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Le talon d’Achille de l’Allemagne…

Par 18 avril 2019Alertes

« Dans le monde des affaires, le rétroviseur est toujours plus clair que le pare-brise. »

Warren Buffett

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Quand la hausse prendra-t-elle fin ? Un certain nombre d’indicateurs montrent qu’un retournement devait être imminent… mais, tel le bus devant chez moi, il ne se matérialise pas.

Que faut-il en penser ? Les autorités mondiales ont-elles atteint leur but et bloqué les marchés en position « hausse éternelle » ? N’y a-t-il plus rien à craindre, jamais ?

Les arbres montent-ils jusqu’au ciel ?

Eric Lewin regardait cela de plus près dans le dernier e-mail de La lettre PEA :

« […] Les marchés actions américains n’ont pas ou plus de marge de manoeuvre. Étant donné l’impressionnante progression de plus de 20% du Nasdaq et la hausse de 13% du Dow Jones à compter du début de l’année, les poids lourds de Wall Street, déjà bien valorisés, ne peuvent en effet pas s’offrir le luxe de ne pas répondre aux attentes. Les entreprises qui se contenteraient de publications seulement ‘en ligne’ pourraient même être sanctionnées en Bourse par des investisseurs devenus très exigeants. »

00:45 Une hausse longue et spectaculaire peut se justifier, bien entendu, si l’économie est en pleine forme et que les entreprises connaissent une croissance effrénée.

Sauf que… nous ne sommes pas – et de loin – dans un tel cas de figure en ce moment, et les risques se multiplient, notamment aux États-Unis. Eric continue :

« D’aucuns pourraient estimer que payer en moyenne la cote américaine sur un PER de 17 n’a rien d’exceptionnel, mais il convient de replacer ce chiffre dans un contexte historique… et de bien garder à l’esprit qu’il se situe trois points au-dessus de la moyenne de ces dix dernières années.

Or, un PER nettement au-dessus de sa moyenne est systématiquement synonyme de forte croissance des profits à un an. Une hypothèse peu crédible à l’aune des éléments précités, à moins que les conjoncturistes ne se soient trompés sur toute la ligne, ce qui s’est certes déjà produit.

Mais que disent les ‘oracles’ de l’économie ? 50% des spécialistes interrogés prophétisent une récession de la première économie mondiale dès 2020 et encore 30% s’attendent à un tel basculement à horizon 2021. Ils ne sont donc que 20% à ne pas envisager le pire à court et moyen terme. L’avenir nous dira quel camp a raison, mais force est de reconnaître que les nuages commencent à s’amonceler en ce début de printemps 2019. »

Il serait sage de tenir compte de ces risques dans votre propre approche de l’investissement. Eric peut vous y aider, d’ailleurs – surtout si vous avez un PEA. Ses lecteurs viennent de déboucler leur troisième plus-value de l’année… et sont couverts en cas de retournement, grâce à un placement bien précis qu’Eric recommande de longue date.

Pour les rejoindre, il suffit de cliquer ici.

01:30 En attendant que le retournement se produise bel et bien, il y a encore de jolies opportunités à saisir – surtout en ce moment, étant donné que nous sommes dans la saison des dividendes. Mathieu Lebrun analyse l’une d’entre elles dans La Bourse au Quotidien – et commence par rappeler les principes de base :

« Cette période de l’année peut se révéler fort appréciable. Correctement anticipée, elle peut en effet déboucher sur de bonnes opportunités en matière de ‘paiements de court terme’.

Pour commencer, une petite piqûre de rappel. Concernant les dividendes, deux notions ou plutôt deux dates sont à retenir : celle du détachement et celle du paiement.

La première correspond à la date à partir de laquelle l’action cote hors coupon. La seconde correspond quant à elle au jour où, en tant qu’actionnaire, votre compte est crédité du montant dudit coupon.

Par ailleurs, la date de versement survient généralement quelques jours après le détachement, un ou deux mois tout au plus dans certains cas. »

02:15 Ceci posé, Mathieu passe à l’application pratique :

« Prenons le cas de Nexity (FR0010112524-NXI) l’an passé. Le détachement a eu lieu le 5 juin 2018 et le versement effectif du coupon est intervenu le surlendemain. Cela se traduit de la façon suivante sur ce graphique journalier :

Graphique Nexity

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

On observe que le titre ouvre ici un gap (le rectangle noir ci-dessus). Les courtiers peuvent ou non répercuter le dividende directement, mais le principe de fond reste le même : pour pouvoir prétendre à toucher le coupon, devenir actionnaire la veille du jour du détachement suffit !

De fait, il est inutile d’attendre ou de conserver à tout prix l’action jusqu’à la date de versement pour toucher le coupon.

Acheter Nexity le 4 juin et décider de revendre l’action le surlendemain (alors qu’elle cotait désormais sans son dividende) n’aurait cependant eu aucun intérêt, sachant que le montant du coupon détaché correspond au gap constaté le jour du détachement.

Le mieux est en fait d’acheter quelques jours ou quelques semaines avant la date de détachement et de conserver ensuite l’action un minimum de temps, avec l’objectif qu’elle reviendra au même niveau qu’avant le détachement (combler le gap donc). Nous ‘offrant’ donc gracieusement le coupon détaché dans l’intervalle. »

Mathieu continue ses explications dans la suite de son article – disponible ici – et conclut au passage en disant qu’un retournement lui semble imminent à lui aussi. À suivre…

03:15 Parmi les facteurs de risques actuels, il y a bien entendu le secteur bancaire européen, dont nous vous avons parlé ici ou encore ici.

Nous resserrons le focus aujourd’hui pour nous intéresser à un titan du secteur, la Deutsche Bank, qui ne va décidément pas bien… et qui pourrait entièrement bouleverser la donne européenne, explique Nicolas Perrin dans La Chronique Agora :

« Comme l’explique Bruno Bertez, la Deutsche Bank est le talon d’Achille de l’économie allemande :

‘La DB est l’enfant malade du système allemand, atteint d’un cancer, et sa maladie n’est pas cantonnée. […] La glorieuse Deutsche Bank de la glorieuse Allemagne […] est à l’agonie sous tous les aspects. Elle ne vaut plus rien Bourse, elle n’est plus recapitalisable, on refuse ses dettes, ses CDS sont dilatés, sa signature sur les marchés de dérivés est considérée comme douteuse.’« 

Graphique Deutsche Bank

04:15 À quelque chose malheur est bon – et pourrait vous surprendre, en l’occurrence : cette faiblesse allemande profite en fait à la France !

Nicolas continue :

« Et Bruno Bertez de poursuivre en soulignant qu’Emmanuel Macron n’a pas compris qu’il est en réalité en position de force vis-à-vis d’Angela Merkel, précisément en raison du talon d’Achille que constitue la Deutsche Bank :

‘Personne n’ose déplaire à l’Allemagne et tracer ce lien : en cas de défaillance de la DB, le budget, l’endettement et la situation financière de la Grande Allemagne implose. C’est l’Allemagne qui a besoin de l’aide de ses voisins, eh oui ! 

[…] Si la DB n’était pas sous l’ombrelle de l’Allemagne, il y a longtemps qu’elle ne trouverait plus à refinancer son bilan, en particulier en dollars. Si les Anglo-Saxons décident de faire tomber la DB, il suffit d’une pichenette’.

Jean-Pierre Chevalier ne disait pas autre chose lorsqu’il annonçait le 1er février que ‘les banksters de la zone sont maintenant à la merci de la Donald Company qui peut les priver de dollars, comme en 2012, et ce sera alors la chute finale’.

Voilà pourquoi le gouvernement allemand, qui a un besoin vital de sanctuariser la Deutsche Bank, pousse dans le sens d’une fusion avec Commerzbank. » 

De votre côté, n’attendez pas la chute – et le krach qui s’ensuivra inévitablement – pour prendre quelques précautions simples : une stratégie de protection n’est efficace que si on l’a appliquée à temps ! (Et si vous avez besoin d’un peu d’aide, cliquez ici.)

05:00 Deux nouvelles d’ordre « administratif » avant de vous quitter : la première, c’est que nos serveurs sont – je cite Jonathan, responsable de la production aux Publications Agora – « complètement en rade ».

Cette édition risque donc de vous parvenir avec… 14 heures de retard. Toutes nos excuses, nous faisons tout notre possible pour rétablir la situation au plus vite.

La deuxième, c’est que votre correspondante profite de la fermeture des marchés vendredi et lundi pour se mettre au vert quelques jours. Pas de Marchés en 5 Minutes avant le 23 avril donc…

… Mais nous nous retrouverons sans faute mardi pour voir ce qu’il s’est passé en notre absence !

Je vous souhaite un excellent week-end (et de bonnes fêtes de Pâques) d’ici là.

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

★★★ Le Chiffre du jour ★★

53 658 €

C’est la somme que tout un chacun pourrait toucher lors de cette énorme distribution d’argent gratuit (125 millions de dollars au total !)

Trop beau pour être vrai ? Comment est-ce possible ? Est-ce une arnaque ? Tout le monde peut y avoir accès ?

Les réponses à ces questions (et à bien d’autres) se trouvent ici.

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