01:45 Or le moment est vraiment mal venu de se trouver dans le collimateur des Etats-Unis. L’Union européenne a beau représenter une « menace » pour la suprématie économique américaine, elle ne se porte pas exactement bien en ce moment. Bruno continue :

« Les élections au Parlement de l’Union européenne se dérouleront du 23 au 26 mai et toute l’Europe est en position de faiblesse. Les groupes pro-nationalistes et autres populistes luttent pour accéder au Parlement européen. Et puis il y a les Italiens, soutenus par Trump, opposés à la direction actuelle des eurocrates à Bruxelles.

Trump n’a pas oublié l’humiliation publique qui lui a été infligée par les deux naïfs prétentieux, la chancelière allemande Merkel et le président français Macron au sommet du G7 en juin dernier !

L’Europe est beaucoup plus importante pour les marchés financiers que ne l’est la Chine. Elle est divisée, fragile, brinquebalante, son économie est faible et le fardeau de la dette est énorme ».

Vous pouvez retrouver la suite de l’article en cliquant ici. Et je ne peux que vous recommander de surveiller de très près l’évolution de la situation en Europe – parce que c’est peut-être bien de là que viendra le déclencheur de la grande crise de 2019.

02:30 A moins que… nous ne regardions pas dans la bonne direction. John Stepek, notre collègue britannique, écrivait ce matin dans MoneyMorning qu’un « petit détail » semblait être passé inaperçu dans la récente actualité.

Il s’agit de la dernière vente de bons du Trésor US… qui ne s’est pas déroulée exactement comme prévu. John explique :

« A cette occasion, la demande d’obligations a été très basse par rapport à la normale. Les gens se pressent habituellement pour prêter de l’argent aux Etats-Unis parce que le pays présente un excellent risque crédit. Les bons du Trésor sont considérés comme étant à peu près l’actif le plus sûr au monde.

Mais cette fois-ci, le ‘ratio de couverture’ a été extrêmement bas, à 2,17. Cela signifie qu’il y avait encore deux fois plus de demande pour les obligations qu’il n’y avait d’obligations elles-mêmes, mais c’est le niveau le plus bas depuis mars 2009, selon Bloomberg.

Ce pourrait être une anomalie. […] Il se peut les rendements aient chuté trop bas (suite aux inquiétudes sur le commerce et au ralentissement de la croissance mondiale), n’étant tout simplement plus assez intéressants. C’est peut-être lié au coût de la couverture contre l’exposition aux devises étrangères […].

Ou bien – et c’est la principale inquiétude – il se pourrait que les investisseurs commencent à remarquer que les finances publiques américaines sont très moches… et que personne n’a la moindre intention de s’attaquer à ce problème. En fait, il va même s’aggraver à l’avenir ».

Vous, je ne sais pas… mais à la place de Donald Trump, je crois que je m’intéresserais d’assez près à cette tendance, plutôt qu’à mon nombre d’abonnés Twitter, au niveau du Dow Jones ou à la cravate de Xi Jinping.

Enfin… ce n’est que mon avis ! (Au passage, si vous voulez une analyse plus approfondie de la situation américaine et des dangers qui la guettent, c’est par ici. Vous verrez que cela crée aussi de belles opportunités…)

03:30 En parlant d’obligations – au sens large, sans se limiter au Trésor US cette fois-ci –, saviez-vous que vous pouvez parfaitement profiter de leurs rendements… pour une fraction de leur prix ?

Zach Scheidt vous donne une méthode relativement méconnue pour vous positionner simplement et profitablement sur ces placements :

« Même si la plupart des obligations ne se négocient pas sur les places de marché traditionnelles, certaines sociétés décident de les vendre sur le marché actions.

Dans la plupart des cas, elles se comportent comme des obligations. Chaque unité représente une part d’emprunt. Chaque unité donne le droit à son titulaire de percevoir des intérêts fixes. Et chaque unité est remboursable à sa valeur nominale à sa date de maturité.

Mais le fait qu’elles soient cotées sur le marché actions facilite leur achat et leur vente, en général. Il suffit de taper le symbole sur votre plateforme de trading habituelle. (Normalement, les obligations se négocient sur une plateforme totalement différente.)

Vous pouvez en trouver dont les dates de maturité se situent dans plusieurs dizaines d’années, parfois 50 ans, voire plus.

Cela représente énormément de versements !

Et ils se produiront beaucoup plus souvent, également ! Les coupons des obligations traditionnelles sont réglés deux fois par an alors que ceux des obligations cotées sur le marché actions sont réglés chaque trimestre. Cela signifie que vous n’attendrez jamais plus de trois mois le règlement suivant.

Mais la différence la plus importante (et la plus intéressante) de toutes est la suivante : le prix d’achat des obligations cotées sur le marché actions représente une fraction de celui d’une obligation traditionnelle« 

Zach vous livre tous les détails sur ces obligations très spéciales – et sur une en particulier, qui représente selon lui l’une des meilleures opportunités actuellement – dans le dernier numéro du Nouveau Rentier : pour le recevoir vous aussi, cliquez ici.

Et si cela ne vous dit rien, pas de souci : vous pouvez aussi juste lire la suite de son article – disponible ici !

04:30 Pour terminer, renouons avec les bonnes habitudes et passons du coq à l’âne – ou au cryptomonnaies, en l’occurrence. Je vous disais hier qu’elles reprennent du poil de la bête, et qu’il faudrait sans doute compter avec elles en cette année 2019.

Eh bien, Kamal Ravikant a une pièce supplémentaire à verser à ce dossier, concernant la plateforme crypto Bakkt – qui a peut-être trouvé la solution à ses problèmes de réglementation :

« Bakkt vient juste de racheter un établissement dépositaire de titres. Il s’agit d’un établissement financier autorisé à conserver les titres pour les clients, afin de les protéger contre le vol, notamment.

Cela pourrait aider Bakkt à obtenir une dérogation de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) lui permettant de conserver ses propres crypto-monnaies.

Ce n’est qu’un élément parmi tant d’autres qui se mettent en place afin que les grands investisseurs intègrent facilement les marchés des crypto-monnaies ».

Et si vous voulez être là pour en profiter… cliquez simplement ici.

Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée et un excellent week-end.

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes


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