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Loup y es-tu ?

Par 6 juin 2019Alertes

« Les forêts le soir font du bruit en mangeant. »

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Éloignons-nous un peu de la guerre commerciale, pour aujourd’hui.

Le sujet est un gros arbre, certes, mais il a cela de bien pratique – diraient certains – que des dirigeants politiques rusés et bons communicants peuvent s’en servir pour cacher toute une forêt de problèmes fort épineux… et sur lesquels on préférerait que les électeurs ne s’attardent pas trop.

Allons, donc, nous promener dans les bois… et soyons prêts à y affronter tous les loups qui s’y présenteraient.


forêt
 

Tenez, ce petit bosquet ombreux, par là-bas, c’est le secteur bancaire européen. Vous entendez de drôles de frôlements et bruits de branches cassées ?

00:45
C’est normal, explique Jean-Pierre Chevallier dans la dernière alerte de sa Stratégie. La tempête se lève sur les banques de la Zone euro :

« […] comme le montrent les cours des banques too big to fail telles que Deutsche Bank, Société Générale, BNP Paribas dont les cours ont plongé vers leurs planchers record car elles ne respectent pas les règles prudentielles d’endettement (leur leverage dépasse largement les normes de 10).

Ainsi par exemple, du 3 mai au 31 mai, le cours de BNP Paribas a perdu 17% (avec un gain de 21% en investissant à découvert), -25% pour Société Générale (+31% à découvert), -27% pour Natixis (+38% à découvert !).

Le cours de Deutsche Bank a touché son plus-bas record le 3 juin, BNP Paribas a perdu 10,1 milliards d’euros et 5,2 milliards pour Société Générale depuis le 20 avril !

La situation de ces big banks européennes est comparable à celle qui prévalait en 2012 : elles sont au bord de la faillite. »

Lorsqu’on dit « au bord »… c’est vraiment tout au bord – et l’euro ferait partie du voyage en à-pic dans le vide.

01:30 Jean-Pierre continue en effet :

« La probabilité pour que des banksters majeurs de la zone (euro) ne puissent pas boucler leur bilan fin juin, c’est-à-dire pour qu’ils fassent alors faillite est donc très forte, ce qui conduit à un €-crash imminent !

Donc, comme je l’ai écrit dans ma première lettre mensuelle, tout investisseur averti doit prendre au plus tôt ses dispositions pour échapper à une situation qui sera pire que celle qu’ont vécue les Grecs et les Chypriotes à partir de 2011.

Des banques européennes too big to fail vont faire faillite. Leurs clients ne pourront pas récupérer la totalité de l’argent qu’ils y auront placé. »

Jean-Pierre vous donne bien entendu des recommandations adaptées à la situation dans La Stratégie de Jean-Pierre Chevallier, disponible en cliquant ici.

J’ajouterais pour ma part qu’il est encore temps de mettre une petite partie de capital dans des investissements alternatifs et « hors banques » – les cryptomonnaies, par exemple, peuvent être une solution à condition (très important !) de choisir les bonnes et de faire preuve de discernement. Le secteur a repris de la vigueur et s’est un peu « assagi » par rapport à la jungle du début… mais tout de même, une approche prudente ne nuira pas.

02:15 De la futaie européenne aux frondaisons des obligations d’État françaises, il n’y a qu’un pas, comme le démontre Mathieu Lebrun dans La Bourse au Quotidien :

« Pour tenter d’endiguer les effets pour le moins pervers de l’inversion de la courbe des taux qui ne cesse de s’accentuer, le marché attend que Mario Draghi dévoile les contours du nouveau programme de la BCE de prêts à long terme à destination des banques.

Vu l’évolution du contexte économique ces dernières semaines, un regain de prudence dans les perspectives d’inflation devrait conduire le président de l’institution (qui passera la main en octobre) à opter pour une tonalité accommodante.

Si tel devait être le cas, le repli des rendements (et donc la hausse des contrats) aura vocation à se poursuivre, du moins en théorie. Car en pratique, au niveau de la Bourse, les choses se passent rarement ainsi… et comme pour les indices (qui, contrairement à l’ouverture en gap baissier du début de semaine, sont depuis lundi repartis à la hausse), je ne serais pas étonné que les rendements remontent à brève échéance. »

03:00 Mathieu continue avec une illustration graphique de son propos :

« Regardez d’ailleurs les niveaux atteints par nos OAT, avec sur le graphique ci-dessous un haut de canal ascendant de moyen terme clairement identifié (visible en bleu clair et flèches rouges + cercle noir) :


Graphique euro OAT
 

Il est donc tout à fait possible que les contrats échouent sous résistance, avec une remontée des rendements et la BCE comme catalyseur. En résumé, si le rendement des OAT semblent inexorablement tendre vers 0 (et qu’ils pourraient même, tout comme les Bund allemand, basculer à terme en territoire négatif), je m’attends plutôt à un reflux des contrats […] et donc à une légère remontée des rendements.« 

Une occasion à jouer, sans doute… et il est intéressant de noter que c’est précisément avec ce genre d’analyses que Mathieu a aidé ses lecteurs à doubler leur capital en un mois seulement. Si vous voulez les rejoindre, c’est par ici.

04:00 Il n’y a pas que de mauvaises surprises dans les forêts financières, cependant. On y trouve parfois des trésors, comme… de l’or ! (Au hasard, n’est-ce pas…)

Le métal jaune continue en effet de grignoter du terrain, avançant lentement mais sûrement ses pions – et Jim Rickards en avançait une nouvelle preuve dans Intelligence Stratégique :

« Ce n’est pas encore officiel, mais selon cet article, la Maison Blanche a indiqué qu’elle songeait sérieusement à Judy Shelton pour pourvoir l’un des sièges vacants au conseil des gouverneurs de la Fed.

Ainsi, Judy Shelton ferait partie des membres disposant d’un vote au Comité de politique monétaire de la Fed, le FOMC, qui définit la politique des taux de l’institution.

[…] Judy Shelton […] a déjà été approuvée par le Sénat pour exercer ses fonctions actuelles, dans une banque de développement. Mais elle est confrontée à une certaine opposition car elle est en faveur d’une prise en compte du rôle de l’or au sein du système monétaire. Elle n’exige pas l’instauration d’un étalon-or pur et dur du jour au lendemain, mais l’or peut jouer un rôle utile à de nombreux égards, notamment en tant qu’indicateur de confiance vis-à-vis du dollar américain, et pour mettre un frein à une politique monétaire incontrôlée.

Selon cet article, l’or ne permettrait pas de mener une politique monétaire discrétionnaire car l’offre d’or est ‘plus ou moins fixe’. C’est faux. La production minière progresse d’environ 1,6% par an, et les États-Unis peuvent acheter de l’or ‘privé’, si nécessaire, pour élargir la masse monétaire.

Cet article est un cas d’école illustrant à quel point les plus grands économistes ne comprennent rien à l’or, ce qui n’est pas le cas de Judy Shelton. Espérons qu’elle décrochera le job. »

Si c’est bien le cas, l’or pourrait en arriver à reprendre un rôle un peu plus important dans les politiques monétaires et financières des États-Unis… et le cours s’en ressentirait forcément : positionnez-vous avant la hausse pour optimiser vos chances de gains !

05:00 N’oublions pas, pour terminer, que les chênaies profondes abritent souvent des sages, retirés du monde et n’attendant qu’un chevalier errant qui passait par là pour lui dispenser leur sagesse.

En ce qui me concerne, j’ai laissé mon destrier au garage et mon armure à la recyclerie, mais cela ne m’empêche pas de reconnaître le bon sens lorsqu’il se présente – en l’occurrence en la personne de Robert Kiyosaki dans Investissements Personnels :

« Avoir trop d’argent ou ne pas en avoir assez, c’est souvent le même problème. Si une personne n’a pas appris comment gérer de grosses sommes d’argent ou si elle n’a pas reçu d’éducation ou de conseils financiers appropriés, elle va placer l’argent à la banque ou tout simplement le perdre. Comme disait mon père riche : ‘ce n’est pas l’argent qui vous enrichit, mais l’éducation financière’.

[…] Un récent sondage réalisé par la société de services financiers UBS a confirmé que seulement 28% des personnes qui ont gagné entre un et cinq millions de dollars se considèrent comme riches. Pourquoi ? ‘Pour la moitié d’entre elles, un mauvais coup du sort, comme un krach boursier ou un licenciement, peut avoir un impact majeur sur leur mode de vie’.

L’enquête menée par UBS met en lumière la réalité vécue par bon nombre de millionnaires. Ils ne sont pas vraiment libres financièrement. Il s’agit plutôt d’employés très bien rémunérés qui ont un grand nombre de dettes, de créances irrécouvrables et de mauvaises habitudes au regard des dépenses.

Cela vient confirmer une vérité toute simple : aucune somme d’argent ne peut changer les mauvaises habitudes financières. En fait, souvent elle les amplifie. L’ascension et la chute des personnes ayant gagné à la loterie et des athlètes professionnels en sont de bons exemples.

[…] Si vous voulez devenir riche et le rester, la première chose que vous devez acquérir est une certaine intelligence financière. C’est votre atout majeur. Investissez dans cette intelligence et tout le reste se mettra en place. »

Robert cite d’autres raisons pour lesquelles votre argent ne vous enrichit pas dans la suite de son excellent article – consultable ici.

Et si vous voulez commencer à approfondir votre intelligence financière et prendre de bonnes habitudes de placement, je dirais que la première étape est là.

Excellente soirée, ne vous égarez pas sur les sentiers… et à demain !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 

★★★  Le Chiffre du jour  ★★★


11

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