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Alerte n°5 – La peur de planter le drapeau !

Par 19 novembre 2019Alertes

Cher(e)s abonné(e)s,

Cette expression doit certainement vous intriguer. Dans le jargon imagé du trading et de la Bourse en général, l’expression « planter le drapeau » empruntée à l’univers de l’alpinisme signifie acheter au plus haut.

Un alpiniste peut se montrer fier de planter un drapeau au sommet d’une montagne, de l’Himalaya ou d’ailleurs, après l’avoir gravie au prix d’efforts surhumains.

Pour un trader, en revanche, acheter le marché à un prix qui s’avèrerait être le plus haut que celui-ci ait atteint peut constituer une véritable humiliation.

Si je vous parle de cela, c’est que le contexte dans lequel évoluent actuellement les principaux indices mondiaux est exactement celui-là.

Outre le fait qu’ils battent des records historiques, c’est le cas notamment du S&P 500 à 3120 points, du NASDAQ 100 à 8315 points, du DOW JONES à 28 004 points ou qu’ils atteignent un plus haut de 12 ans comme c’est le cas pour le CAC 40 à 5947 points, leur point commun à tous est qu’ils ne « respirent » pas.

Je veux dire par là qu’ils ne « retracent » quasiment pas ou pour être encore plus clair, ils ne baissent pratiquement pas avant de repartir à la hausse.

Le schéma traditionnel pour acheter dans une tendance haussière induit que l’on attende que le marché baisse quelque peu, à la suite de prises de bénéfices par exemple, et qu’à l’amorce de la reprise, on se positionne à l’achat pour accompagner le mouvement.

Comment faire lorsqu’il n’y a justement pratiquement pas de retracements ?

Eh bien c’est très délicat. Que se passe-t-il dans la tête de l’investisseur qui voudrait bien profiter d’un marché qui monte mais qui ne retrace pas ou si peu ?

La frustration ressentie est de nature à engendrer de la nervosité voire même de la fébrilité. Plus l’attente est longue, plus l’impatience grandit au point de devenir insupportable.

L’erreur la plus commune que commettent les débutants est d’acheter un actif financier simplement parce qu’il monte sans autre forme d’analyse.

Certes cela peut parfois bien se passer. Dans ce cas-là il faudra juste savoir à quel moment vendre. Mais bien souvent cet achat impulsif se situe sur une zone de résistance à la suite d’un mouvement de hausse déjà bien entamé.

Le risque logique en pareille circonstance est de voir cet actif retracer vigoureusement, voire se retourner à la baisse.

Aucun professionnel des marchés financiers, que ce soient les gérants de fonds, les traders institutionnels ou pour comptes propres, ne veut commettre cette grossière erreur de débutant.

Personne n’a envie de courir le risque d’acheter au plus haut et de voir ensuite le marché se retourner à la baisse. Personne n’a envie de « planter le drapeau ».

Mais alors qu’est ce qui fait monter les marchés actuellement ?

La nature humaine est ainsi faite que certains profils d’investisseurs chercheront toujours à se positionner à la baisse (par le biais de la vente à découvert notamment) dans un marché haussier.

Mais pour quelle raison me direz-vous ?

L’argument le plus souvent invoqué est le suivant : « ça a beaucoup monté, ça devrait descendre » ! Qui n’a jamais entendu cette phrase empreinte d’une logique à priori incontestable ?

Seulement voilà, le gros point faible de ce raisonnement c’est que l’on ne sait jamais à quel moment (à quel prix devrais-je plutôt dire) le marché va se retourner à la baisse si jamais il se retourne.

Dans un marché qui ne se retourne pas à la baisse, le vendeur à découvert a deux options :

1/ Il s’entête, convaincu que le marché va finir par se retourner et lui donner raison, et dans ce cas, les dégâts peuvent être considérables si le marché poursuit sa hausse.

2/ Après avoir refusé d’admettre l’évidence, il finit par entendre raison et sort de sa position vendeuse en se « rachetant » pour limiter la perte.

Il devient donc « acheteur » bien malgré lui afin de limiter les dégâts d’une position à contre-courant.

Dans certains cas c’est le déclenchement du « stop loss » (rupteur déclenchant automatiquement la sortie d’une position perdante) lorsqu’il y en a un qui se charge de la besogne.

De toute évidence, la hausse lente mais régulière qui anime les marchés actuellement, n’est pas une hausse de conviction mais plutôt une hausse soutenue par des contraintes techniques dans un contexte « d’alignement momentané des planètes ».

Recommandation :

Achat de l’action Christian DIOR (CDI) à hauteur de 10 % de la valeur du portefeuille, au cours actuel de  470 EUR.

Comme j’ai eu l’occasion de le dire dans mes précédentes lettres, les interrogations que suscite ce marché malgré l’orientation positive de sa tendance nous amène à diversifier notre portefeuille et à privilégier l’achat de valeurs de rendement.

Christian DIOR, l’un des fleurons du luxe à la française, jouit d’une tendance haussière de très long terme.

Après un plus haut historique à 498 EUR atteint en juillet dernier, la valeur a retracé pour venir toucher les 413 EUR le 3 octobre dernier.

Elle a repris depuis, sa pente ascendante et se dirige à nouveau vers ses plus hauts historiques.

Dans un communiqué du 13 novembre dernier le conseil d’administration de Christian DIORr a décidé la mise en paiement d’un acompte sur dividende de 29,20 EUR brut par action le 10 décembre 2019.

Un précédent acompte ayant été décidé le 24 juillet dernier à hauteur de 2,20 EUR par action, cela représente un total de 31,40 EUR brut par action.

Le rendement annuel brut de l’action s’élève ainsi à 6,68 % pour l’année 2019.

Très cordialement,

Antoine QUESADA

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