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La sardinette fringante

Par 23 août 2019Alertes

« Il faut quatre hommes pour faire un salade : un prodigue pour l’huile, un avare pour le vinaigre, un sage pour le sel et un fou pour le poivre. »

François Coppée

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Le CAC 40, tel la sardinette fringante (enfin… plus vraiment, à ce stade…), navigue-t-il sur une mer d’huile ? Telle est la question que se pose Gilles Leclerc aujourd’hui.

 

Sardine avec un whisky dans sa boîte de conserve

Je me demande qui s’est levé un jour en se disant : « Tiens, je vais faire une photo d’une sardine qui se prélasse dans sa boîte, avec un p’tit chapeau et un whisky. » (Je le ou la remercie, par ailleurs.)

 

À son retour de vacances, Gilles a en effet retrouvé l’indice hexagonal à peu près là où il l’avait laissé : signe qu’il ne s’était rien passé ? Eh bien… pas vraiment.

00:45 Gilles fait un retour sur le déroulé du mois d’août, qu’il accompagne bien entendu d’un graphique dûment commenté et analysé :

« La volatilité a été importante au cours de ce mois d’ordinaire plutôt calme.

Le CAC 40 évolue actuellement en mode range, c’est-à-dire sans véritable direction, dérivant entre les bornes des 5 500 et des 5 250 points, qui sont autant de zones de support et de résistance à court terme.

À moyen terme, c’est peu ou prou la même histoire, comme en témoigne la moyenne mobile 150 périodes (en bleu pointillé sur le graphique ci-après), qui évolue à l’horizontale. Et en se mettant dans la peau d’un investisseur, donc avec une vue moyen ou long terme, le CAC 40 navigue dans les mêmes zones qu’au début de l’année… 2018 (j’ai placé un petit repère sur le graphique susmentionné pour illustrer ce constat). »

 

Graphique CAC40

 

01:45
Que faut-il déduire de tout cela pour vos propres investissements ? Gilles reste pragmatique :

« [Cela] ne change rien à ma recommandation d’il y a deux semaines. ‘Tant que le CAC 40 reste dans ce canal rouge, évitons les achats’, préconisais-je. Or, il est toujours dans ce canal, c’est pourquoi le positionnement ne change pas, à tout le moins à court terme, eu égard au caractère infime des variations.

‘Le grand canal haussier (en bleu), en place depuis début 2019, est cassé. Donc on sera très attentif à un éventuel retour sur l’ancien support – devenu résistance – de ce canal, surtout s’il est suivi d’un nouveau signal technique baissier (MACD ou SMI)‘, écrivais-je également dans mon dernier point hebdomadaire. »

02:15 Un support dont nous nous rapprochons à grands pas – d’autant que se tient jusqu’à demain le symposium annuel des principaux banquiers de la planète, à Jackson Hole. Un véritable Woodstock potentiel, nous dit encore Gilles :

« De ce grand raout pourrait découler un possible effet psychédélique de (très) court terme sur les indices en début de semaine prochaine, en fonction des déclarations qui en sortiront. Toutefois, dans l’immédiat, il n’y a aucune raison de changer le cadrage et les signaux techniques que nous avions relevés il y a deux semaines.

Dans l’hypothèse d’un retournement baissier des indicateurs alors que le CAC 40 aura réalisé un pullback sur l’ancien support devenu résistance de l’ancien canal haussier bleu, il faudra prendre garde à un nouveau départ de consolidation. »

Le trêve estivale – si tant est qu’elle ait existé – semble être bel et bien terminée ; le retour à la vigilance semble être nécessaire… mais peut-être préféreriez-vous que quelqu’un s’en charge à votre place ? Dans ce cas, Gilles est là, avec l’aide de Philippe Béchade, en passant par ici.

03:00 Gilles n’est pas le seul à estimer que l’heure est à la prudence, comme l’explique Dan Amoss dans Crash Speculator, le nouveau service de Jim Rickards :

« Jim pense que l’économie mondiale va poursuivre son ralentissement, notamment en raison de l’impact différé de la campagne de resserrement quantitatif (QT) menée par la Fed de 2015 à 2018.

Les relèvements de taux de la Fed affectent l’économie réelle avec un décalage de six à 18 mois. Même si la Fed a fait volte-face et abaissé les taux en juillet, cette volte-face ne devrait probablement pas stimuler l’économie réelle avant début 2020. »

03:30 D’autres indicateurs méritent votre vigilance, explique encore Dan, parce qu’ils sont annonciateurs de turbulences boursières :

« À la rédaction de Crash Speculator, nous surveillons les divergences entre le marché actions et le marché des obligations d’entreprises. Lorsque les investisseurs ont manifestement moins le goût du risque sur le marché obligataire, mais que les actions demeurent populaires, notre Moniteur de Krach devient négatif.

Le marché des obligations d’entreprises perçoit toujours les problèmes avant le marché actions. En ce moment, les écarts (spreads) de rendement (ou primes de risque) des obligations notées CCC se rapprochent de leurs pics de décembre dernier. Parallèlement, l’indice S&P 500 a gagné 23% par rapport à ses plus bas de décembre.

Lors du marché baissier de 2007-2008, les écarts de rendement sur les obligations CCC ont régulièrement augmenté alors que le S&P 500 enregistrait un pic. Le marché obligataire anticipe les difficultés bien avant le marché actions.

Le message qui nous parvient des secteurs les moins bien notés du marché des obligations d’entreprises est une mise en garde. Il n’envoie pas encore des signes de panique.

Mais si la conjoncture économique continue de s’aggraver, nous verrons le marché des obligations d’entreprises se comporter comme il l’a fait en 2007-2008, et il sera particulièrement important de protéger votre portefeuille. »

04:15 Comment cela ? Plusieurs moyens sont à votre disposition : privilégier des actifs-refuge comme l’or, par exemple (ou les cryptomonnaies – même si c’est là un pari plus risqué).

Vous pouvez vous tourner vers des stratégies de dividendes, visant le rendement plus que les plus-values.

Il y a toujours la possibilité de profiter de la volatilité, plutôt que la craindre – le trading est une voie potentiellement profitable lorsque les marchés commencent à s’agiter.

Et si rien de tout cela ne vous semble satisfaisant… restez à l’écoute : vous recevrez prochainement plus de nouvelles au sujet de Crash Speculator et son approche unique des crises qui pourraient affecter le marché !

04:45 Pour terminer, je vous propose un article de Bruno Bertez en « lecture du week-end » : un point de vue sans concession sur les décisions des banques centrales… la volonté intentionnelle de maintenir les citoyens dans l’ignorance de la chose monétaire… et les conséquences de cette politique sur vous, contribuable et individu.

Petit extrait :

« L’opinion publique délibérément trompée, mal éclairée et mystifiée ne comprend rien à la chose monétaire.

La quasi-totalité des membres des gouvernement non plus d’ailleurs. On devrait leur faire une interrogation écrite à la télé pour le vérifier !

Quant aux élus pour eux, cela n’existe pas. Comme dans le sketch des Inconnus, ils disent ‘cela ne nous regarde pas’.

La monnaie est une évidence qu’il ne faut pas chercher à comprendre. C’est en même temps le Mystère de notre époque. Et comme tout Mystère, elle a ses initiés, ses grands-prêtres : ce sont non pas les banquiers ordinaires – ils ne comprennent pas ce qu’ils font même aux niveaux les plus élevés –, non, ce sont les banquiers centraux et leurs équipes de conseillers et économistes spécialisés.

J’ai expliqué le mécanisme des politiques monétaires non-conventionnelles dites de quantitative easing : ce sont des swaps, des échanges.

Les banques centrales achètent des titres à long terme qui ont un rendement, des fonds d’État par exemple. Pour payer ces titres, elles inscrivent une dette au passif de leur bilan ; cette dettes est ainsi de la monnaie tombée du ciel qui, elle, ne rapporte rien. »

L’intégralité de l’article est lisible ici : je vous le conseille… et je vous souhaite aussi une excellente soirée et un très bon week-end !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

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