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La guerre est morte, vive la guerre

Par 16 décembre 2019Alertes

« En te levant le matin, rappelle-toi combien est précieux le privilège de vivre, de respirer, d’être heureux. »

– Marc-Aurèle

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 « La guerre commerciale est morte, vive la guerre commerciale. »

C’est ce qu’écrit Lance Roberts, du site Seeking Alpha, suite à l’annonce, donc, d’un accord entre les Etats-Unis et la Chine. Dit « de Phase 1 », cet accord précède assez logiquement un accord de Phase 2… à venir « après l’élection », d’après Donald Trump.

Voilà qui lui laisse la place de tweeter tout son content : plein d’annonces de signature imminente – et donc plein de raisons de se réjouir sur les marchés (cf. graphique ci-dessous, qui montre l’évolution du S&P 500 depuis le début de la guerre commerciale) – le bonheur, on vous dit.


Graphique Guerre commerciale
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir
Source : Inside Alpha

01:00 Les intervenants débordaient d’enthousiasme vendredi, en tout cas – et cela va sans doute se prolonger. Oublié, le traumatisme du krach de l’hiver 2018, c’est désormais hausse à tous les étages, explique Philippe Béchade dans La Bourse au Quotidien :

« C’est […] un ‘alignement’ des planètes qui s’est matérialisé en amont des ultimes séances d’habillages de bilans. L’épilogue se tiendra ce vendredi, avec la fameuse et cruciale dernière séance des ‘4 sorcières’ de l’année 2019, qui pourrait être la meilleure jamais connue par Wall Street depuis 2016.

Elle sera d’autant plus savoureuse que le suspense a duré jusqu’au dernier moment, après une séquence ‘portes de saloon’ dont Donald Trump a été le principal instigateur. »

01:30 Tout ça, c’est bien joli – et potentiellement porteur de belles opportunités de court terme. Cependant, il convient de surveiller un peu ce que fait le VIX (l’indice de la peur et de la volatilité, pour rappel) en parallèle, car cela en dit long sur l’état d’esprit des marchés « en arrière-plan ».

Philippe reprend :

« Mais si les fluctuations ont été assez nerveuses au cours des deux premières heures, avant que tout s’interrompt brusquement, le VIX s’est quant à lui spectaculairement détendu de -9,5% (malgré une variation millimétrique du S&P 500 qui sert de sous-jacent) jusque vers 12,6 points, revenant du coup en-deçà de son niveau de vendredi dernier.

Ce plongeon incongru semble en fait constituer le pendant de la non moins étrange embardée de lundi, qui avait vu l’indicateur de volatilité passer de 12,25 à 16,05 points au cours de la même séance (soit 30% d’écart entre le plus bas et le plus haut du jour, et +17% par rapport au 6 décembre) alors que le S&P 500 n’avait décalé que de -0,35% ; soit un multiple de près de 90/1 quand le ratio moyen tourne autour de 3 à 10/1…

Les marchés essayent peut-être d’entonner un chant de Noël, mais les paroles ne collent absolument pas avec la musique. Et si la mélodie du S&P tente de ressembler à une berceuse, les textes du VIX s’apparent plutôt, eux, à du death metal ! »

L’intégralité de cet article – avec une analyse approfondie de la séance de vendredi et ce qu’elle signifie pour la semaine à venir – se trouve ici.

02:15 En tout cas, il devient de plus en plus difficile de naviguer sereinement dans un tel contexte. Seuls les professionnels semblent s’en sortir, alors que les investisseurs particuliers se montrent de plus en plus frileux.

Dan Amoss analyse cela en profondeur dans la dernière alerte du service Crash Speculator :

« Selon cet article publié en début de semaine par le Wall Street Journal, les ‘investisseurs individuels fuient les fonds d’actions au rythme le plus rapide jamais enregistré depuis des décennies’.

Les commentateurs ont rapidement affirmé que c’était un signal contrarien, et que ce n’était qu’une question de temps avant que ces investisseurs se précipitent sur les fonds d’actions et les ETF alors que les cours seront encore plus élevés. Le journaliste a même sous-entendu que le grand volume de capitaux retiré des fonds d’investissements était un signe haussier.

Pourtant, il existe toutes sortes de preuves démontrant que, pour la plupart d’entre eux, les retraités ont des portefeuilles déjà dangereusement exposés aux actions. Beaucoup de conseillers financiers affirment à leurs clients que les retraités d’aujourd’hui doivent détenir un compartiment actions considérable. L’espérance de vie étant plus longue que jamais, les portefeuilles doivent être orientés vers la croissance, et pas uniquement vers la garantie du capital.

Mais essayez de raconter ce genre de chose à un retraité classique japonais qui a également une espérance de vie prolongée. Cela fait des dizaines d’années que les Japonais font l’expérience d’intérêts négligeables et, pourtant, ils se sont systématiquement abstenus de courir après les rendements plus élevés offerts par les actions risquées. »

03:00 Les Japonais sont représentatifs du reste du monde, continue Dan :

« Une politique monétaire accommodante a fait chuter très bas les taux d’emprunt, ce qui a déclenché une vague de rachats d’actions financés par l’emprunt. Et voilà qui explique bien pourquoi les programmes de rachats menés par les entreprises étaient – à une écrasante majorité – les acheteurs nets d’actions, tandis que les investisseurs individuels étaient vendeurs nets.

Fait encore plus intéressant, dans un contexte où les investisseurs individuels réorientaient leurs portefeuilles en faveur des obligations et au détriment des actions, le marché a aiguisé son appétit pour les obligations d’entreprises fraîchement émises et offrant de faibles rendements.

Comme une grande partie des fonds levés par la vente d’obligations a servi à racheter des actions, nous avons constaté l’effet net suivant : les retraités qui ont investi dans des fonds obligataires détiennent sur les futurs flux de trésorerie des entreprises américaines une créance prioritaire (‘senior’) qui progresse lentement, alors que ceux qui conservent encore des actions détiennent sur ces flux de trésorerie une créance subordonnée (‘junior’) reposant de plus en plus sur l’endettement.

Lors de la prochaine récession, les investisseurs détenant encore des actions afficheront une exposition record au risque de refinancement. Ils seront également exposés au risque lié aux déclarations de résultats, car les bénéfices des entreprises seront ‘plombés’ par de fortes dépenses d’intérêts. »

Décidément, 2020 sera peut-être positive pour les marchés actions… mais elle risque de l’être un peu moins, paradoxalement, pour les actionnaires eux-mêmes – en tout cas les actionnaires individuels.

Si vous voulez adapter votre stratégie d’investissement à cette nouvelle donne risquée, Dan – accompagné de Jim Rickards – est là pour vous aider : il suffit de cliquer ici.

04:00 Terminons par un petit détour mi-futuriste mi-exotique avec Tesla… qui pourrait désormais équiper les équipes policières de pays comme le Mexique.


Cybertruck Tesla
Ray Blanco nous donne plus de détails dans Opportunités Technos :

« Selon Roadshow (CNET) :
‘La ville de San Luis Potosí, au Mexique, a l’intention de remanier son parc de véhicules de police en passant une importante commande de 15 Cybertrucks Tesla.’

Roadshow précise également qu’Adrián Esper Cárdenas, le maire de San Luis Potosí, qualifie cette décision ‘d’acte de bon sens’, vu la baisse considérable des coûts d’entretien offerte par ces nouveaux véhicules électriques.

Au-delà de ces considérations, nous imaginons que la police de San Luis Potosí ne tient pas à révéler ses autres projets concernant le Cybertruck.

Et même s’il n’existe aucune information indiquant que des services de police équipent les Cybertrucks de mitrailleuses lourdes ou de blindages latéraux, on peut imaginer que leur utilité potentielle en situation de tirs réels constitue un puissant argument de vente.

Peut-être que la récente bataille qui a eu lieu à Culiacan, en octobre, entre les autorités mexicaines et les factions du cartel de la drogue, se serait terminée autrement si la police avait été équipée de Cybertrucks blindés et sérieusement armés.

Et dans ce cas, le demi-frère d’El Chapo serait encore en prison, aujourd’hui, et cela aurait porté un sérieux coup au cartel de Sinaloa. »

Mi-Blade Runner mi-Sicario, tout ça ferait un excellent film… mais est-ce pour autant un bon investissement ? Réponse de Ray par ici

Excellente soirée, rendez-vous dès demain pour de nouvelles aventures !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

★★★  Le chiffre du jour  ★★★


21 décembre 2019

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